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Virtù e Fortuna  
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Red Smoke "Sémiramis"
Red Smoke "Sémiramis"
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11/02/2018
Posté le 16/12/2018 à 19:52:21. Dernière édition le 16/12/2018 à 22:13:03 

Son ongle glissait le long du torse velu de l'impatient, tant pour le faire frissonner que pour le maintenir à distance. Et si d'aventure sa main venait à s'approcher des courbes de la maîtresse alors cet ongle s'enfonçait dans la chair, menaçant un fragile mamelon d'une mutilation irréversible.
L'homme n'avait pas pour habitude qu'on lui dise non.

Mais il avait immédiatement senti qu'avec elle il ne pourrait rien obtenir par la menace, elle semblait éduquée, noble et son regard... Non, il n'était pas Gouverneur d'Ulüngen depuis si longtemps sans savoir reconnaître les opportunités mais aussi le danger. Face à elle, à sa beauté, il était hypnotisé.


Dans la chambre de Gouverneur, l'ambiance était feutrée par des dizaines de bougies dont les flammes dansantes agitaient sensuellement les ombres.
Deux verres de vin rouge partiellement consommés étaient posés sur un guéridon en bois de rose d'Inde. La nuit était tombée depuis quelques heures déjà, apportant le calme dans un palais d'ordinaire agité.

Face au grand lit baroque à baldaquin, deux formes s'opposaient.

Lui, avait la chemise déboutonnée et bombait le torse de fierté. Les années passaient et raffermissaient son besoin de montrer qu'il était toujours l'homme de la situation. Il fixait son opposante d'un regard gourmand, le corps empli de désir, la peau marquée jusqu'au sang lorsqu'il ne savait se retenir.

Elle, conservait son port de tête altier et un corps droit qui ne se laissait impressionner facilement. Sa robe en soie était celle qu'on ne porte que la nuit, fluide, légère, laissant deviner ses courbes, se faisant invisible face à l'émoustillement. Le rouge sur ses lèvres les rendaient pulpeuses et hypnotisantes au même titre que ses yeux. Un battement de paupières, un mot doux et l'homme pouvait se retrouver à genoux.

Dans cette scène il ne faisait aucun doute qu'elle le guidait, qu'elle le dirigeait, laissait le temps décupler son envie. Récompensant au compte-gouttes sa patience tout en se félicitant qu'il peinait à se contenir. 


Mordant sa lèvre inférieure, de subtils mouvements d'épaules suffirent à faire glisser sa robe au sol. Elle était nue et sa peau blanche paraissait dorée sous la lumière tamisée. Le Gouverneur en restait bouche bée, il était fiévreux, à n'en point douter.

Elle s'éloigna de lui en faisant quelques pas en arrière, le bras tendu, pour lui rappeler la distance. Elle s'allongea alors lascivement sur le lit en penchant légèrement la tête, son bras ne représentant plus une barrière.

La Reine Sémiramis le fixa et sourit. Ce soir Van Nisteroole oubliera les femmes ayant fait parti de sa vie. Ce soir, il sera pour la première fois, complétement épris.
Sémiramis "Reine de Pique"
Sémiramis "Reine de Pique"
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11/02/2018
Posté le 10/03/2019 à 19:48:53. Dernière édition le 10/03/2019 à 19:53:35 

Prendre la place avait été un jeu d'enfant. Le Gouverneur ne pouvait rien lui refuser. De son passé et à travers les âges, elle avait toujours su se positionner.

Reine un jour, Reine pour toujours.


Elle reprenait donc la place qui était sienne, celle de Souveraine, et établit son Royaume en s'imposant comme figure incontournable et charismatique, faisant même oublier l'existence de Van Nisteroole, en devenant la seule représentante lors de cérémonies officielles.

Un Royaume de Piques.


D'une mêlée avec la galloise Faye, naquit une étrange rivalité. La célèbre courtisane représentait l'amour et c'est tout naturellement qu'elle devint une figure de cœur, et non la moindre, sa Reine.

La Royale Sémiramis, quant à elle, langue acérée et sans aucune pitié, devint l'emblème du symbole de Pique. Son Royaume destiné à s'étendre, à posséder, à s'imposer, réunissait la plus coriace des armées. Cette dernière ayant réussi l'unique exploit de dominer le centre de l'île et ses mayas, l'occasion parfaite pour renommer ses tours.

Van Piek, autrefois Van Ders.
Louis le Pique, jadis Louis le grand.
Outpost Lonely Peak, anciennement Outpost Lonely Keeper.
Las Madonnas de Picas, auparavant La Madonne.
La Tour de Pique, jusqu'alors la tour Maya.

Ainsi, la Reine Sémiramis ne laissait certainement pas indifférente. Adulée ou haït, son nom vint à se faire connaître à travers Liberty dans le sang et à travers les complots. Jeux de guerre, jeux de pouvoir, jeux de séduction, du pareil au même.

Par ailleurs, elle comptait bien un jour retrouver sa rivale, la Reine de Cœur et la voir se parer de rouge en son honneur. Tenir entre ses doigts son emblème encore chaud et le voir se noircir par allégeance.

Son arrogance, son assurance et son immortalité la rendaient dangereuse. Elle n'avait pas de limites, elle était indomptable, rien ne pouvait l'arrêter. Enfin, c'est ce qu'elle croyait...

Sémiramis "Reine de Pique"
Sémiramis "Reine de Pique"
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11/02/2018
Posté le 11/03/2019 à 00:10:48. Dernière édition le 11/03/2019 à 07:33:30 

La Cérémonie de la prestigieuse Chevalière au Lion d'or était sur le point de s'achever. La première partie, folklorique, avait vu la souffrance, la torture et/ou la mort d'une troupe engagée pour animer le début de la soirée. Le chaos qui laissait son peuple bouche bée arracha un mince sourire au visage de son Altesse.

La seconde partie de soirée fut plus protocolaire, la Reine avait offert à trois valeureux Piques le précieux bijou avant de rejoindre son trône. Tendant naturellement une main tout en s'asseyant, son valet lui apporta un verre de vin rouge. Et alors qu'elle sirotait le pourpre breuvage, son regard fixait une personne en particulier dans la foule.

Un peu plus tard, la fête battant toujours son plein, la Reine décida de se retirer dans ses quartiers privés. Les gardes postés à l'entrée du Corridor n'avaient pas l'autorisation d'aller plus loin, ce qui laissait l'aile Est vide de tout personnel.

Au fur et à mesure de sa progression, son pas devint léger, imperceptible. Son visage se tourna d'un quart et elle disparut dans un nouveau couloir.

Elle avait senti sa présence, sa détermination. Il était le bienvenu dans ses quartiers privés et il le savait. Le message avait été clair plus tôt dans la soirée, d'un regard l'invitation fut lancée.

Alors elle ralentit, le laissant penser qu'il la prendra par surprise, le laissant croire qu'il aura l'avantage. Au delà des effluves de rhum, c'est son âme qu'elle perçoit, une vieille âme centenaire, plus semblable à la sienne qu'on ne peut le croire.

Il lui saisit alors le bras pour la tourner vers lui avant d'écraser ses lèvres contre les siennes. Elle ne cherche pas à se débattre mais finit par le plaquer contre le mur au papier peint mis en valeur par la relative clarté d'une nuit de pleine lune. Elle toise rapidement le soudard puis porte une main autour de sa gorge, l'enserrant fortement avant de recoller son corps au sien. Mordant ses lèvres charnues jusqu'au sang, la Reine ne tarde pas à ressentir ce gout ferreux qui la fait frémir.

Le hollandais, rougissant d'une pression ralentissant la circulation de son sang, ne semble pas moins vigoureux, s'empressant de soulever la robe de la Souveraine avec ferveur, la soulevant pour la poser avec empressement sur un vieux meuble de bonne hauteur. Sémiramis joue alors de son emprise pour ne pas lui faire perdre connaissance, le laissant au contraire profiter de l'euphorie qu'entraine le manque d'oxygène. Le marin fond alors dans son cou, arrachant ce qui peut être arraché en la robe de soie d'un bleu nuit distingué, subissant en retour les entailles que provoquent les coups d'ongles acérés.


Elle grimace, elle sent au fond d'elle que quelque chose ne va pas, ce qui était du désir semble se mêler à de la révulsion. Alors une lutte démarre en elle tandis qu'elle se saisit de la bouche du robuste hollandais. Les mains de ce dernier parcourt le haut de son corps sans ménagement avant qu'un spasme ne la surprend encore. Elle tente de résister à ce sentiment qu'elle ne contrôle pas et semble décontenancée par une perte de contrôle qui lui est étrangère. Elle siffle le mot Peste alors qu'elle se sent disparaitre sous le corps de son amant.

Papa?!

Le hollandais toujours affairé, se figea au son de sa voix. Il leva alors les yeux pour découvrir la jeune rouquine sous lui. Saskia, sa fille. Un mouvement de recul, bouche tombante, aucun son n'en sortit. Ses lèvres bougèrent pourtant. Turb van Solo regarda ensuite les alentours à la recherche d'une bouteille à blâmer avant de tomber lourdement au sol et de sombrer dans l'inconscience.
Turb Van Solo
Turb Van Solo
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Posté le 15/03/2019 à 00:00:36 

Seul au milieu d'un monceau de bouteilles, Turb essaie de comprendre ce qu'il a bien pu se passer. Trois jours que Sémiramis avait disparu, si soudainement. Trois jours que sa fille était réapparue, tout aussi soudainement. Et cette soirée... bon sang mais qu'avait il bu pour halluciner de la sorte ?!
...
Des images tantôt délicieuses tantôt terrifiantes s'entrechoquent inlassablement, un regard aux volutes cramoisies comme dénominateur commun. Ce regard... ce n'est pas possible !

Quel vilain tour lui joue encore son vicelard de destin ?
Trêve de rêveries, certains actes ne peuvent rester impunis.

Saskia !!!
Saskia où es-tu, fille d'ivrogne ?!
Comment t'es tu débarrassée de Sémiramis, qu'est-ce que tu lui as fait ?!
De quel droit tu te mêles de ma vie privée ?!
C'est ta mère qui m'a quitté, pas l'inverse !
Attends un peu que je t'apprenne à vivre !
 

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