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[EVENT] La colère d'Huracan -1- 2 3 4 5 6 7  
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Thomas Fenton, contremaître
Thomas Fenton, contremaître
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08/06/2020
Posté le 09/06/2020 à 23:07:26. Dernière édition le 09/06/2020 à 23:12:49  [ Message Modéré ]

8 juin 1720, au soir
 
“Bon allez les gars c'est bon, on raccroche pour ce soir !”
 
D'un même mouvement synchrone, les travailleurs arrêtèrent leur geste et les bruits de pioche contre la roche se turent. Coup d’œil à droite, coup d’œil à gauche, puis les hommes posèrent leur instrument à terre et s'essuyèrent le front après une journée de dur labeur.
 
Le chef du chantier, un Gallois solide du nom de Thomas, les observa un moment, groupe hétéroclite d'ouvriers des quatre nations venus à la demande des gouverneurs déblayer les passages et les caches dans les montagnes du centre de Liberty suite à l'effondrement d'une partie souterraine du temple maya qui avait, parait-il, fait bouger les entrailles de cette région de l'île. C'était tous de grands gaillards, costauds et aptes à la tâche, bien que quelques gringalets obtus se soient glissés dans l'équipe.
 
Son regard s'arrêta sur l'un de ces gringalets au fond du tunnel, un Hollandais dénommé Rembrandt qui ne devait pas avoir plus d'une vingtaine d'années. La pioche de celui-ci était fichée dans la paroi, et le jeune homme semblait s'échiner à l'en extraire sans y parvenir. Tandis que les autres travailleurs ramassaient leurs affaires et s'en allaient rejoindre leur campement de fortune en discutant du manque de la ville et de ses filles, le chef traversa la caverne dans le sens inverse pour rejoindre le damoiseau.
 
« Un problème ? » s'enquit-il quand il fut à ses côtés.
 
Rembrandt baissa la tête, penaud.
 
« Désolé chef, un faux mouvement quand vous nous avez demandé de stopper, ma pioche est coincée... »
 
Le plus vieux soupira, avisant de nouveau les bras si fins de l'ouvrier avant de secouer la tête avec lassitude.
 
« Laisse moi faire. »
 
Agrippant le manche des deux mains, le chef tira dessus d'un coup sec, délogeant instantanément la lame de la roche. Il déposa ensuite l'outil dans les paumes ouvertes de son employé, puis s'écarta de la paroi.
 
« Voilà. Rentre te coucher maintenant. »
 
Il s'apprêtait à repartir quand un scintillement lumineux dans sa périphérie attira son attention. Il tourna la tête et écarta les yeux en découvrant un petit tas doré dans le trou qu'avait laissé la pioche de Rembrandt. Il s'approcha en plissant le regard et réalisa qu'il s'agissait de pièces, de toutes petites pièces d'or, certaines rondes, d'autres carrées, qui semblaient tracer un mince chemin à travers la pierre.
 
Un pas en arrière, puis le chef reprit la pioche des mains de Rembrandt et assena un coup puissant à côté du premier trou. S'y reprenant à plusieurs fois, il parvint à élargir l'ouverture et à l'approfondir, certes non de beaucoup mais suffisamment pour constater la continuité de l'or. Il se pencha de nouveau et examina ce singulier filon. C'était indubitablement de l'or, mais le travaillé se mêlait au brut sans distinction apparente.
 
Loin d'être anthropologue confirmé, le chef du chantier croyait pourtant deviner une implication humaine dans cet agencement. Sans se retourner, il tendit la pioche à son jeune camarade.
 
« Rembrandt, donne un grand coup, et mets y tout ce que t'as. »
 
Déboussolé, le Hollandais s'exécuta aussitôt, abattant son outil contre la pierre de toutes ses forces. Le chef, qui avait collé son oreille contre la paroi, écouta attentivement les vibrations de l'impact qui se répercutèrent dans la roche. Il sourit.
 
« Je le savais ! » Il fit volte-face et fixa l'autre ouvrier avec excitation. « Rembrandt, il y a une pièce quelque part pas loin. Dans la paroi. Vu où on est elle doit rejoindre le temple d'une manière ou d'une autre. Et connaissant ces hurluberlus de mayas elle doit être remplie de trésors. »
 
Le jeune homme écarquilla les yeux.
 
« Comment on fait pour la trouver ? » demanda-t-il urgemment.
 
L’aine eut un rictus.
 
« Facile. On suit l'or... »
 
Pour autant qu'il ait été attiré par la richesse, l'homme ne s'était pas élevé ainsi dans la hiérarchie sans démontrer d'une déontologie certaine envers ceux qui lui versaient un salaire. Aussi quand Rembrandt et lui rentrèrent au campement ce soir-là, s'assit-il dans sa tente pour s'atteler à l'écriture de quatre lettres. Celles-ci achevées, il les confierait à des perroquets et les enverrait aussitôt à leur destinataire.
 
Tous les courriers étaient identiques, à l'exception des noms des villes qui différaient d'une feuille à l'autre.
 
À l'intention de L'Intendant de XXX,
 
Conformément aux ordres des différents Gouverneurs le mois dernier, nous avons entamé une opération de désencombrement des chemins dans la chaîne de montagnes du centre de l'île.
 
Nos travaux ont mis à jour ce qui apparaît être un filon d'or. Un filon un peu particulier, qui semble bizarrement relier à travers la paroi une pièce que je soupçonne appartenir de près ou de loin au temple maya.
 
Avec votre permission et celle de vos homologues, j'aimerais consacrer l'entièreté des efforts de mon équipe à l'exploration de ce passage et à l'extradition de ce que nous y découvrirons. Peut-être m'avancé-je peut-être un peu, mais je crois sincèrement que l'exploitation de cette découverte pourrait représenter un enrichissement substantiel des quatre colonies.
 
Et sachez que le chantier est prêt à débuter dès réception de votre réponse positive.
 
Vous présentant mes salutations les plus respectueuses,
 
Thomas Fenton, contremaître.
 
Il avait hâte de commencer.
 
Cendre
Cendre
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Posté le 10/06/2020 à 15:44:53. Dernière édition le 10/06/2020 à 15:45:09 



Cendre s'appliqua pour répondre à ce mystérieux Thomas de l'équipe des Dragons de France.


"Cher monsieur Thomas,

j'ai bien reçu vot'lettre.
J'suis très très content'd'vous écrire qu'd'ici quelqu'jours p't'êt' même de quelqu'heures, vous aurez vot'équipe qui va arriver pour vous aider à ram'ner tout l'or en France ! On arriv' avec plein PLEIN de poches pour les remplir.

Bienvenue dans l'équipe des dragons !!

Ha et en parlant de dragon, si vous avez une hyper grande brouette, vous voulez pas aider mon copain Sirius à ramener cuilà qui dort dans l'entrée ?

ça fera un copain à Tartine.

Cendre, Intendante de Port Louis.
(Et aussi Capitaine du P'tit Crou.)"
Bougnette
Bougnette
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Posté le 10/06/2020 à 23:56:28 

Hum... un filon d'or hein ?
Pfff, depuis quand on cherche de l'or nous ? Si c'était ça, on ne passerait pas notre temps à l’hôpital après des attaques quasiment suicidaire ! Non, on défendrait nos positions et on jouerait la sécurité...

Cela dit, s'il trouve vraiment les richesses qu'il imagine, on ne peut pas se permettre de ne pas prendre notre part ! On en a trop besoin pour équiper nos soldats, parce que la chemisette sexy des frères de la cote de nos jours... ça n'est plus vraiment à la mode !

Par contre, faudra qu'on le dépense rapidement hein, sinon les copains espagnols vont encore tout nous piquer, pfff...

* Prend un parchemin et une plume et rédige une réponse rapide *

Mes salutations Monsieur Felton,

Je suis ravie de recevoir votre missive et la bonne nouvelle dont elle est porteuse. La découverte que vous semblez sur le point de faire sera primordiale à plusieurs égards. Peut-être découvrirez-vous une montagne d'or ? Ou un pan de l'histoire de cette île ? Ce serait aussi une avancée majeure pour nos connaissances archéologiques et historiques !

Dans tous les cas, je vous apporte tout mon soutien pour poursuivre votre entreprise. Si vous veniez à avoir besoin d'aide, contactez moi à nouveau et nous verrons si nous pouvons vous apporter le moindre secours.

Vous souhaitant bon courage dans votre recherche et espérant que la réussite soit au rendez-vous,
Prenez soin de vous et de vos hommes,
Respectueusement,
Bougnette,
Intendante pour la colonie hollandaise d'Ulungen
Sir Convard Enoal
Sir Convard Enoal
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Posté le 13/06/2020 à 12:03:13 

Lettre en date de la soirée du 10 Juin 1720 adressée à Sir Thomas Felton par l'Intendant de New Kingston Convard Enoal

" Sir Felton,

Je loue le succès de votre expédition et gage que votre découverte est aussi prometteuse que vous la décrivez. Vous trouverez en la colonie libre de New Kingston un soutien pour toute opération de prospection que vous entendrez mener afin d'explorer le filon que vos hommes ont découvert.

J'attire votre attention toutefois sur l'intérêt qu'un tel trésor, maya ou non, peut susciter sur l'île dans un contexte diplomatique aussi tendu que celui-ci. Les réserves des différentes villes ont été mises à sac par un enchaînement de pillage - la dernière tentative venant d'être déjoué il y a quelques heures à peine -, et les tensions résiduelles ne sauraient être qu'attisées par la perspective d'un tel trésor qui saurait les remplir à nouveau. Je m'engage sur ce point à faire en sorte que votre expédition ne soit pas prise entre les feux croisées des colonies et qu'elle puisse évoluer sur un terrain neutre.

Les quatre nations mises à part, il reste un autre danger duquel je souhaiterais vous avertir : la confrérie pirate, l'équipage de la Chimère, ne saurait manquer de chercher à s'emparer d'une part du gâteau, et ce par tous les moyens possibles - corruption, embuscade, escarmouche, ... Pour remédier à ce problème, je peux tenir à votre disposition un petit corps expéditionnaire anglais dont le rôle sera d'assurer que les bandeaux noirs ne viendront pas perturber nos intérêts communs. J'attends de votre part une réponse prompte à ce sujet.

Je vous félicite encore une fois chaleureusement pour votre découverte, et gage que ce sera le début d'une belle aventure.

Respectueusement,
Intendant Convard Enoal"
Valeryo Vixen
Valeryo Vixen
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28/11/2012
Posté le 14/06/2020 à 19:06:09 

*Lettre datée du 10 juin, adressée à Monsieur Fenton par perroquet*

Mon ami,

Oui Valeryo parle d'un ami quand on s'adresse à lui pour lui parler d'or et de trésors.

Mon ami, disais-je donc, c'est avec grand plaisir que je vous annonce, Valeryo Vixen la Verge d'Or mais également Intendant Espagnol, notre entière et pleine contribution à votre exploration suite à vos récentes découvertes.

N'hésitez pas à me contacter si vous désirez que je vous trouve des hommes robustes ou de l'or pour avancer votre chantier, car si vous n'étiez point déjà au courant sachez que l'Espagne est connue pour sa richesse.

Respectueusement,
Valeryo Vixen, dit la Verge d'Or
Herboriste
Intendant de la colonie espagnole
Et moult qualificatifs encore
Thomas Fenton, contremaître
Thomas Fenton, contremaître
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08/06/2020
Posté le 14/06/2020 à 23:15:49. Dernière édition le 14/06/2020 à 23:18:21 

Les réponses des Intendants lui étaient parvenues promptement. L'une d'entre elles l'avait surpris, qui parlait de dragons et de de brouette ; Thomas était un homme terre à terre, et les préoccupations de bêtes à ailes et écailles lui échappaient complètement.
 
Somme toute cependant, les missives qui lui avaient été adressées étaient porteuses d'aval, et il se sentit conforté dans sa décision de réorienter le chantier avant même de les avoir reçues.
 
Leur expédition n'avait pas tardé à porter ses fruits. Avec tous ses hommes attelés à la tâche, l'ouverture que Rembrandt et lui avaient fait dans la roche s'élargit à grande vitesse, et ils purent bientôt extraire des sacs et des sacs de pièces d'or de ce passage dans la montagne.
 
Les ouvriers les avaient laissés au dehors, bien à la vue de tous pour que les colons les récupèrent. Thomas n'était pas bien au fait de leur système de salaire, mais au vu de ce qu'ils avaient amassés, il savait qu'une douzaine de sacs seulement serait nécessaire pour augmenter les richesses de toute une nation.
 
Bien évidemment, ses hommes et lui avaient pris leur part, et l'augmentait au fur et à mesure que leur exploration avançait.
 
Ils n'avaient pas trouvé la pièce. Il avait réessayé de la localiser en tapant de nouveau contre la roche mais à chaque fois qu'il avait l'impression de s'en approcher, les passages dégagés par les coups de pioche forcenés ne donnaient sur rien.
 
Et puis il y avait cette atmosphère... Poisseuse et lourde, de plus en plus à mesure qu'ils s'enfonçaient à l'intérieur de la montagne.
 
Thomas n'avait pas vécu aussi longtemps sans un instinct aiguisé. Le-dit instinct le mettait à présent en garde, semblait lui ordonner de se tirer avant qu'il ne soit trop tard.
 
Mais pour quelle raison ?
 
Il n'y avait pas eu de blessés, pas d'accidents de quelque nature que ce soit. Juste cette impression de moiteur, de temps qui suspend son court, de monde qui retient sa respiration en attendant. Mais en attendant quoi ?
 
Thomas secoua la tête. L'expédition avançait bien, l'or coulait à flots, il n'y avait aucune raison de tout stopper.
 
Alors quelle était donc cette inquiétude sourde qui grondait dans sa poitrine ?
???
???
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Posté le 17/06/2020 à 00:14:35. Dernière édition le 17/06/2020 à 00:15:09 

Ils avaient prévenu. Ils n'ont pas été écoutés.

Le fracas de la roche, des outils contre la pierre, se noie dans les bruits des abysses de la montagne. Les torches s'éteignent le long du chemin, l'obscurité engouffre les travailleurs, un noir lourd, poisseux, qui colle à la peau et alourdit les cœurs.

Une limite est franchie. Une barrière, invisible mais ô combien tangible pour ceux qui savent voir et sentir, s'ouvre, explose même, tandis qu'à la surface, les autres, les inconscients et les bienheureux, ceux qui foulent le sol sans jamais se préoccuper de ce qu'il se passe en dessous, continuent leur route avec insouciance.

Qu'ils en profitent...

Plus bas, bien plus bas dans les profondeurs de la montagne, au cœur de son sanctuaire, Huracan ouvre les yeux.
Valeryo Vixen
Valeryo Vixen
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Posté le 17/06/2020 à 16:11:29. Dernière édition le 17/06/2020 à 16:14:18 

Valeryo était très heureux. Il avait mobilisé le peuple espagnol en un temps record et il s'octroyait à présent une pause bien méritée en garnison, refleurissant sa belle et majestueuse couronne. Il devait être beau.

Voici ce qu'il avait annoncé à ses compatriotes un peu plus tôt dans la journée.

Mes chers amis,

Encore une fois le peuple espagnol ne failli pas à sa réputation. Il est partout, organisé, intelligent, vif. Notre bien-aimé Gouverneur m'a fait son porte-parole et je tiens à vous dire qu'il ne tarit pas d'éloges sur nous.

Valeryo n'est point homme à se vanter, ainsi donc je vous tairais ses belles paroles à mon égard. Mais sachez tout de même qu'il m'a commandé une couronne pour un peu plus me ressembler !

A travers son discours c'est toute l'Espagne qui sort grandie et enrichie ! Oui car vous avez été nombreux à récupérer notre dû. Quelle paie mes amis ! Bien sûr, cela est peu comparé à ces jours fastes qui se terminent dans le sang et l'or mais après tout, ce n'est pas tous les jours que nous découvrons un tel filon. L'Espagne est opportuniste, inutile de le nier.

Festoyons dans l'or et dans l'huile de massage !

Valeryo Vixen dit la Verge d'Or
Intendant
Herboriste
Charmant masseur fleuri
???
???
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Posté le 19/06/2020 à 00:07:51 

Au cœur de la montagne, dans le confort sacré de son sanctuaire, Huracan observe. Assis sur l'autel, sa jambe humaine pliée, le serpent qui lui sert d'autre jambe se promenant librement sur la pierre, il écoute, yeux fermés, pour percevoir toutes les vibrations de l'île.

De la gueule du serpent lentement, une flamme jaillit.

Mortels imbéciles, misérable vermine qui avez osé troubler mon repos...

Pour qui vous prenez-vous, insignifiants insectes que vous êtes, à outrager ainsi les dieux ? N'avez-vous pas assez de piller nos lieux de cultes, de dérober nos richesses, de nous cantonner ainsi à des sous-êtres de moindre valeur tandis que vous paradez au dehors, bardé de l'or et des pierres précieuses qui ont toujours été les nôtres ?

La flamme roule sur le sol, court jusqu'au mur, se brise et se sépare en une myriade de petits incendies qui brulent dans l'air et par terre. Le dieu se tient toujours au centre, sur son autel. Sa jambe humaine retombe, et ses pieds nus effleurent la pierre des marches.

Quelques étincelles crépitent.

Vous qui ne respectez rien, vous qui courez après l'or imbécile sans jamais vous rendre compte de la vraie valeur des choses, oui, vous...
Vous paierez cher cette outrecuidance.

J'ai déjà puni l'orgueil des hommes. Ils ont regretté leur aplomb, leur bêtise. Ils se pensaient de taille et ils ne l'étaient pas. Vous le pensez autant mais vous ne l'êtes pas plus.

Je vous apprendrai à me craindre. Je graverai mon feu dans vos prunelles avant que celles-ci ne se ferment pour l'éternité. Soyez-en assurés.

Le dieu se lève. Chaque pas qu'il fait sur le sol fait jaillir une nouvelle flamme, qui rejoint précipitamment les autres dans ce feu rugissant.

Je vous ai regardés. Je vous ai étudiés en me riant de vous. Je sais où vous frapper pour vous atteindre.

Vous vous complaisez dans votre prétendue force. Je vais vous montrer moi ce qu'est le véritable pouvoir.

Le bras du dieu se délie et sa main plonge dans les flammes, en apprécie la chaleur, ne fait plus qu'un avec elles. A l'autre bout du sanctuaire, le feu s'agite en réponse.

Huracan reprend, d'une voix caverneuse et chargée de magie.

Vous mes très chères, apparaissez à moi. Naissez de ma colère, laissez là vous emplir, que son feu vous consume. Vous mes fidèles, je vous fais pleine confiance.
Allez donc réduire cette maudite île en cendres.

Le dieu retourne à son autel, sa jambe humaine se replie, le serpent vient s'y poser et ferme les yeux. Devant lui dans les flammes, des silhouettes se distinguent.
Alaïa
Alaïa
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Posté le 19/06/2020 à 13:02:12. Dernière édition le 19/06/2020 à 13:07:42 

Et l'esprit D'Alaïa se réveilla. Après des siècles de sommeil, des siècles à supporter la chaleur et les cris de l'enfer, elle reprenait enfin conscience et son esprit se réjouissait ! Elle reprit possession d'elle-même, de son être, et regarda sa forme à travers les flammes. Le corps d'une belle jeune femme se montrait à elle.



Elle regarda le géant face à elle qui l'observait, l'analysait et découvrit pour la première fois le colosse qui l'avait appelée.... Son maître.

Elle fit un pas pour sortir des flammes qu'il avait créées. Le feu se dissipa derrière elle. Elle le sentit plus qu'elle ne le vit, plus accaparée par ce qui se passait en elle. Car, pendant son mouvement, elle sentit son corps se flétrir, des douleurs l'enlacer étroitement. Son pied, et son corps en sortant de l'ouverture créée pour elle afin qu'elle rejoigne le monde des mortels, avaient étrangement vieilli. Elle ressemblait à présent à une femme frêle et brisée, qui aurait parcouru le monde à travers les siècles sans jamais succomber au poids des années.

Surprise, elle ne le fut qu'un instant, le temps pour elle de s'acclimater à ce nouveau corps. Le pouvoir des sorcières était légendaire, et heureusement pour elle, elle en avait à revendre des pouvoirs ! D'un coup d’œil rapide elle embrassa la pièce du regard. Elle découvrit grâce à la lumière des flammes un sanctuaire, de taille gigantesque, dans lequel reposaient son maître et tout ce dont il pensait avoir besoin, ou ce que ses fidèles avaient entreposé là bien des millénaires avant cet instant précis.

Alaïa avisa près d'elle un poignard forgé dans le plus pur des métaux. Elle s'avança pour le récupérer, le saisissant dans sa main gauche. Elle admira quelques instants sa forme, et la qualité de l'ouvrage.  Puis, revenant sur ses pas, elle jeta également un regard aux sœurs de cercle que lui avait créé ce géant, mais n'y prêta que peu d'importance. Pour l'heure, Alaïa avait besoin de se ressourcer, de reprendre des forces, de même que son cercle. Toutes différentes, elles avaient leur propre conception du monde et de leur pouvoir. Seule, chacune d'entre elle était forte, mais ensemble, la conscience collective rendait leur groupe indéniablement dangereux et porteur d'une funeste promesse.


D'un mouvement lent et douloureux, la sorcière s'installa au sol, sur les genoux. Des siècles qu'elle n'avait sévi ! Son pouvoir était faible à l'heure actuelle, elle avait donc grand besoin de l’accroître. La première chose qu'elle souhaitait était le retour d'un familier. Les sorcières aimaient la terre, la nature et toute les créatures qui y vivaient.... enfin toutes...entendons nous bien : à l'exception des humains bien sur, qui ne faisaient que détruire la vie sur leur passage !

Le familier était le compagnon de tous les instants des sorcières, il était présent pour veiller sur elles, les guider dans une certaine mesure, et leur prêter son corps en cas de besoin pour remplir certaines missions. C'était l'animal qui choisissait la pratiquante et non l'inverse. Alors Alaïa attendait sur le sol de ce sanctuaire que son familier se dévoile, ce qu'il ne tarda pas à faire. L'esprit de le vieille femme le sentait, il traversait les couloirs naturels de la roche pour venir jusqu'à elle. Les yeux mi-clos, elle l'appelait doucement. Alaïa l'entendait à présent se mouvoir dans la pénombre, l'ondulation de son corps, le frottement de ses écailles sur le sol, la puissance de ses muscles pour se porter vers l'avant. Son familier manifesta sa présence à ses côtés par un long sifflement, et commença à faire le tour de son corps. Alaïa, souriante, ouvrit enfin les yeux et avisa le serpent, en cercle autour d'elle, sa tête bien en face d'elle. Le flattant de la main, parcourant son corps froid en guise de remerciement, elle le trouvait à son image.....enfin, à son image une fois qu'elle aurait retrouvé la beauté de sa jeunesse. Il ondulait sous ses caresses, ses écailles vertes et brunes réveillant leur éclat. D'une taille raisonnable de deux mètres, la créature frêle qu'elle était avait de grands projets pour sa première mission. Mais pour ce faire, il allait falloir l'améliorer un peu. La tête de l'ophidien reposa sur son extrémité, formant ainsi un cercle parfait. Alaïa tenant toujours la lame trancha rapidement sa main libre et laissa goutter son sang sur le corps de son familier. Un voile blanc obscurcit ses yeux tandis qu'elle psalmodiait une formule, rejetant sa tête en arrière. Elle répéta plusieurs fois les mêmes paroles,  et pendant cet état de transe la peau du serpent se mit à luire étrangement et à onduler. Son corps se mit soudain à s'étirer et à prendre de l'ampleur. Un éclair aveuglant mit fin au sortilège et Alaïa s'affaissa sur elle-même. Son familier avait maintenant la forme d'un python et une taille à sa mesure, qui dépassait largement les 6 mètres. Elle le flatta une nouvelle fois avant de lui murmurer son objectif et le nomma pour la première fois : Isha. Le reptile s'en repartit d'où il était venu et la femme s'installa pour l'attendre en ce lieu.


Il empruntait le chemin que les humains avaient laissé sur leur passage, revenant à la lumière, sur l'île de Liberty. Il ne parcourut que peu de distance pour trouver ce qu'il cherchait. Un arbre, près d'un village indigène. Il y grimpa, faisant rouler ses écailles le long de l'écorce pour se stabiliser sur une branche en attente de sa prochaine proie.

Peu de temps après, une jeune femme arriva, et passa sous l'arbre. Le serpent se laissa tomber habilement sur elle, et glissa vers ses épaules et son buste pour enserrer de son puissant corps. La femme tenta bien un hurlement... qui mourut dans sa gorge lorsque le souffle commença à lui manquer. Les muscles du reptile se relâchèrent quand il comprit aux battements de son cœur de plus en plus lents  qu'elle n'était plus en capacité de se défendre. Inconsciente, l'indigène tomba sur le sol. Le serpent, replié sur lui même après son combat silencieux, entoura l'humaine, et sa gueule trouva sa tête. Il ouvrit alors sa mâchoire inférieur, qui s’agrandit de plus en plus, formant un trou béant, suffisamment grand pour engloutir de son vivant cette pauvre âme découverte sur sa route.

Isha, une fois sa mission accomplie, retourna auprès d'Alaïa. Cette dernière l'attendait toujours dans le sanctuaire, et ne put refréner un sourire de contentement quand le familier lui offrit son cadeau. Elle le regarda avec amour, et le remercia pour son sacrifice avant d'utiliser une nouvelle fois son poignard pour le dépecer. Elle libéra l'indigène de ses entrailles  avant que cette dernière ne suffoque et ne meure définitivement. Son serpent se consuma alors pour ne laisser que poussières. Alaïa n'était pas inquiète, tant qu'elle serait en vie, son familier renaîtrait de ses cendres. Ce qu'il fit quelques instant plus tard.

La vieille sorcière se concentra sur son offrande, récupéra une large coupelle dans les affaires de son maître, et lui trancha prestement la gorge. Le sang s'écoula avec lenteur dans le récipient, et c'est un corps sans vie et exsangue qui s'écroula à ses pieds. Alaïa enjamba le cadavre sans y prêter attention pour retourner auprès de son familier. A genoux, se dévêtant de ses haillons, elle déposa le récipient devant elle. La sorcière y trempa d'abord ses mains, les ressortant couvertes du liquide s'y trouvant et passa les mains sur son visage. Et dans un sourire extatique, elle amena le reste jusqu'à ses lèvres. Elle but avec délice le breuvage et ferma les yeux. Attendant avec une impatience non feinte que l'énergie de la vierge coule en elle et la relève pour une nouvelle ère de terreur.
Elle sentit en elle le changement opérer. Ses cellules se régénérer, ses vertèbres se consolider et reprendre leur place originelle, ses muscles se développer, sa chair reprendre toute sa fraîcheur et son élasticité. Lorsqu'Alaïa rouvrit les yeux, c'était une nouvelle femme, un nouveau corps qui s'offrait à elle.
Sans se relever, elle imagina dans son esprit des étoffes, pour couvrir son corps nu. Elle n'eut qu'à y penser pour que les matières apparaissent . Isha la rejoignit, roulant ses écailles vers elle, et glissa sur elle, dans une étreinte fusionnelle.



Un sourire carnassier aux lèvres, elle regardait le géant face à elle. Elle était prête !
Oünga
Oünga
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Posté le 19/06/2020 à 23:53:07 

 
Il faisait si noir.

Toujours. C’était d’un naturel et pourtant d’un ennui… il faisait un noir d’encre jusqu’à ce qu’une toute petite lueur, comme suintant d’une fissure dans les vieilles pierres de la salle, toutes déjà recouvertes de sarments de lianes vigoureuses ou desséchées car déjà étouffées sous d’autres, se manifeste.

La lueur ne se distinguait quasi pas, pendant des heures… puis soudain elle palpitait, à peine plus forte, se répercutant par à coup sur les vieux masques de pierre et les monceaux de métaux précieux qui parsemaient çà et là le tumulus funéraire précolombien…

Pour l’œil non averti, un aventurier des premiers jours, tout cela passerait certainement pour une simple lueur provenant d’un rayon de soleil égaré au travers d’une brèche… Mais un détail cloche dans ce décor de temple perdu, de chambre cachée, de trésor enfoui, comme à la hâte dans un respect mêlé de crainte par une civilisation dont on aurait oublié jusqu’au nom… tout cela part du sol.

Sous les lianes et les plantes rebelles envahissantes, quelque chose s’éveille. Quelque chose qui patiente. Qui n’est pas mort, mais pas tout à fait vivant non plus. Comme à un pas de la matérialité, de la réalité, caché derrière le rideau transparent mais brumeux d’un rêve, la caresse d’un songe, le coup d’œil inquiet à une feuille voletant dans un courant d’air qui révélerait un bref instant la forme d’une ombre menaçante… L’expression qui correspondrait peut-être le plus c’est cela : quelque chose est en sommeil ici.

Et le réveil a l’air d’avoir sonné il y a deux heures.

Soudain la lumière gagne en intensité et les espaces entre les lianes laissent entrevoir une dalle formée d’un bloc, pesant probablement plus d’une tonne de roche brute. Elle n’a pas l’air polie, sinon par les actions de l’eau qui a pu s’infiltrer par les fissures et l’exsudation des racines trop aventureuses. Pourtant en son centre est gravé un masque effrayant ciselé avec une précision effarante, froide, glacé, entourée de symboles en étoile : une goutte, une flammèche, un …mouvement ? Une forme quadrupède indéterminée, une feuille à la forme étrange…

Et par en dessous, toujours cette lueur, de plus en plus vive, qui sourde sous les parois.

Dans le silence quelque chose se réveille. Doucement. Patiemment… Jusqu’à ce qu’un raclement lent et profond se fasse entendre, seulement gâché par le bruit d’une lutte sans merci mais à l’issue inexorable pour les quelques plantes qui tentent de résister au mouvement presque tectonique d’une roche de plusieurs centaines de kilos.

Tout cela est lent…très lent… de longues minutes au raclement minéral presque guttur…
« Bon, c’est important la mise en scène, mais on ne va pas y passer le prochain calendrier Maya. »

Tonk.

La plaque ne se releva pas vraiment sur elle-même. Non. Elle virevolta plutôt, comme soufflée par le dessous, se retournant comme le dessous de verre léger d’un habitué de bar taquin qui aurait découvert un jeu en sifflant sa bière du mercredi soir. Elle alla littéralement s’écraser contre la paroi gauche de la pièce, projetant çà et là quelques éclats et dérangeant les rongeurs et chauves-souris qui grouillaient d’un œil déjà inquiet dans la pièce.  

« C’est aussi bien comme ça. Théâtral. Bon où est ce que je l’ai mis moi… »

On entendit plus rien soudain, sinon le bruit d’un taffetas étrangement étouffé, comme s’il n’était pas vraiment là mais seulement le souvenir, de quelqu’un qui tapote ses poches dans un habit disparu depuis longtemps. Puis un soupir, une lueur brève, et un panache de fumée qui s’élève …

«Ça fait toujours autant de bien le ventre jaune. Faudra que je demande à Valgimmick de m’en ramener au cours de sa mission… d’ailleurs… Valgimmick  où es-tuuuu ? »

Un bruissement. Juste un souffle.

Comme si soudain un pan de la pièce avait toujours abrité la forme minérale qui s’y trouvait. Tout d'un coup, dans un mouvement, ce qu’on ne percevait presque pas sauf en y regardant à deux fois déploya ses ailes et une gargouille qui, si elle avait été plus petite aurait surement représenté un poulet étrangement filiforme, mais se voyait plutôt affublé par sa taille imposante de serpent à plumes, se mit à parler dans la tête de la forme, toujours invisible, qui siégeait allongée dans son caveau.

Après un dialogue muet qui dura à la fois une minute et une lune entière, l’animal monstrueux s’étira et entreprit de sortir par un large soupirail, entièrement bloqué une minute auparavant par les lianes hirsutes entremêlées serrés là par des milliers d’années mais qui encore une fois ne pouvait résister bien longtemps à l’assaut d’un serpent à plumes de pierres de plusieurs quintaux.

Combien de temps partit-il ? Un jour, un mois une année… ? Toujours est-il qu’il revint, se lova doucement autour de la tombe désormais exhumée, la surplomba de sa tête d’un mouvement reptilien et, dans un claquement sec, libéra de ses mâchoires le corps inanimé d’un jeune enfant d’à peine quelques années, avant de s’en retourner dans un coin de la pièce, patient.

Il y eut un soir, il y eut un mat…
« Oui bon ça va, on a compris, je me lève… »

Un bâton de vieux bois, patiné par le temps, fut soudain jeté par-dessus le caveau, avant qu’une main n’agrippe un rebord, puis deux, et qu’enfin une petite forme trapue à la tête ronde et au couvre-chef fait de crânes, de plumes et de plantes n’en sorte petit à petit dans une série de jurons étouffés mais passablement éloquents.

« La prochaine fois fais avec un casse-croûte au poulet, ou un reste de porc, un produit bio quoi. Je ne sais pas ce qu’ils bouffent comme conservateurs maintenant les humains mais ça donne un goût atroce aux veines et la chair en est toute élastique... Bon où j’en étais moi…».

Ramassant son bourdon, la petite forme entrepris d’en tapoter doucement les plantes sèches ou vertes qui continuaient de parsemer la caverne, celles-ci se mettant doucement à fumer puis se consumer rapidement.

L’ensemble donna rapidement un brasier important qui emporta avec lui les plantes, leurs chairs végétales hydratées ou flétrie, les occupants apeurés qu’étaient les rongeurs, dans un nuage de fumée qui aurait asphyxié un dragon. L’or et les minéraux de la pièce, recouverts de poussières et de patine, finirent de se consumer dans la chaleur suffocante et de s’accumuler dans un creuset creusé à même le sol, filtrant à travers les rainures des dalles et d’un sol écaillé par les ravages du temps. Alors enfin la vieille sorcière entreprit de choisir en marmonnant l’un des masques de pierre encore accroché au mur, de le baigner dans la marmelade informe que formait le creuset, et le porta à son visage…

Terre, eau, vent, feu, et vie. On y était enfin. L’ombre trapue s’étira enfin, libérée du poids des années. Elle hésita un instant à garder le masque sacré sur son visage, mais il obstruait la vue. Elle décida de le garder le temps de reprendre entièrement ses forces, elle aurait tout loisir de le retirer plus tard…

«  Il nous appelle… heureusement qu’on a jamais eu à s’embarrasser d’une garde-robe.. »

La roue reprenait un tour. Ramassant son bourdon d’une main, ajustant son masque de l’autre, la sorcière entreprit d’aller retrouver ses sœurs.

« Valgimmick ? Tu sais où elles en sont et où elles sont ? Cadette Ounga est prête pour la réunion de famille…. Tu as croisé Isha tu dis ? Alors Alaïa ne doit pas être loin…  »
 
 
Ina Ang Mga Lihim
Ina Ang Mga Lihim
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18/06/2020
Posté le 20/06/2020 à 11:45:06 

La pierre craquait. La lumière renaissait. La colère grandissait.
Dissoute dans le néant, Ina Ang Mga Lihim n'en avait aucune conscience. Jusqu'à l'appel.
Elle n'était donc pas morte, comme elle l'espérait. Non, elle n'était qu'en attente et cette attente prenait fin.
Sa conscience revint.
A nouveau.
Encore.

Enfermée dans un caveau de la taille d'un enfant, recroquevillée, écrasée, ses sens revenaient. Le couvercle de sa tombe tomba au sol, laissant entrer les sons et la lumière.
Un brouhaha insupportable et une lumière aveuglante pour elle qui n'avait rien perçu depuis des années.

Avec la lenteur de l'arbre qui croît, elle sorti de sa cache. Son corps sec et ridé comme une vieille écorce, recouvert de haillons sans formes ni couleurs, se remit en marche douloureusement. Il aurait dû retourner à la poussière depuis bien longtemps, mais la magie l'en empêchait.
L'espace d'un battement de cœur, elle se remémore de sa jeunesse et de sa faute.
De son orgueil.
Accepter de servir un Dieu contre le pouvoir et l'immortalité. Mais servir pour l'éternité est un pire destin que la mort. Elle le savait aujourd'hui. Et il lui fallait servir, encore.

 
Elle chassa ce souvenir comme on chasse la poussière. Péniblement, elle s'avança vers son Dieu, pour écouter ses ordres. Son corps de vieille femme, ratatiné et plissé, se tenait debout sans que nul ne puisse y voir la moindre émotion.
Dans sa main à la peau mate et parcheminée, aux doigts déformés, elle tenait sa crécelle, une queue de serpent à sonnette.
Elle la secoua par deux fois comme seul signe de vie.
 
Elle releva sa tête aux joues creusées, aux yeux pâles et enfoncés, aux cheveux blancs et filasses. Sa vieille bouche édentée aux lèvres sillonnées s'ouvre enfin.

Des pattes insectoïdes en sortent puis c'est toute une masse grouillante qui en émerge. Une nuée d'araignées de toutes tailles s'échappent de leur prison de chair et viennent couvrir le corps qui leur sert de nid.

Un geste et les araignées se remettent en mouvement et s'éloignent rapidement. Elles partent faire leur travail : piéger les secrets des hommes dans leurs toiles.

Une voix rauque, sans âge, s'échappe alors de cette bouche ténébreuse.

"J'entends et j'obéis, Seigneur..."
Kimil Pakal
Kimil Pakal
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18/06/2020
Posté le 21/06/2020 à 11:35:52. Dernière édition le 21/06/2020 à 11:43:55 

Elle sentait l'appel.
Depuis combien de temps n'avait-elle pas pensé par elle-même ? Dans son sommeil elle avait perdu la notion du temps.
Mais le sommeil était fini, elle sentait l'appel.

La sensation de son maître, ses impérieux ordres résonnaient en elle , la brûlant de la lave de haine qu'il ressentait.
La roue devait encore tourner, encore une fois des fous l'avaient réveillé.

Elle tenta de bouger, lentement car elle n'était plus ce qu'elle avait été. Voila longtemps qu'elle avait abandonné la chair. La terre trembla quelques instant. Les arbres craquèrent partout sur l’île,
leurs racines centenaires ondulant doucement, palpitant comme pour saluer le réveil de celle qui sème.

Dans un arbre millénaire presque mort aux racines mordantes dans un flan de falaise, quelque chose se passait.
Il semblait ... s’étendre, comme un chat réveillé d'un profond sommeil qui se remet des sensations de son corps félin pour repartir en chasse.
Des secousses firent frémir la roche, creusèrent dans la falaise de profondes fissures. Dans ses profondeurs les racines de l'arbre se mirent à bouger !
Palpitantes vignes folles, elles grandirent sous la surface de la terre comme pour connecter toute vie végétale de l’île.
Les arbres devinrent fous. Certain jurèrent cette nuit là  avoir vu bouger des arbres, les avoir entendus gémir et discuter. Plus étrange encore, partout sur l’île des animaux vinrent s'offrir en sacrifice à leurs racines comme pour les renforcer. Et comment expliquer que de chaque cadavre vit le lendemain une germe pousser fièrement de ses froides entrailles ?

Toute cette vie offerte librement vint a l'arbre millénaire, qui par ses racines absorba cette énergie de mort et de sang. Cette énergie de vie et de renouveau.
Car c'est sur la mort que la vie s'épanouit. C'est dans ce cycle immuable que Kimil Pakal, la semeuse de mort, la planteuse de vie épouse son pouvoir.

Et de cet arbre millénaire, hier presque mort, maintenant vert et recouvert de fleurs couleur jade et ocre, de son tronc ouvert sortit la sorcière de vie, la sorcière de mort.

Elle avait pris le temps de communiquer avec les arbres de l’île, elle savait où aller pour répondre à l'appel et aux ordres de son maître.
Après avoir récolté quelques fleurs de son arbre qu'elle mit dans ses cheveux, elle chantonna quelque douce note en gambadant dans les vaste plaines de l’île ; sur son passage les fleurs naissaient, poussaient, fanaient, pourrissaient et dans ce cycle immuable reprenaient la boucle infiniment. Sur chaque cadavre poussait joyeusement de jolies fleurs jade et or apportant un peu plus de force a ce monde végétal florissant soudainement

Chaque mort, animale ou végétale, amenait une nouvelle vie.

Car la mort est féconde.

Kimil Pakal était de retour et pour son maître elle comptait bien planter de nouvelle graines dans de nombreuses carcasses humaines.

Car la vie est pleine de force.

Oui... pour lui la récolte serait sanglante, et la mort et l'oubli bien trop douce récompense pour les fous qui le défiaient.
De nouveaux arbres verraient bientôt le jour. N'était-ce pas une bonne raison de chantonner ?
Dulcina Fagney
Dulcina Fagney
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13/02/2006
Posté le 21/06/2020 à 15:43:22. Dernière édition le 21/06/2020 à 15:43:34 

*Convard avait averti l'irlandaise des nouvelles : une expédition minière. De l'or offert, sans autre contrepartie que la tranquillité des miniers. Une "coopération", comprenez trêve, des nations, pour y parvenir.
De l'or facile? Un peu trop facile... 

La Générale des troupes anglaises avait quelque peu délaissé la question. Préoccupée par son amie Ching Shih qui repartait sur le continent asiatique, elle avait passé davantage de temps à chercher à la rejoindre pour profiter d'elle, jusqu'à son départ.

Cela ne l'avait pas empêchée d'apercevoir des rassemblements anormaux autour du temple maya et des tours : pourquoi pucelles et sorcières du feu s'aventuraient elles hors de leur temple? Elles semblaient furieuses...
Sans compter cette étrange manifestation venteuse au dessus du temple, comme un vent de mauvais augure.

L'irlandaise gardait un œil, lointain, sur ce qu'il se passait dans le temple. Elle avait averti ses troupes armées de se méfier, par précaution. 
Tout cela ne lui disait rien qui vaille...*
Althéa de Rioghan
Althéa de Rioghan
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07/07/2015
Posté le 21/06/2020 à 22:14:40 

~~ Liberty, 21 juin 1720 ~~

Au milieu des dédales du temple Maya, l'opale de feu qui ornait le pommeau de la rapière d'Althéa s'illumina plus intensément qu'à l’accoutumée. La jeune femme porta machinalement sa main à son coeur et tourna sur elle même en observant l'obscurité.

Un frisson parcouru son dos et de sa bouche sorti une brume blanchâtre, comme si la température venait de chuter brusquement.
???
???
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17/06/2020
Posté le 21/06/2020 à 22:45:44 

19 juin 1720
 
Ses fidèles avaient répondu à l'appel, chacune s'était extirpée de son sommeil pour venir le trouver. Elles se tenaient toutes à présent devant lui, et Huracan les contempla pendant un long moment, appréciant leurs contours, se repaissant de la puissance qui se dégageait de leur être.
 
Il ferma les yeux, puis s'adressa à elles en une langue depuis fort longtemps oubliée de tous.
 
« Bienvenue mes très chères, bienvenue. Je n'attendais que vous. »
 
Il ne prit pas la peine de leur expliquer le raison de leur convocation, se contenta de leur montrer, matérialisant dans leurs têtes des images de ce qu'il avait pu voir depuis son réveil. Il les emmena à sa suite dans les dédales de l'île, leur montra combien l'on avait profané ce qui avait toujours été si sacré à leurs yeux.
 
Il leur communiqua sa colère, sa rancœur.
 
Celle-ci allait bien au delà de tous les mots.
 
Tandis que cette conversation silencieuse prenait place, Huracan se mit à remuer des doigts, lentement et à dessin, jusqu'à ce qu'une flamme jaillisse du néant au creux de sa paume. Arquant ses phalanges et encore pour la faire croître, il finit par retourner la main pour laisser le petit incendie flotter dans les airs.
 
De l'index, il cueillit une petite flamme, qu'il envoya aussitôt voleter vers Alaïa, puis une autre, pour Oünga, et ainsi de suite.
 
Quand chacune des sorcières eut un feu devant elle, le dieu fit disparaître d'un geste de la main les flammes qui restaient devant lui.
 
Il sentait l'impatience de ses fidèles. Il n'allait pas les retenir plus longtemps.
 
«Allez, mes très chères. Vous savez quoi faire. Voici un peu de mon pouvoir, pour vous aider dans votre tâche. »
 
A ces mots, les petites flammes qui s'agitaient devant les sorcières rentrèrent dans leur poitrine, et leurs regards étincelèrent l'espace d'un instant.
 
Souriant, Huracan se rassit sur son autel.
 
« Visez la tête, c'est là qu'ils semblent le plus vulnérable... »
Thomas Fenton, contremaître
Thomas Fenton, contremaître
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08/06/2020
Posté le 21/06/2020 à 23:55:33. Dernière édition le 21/06/2020 à 23:56:46 

21 juin 1720, à la nuit

Il leur semblait avoir tout extrait.
 
Après plusieurs longues journées passées à creuser, voilà que l'expédition semblait toucher à sa fin. Ils avaient pris tout ce qu'il y avait à prendre, et un petit peu plus encore.
 
Thomas avait fait livrer les derniers sacs aux villes et s'était fendu d'une brève missive aux quatre gouvernements les informant de la complétion de la tâche. Puis il avait renvoyé les ouvriers chez eux, y compris le jeune Rembrandt dont il s'était pris d'affection après cette soirée où ils avaient découvert le filon ensemble.
 
Lui qui se contraignait d'ordinaire à l'exercice du discours de remerciement une fois un chantier achevé, les mots lui avaient manqué ce soir. Il s'était contenté d'une tape sur l'épaule de chacun puis les avait regardés s'éloigner en fumant sa pipe.
 
Demeuré seul derrière, il contemplait à présent pensivement le tunnel que ses hommes et lui avaient creusé. Maintenant que ces derniers avaient quitté les lieux, il pouvait se laisser à admettre que son mutisme n'était pas seulement du à son laconisme habituel, mais bien à cette espèce de pressentiment qui ne le quittait plus.
 
Thomas avait de la bouteille, et se fier à son intuition l'avait sauvé d'une mort certaine à de maintes reprises. Cette fois son alarme personnelle s'agitait indubitablement, sans qu'il parvienne pour autant à mettre le doigt sur ce qui le tracassait.
 
C'était une atmosphère générale...
 
Quelque chose pesait dans l'air. Cela s'était ressenti même sur l'humeur des travailleurs, moins joviale et rigolarde qu'à l'accoutumée. Ses hommes en avaient subi l'influence, sans toutefois le percevoir clairement.
 
Il ignorait ce que c'était. Il avait vécu assez pour être certain de ne pas vouloir savoir.
 
Et puis il y avait cette pièce... Malgré tous leurs efforts, ils n'étaient jamais parvenus à la trouver. Elle était là, il en était convaincu, il l'entendait toujours. Plus inquiétait encore, il avait plusieurs fois eu l'impression d'entendre des bruits provenant de cette pièce.
 
Leur nature l'inquiétait.
 
« P't'être qu'au final, c'est pas plus mal qu'on ait jamais mis la main d'ssus. » choisit-il de se dire.
 
Puis avec un soupir, il se retourna, empoigna l'énorme baril de poudre qui se trouvait là et le traîna à l'intérieur du tunnel vers les autres barils qu'il avait entassés un peu plus loin.
 
« Ce qui est bien avec tout ça, déclara-t-il en tapotant le bois une fois que le fût eut rejoint ses camarades, c'est que plus personne va la trouver maintenant. Et quelle que soit la saloperie à l'intérieur, ben au moins elle sortira pas par là. »
 
Se munissant d'un petit sac de poudre attaché à sa ceinture, il entreprit de tracer une ligne au sol jusqu'à l'extérieur de la montagne, puis continua sa route jusqu'à ce que le sac soit vide.
 
Il prépara sa pipe, l'alluma puis mit le feu à la poudre. Il se retourna alors, et s'en alla avec le sentiment du devoir accompli.
 
Ainsi que la vague intention de ne plus jamais remettre les pieds par ici.
James
James
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15/01/2015
Posté le 22/06/2020 à 11:47:00 

Ridicule, risible. Stupide.

James se frottait le nez, d'un air pensif. Ses sourcils semblaient danser, agités par ses réfléxions (ou le champagne de la veille).

J'aime l'or, ce n'est pas un secret. Pas autant que l'alcool, certes; après tout il n'est pas buvable, bien qu'enivrant. Mais aussi vrai qu'une taverne à prix honnêtes n'existe que dans le coeur des ivrognes, de l'or trouvé par "chance" et offert tout aussi bénévolement, c'était une fable, une utopie. Tel trésor ne pouvait que semer la discorde et le conflit sur une île loin d'être au repos.

S'interromp, réalisant qu'il a parlé à haute voix.

Ce n'est pas un quelconque cadeau, c'est une propriété. Les colons de Liberty se seraient-ils réduits à de simples pilleurs de tombes, pour piocher ainsi dans le royaume des morts ? En sommes-nous à telle décadence ?

James fait rouler une des pièces dudit trésor entre ses doigts, le visage toujours préoccupé. Les deux soldats qui étaient restés écouter commençaient à bailler à leur tour, dans la garnison de Lonely Keeper. Il se lève, s'approche du feu, et finit par murmurer, comme pour lui-même.

Trop tard pour le remettre à sa place, désormais. L'utiliser ? Quelle idée. S'excuser à des cadavres de plusieurs siècles... Peuh.

D'une pichenette, envoie la pièce dans la cheminée.

We have only one choice... the gold must be destroyed.
???
???
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17/06/2020
Posté le 22/06/2020 à 15:10:56 

L’explosion retentit au plus profond de la montagne, et l’aurait très certainement fait sursauter si Huracan n’avait pas été un dieu tout-puissant momentanément plongé dans sa transe.
 
Le fait est qu’il l’était, un dieu et en transe, aussi le bruit tonitruant de la déflagration lui fit à peine hausser un sourcil. Délaissant un instant ses pensées, il suivit mentalement le chemin de Thomas tandis que celui-ci retournait chez lui, et ricana.
 
S’ils pensaient vraiment que reboucher le trou qu’ils avaient fait dans la montagne suffirait à les absoudre…
 
Ses fidèles avaient toutes atteint leur cible. Leur pouvoir était en marche, rien ni personne ne pourrait l’arrêter désormais.
 
C’était à lui d’agir à présent.
 
Il se leva de l’autel, et lévita jusqu’au foyer de feu sacré qui s’était ravivé aussitôt qu’il avait ouvert les yeux.
 
Plongeant ses mains dans les flammes, il ferma les paupières et inspira profondément.
 
Il aspira la chaleur jusqu’à ce que tout son être en soit baigné, puis projeta son esprit sur toute l’île, dans les plaines et les plages, sur les places des villes et dans les profondeurs des donjons.
 
Personne ne serait épargné.
 
Quand il rouvrit les yeux, ceux-ci brillaient d’une lueur incandescente.
 
Misérable vermine imbécile
Vous avez été conduits par la cupidité
Ces coffres remplis, vous devez les payer
Que soit maudit l’or de cette île.
Johnny Carter
Johnny Carter
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Posté le 22/06/2020 à 15:58:20 

"Pfff, mais c'est que c'est encore loin."

La journée était chaude et le climat tropical humide n'arrangeait pas Johnny. Même après des années passées sur l'île à arpenter tous ses recoins, sa condition physique et son origine brittone le faisait craindre toute journée ensoleillée. Il marque une pause dans la jungle.

"Tiens mon Johnny, t'as bien mérité de taper dans la gourde."

Il boit à grosses goulées et s’assoit un moment pour tenir son carnet de comptes. Ces derniers jours n'avaient pas été très fructueux. Il se souvient alors de la bourse récupérée plusieurs jours auparavant qu'il n'avait pas encore intégré à son travail comptable. Il sort donc la bourse pour soupeser son poids.

"
C'est pas avec ça qu'on va se payer une petite retraite bien méritée sous la pluie et le ciel gris de Manchester, ah ça non !"

Machinalement, il refait son sac et repose la bourse à l'intérieure. Au moment de le remettre sur ses épaules, il trébuche en arrière comme attiré par une force magnétique.

"Qu'est-ce que c'est que ça ? Me voilà accroché à une branche ? Ha non, bizarre, on dirait que je porte un quart du poids du sac d'avant."

Il remet son sac une deuxième fois et constate effectivement qu'il pèse plus lourd.

"
Ça doit être l'humidité, maudite île, c'est moi qui vais finir maudit si ça continue."
Umbrella
Umbrella
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Posté le 22/06/2020 à 16:09:57 

Umbrella avait décidé de reprendre la route de Maya... ce temple restait encore, pour elle, en partie inexploré.

Son perroquet était énervé... plus que d'habitude. Il ne voulait pas se tenir tranquille. Il lui arracha même un objet et s'envola avec. Elle vit le volatile s'enfuir au loin sans comprendre.

Le vent soufflait fort dans cette partie du temple. Son sac était lourd, plus que de raison. Un peu de repos était nécessaire.

 
James
James
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Posté le 22/06/2020 à 22:56:12 

La tête dans les mains.

Le châtiment tombe sur nous. L'or qui grésille et qui siffle ? Le vent qui se lève ? Un détournement de fond tout à fait surnaturel qui nous prive de salaire ?

Et vous vous obstinez à explorer avec bravoure, et exposer avec fierté le fruit de vos larçins ?

Citoyens de Liberty, soyez forts. De sinistres pièces ne peuvent valoir la paix relative que nous vivons, elles ne peuvent pas valoir notre habitat et nos villes même !
Valeryo Vixen
Valeryo Vixen
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Posté le 23/06/2020 à 08:45:56 

*Valeryo avait passé la nuit remplie de rêves poisseux, lourd. Ses délires alternaient entre rêves de grandeurs et cauchemars dévastateurs.

Lui qui d'habitude se réveillait avec prestance, agilité et naturellement beau (oui que voulez-vous), se retrouvait à présent les paupières presque collées de sommeil et le teint blanc. Dieu soit loué, il ne s'était pas encore rendu compte de son apparence, qui aurait tôt fait de l'achever de bon matin.*

James, ô James, Sa Splendeur Valeryo vous comprend ! J'ai toujours été embelli par l'or et si ma couronne de fleurs pouvait s'orner d'atours dorés j'en serais ravi... mais vous avez raison, j'ai fait ces rêves, j'ai glissé dans des abîmes de désespoir, j'ai touché du bout de mes doigts manucurés la crasse et j'ai vu la débauche dans laquelle nos peuples se roulent.

Mais ne vous inquiétez pas, Valeryo, le Grand, le Beau, le futur Roi, va prendre les mesures qui s'imposent. Un Grand Pouvoir implique de Grandes Responsabilités ! Et je m'en saisi à bras le corps !

Valeryo est meilleur que vous tous, plus fort, plus intelligent, plus beau. Il sait et il comprend, bientôt il sera Roi en ce monde et l'amour, les fleurs et la Nature reprendront leurs droits !
James
James
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15/01/2015
Posté le 23/06/2020 à 09:12:59 

Décontenancé, regarde l'espagnol. Puis se ressaisit.

Vous avez parfaitement raison, brave Sir ! Une couronne d'or, voilà ce qu'il vous faut ! Une fois l'or détruit, rendu méconnaissable, et fondu dans le chaudron du Dagda, on en fera une couronne pour vous coiffer !
Elijah
Elijah
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Posté le 23/06/2020 à 12:15:10. Dernière édition le 23/06/2020 à 13:09:03 

Elijah avait du se débarrasser de tout son rhum tant ses jambes étaient soudainement devenues lourdes...
Un serpent qui les suivait de près à Umbrella et lui n'aidait en rien à cette situation, et pour couronner le tout, en plus de cette palpable menace ambiante un perroquet vint leur rapporter qu'un criminel fou se promenant en porte jarretelle trainait dans les parages...
 
Une seule chose en tête, avancer coûte que coûte dans ce vaste labyrinthe qu'est le temple Maya et ne surtout pas s'écrouler de fatigue au mauvais endroit mauvais moment.
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