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Phénomène à Ulüngen  
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Mad Maximilien
Mad Maximilien
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29/06/2012
Posté le 09/03/2021 à 20:40:28. Dernière édition le 09/03/2021 à 20:55:11 

Ulüngen n'avait rien de semblable avec l'institut Dolorès, et même avec New Kingston par bien des aspects. Cité bourgeoise et prospère, quoiqu'un peu moins depuis sa mise à sac récente par les forces espagnoles, elle n'en restait pas moins calme et agréable à vivre, quasiment sans histoire si l'on prenait garde à ne pas s'aventurer sur les docks à la nuit tombée.

Pourtant le cœur le plus pur n'est-il pas également le plus doux à pervertir ? Il fallait seulement y creuser son trou : comme le ver du vice, s'installer au plus profond de la ville et de là la pourrir, lentement, silencieusement, doucereusement.

Enfin, ça c'était la théorie.

Parce que dans les faits, impossible de trouver un lieu paisible où travailler dans cette foutue cité ! Max avait été obligé de se retrancher dans le maquis rocheux dont il avait préalablement assommé l'occupant. Ici, dans cette caverne humide, pourraient se développer ses enfants... grandir, grossir, voraces et dévorant, les champignons n'avaient pas tarder à s'infiltrer dans les veines de la roche, envahissant la moindre galerie comme un infernal mucus palpitant de vie !!

Et Max était heureux !

A ceci prêt que son existence intermittente l'empêchait un peu trop régulièrement à son goût de surveiller l'évolution des ses plants, d'autant plus que cet imbécile de Paulus avait eu la mauvaise idée d'aller se promener au jardin des amoureux, sans doute pour y compter fleurette. Allez donc savoir ce qui pouvait bien se passer avec cette nouvelle variété pendant son absence.

Sans doute rien de grave, non?
Mad Maximilien
Mad Maximilien
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29/06/2012
Posté le 09/03/2021 à 20:50:44. Dernière édition le 09/03/2021 à 21:21:29 

- "Je crois qu'il y a un problème Sir Solal."

Un instinct maternel un peu glauque lui avait fait sentir le danger pour sa progéniture, ressentant dans sa chaire que quelque chose ne tournait pas rond. Il ne les avaient pourtant laissé que quoi ? Une petite semaine sans surveillance ? Une variété de champignon particulièrement élégante, chatouillant les sens, exacerbant les passions, ça ne pouvait pas faire grand mal, au pire quelqu'un qui pénètrerait dans le maquis serait bon pour planer quelques heures dans un bonheur extatique.

Le problème restait que la mycologie était une science complexe et bien que grand amateur de spore, Maximilien tenait plus de l'apprenti sorcier que de l'expert dans ce domaine.

Dans un craquement spongieux, un bulbe jaunâtre venait de se crever sous la pression des gaz accumulés, libérant dans l'air un nuage de spores dégageant une forte odeur de pet de goule. Prisonnier des cavernes de la ville, alors que d'autres bulbes craquaient à leur tour, les spores commençaient à se répandre dans les eaux de la cité d'Ulüngen et s'échappant dans l'air par d'obscures cavités, se répandaient dans l'air et bientôt sur Liberty toute entière...



Un froncement de nez, une odeur désagréable, la sensation d'avoir marché dans la toile gluante d'une araignée...? Vous voici soudainement pris d'un élan impulsif, vos désirs et tentations les plus inavoués sortent comme un flot de votre cœur, vous consument tout entier ! Le moindre défaut devient une tare mortelle, la moindre pensée pécheresse une obsession vitale.

Violence, apathie, libidinage, gourmandise, la raison laisse place à la passion et vous voila soudain esclaves de vos vices révélés au grand jour !!
Paulus van Tard
Paulus van Tard
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29/06/2012
Posté le 10/03/2021 à 17:35:32. Dernière édition le 10/03/2021 à 17:37:15 

A... aaaaatchaaa !!

C'était du pollen ce truc ? Pourquoi ça puait comme ça ? Portés par le vent comme au printemps, des espèces de résidus jaunâtres avaient commencé à se déposer, très délicatement, sur le petit groupe. D'abord intrigué par le phénomène et après que Cendre lui ait confirmé que ce n'était pas son dragon tartine qui venait de les gratifier d'un pet mythologique dont il avait le secret, Paulus s'en était amusé. Les choses qui puait, ça le faisait autant rigoler que ce qui sentait bon et pas pour rien qu'il appréciait autant les fleurs que les égouts. Pourtant, pour étonnants qu'ils soient dans un premier temps, les évènements ne tardèrent pas à prendre une tournure plus agaçante.

Le nez de plus en plus irrité et les éternuement se multipliant, le jeune homme se mit à battre des mains avant d'avoir la bonne idée de couvrir son nez avec le col de sa chemise. Rien n'y faisait, l'odeur était toujours là, toujours aussi forte. A croire qu'ils avaient posé le pied dans un espèce de nuage dont ils ne parvenaient pas à sortir.

Et cela l'irritait... l'irritait... les narines comme l'humeur en fait. Solal qui n'arrêtait pas de geindre et de faire sa mauviette, incapable de se défendre tout seul, Cendre qui ne voulait pas apprendre à nager et qui contestait tout le temps les ordres qu'il lui donnait, Sibylle toujours de bonne humeur et niaise, tellement niaise pour une putain de sorcière, sans compter cette peste d'Euphémia qu'il ne comprenait jamais et qui lui cassait les couilles de plus en plus sévèrement...

C'est bien simple, ils lui sortaient tous par le nez, à mesure que passaient les secondes, sa tolérance fondait comme neige au soleil et raffermissant la prise sur sa pelle, il se fit la réflexion qu'on n'avait pas intérêt à venir le chercher, parce que le prochain qui l'ouvrait pour dire une connerie n'allait pas se prendre que des baffes !
Derek
Derek
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21/01/2020
Posté le 10/03/2021 à 18:35:21. Dernière édition le 10/03/2021 à 18:46:18 

Ca faisait quelques semaines à présent que l'homme s'était isolé, dans un jardin occupé par des créatures féériques. Qui, à l'image du reste de l'île, échangeaient les coups avec véhémence, et Derek qui s'en donnait à cœur joie pour rendre la pareille.
Une simple session d'entraînement seul, isolé de tout, en dehors des quelques passants qui faisaient de simples salutations de passage, ou le soignaient avant de reprendre leur route.

La direction profite de ce texte pour remercier formellement tous ceux qui l'ont fait et à qui je n'ai pas pu répondre, d'ailleurs.

Et puis, lentement... Les étendues jaunasses faisaient leur apparition. L'odeur devenait mauvaise. Insoutenable. Inhabituelle. L'homme secoua la main devant son nez comme pour essayer de la dissiper.

-Aaaah, bordel. C'quoi c't'odeur, y'a un macchabé dans le coin qui s'est décomposé ou quoi? ... Non, ç'peut pas être ça. Pas la même. Quelque chose a pourri dans le jardin ou quoi?

Plus le temps passait, plus l'odeur lui sortait par les yeux, au sens figuré. Sa patience s'en retrouva dramatiquement diminuée.

-Si je choppe le mec qui m'a chié une telle barrique dans un buisson, je lui fais bouffer les pissenlits par la racine... Littéralement...

Hélas, pas de traces du supposé responsable.
Et au plus Derek était exposé, au plus son esprit commençait à le travailler... A remuer des souvenirs d'un ancien temps. Des sentiments longtemps oubliés et enfouis.

Ils m'emmerdent tous. Tous autant qu'ils sont.
Aucun putain de respect.

Ils me traitent comme leur punching-ball ambulant. Ils me voient comme un sac de frappe pour se passer les nerfs, ou comme un sac de fric ambulant qui dit jamais rien.
Je pourrai tous les buter, là tout de suite.
Prendre le contrôle de l'île.
Burn it to the fucking ground, with everyone on it.
Leur apprendre pourquoi j'étais l'Oiseau de Mauvaise Augure, il y a toutes ces années à Paris. Pourquoi le Corbeau d'Ebène n'était pas un simple surnom pour faire joli.
Leur apprendre pourquoi mon nom était à craindre.
Leur apprendre... Que je leur ai fait une PUTAIN DE FAVEUR à les laisser vivre jusqu'ici.
TOUS AUTANT QU'ILS SONT.

......

Et puis, il poussa un gigantesque soupir.

-FLEMME. Genre, royal.
Il me faudrait du temps et des fonds de fou pour satisfaire ça, et j'ai vraiment pas envie de me casser les couilles à préparer la logistique et tout ce merdier. Mon matos est pas fait pour et... Ouais, ça va m'soûler. J'ai pas envie d'me faire chier pour ça. C'pas aux pièces.

Mais quand même. C'est quoi ce truc...?

Un nouveau soupir.

J'verrai ça plus tard, j'juste envie qu'on m'foute la paix. J'pas la force de gérer les problèmes sur l'île là maintenant.

Un bruit dans les buissons se fit entendre à proximité... Un lutin en sortit. 
L'homme montrait un air vaguement irrité.

Bien. Donc on dirait qu'il faut faire passer l'message autrement...


L'on raconte que des grenouilles, lutins et plantes carnivores tombaient sur le reste du jardin, ce jour là. Envoyés avec une force gigantesque depuis un autre bout de celui-ci.
Exagérations de taverne, probablement...
Alice
Alice
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25/03/2007
Posté le 10/03/2021 à 20:48:30 

J'en ai trop de marre ! 

Ça pue dans la ville ! Ça pue comme quand Edwin y cuisine des omelettes ! C'est trop trop beurk ! 

Et papa qui m'donne pas assez de l'argent pour mes poches pour acheter mes bonbons ! Soit disant faut que je travaille ! Mais ! J'ai deux ans, ou trois, je sais pu !

Ça pue ! Edwiiiiiin! Arrête de faire à manger ! 

Et si je trouve papa, j'lui fait sa fête, comme elle disait maman ! 
Faye
Faye
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11/09/2017
Posté le 10/03/2021 à 20:53:16 

Dormir seule n'enchantait pas la galloise, mais elle s'y faisait, en temps normal, quand il n'y avait pas d'autres solutions.

Ce soir, en revanche, rien n'y faisait. Elle tournait en rond dans l'un des tunnels obscurs de la caverne du lac, désireuse de présence. Masculine, si possible, mais elle ne serait pas regardante dans tous les cas. Elle... S'ennuyait. Elle retenait quelques éternuements, alors que quelque chose venait chatouiller ses narines. Et elle s'ennuyait aussi. Et commençait même à regarder d'un drôle d'air les momies et autres squelettes qu'elle avait croisé plus tôt.

Finalement, elle fut distraite un instant lorsqu'elle prit le temps de répondre à quelques missives, souriant avec tendresse en les écrivant.

Avant de sembler furieuse l'instant d'après, et d'enchanter un perroquet pour aller porter son mécontentement à la personne visée. Enfin, aussi furieuse qu'elle pouvait l'être. Ce qui ne devait pas être impressionnant pour un observateur extérieur, même si ça l'impressionnait beaucoup, elle.

Et puis, l'ennui était de retour. Et son nez la grattait toujours autant.
Nokomis
Nokomis
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13/12/2009
Posté le 10/03/2021 à 23:58:13. Dernière édition le 10/03/2021 à 23:59:20 

Extrait du journal de bord de Nokomis
 
10 Mars. 
Ca fait plusieurs jours maintenant que je suis arrivée à la Capitainerie, et encore plus que ça que je n'ai pas cédé à mes pulsions. Mon ventre et ma faim me tiraillent de plus en plus chaque jour, et mon stock de viande séchée est vide.
 
Tout à l'heure, je me suis réveillée de ma sieste en éternuant. Je ne suis pas la seule dans la pièce à le faire. Sans doute à cause du pollen. Caitlin en a plein sa capuche et ça vole partout autour d'elle.
 
Atlhéa n'est plus là. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, j'ai beau avoir demandé plusieurs fois, personne n'a voulu me répondre ... pourtant, y avait son sang au sol ... j'y ai goûté pour être sûre que c'était le sien, pas de doute.
 
Ca m'a donné la dalle. Une sacré dalle. Comme j'en avais pas ressenti depuis l'jour où j'ai mordu le Corbeau, et même à ce moment là c'était moins que là.
 
J'ai voulu aller m'entraîner un peu pour y faire passer, mais je me suis retrouvée face au Corbeau et Leoryn... mes deux péchés mignons. Leoryn sent si bon le fruit qu'j'ai envie d'y croquer pour y goûter depuis plusieurs mois déjà, et il est là juste sous mon nez !
 
Ca m'a foutu mal, j'ai commencé à voir flou et à baver comme si j'avais la rage, tellement j'avais faim. Et d'ailleurs, j'étais pas la seule. Lili aussi, elle a subitement eu envie d'manger, la même chose que moi.
Caitlin a beau avoir essayé de me caler avec un steak d'humain déjà mort, Le Corbeau a écorché le bras de Leoryn et son sang ... bon sang ... j'en ai fait tombé mon steak par terre, et en voulant le ramasser...
 
J'ai mordu la fesse de Leoryn. la fesse droite. j'ai pas résisté.
Il avait caché son bras pour que le Corbeau puisse plus y toucher, derrière son dos, et ça coulait du sang partout sur son pantalon et ça avait l'air si bon ! Si y avait pas eu le tissu de son pantalon, j'aurai réussi à y arracher un bon morceau, j'en suis sûre !
Mais j'ai eu que le goût ... et la satisfaction de croquer.
 
J'ai dû m'rabattre sur le steak, l'était bon quand même. mais moins.
Demain, j'y arriverai.
Faye
Faye
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11/09/2017
Posté le 11/03/2021 à 07:36:08 

Bon sang, elle avait encore fait une erreur de trajet. Au lieu de se retrouver au jardin des amoureux, la voilà a la cache de Mimille. Elle ne remarque même pas le petit voleur espagnol plus bas, et peste contre elle-même. Et contre cette fichue carte.

Levant les yeux vers Mimille, elle fronce les sourcils.

« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu te moques de moi, c'est ça ? Fais attention, je peux très bien te transformer en grenouille. Non, en crapaud. Non, mieux ! En larve !
Donc fait attention à toi, ouais. C'est ça, retourne-toi... »
Jocard Gombo
Jocard Gombo
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08/10/2013
Posté le 11/03/2021 à 11:09:28 

   Le soir tombait doucement lorsqu'il s'arrêta au bord d'une piste. Il apercevait les fortifications de la ville accrochée à la montagne. Le Soleil léchait les toitures désordonnées tandis qu'il disparaissait doucement à l'horizon. Ulüngen n'était pas loin mais sa route le menait au phare, plus à l'ouest sur la péninsule. Les bras chargés de boulets de canon, il pestait sans cesse car il devait redoubler d'effort pour se déplacer. Il laissa tomber sa lourde cargaison dans un fracas de fer et d'acier. Puis s'écroula au sol exténué.

- « Fichu vieux gâteux, me faire trimballer autant d'fontes alors que j'pourrai être à l'auberge à boire une bonne liqueur rafraîchissante ! »

   Il sortit sa vieille pipe et bourra le foyer d'une pincée de tabac brun. « Le meilleur moment de la journée ! » pensa-t-il le bec aux lèvres, alors que les cendres du fourneau luisaient d'un orange vif à chaque inspiration. Les premières vapeurs d'herbes sèches s'échappaient pour se perdre dans le firmament. La nuit venait de tomber sans crier gare. Il resta un long moment à observer les étoiles profitant de l'accalmie. Étrange tout était si paisible, cela ne pouvait qu'être annonciateur d'évènements tragiques sur cette île. Bien trop occupé à somnoler, Jocard ne s'était pas rendu compte qu'un légère brume avait investit soudainement les alentours. Répandant ses spores dans les airs, elles venaient s'accrocher aux tissus de ses vêtements comme de la poussière.

   Il finit par en inhaler inéluctablement les exhalaisons et son esprit se troubla en un instant. Tout se mélanger dans sa tête, les envies les plus malsaines et les plus interdites pustulèrent comme des idées permises. Pire même, elles se transformèrent en désir ardent au fur et à mesure qu'il respirait les étranges émanations. Son regard se changea car ce n'était plus la raison qu'il l'animait mais un flot continu de tentations cachées. C'était désormais évident ; une soif débordante de débauche et d'orgiasme guidait ses pas vers la cité batave...
Simon
Simon
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14/02/2021
Posté le 11/03/2021 à 12:12:59. Dernière édition le 11/03/2021 à 12:14:40 

- Partez ! C'est fermé ! dit Simon, penché à sa fenêtre à l'étage de la boutique.

En-dessous de lui, devant sa porte, deux femmes d'un certain âge étaient plantées là à le regarder fixement, les yeux étrangement vides. La rue était déserte, la plupart des commerçants avaient immédiatement fermé boutique en sentant que quelque chose se préparait. De temps en temps, des cris de plaisir, de colère ou de peur retentissaient ça et là.

- Quelle laideur ! s'exclama la première avec répugnance.

- Affreux visage, immonde ! renchérit la deuxième.

- Tuons-le. Il n'est pas assez beau.

- Ne m'obligez pas à... à... bredouilla le garçon, cherchant ses mots. Bon sang, mais qu'est-ce que c'est encore que cette histoire…!

Il avait beau regarder autour de lui, il ne voyait rien qui aurait pu l'aider à se défendre. Il en était réduit à rester enfermé et attendre que l'étrange évènement se termine.

- Mince, gémit-il, défait, avant de refermer précipitamment sa fenêtre.

Il serra plus étroitement encore sa grande écharpe autour de son cou et de son visage, comme pour s'y cacher. Il pouvait toujours entendre les injures des deux matrones.
Sibylle
Sibylle
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29/01/2021
Posté le 11/03/2021 à 20:45:47. Dernière édition le 11/03/2021 à 20:50:04 

Tout a commencé avec un drôle de pollen.
 
Non.
Tout a commencé avant.
Tout a commencé avec ce diable de Maximilien Dejais. Quelle plaie celui-là. Le genre de plaie qui colle, qui s'infecte, qui purule. Toujours à expérimenter.... oh, je les ai vues ses expériences.... j'ai fait l'erreur de fouiller dans sa tête de dégénéré: les fœtus, les enfants-loups, les champignons qui poussent sur des cadavres.... Porca puttana troia, ne pourrait-il pas expérimenter sur des bulbes de tulipe comme tout le monde ? Ou sur la dernière recette de boeren..boren... kokooloul ? Non... ce serait trop simple, il faut trafiquer le cœur des gens, le corrompre, pousser au vice...
 
Si je le trouve je lui fais avaler ses vices et les champignons qui vont avec.
 
Reprenons.
Le matin déjà les visions me hantent. Le sang arrive. Des chasseurs. Un étrange phénomène que je n'arrive pas à définir. Cendre qui s'énerve, qui crie, qui se fâche. Trop de choses dans ma tête. Vraiment trop de choses. L'absinthe n'y fait pas grand chose. Un petit répit qui me laisse flotter sur l'eau le temps de replonger dans las abysses de ma tête.

Je laisse ma fierté de coté et je demande de l'aide. Je repousse toutes les visions dehors, je vide le passé et le futur pour me concentrer sur l'instant présent. Un peu de répit. Mais je sais que ça ne durera pas, je sens bien que le plus gros reste à venir. Je suis prête. Tout ira bien. 
 
Et puis...
 
Des petites poussières, des spores de l'enfer... Une odeur d'œuf pourri, des éternuements et du bruit, beaucoup de bruit. Des disputes. De la violence. Tout ce qui me hante. Beaucoup de bruit. Trop. Vraiment trop de bruit. Ca crie ça se dispute, ça se frappe .... je craque. J'appelle la terre nourricière, je m'y crée un cocon pour me protéger du monde, pour me perdre dans son silence. Enfin un peu de répit. Je repousse tout dehors, avec les fleurs et les racines, les branches et les épines. Foutez-moi la paix. 



 
Mais le répit ne dure pas. Paulus se jette sur moi et me fait sortir de ma coquille florale.
 
Tout se floute. Des regards, des mains chaudes, le cœur qui bat un peu trop vite. Et puis la violence, encore et toujours... J'implore le soleil de tous les protéger, les trois lunes de me guider, mais mes appels restent sans réponse.
 
Cendre est à bout, je me précipite vers elle pour la soigner mais... trop tard... Paulus l'a sauvagement amochée. Je glisse dans un bain de sang.
 
Il recommence à frapper Mademoiselle Euphémia et Monsieur Solal. Paulus lui-même saigne dangereusement. Je veux les soigner pour arrêter cette vision de l'enfer. J'essaye de m'interposer, et cela fonctionne un peu trop bien. Paulus me rosse en hurlant à plein poumons "sorcière", alors que je ne voulais que l'aider. Il est fort le bougre. Je sens mes cotes qui se brisent, mon ventre qui agonise et mes bras qui supplient.

Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal : qu'il ne traite de sorcière, ou qu'il me frappe comme un démon. Pourtant, j'ai déjà subi les deux. Cent fois déjà, peut-être mille ? J'ai perdu le compte. Je m'en fiche des autres. Mais Paulus. Pas lui.
 
Maximilen Dejais, fils de Belzebuth, tu vas me le payer. Au prix fort.
 
Rider
Rider
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18/11/2007
Posté le 13/03/2021 à 01:17:16. Dernière édition le 13/03/2021 à 01:25:44 

* Le temps est lourd.. Un soleil de plomb ... Pas de vent .. Une mer d'huile ...
Pas d'air ... Une vraie Fournaise nous enveloppe ! 
Les mouettes ne font pas de bruit et ne semblent meme pas pouvoir voler... 
Aucun animal ne se fait entendre alentour ... Tous se taisent.. Tout est en suspens ...
La chaleur est écrasante ... la température tellement élevée qu'il est impossible de respirer .. On suffoque ,elle brule la gorge à chaque inspiration ...
Notre belle Ulunguen est dans un feu infernal, une fournaise des damnés ...
Les pavés de la ville sont brulants, a la limite de fondre ... Impossible de se promener pieds nus ... Impossible de se promener .. Trop chaud ... rester a l'ombre ... 
Je suis aveuglé par la lumiere ... Ma peau me brule .. trop exposée ..  Rester a l'ombre ... Se cacher dans l'obscurité ... Rester dans un coin sombre ...

Je brule vif ... Je suis en train de calciner vif ... la douleur me fait perdre mes sens, mes capacités cognitives sont au plus bas ... je ne saurais pas donner mon nom ... Je dois lutter, survivre ... Mais je cale ...
Je ne sais pas quel moment de la journee on est ... J'ai passé un temps infini coincé là ... Je transpire a grosses gouttes ... Je suis mal .. Je vais mal ...
La douleur derriere mes yeux ... Elle est de retour ..
Je suis en feu .. Je ne peux toujours pas bouger ... La fievre me prends toutes mes forces ... Je dois lutter ... encore ... Il me faut me rassembler ... Tout est rouge, flou, les images sont vacillantes ... La lumiere meme a l'interieur me brule a vif ...
La fievre me ronge ... Et je suis petrifié ... Je vois son regard juste là ... là ... Juste en face ... 
Ce regard intense ! Incandescent ! Il me regarde droit dans l'ame et c'est peut etre ça qui me transperce .. 
Comme une longue lame chauffée a blanc qui me transperce lentement par les orbites atteignant inexorablement mon cerveau et m'empechant tout mouvement pour me debattre ... Par moments je tremble ... Par moments je reste reduit a neant ... les nerfs a vif ... Tout mon systeme a crashé  ... Je suis ecrasé par cette  violence .. Et ce regard ! Je n'arrive pas a le quitter des yeux .. il semble s'emparer de moi et je n'y peux rien ...
Mais je ne veux pas .. .Je ne dois pas me laisser faire  .. . Je dois essayer de me ressaisir, de fuir peut etre mais je dois faire quelque chose ... Rien ne repond mais je dois pas rester là ... il est trop pres ! Il va me bouffer ... la sueur me coule dans les yeux et me brulent encore plus ... 

Le temps est une notion que je perds ...
Et j'entends quelque part une voix derriere moi .. non a coté .. Ric .. c'est Ric .. Il me dit quelque chose mais je n'entends pas bien .. Il me parle d'un pirate non loin de nous .. Je n'ose pas bouger ... Toujours hypnotisé par le regard je suis immobile ... J'essaie de rassembler mes forces .. Toujours pas assez pour bouger ...
Une autre voix .. Le Renat ? Le pirate  ... Une odeur de souffre ? Oui il a raison .. cette odeur brule la gorge et les yeux .. On est donc tous en enfer ... Je commence a realiser que je ne suis pas seul .. on est a l'auberge .. Edwin est dans un coin et semble pleurer derriere son comptoir ... Ed .. Tiens bon .. Je ... 
Peut etre que Ric pourra nous aid .. Ric n'est plus là ... Sans m'en rendre compte j'ai repondu a El Renat d'aller se faire foutre s'il est pas content .. Il fout quoi ici de toute maniere ? 
Je me rends compte que je ne peux pas cligner des yeux .... Le monstre me bloque de son emprise ... Je suis toujours immobilisé par son regard .. Ce regard si violent ... 
Soudain une odeur me permet de m'accrocher ... Mes sens m'ont toujours servi d'ancre ...Accrocher l'odeur .. remonter jusqu'a ... Elle . ?
Aenor !!! NON !! Ne reste pas là !!! Je dois la preven .. ELLE N'EST PAS SEULE !!!
Sylar ! Tu les as envoyées a la mort .. Elles ne doivent pas rester là .. non . Je .. Je dois la prevenir ... 
Je dois me concentrer .. Ca ..Commence... Je .. *

*Je sais que j'ai reussi a parler . Je crois que les mots sont sortis dans le bon ordre .. J'entends sa voix douce au loin ... je dois me concentrer *

*Des petits poings et des cris .... 
Alice est entree dans la piece ... Elle se jette sur moi en larmes, elle me tape et se blesse a force de taper dans mon armure Catrina Bleue ... sans pour autant s'arreter .. .elle ne se controle plus ... Elle ne peut pas s'arreter de taper ...*

*Mais la RAGE DESTRUCTRICE que je contiens depuis ce matin continue de me tarauder .. .Je ne dois pas lacher ... Tous mes muscles sont tendus pour essayer de me retenir ... Je suis broyé par la tension ... *

*Je ne peux pas relacher mes efforts  ... La petite s'effondre a bout de force ...*

*Tout lacher ! La haine est a son paroxysme ... La douleur dans ma poitrine va simplement finir par briser mon corps ... Je dois lacher ... *

*Je vais attraper le corps inerte de la petite ... Je vais attraper sa tete et la pulveriser contre le bar... Taper dans la gorge. Casser sa colonne vertebrale ...*

RAAAAAAH .... JE DOIS PAS LACHER .... !!!!! 


*Me concentrer ... Ne pas laisser la bete me controler ... Mais il est trop fort ... Il me regarde toujours avec cette lueur ... Ces eclairs rouge sang tentent de me faire perdre ma volonté ... 
J'entends la voix de Marja ... La chef des infirmieres .Son odeur intense.. Elle elle sait !   ... Elles s'occupent d'Alice ... Prevenez Aenor !!... faites là partir ! quittez les lieux *

...
BARREZ VOUS !!!!!11!!

*Kayvaan ... Fatou arrivent ... Ils savent bien se battre .. .Meme la jeunette ..Elle sait se battre .. Peut etre mieux que moi ... *

*Mais je tape ... Elle prend coups apres coups .. Je dois m'arreter .. Elle est en sang Elle n'a aucune chance ... Elle est sauvée par des soins ... et Kayvaan veut s'interposer .. Il veut se battre , il veut sa part de sang .. Je vais le tuer s'il continue a me chercher ..  Il ne se rend pas compte ... Il rit .. Cet idiot RIT .. 
JE VAIS LE TRUCIDER ... JE VAIS L'ETOUFFER AVEC SES VISCERES EN LES LUI FAISANT BOUFFER !!!! JE VAIS BROYER CHAQUE OS DE SON CORPS ET LACERER SA CHAIR , LE DEPECER ....
RAAAAAAH JE NE PEUX PAS !!!!...  Aenor .. est toujours là .. .Non .... Elle va .. Je veux me la faire ... 
Je ne dois pas  !
Je dois continuer a me tenir ... Je dois reussir a rester conscient !
Ma peau est a vif je suis en train de reussir a m'epuiser .. Je peux peut etre reussir a me mettre hors d'etat de nuire ... 

Ce qui me glace le sang c'est que ce monstre est toujours là et continue de me menacer ... Rien ne semble pouvoir l'arreter ...

ChocoPoulet debarque derriere moi .. 
Je sais qu'il peut aider ! Je vais essayer de lui demander de l'aide ... 
Mais je crois que je delire ... je n'arrive pas a enoncer correctement .. .je crois que je delire ....
Je sais que je lui reponds a chaque fois mais quoi? Est ce qu'il a compris ? 
Je sais qu'il m'a attaqué .. 

Parce qu'alors que je m'effondre je vois enfin le reflet de mon regard lacher prise ... la bouteille que je fixais toute la journée et qui me renvoyait mon propre reflet explose pendant le combat et je m'effondre ... 

Dans les eclats éparpillés au sol ...alors que je tombe au ralenti, j'aperçoit a nouveau le reflet de mes yeux.... les flammes rouges s'eteignent ..

Je peux relacher mon emprise ... 

J'ai tenu bon ...*
Egbert Dekker
Egbert Dekker
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18/11/2013
Posté le 13/03/2021 à 16:51:00 

*Le soleil des Caraïbes ne faisait pas défaut à sa réputation. L'air était lourd et la chaleur faisait suer Egbert à grosses gouttes. Comme à leur habitude, ses cheveux s'en retrouvaient plaqués sur son crane, parfois obstruant sa vue. Heureusement, il n'avait point besoin de savoir exactement ou il posait ses pieds : à grandes enjambées, le juge revenait vers Ulungen.

Le grand magistrat avait bien eu vent, depuis la corniche du poulpe, de ce fameux "miasme" qui pesait sur la ville. Cependant, cela faisait quelques jours que la catastrophe s'était abattue sur la cité et l'air frais de la mer avait bien du le dissiper. Et, de toute façon, Egbert n'était point un Hollandais comme les autres. Il savait se contrôler, faire preuve de retenue et ne succombait jamais aux mêmes faiblesses que ses camarades simplets. Si ce nuage toxique était encore présent par quelque miracle, il n'aurait certainement aucun effet sur lui. Par sa présence en ville, Egbert pourrait même montrer l'exemple aux autres afin que tout rentre dans l'ordre.

Une fois en ville, il huma un parfum inhabituel quoique connu, étrange mais faisant ressurgir des souvenirs lointains. Les vapeurs étaient donc toujours là et rappelaient certains bouges d'Europe qu'Egbert avaient fréquentés connus par ouïe dire. Il tira un peu plus sur sa pipe. Cela ne l'affectait pour autant aucunement, et après un bain salvateur il alla s'entretenir avec la ministre, une femme des plus compétentes, c'était dire. Il enfumait le bureau de la ministre de sa fumée de pipe, une médication indiquée pour ses tremblements passagers. Il fit quelques affaires et complimenta la générosité de Nymphéa, il fit don d'équipements à la caisse commune afin d'aider les plus nécessiteux. Il démontrait bien que ce miasme n'était que balivernes. Si les soi-disantes victimes succombaient a leurs désirs "inavoués", ce n'était que mensonge, tout lui semblait routinier jusque la. Son tabac s'épuisait, plus rapidement qu'à l'accoutumée, il refit donc son stock avant un nouveau départ.

Ses devoirs accomplis, il s'empressa de retourner à ses quêtes. Liberty lui semblait plus accueillante ce jour-ci, il fallait en profiter. Aider les plus démunis, la veuve et l'orphelin ne pourrait qu'en être facilité, et Egbert ferait tout son possible pour réussir.


Egbert retire le talent : Corps à corps - Maître d'armes.
Egbert acquiert le talent : Soin - Médecin de bord.
Est-ce vraiment bien Egbert qui acquiert le talent : Soin - Médecin de confiance ?
Egbert, qui n'est pas comme d'habitude, acquiert le talent : Soin - Le savoir faire.

Ses quêtes l'emmenaient dans la splendide ville d'Esperanza. La pipe toujours au bec, il saluait chaleureusement ses habitants, parmi les plus grands guerriers que Liberty ait comptés. Il s'extasiait sur le temps, complimentait et remerciait ci et là. Puis il s'entretenait avec le preneur de contrats, afin de donner des nouvelles à une amie, apparemment, qui s'inquiétait de ne point en avoir depuis trop longtemps.

Egbert Dekker passe un contrat de 1000 PO sur Ludivine : "Il semble que vous vous inquiétez de ne point me voir. Sachez que je vous attends ce samedi dans votre ville."

Une fois sa journée finie, il pouvait s'offrir le petit plaisir d'une petite bouffée de tabac mélangé à l'opium sur sa pipe. Il la trouva vide cependant, a sa plus grande surprise. Comment diable était-elle déjà finie ???*
Solal
Solal
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07/12/2010
Posté le 15/03/2021 à 01:32:11 

"Je crois qu'il y a un problème Sir Solal"

Et rien de plus. Une rapide lettre, une légère attention, et l'homme s'en était allé sans aucune autre explication, laissant Solal seul avec ses appréhensions et un Paulus ignorant des dangers.

Le lendemain n'avait aucunement tu ses craintes. Les chasseurs de prime se rapprochaient, le jeune homme pouvait presque sentir leurs pas sur le sol, de plus en plus près d'eux. On eut dit qu'une ombre menaçante se déployait lentement sur leur petit groupe.

Et puis l'air s'était alourdi, presque littéralement. Cette fois, il n'avait pas été seul à le percevoir. Solal avait bien essayé d'en savoir plus, d'obtenir une quelconque information de la source probable de ce bouleversement, mais il était demeuré sans réponse et avait fini par couper court à la conversation avec un brin d'agacement.

L'ambiance s'était détériorée au cours de la journée. La bonne humeur et la sérénité quelque peu chaotique de leur ensemble s'étaient trouvées troublées à mesure que les spores jaunâtres se répandaient dans l'air, ternissant leurs échanges. Puis il y avait eu cette en apparence innocente bataille de fleurs, laquelle avait sans nul doute contribuer à propager ces étranges miasmes.

S'ils avaient su...

Solal se souvient d'avoir éternué. C'est à partir de là que son esprit s'embrume.

D'abord il y avait eu cette gêne. Grandissante, lancinante. L'impression d'être trop grand, d'occuper trop d'espace. Il avait voulu s'éteindre, disparaître, sa voix jamais plus qu'un murmure, son corps essayant de se fondre dans la nature. La gêne s'était muée en nervosité, puis en véritable peur, tandis qu'autour de lui, ses amis perdaient également leurs sens.

La tension était montée d'un cran, sans que personne ne s'en rende vraiment compte. Une rixe avait éclaté, et il s'était interposé, pour en fondre en larmes quelques instants plus tard. Une autre pleine inspiration de cet air vicié. Et le malaise était devenu picotement, d'abord localisé puis qui s'était diffusé à tout son corps, et la chaleur ensuite, l'impression brûlante du vêtement sur la peau à vif, puis l'envie, une envie dévorante, la soif inextinguible de tout, tout de suite.

La situation empirait. Le sang coulait, les cris se mêlaient au fracas des armes et des colères qui s'exprimaient. Une zizanie qui n'avait rien de normale mais contre laquelle il semblait impossible de lutter et dont l'achèvement semblait de plus en plus inéluctable, trop aveuglé que chacun était par ses chimères personnelles.

Immanquablement, le geste de trop avait surgi. Un corps s'était effondré, les autres avaient suivi, dans une apothéose grandiose qui aurait émoustillé le plus grand des dramaturges. La folie avait triomphé ce soir-là, dans la violence et les larmes, et le plus pur enivrement des émotions humaines.

Cela avait été trop pour lui. Accablé de fièvre, le corps saisi de soubresauts, l'esprit entièrement asujetti à cette envie dévorante, Solal avait passé les deux jours suivant attaché à son lit à l'infirmerie, haletant et le regard fou, soumis aux désirs les plus contradictoires.  Son tors nu perlait de sueur, et de ses lèvres asséchées s'échappaient des plaintes, où venaient parfois s'entremêler des prénoms.

Il avait bien essayé de s'échapper, de s'éloigner de ce délire, mais ses pas, n'avaient été que trop hagards, et la hargne d'un homme tout aussi atteint que lui de démons nébuleux l'avait promptement renvoyé à son point de départ.

Il avait laissé les ténèbres l’ensevelir complètement après cela. Allant se perdre dans les plus noirs tréfonds de cette âme à l'existence empruntée, il avait donné libre cours à ses pensées, à ses volontés, à cette soif qui lui tordait le ventre. Sa nature se rappelant à lui, il s'était pris à rêver de conquêtes, de domination, de pouvoir, sur les êtres et les corps, tous pliés à son moindre vouloir. Sa conscience malade en avait connu l'extase.

Au soir du quatrième jour, Solal parvint à recouvrer une partie de ses esprits. Il se sentit sale, impur, et passa un long moment la tête entre les genoux à fixer le matelas en tremblant. Il percevait toujours l'envie, tapie dans l'ombre, prête à ressurgir. Il fallait qu'elle s'en aille. Il ne pourrait survivre à un second assaut.

Il roula tant bien que mal une cigarette et, la glissant à ses lèvres, il posa ses pieds nus sur le sol. Le contact du bois sous sa plante le rasséréna quelque peu, lui donna l'impression pour la première fois depuis un moment d'être ancré dans la réalité. Il se mit debout, jetant un coup d’œil à la ronde. L'air froid du soir effleura son abdomen, et il se fit la réflexion qu'il devait absolument récupérer sa chemise.

Cette pensée, aussi triviale fut-elle - ou précisément pour cette raison -, lui fit naître un sourire sur le visage, et il résolut de se mettre à sa recherche.

S'accrochant à cette seule once de raison pour tenir les ténèbres en retrait, il quitta l'infirmerie.
El Renat
El Renat
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01/11/2017
Posté le 15/03/2021 à 21:01:55 

accoudé au bar le pirate sirotait une bière de mauvaise facture sorti d'une vielle caisse poussiéreuse d'Edwin.

La nuit précédente avait été calme et seul quelques hollandais un peut trop zèlés étaient venu perturber cette situation, enfin leur hardeur a vite décliné en lorgnant sur mon étale...

El Renat imperturbable vit soudain arrivé une des pestes qui s'élança à sont coup sans prévenir, et l'entraina dans une danse effrénée. Certes la pirates avait remarqué Svetlana mais ne la connaissait pas plus que ça, en bon pirate il ne pouvait pas refuser une petite danse à une donzelle.
Bien mal lui en fit, la hollandaise tournoyait, voltait se déhanchait comme posséder et poussait avec hargne tous ceux trop proche de la piste de dance.
Tentant de soutenir le rythme le pirate malgré sont manque de pratique flagrante arrivait tant bien que mal à ne pas trop écrasé les pieds de sa partenaire.

Essoufflé il s'éloigna donc vers le comptoir pour pour se ré-hydraté mais Svetlana  a peine avait il eu le dos tourné qu'elle avait disparue.

n'ayant rien compris a se qu'il s'était passé, El Renat tentait de comprend la réaction de la peste. mais rien ne vain a par une irritation nasale et une migraine subite, puis tout devint clair, mais  ou était elle passée?

Énervé par son absence, El Renat s'en pris au général hollandais qui en pris plein son grade quand finalement Svetlana apparue dans l'encadrement.
Ni une ni deux le pirate sauta dessus sans retenue le cœur battant et la fit virevolter tout en profitant du tissu de sa robe bien ajusté à ses courbes.
Son esprit avait disparu laissant simplement ses pulsions prendre le dessus. Plus rien ne comptait que cette nouvelle danse avec la hollandaise et El Renat n'hésita pas à écrasé quelques autre pieds au passage intentionnellement.

Etait-ce de l'amour ou une simple folie passagère?

Le retour à la réalité risquait d'être amer pour les deux !
 

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