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[Concours de RP] Trahison  
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Le Rorqual
Le Rorqual
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Posté le 25/05/2019 à 23:52:19. Dernière édition le 25/05/2019 à 23:53:43 

Vous pouvez dès à présent poster ici vos contributions pour le Concours RP "Trahison".
Quartier Maître
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Posté le 09/06/2019 à 13:38:12. Dernière édition le 13/06/2019 à 18:24:41 

Je fais les cent pas dans l'Antre. J'attends des nouvelles. Des nouvelles fraîches. Cependant l'aurore est déjà bien loin, à en croire ce ciel bleu azur qui a remplacé les teintes timides et fusées du matin. Sa brise n'est plus, l'herbe est sèche lorsque je décide de prendre l'air.

Les cent pas, toujours. Les faire t'amène à penser à différentes choses; autant cela t'aide à te projeter vers demain et autant cela te fait replonger dans des souvenirs lointains. Je ne sais pas ce qu'il se trame dans ma tête, mais les songes reviennent me hanter à l'allure des gouttes d'eau qui perlent sur mon front. Les journées se terminent différemment mais les levés sont toujours les mêmes: pleins de questions, de pensées, une mémoire qui demande à être retrouvée. 

Après mon entrainement habituel dans la jungle, je retourne dans le repaire. Les étirements, toujours, puis je me lave comme je peux. Je passe la main dextre dans la porte entre ouverte de l'armoire, tentant par flemme de chopper un pantalon et mes mocassins sans devoir l'ouvrir entièrement. Ma paume heurte un objet solide et long. Je laisse ça de côté et je refais une tentative. En vain. Je cogne à nouveau sur cet objet. Ma curiosité est plus forte... qu'est ce que j'ai encore comme bordel dans cette armoire... j'ouvre la porte entièrement. 


Exceptionnel Epée D'Edmond Dantes, Comte de Monte Cristo - lvl 4
Arraché sournoisement au comte de Monte Cristo. Le jeune ibérique n est jamais parvenu à se détacher de ce vieux totem qu il a pris dans les larmes et le sang à celui qu il put un jour compter parmi ses plus proches amis. Toujours aussi tranchante, le portugais s en sert avec autant d arrogance, et de manière tout aussi mortelle que son ancien possesseur. Certains pensent que cette épée est assoiffée de sang et que seul celui de Rodrigo saura l apaiser.  (Involable)
Equipement : Distinction  

La lame d'Edmond. Une histoire d'Amitié. Une histoire de trahison. Mon regard reste un temps sur cette épée. Je décide de la sortir de son fourreau.
 
Faire les cent pas pour retrouver ce passé amère... quelle ironie. 
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Posté le 12/06/2019 à 11:36:25. Dernière édition le 12/06/2019 à 16:37:41 

L'épée est dans un fourreau de fortune; ça ressemble surtout à un sac de toile qu'on aurait plié plusieurs fois puis ensuite enroulé autour de la lame. Une rapière. Élégante. Légère. Je laisse glisser l'index depuis le pommeau jusqu'à la pointe: toujours aussi perforante. Un goutte de sang s'extirpe de mon doigt très rapidement. Je la laisse couler, faisant son petit chemin et traçant une ligne rouge menant tout droit à ce souvenir.

Le temps s'arrête. Je suis comme emprisonné de ma mémoire. Les images me reviennent par bribes. Certaines sont plus claires tandis que d'autres sont plus floues.


Port Louis, L'Ordre, d'Archibald, Soeur Miranda, une vengeance, une trahison... Edmond Dantès Comte de Monté Cristo.
 
Comment ai je pu oublié ça? J'en oubliais parfois cette moitié de jambe de bois sous ces jambardes. Est ce les différents sortilèges et maléfices que j'ai subit qui me font perdre de vue mon passé? Comment ai je pu effacer ça? Comme un trou noir, le néant...

"-Et bien Rod, tu sembles perdu dans tes songes mon frère!"

Nico me ramène à la réalité en rejoignant son hamac, voisin du mien. J'ai comme un haut le coeur, mais je tâche de ne pas montrer mon désarroi. 

"-Belle lame que tu as là. Je n'ai pas souvenir de l'avoir déjà vue."

Si mais tu ne t'en souviens certainement pas mon frère, me dis je à moi même. Il insiste. C'est légitime. Il s'installe sur le hamac comme attendant une réponse. Une réponse que je finis par lui donner. 

"-Elle appartenait à Edmond Dantès autrefois. Je lui ai arraché dans son dernier souffle, il y a maintenant dix ans de cela. C'était l'un de mes meilleurs amigos... et j'ai due le trahir. Il enquêtait... c'était lui ou moi."



S'en suivit un silence. Nico, fin psychologue de son temps, arrivant avec aisance à cerner et charmer les gens, sortit une bouteille de rhum, en bu une gorgée et m'invita à en faire de même. 

Je débutai mon histoire, sur la quête de gloire et de vengeance que j'entrepris contre l'Ordre de la Sainte Croix, jusqu'à l'assassinat d'Archibald, puis d'Edmond...
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Posté le 12/06/2019 à 12:05:49. Dernière édition le 12/06/2019 à 16:30:09 

Je prends une gorgée, puis une de plus, de cette bouteille tendue par mon frère. Son regard est perçant, comme s'il m'analysait en attendant mes premiers mots. Je bois encore un peu de rhum, j'ai soif...


"-Depuis toujours j'ai soif de gloire. L'or, le sang, sont des moyens d'y arriver. La renommé, être reconnu aux sept mers, océans et au delà, c'est ce que j'ai toujours souhaité.

Jusqu'à ce que cette gloire choisisse un camp pour moi. J'ai d'abord trahi la couronne parce que j'estime que la couronne nous as trahi en premier. J'ai trahi des compadres, des frères d'armes comme Los Hermanos de Esperanza, les Guereilleros del Rey... j'ai trahi des amigos jusqu'à ne plus trahir lorsque j'ai trouvé ma voie, mon chemin, ma gloire, là où je voulais prospérer et gagner en notoriété: la Confrérie, la Chimère, être un frère de la côte...

Ai je réussi? J'en sais rien."


Je marque un silence, le temps de prendre une nouvelle rasade. J'observe Nico. Celui qu'on appelle "le Sorcier" ou encore "le Voyageur", ne pipe mot et continue de m'observer, inébranlable, comme attendant la suite.


"- Dans cette vie de trahison, j'ai due abattre el mejor de los amigos qu'on pouvait avoir. L'amitié qui va au delà d'un camp, de la politique, de la couleur d'un bandeau. Esperanza d'un côté, Port Louisiens de l'autre, on était tous les deux restés proches. Un respect mutuel, partagé. Un passé commun où nous nous étions soutenus chacun dans diverses aventures... bref, je te fais pas de dessin.

T'auras compris, on était como des frères... puis, dans ma quête de gloire, j'ai été le bourreau d'Archibald lors de sa mise à mort. Archibald, il reconnut mon regard sous cette cagoule de cuir noir, lorsque je l’exécuta. Je l'avais presque oublié... J'avais pourtant tué l'une des plus grande terreur de Liberta, quoi qu'on en dise... mais jusqu'à aujourd'hui Nico, j'avais oublié... Paul Louis d'Archibald cherchait asile, je l'avais accueillit alors en tant qu'amigo à Esperanza pour le protéger de Port Louis. Il avait de sales histoires là bas. Je l'ai accueilli pour mieux le livrer..."


Je prend la bouteille et la termine au goulot et je me ressasse cette histoire, l'exécution d'Archibald en détails. Je raconte à mon frère l'organisation, cette mise en scène, le vote de lui laisser la vie sauve ou non pour finalement le tuer...



"-Archibald était proche d'Edmond Dantès. Très proche. Et Dantès, lui... c'était un fin limier. Il se lança dans une vendetta et souhaitait venger sa mort. Découvrir l'auteur de cette exécution, le cerveau comme la main. La pensée et l'action. Miranda était déjà démasquée, bien qu'elle n'a jamais cherché à se cacher. Mais moi... c'était tout autre chose. 

Edmond voulait me parler du séjour d'Archibald à Esperanza avant sa mort. CA sentait déjà mauvais... très mauvais. Je pense que déjà, à ce moment là, je savais qu'il devrait mourir. Que ce serait lui ou moi. J'étais dans le sud, ce qui l'étonne, à ce moment là. Je décide de l'attirer à l'abris des regards, à la Corniche. Il répond à l'invitation comme je m'y attendais.

J'étais pas seul, tapis dans l'ombre, le père Philibert attendait. Je revois Edmond venir vers moi. Je lui laisse pas finir sa première phrase. Il venait pour une accolade, je répondit par un coup de lame placé. Par derrière Philibert en place un second... "


Je demande à Nico d'ouvrir une seconde bouteille. J'ai la main qui tremble. Je me souviens de tout. Je raconte alors comment Edmond s'était relevé et nous avait affronté, dans un dernier élan de rage et de bravoure. Comment il nous avait causé du tord, malmené. Je pense que je dois la vie à ces coups de fourbes que Philibert et moi lui avons mis d'entrée...

Je me souviens de cette odieuse trahison, du début à la fin.

//passage du RP avec Edmond Dantès, poste du joueur//

*Cling!!!*

  Son épée vola. Pedro la rattrapa en plein vol et pointa les deux lames sur le torse d'Edmond. C'était la fin. Il le savait.
Il regarda alors fixement son ami déchu avec un sourire mélancolique. Une pointe d'arrogance au bout des lèvres, défiant pour défier, sauf que cette fois, c'était la mort qu'il défiait...

   "Vas-y murmura-t-il"

  Une larme coula le long de l'oeil droit de Pedro, il jura, baissa les yeux et acheva le comte.

  "L'Ordre renaîtra de ses cendres. Je te le jure sur ce sang que tu as fait couler. Vous échouerez..." 

  Voici les derniers mot d'Edmond Dantès, comte de MonteCristo, Commandeur de l'Ordre. Fier, fidèle, mais insoumis chevalier français. Sa fin marqué par le sang, la trahison et la tristesse.
  
  Son corps tomba lentement à la renverse, emporté par les flots. Sa dépouille ne fut jamais retrouvé. L'aube se levait alors qu'une légende s'éteignait. Voici une nouvelle promesse de l'aube...









El Renat "Petit Tigre"
El Renat "Petit Tigre"
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01/11/2017
Posté le 12/06/2019 à 12:29:07. Dernière édition le 12/06/2019 à 12:31:40 

El Renat venais de retrouver ces esprits après une étrange maladie qui c'était emparée de lui à Port Louis.

    Marchant prudemment au fin fond du temple maya il ruminait voir même fulminait de rage et de rancœur, les Culs étaient maintenant livré à eux même, la célèbre guilde du CUL connue et appréciée de tous était maintenant dans un état désastreux. Certain cherchait un but en s'accoquinant avec les pirates et d'autre erraient sur cette ile sans repère et surtout « sans argent ! »

    Le responsable était tout désigné, leur ancien chef de guilde qui n'avais jamais vraiment montré son visage et avait trahi tout le monde. Sans que personne ne s'en aperçoive il avait transformé Féantir en goule après sa mort dans le seul but de le faire creuser sans relâche afin d’amasser une collection de joyaux immense.

La franche camaraderie avait pourtant masqué les faits et même au fond des mines du crâne, personne n'avais vu le coup venir quand Riquel les poches pleines était rentré à la maison de guilde.
Connaissant le malaise de certain l'amiral ne s'en était pas étonné de voir autant de monde reclus dans leurs chaumières et avait continué vaillamment sa quête perpétuelle de justice sur l'ile avec Faye, andras et Sanria.

   Soudain un bruit se fit entendre qui le tira de ses pensées, des prêtres psalmodiait au milieu du chemin et après une approche furtive, El Renat reconnu Sanria entouré de trois ecclésiastique pas très commodes, la pauvre avait été rouée de coups, l'espagnol sorti sa Dza et dans un bruit du tonnerre arrosa l'assemblée tout en prenant grand soins de na pas toucher San, deux prêtres tombèrent à terre gisant dans leur sang et le troisième se traina au sol derrière un muret mais la jeune Cul réussie à s’enfuir. Espérons qu'elle ne refera pas d'autre mauvaise rencontre.

  L'adrénaline retombant, El Renat tentait de ce calmer mais rien n'y fit, il brulait de l'intérieur, ce n'était pas des prêtres qu'il avait tué mais juste une projection de son ancien chef de guilde. Ce vaurien qui les avait lâchement abandonné en emportant tous les biens et l'or de la guilde !

   La seul consolation c'est que son avarice avait eu raison de lui, ayant trop charger son navire en or le bâtiment s'était brisé lamentablement à quelque lieux de la faille aux requins, emportant tout dans les profondeurs des abysses.

    L'amiral sorti une bouteille de rhum de sa besace ouvrit le bouchon avec ces dents et la but d'un trait. Il se retourna toujours pensif, jeta la bouteille en derrière lui qui se brisa au sol et maugréa : « Sale Raclure, bien fait pour toi ! »
Romuald
Romuald
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05/02/2017
Posté le 13/06/2019 à 09:30:59 

Il est bien fini le temps des rires et des chants.
Dans cette ile qui restera sans enfant, il n’y a ni été ni printemps
C’est le pays sans joie des cœurs malheureux.
Ici, les monstres ne sont pas gentils et ce ne sera jamais un Paradis.


Les semelles ferrées des bottes de l’homme résonnent sur le pavé humide et crasseux du port de cette cité catalane. Dans cette brume marine qui précède l’aube, il avance, le regard perdu dans un vide insondable, sous son chapeau de feutre poussiéreux, insensible aux odeurs acides d’urine et aux braillements des derniers clients qui quittent les tavernes en titubant pour rejoindre leur navire ou peut être la couche poisseuse de leur femelle délaissée.

Soudain l’homme s’arrête et observe sur un sol au pavage inégal, une large tâche sombre aux reflets rougeoyants virant parfois au pourpre. Ici aussi, la mort semble avoir fait son œuvre. Il porte la main à la garde de la rapière qui pend à son côté gauche, et fait machinalement glisser la lame dans son fourreau de cuir. Mais il ne s’est probablement agit que d’une querelle d’ivrognes. Demain, un marin ou un mari manquera à l’appel. L’homme a retrouvé ses esprits et semble surpris de se voir en ce lieu. C’est alors qu’il la voit. Et c’est comme s’il la voyait pour la première fois. Ce n’est qu’une vieille bicoque aux murs de chaux et aux volets branlants ; mais il y a peu encore, elle était l’écrin secret de ses amours. Ces tâches jaunâtres étaient alors la poussière d’or répandue par les ailes de son désir. La puanteur environnante était masquée par la promesse du parfum suave de son amie. Quelle main cruelle du destin a guidé ses pas jusqu’ici ? A moins que ce ne soit la patte hideuse d’une harpie vengeresse ?

Une raie de lumière filtre à travers les volets de l’étage. Ce sont les volets de leur chambre. Mais elle ne peut être là ; plus après ce qu’elle a fait. Elle aura forcément embarqué sur le premier bateau quittant le port. Elle connait le prix de la trahison. Sans doute une putain a pris sa place. Ou se sera un piège, une nouvelle trahison. La raison lui crie de s’en aller… la porte n’est pas verrouillée. Il entre.

La chambre ! Leur chambre ! Elle est là, debout, face à lui, près de ce lit qu’ils ont tant usé. Elle est si belle et chez lui un maelstrom de sentiments se déchaine où l’amour le dispute à la haine, le désir au dégout. Il veut transpercer son ventre mais il ne sait plus si c’est de sa lame ou de son sexe.

Elle est vêtue d’une robe de voyage et il commence par croire qu’elle a trainé à fuir. Mais elle lui sourit et ne semble en rien effrayée. Au contraire, il ne lit que l’amour dans ses yeux ; mais un amour désespéré.

« Jorge ! Mon amour, tu es en vie ! J’ai tant prié… »

« Tu nous a trahi ! », l’interrompt-il

Elle baisse les yeux. Pourtant, rien n’indique qu’elle soit surprise par cette révélation. Elle savait qu’il savait. Mais alors pourquoi l’attendre ? Pourquoi l’accueillir ainsi ?

« Mon frère, Jorge ! Ils avaient pris mon frère ! Ils allaient le torturer, le briser… Mais peu importe désormais. Notre amour n’est-il pas plus fort que tout ? Je t’attends dans cette chambre ! Je savais que tu reviendrais. La mort elle-même est moins forte que notre amour. Partons ! Quittons le continent et allons vivre loin de tout cela. Tout était perdu de toute manière. »

Il la regarde, interdit, perplexe, perdu… éperdu. Il l’aime toujours. Il a toujours aimé cette longue chevelure noire qui ruisselle en cascades bouclées jusqu’à la naissance de ses reins. Il a toujours adoré ce ventre et la sombre toison humide et parfumée de ce mont enivrant niché entre ses longues cuisses fuselées… Il dégaine sa lame dans un silence de mort.

«  Jorge ! »

Elle se jette à ses pieds, prenant ses jambes dans ses bras blancs qu’il a tant embrassés. Il tient sa lame verticale, la pointe posé à la base de ce cou si fragile. Elle s’accroche à lui en pleurant, son magnifique visage levé; et il sent son désir monter et sa haine vaciller.

Alors ces grands yeux sombres en amande lui rappellent d’autres yeux, d’autres regards : ceux vides et fixes de Andreu et de Bernat, de Jordi et de Pere ou les orbites creux de Jaume… La lame s’enfonce sans effort dans la chair tendre. Elle a un hoquet tandis que la robe se couvre d’un sang rouge clair. Elle ne le quitte pas des yeux et semble ne pas comprendre. Sa bouche s’ouvre et se ferme pour parler mais aucun son ne sort. Elle n’a plus d’air. Les poumons doivent être déchirés. Mais il n’a pas besoin d’entendre pour comprendre que c’est son nom qu’elle essaie de prononcer. Puis sa tête s’affaisse tandis que ses bras le lâchent. Seule la lame d’acier plantée dans son corps l’empêche de s’écrouler.

Il titube, retirant la lame. Elle est morte… et lui avec. Elle l’a aimée jusqu’à la fin. Son amour a été plus fort que tout, plus fort que la douleur, plus fort que la mort… peut-il en dire autant ? Il jette sa rapière qui frappe le sol dans un bruit sinistre. Il regarde ses mains couvertes de sang, couverte de son sang ! Ce sang qu’il a versé au nom d’un honneur dont il ne comprend soudain plus le sens. Et une question le taraude, faisant vaciller son esprit : lequel des deux a finalement trahi l’autre ?

Jorge n’est plus. Il est mort lorsqu’il a tué celle à qui il avait donné son cœur. Car ce qui a été donné ne peut pas être repris. Il lui faut partir maintenant. Loin ! Plus loin que Marseille, plus loin que la France… plus loin que l’Europe. Mais il sait que où qu’il aille, ce ne sera jamais assez loin pour oublier.
Faye
Faye
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Posté le 17/06/2019 à 21:43:06. Dernière édition le 18/06/2019 à 07:28:46 

La sorcière était ravie. Non seulement elle avait récupéré son fils, mais en plus Rodrigo était avec elle. Ainsi qu’Andras, évidemment. Et le sorcier. Malheureusement. Mais elle avait son fils. Son trésor. Son petit loup qui, elle en avait l’impression, grandissait si vite ! 
 
« Je crois, Faye, que tu vas devoir faire avec la décision et les projets de la Confrérie. »
 
Interdite, la brune a lancé un regard perplexe au portugais qui vient de parler. Puis au sorcier. Elle a sursauté alors que la silhouette d’Anne se précisait dans l’ombre du monastère. Celle de Madre Anna, également. De Buddy. De Valakas. Du Padre. De Gemini. De Guillemin. Les pirates étaient tous là, et formaient à présent un cercle autour d’elle et d’Andras.
 
Gardant Swynblaidd fermement serré contre elle, elle commence à avoir peur. Elle n’a jamais vraiment eu peur de l’équipage de la Chimère. Acceptant les gens comme ils étaient, elle n’avait porté aucun jugement sur les individus au bandeau noir. Mais là…
 
Sans doute est-ce le crépuscule, puisque la luminosité baisse soudain. Il ne reste que la lueur des bougies qui donnent à la scène un aspect irréel. Glauque. Elle ne s’était pas rendue compte qu’un étrange liquide sombre, brillant, couvrait l’autel. La croix brillait sinistrement à la faible luminosité des bougies.
 
Muette, presque paralysée par la terreur naissante, elle cherche à se rapprocher d’Andras. Elle observe tour à tour chacun des pirates, espérant que ce n’est qu’une mauvaise blague. Mais leurs visages sont mortellement sérieux.
 
« Rodrigo, souffle la courtisane, ne parvenant pas à imaginer ce qui pourrait réunir les pirates autour d’elle. Tu me fais peur… »
 
Elle se raidit quand le portugais s’approche. Il arbore un sourire tendre, alors qu’il caresse la tête du louveteau. Qu’il l’embrasse. Et quand il se redresse, quand ses mains agrippent l’hybride qu’elle aime plus que tout, son sourire se déforme, devient un rictus cruel, fourbe. Elle veut retenir Swyn entre ses bras, mais des mains agrippent ses bras, l’empêchant de resserrer son étreinte sur son fils.
 
« Non… Non ! »
 
Elle crie, elle pleure, elle supplie. Mais le quartier-maître de la Chimère emporte Swynblaidd loin d’elle. Il l’offre alors au sorcier, toujours encapuchonné, et la galloise sent son cœur se serrer. La capuche glisse alors que le pirate lève le louveteau en l’air, comme pour admirer son chef-d’œuvre. Elle ne reconnaît pas les traits de celui qui fut un jour Nico le Voyageur. Elle a l’impression de contempler un masque grimaçant, terrifiant, où brillent deux yeux rouges. Démoniaques.
 
Andras, à ses côtés, tente d’aller récupérer Swyn. Il se rue sur le sorcier, mais il s’arrête net à mi-chemin alors qu’un sabre s’est fiché dans son abdomen, ressortant entre les côtes de l’autre côté. Le sang goutte alors que la lame tourne, que la plaie s’agrandit. Il tombe à genoux, tandis que Rodrigo retire son arme. Les mains serrées autour de la plaie, appuyant en espérant contenir le flot de sang et d’entrailles qui s’en échappent bientôt. Et il s’effondre, dans un râle.
 
La courtisane hurle. Autant de peine que de terreur. Ça ne peut pas être vrai, non ! Elle se débat vainement entre les mains qui la retiennent prisonnière. Le sorcier ricane et pose le louveteau sur l’autel. A la lueur des chandelles, la brune peut apercevoir une dague. Un éclat sinistre, qui la glace alors qu’elle comprend ce qu’il veut faire.
 
« Non, je vous en prie, pas mon fils… Non ! Vous aviez dit que si je vous aidais, il serait sauf ! Laissez-moi vous aider, laissez-moi mon fils ! »
 
Mais seul un rire infernal répond à ses suppliques, à sa voix brisée. Un rire qui semble émaner de chacun des pirates présent. Un rire qui résonne à ses oreilles alors que le portugais se penche vers elle, les traits tordus par une expression diabolique.
 
Elle ne peut pas y croire. Elle ne VEUT pas y croire. Son cœur se brise, les larmes dévalent le long de ses joues. Et elle crie, elle crie jusqu’à en avoir la voix casser. La dague tranche le pelage et la peau de son fils. Une longue ligne nette, sanglante, avant que le sorcier ne repose son arme et ne plonge sa main dans le petit torse du louveteau. Il arrache le cœur, et le retire, une mélopée sinistre s’échappant de ses lèvres.
 
Elle a envie de vomir, de hurler, de se jeter sur le meurtrier de son fils. Elle a envie de mourir, de se laisser aller à l’oubli, alors que le cadavre d’Andras gît à ses pieds. Et Rodrigo qui rit, qui rit, encore et encore, se délectant de sa souffrance. La trahison de celui qu’elle appréciait, qu’elle estimait, fait mal. Presque autant que de voir le sorcier mordre de bon cœur dans l’organe encore palpitant qu’il vient d’extraire du torse de Swynblaidd.

 

Elle pleure, elle hurle, elle se débat alors que la folie gagne son esprit. Elle ne sait plus qui est là, qui elle est. Elle se fait furie et-
 
Elle se redresse en sursaut, le cœur battant à vive allure. Ses prunelles scannent la pièce pour chercher son fils, et elle soupire de soulagement en le voyant niché sur les genoux d’Andras. Andras, bien vivant, qui ronfle tranquillement. La galloise essuie ses joues, les découvrant trempées de larmes, alors que son palpitant s’apaise lentement.
 
Quel affreux cauchemar !
 
Santi
Santi
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Posté le 30/06/2019 à 15:27:02. Dernière édition le 30/06/2019 à 15:28:39 

Un dernier coup d’œil sur la carte. C'est ici. Je tape le sol du pied, geste aussi instinctif qu'inutile. Je souffle, prends ma pelle et commence à creuser.

Tu fouilles la zone.
Tu trouves en examinant : 0 PO et Caissette de la Main Noire.

Tu examines Caissette de la Main Noire
Tu trouves 0 pieces d'or! Et hop dans la poche!
Tu trouves : Lettres de marque , C'est maintenant dans ton inventaire
Tu trouves : Registre , C'est maintenant dans ton inventaire
Tu trouves : Cartes de la Mano , C'est maintenant dans ton inventaire
Tu trouves : Carte au trésor , C'est maintenant dans ton inventaire

Pas d'or... Pas de pierres précieuses. Il m'a roulé. "Un trésor inestimable, dix mille pièces d'or au bas mot, il devrait y avoir un petit carnet, ramène le moi, garde le reste, bla bla bla". Tu parles. Rien.
Une centaine de lettres de marque signée de Craon, Hopkins, Montoya ou encore Chumbucket, humides que je n'ose toucher de peur qu'elles ne tombent en lambeaux. Des cartes, des reliques poussiéreuses.
 

Et le fameux carnet.
“Ramène le moi, qu’il a dit, voyons voir.”
Je survole les pages rapidement. Des noms, des transactions, des lettres de recommandations, des pots de vin, des bulletins de vote falsifiés. Une lettre dépasse, insérée au milieu du carnet.

Ils sont tous là. Voleurs, escrocs, mercenaires, les pires raclures de chaque colonie. La fortune, la gloire, le sang, le chaos, ils ont chacun leurs propres motivations. Il explique son plan, si on peut parler de plan, des consignes simples pour des esprits simples. "Ce soir, c'est une nuit sans Lune, deux heures après le coucher du soleil, on fond sur Ulungen." Quelques-uns ne savent pas compter jusqu'à deux. Ils crient, ils trinquent, avides d'or qu'ils dépenseront aussi vite qu'ils l'auront volé. Flyvende, Hakai'ou, Sealover, Oliver, Yonkon, Russell, Mouche, Jimmy, Mad Wiggins, Pullo, Adriana, Dbsman, Jovic, compagnons d'infortune, vous allez tomber ce soir à Ulungen où nos combattants vous tendront un piège. Je suis Hooligan Van Ulungen, je suis Hollandais et Plombier. J'espionne pour la dernière fois la Main Noire.

Lâcheté et Trahison.
Hooligan.

“Sans intérêt. Des gus qui se sont fait avoir. En revanche cette carte semble indiquer l’emplacement d’un autre coffre. Calakmul.”

Je glisse la carte dans mon sac. Je réfléchis, j’essaie tout du moins, combien je pourrais tirer de tout ça ? Trop compliqué.

“Pas d'or, pas de carnet. Il peut bien se le mettre où je pense.”

Je referme la cassette et la pousse du haut de la falaise. Elle heurte l'escarpement une fois, deux fois et s'ouvre. Les lettres de marques s'envolent et se désagrègent. Le carnet et les souvenirs de cet homme tombent au pied de la paroi emporté à jamais par le ressac.
Anne Providence
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Posté le 30/06/2019 à 23:45:17. Dernière édition le 01/07/2019 à 01:52:31 

L'académie de marine est prise d'une activité intense, le duel entre le Capitaine Providence et le fils du Duc Van Der Meeren ayant lieu ce jour. Les étudiants tout comme les professeurs ne parlent que de cela, et les paris sur l'issue du combat n'ont pas tardé à se mettre en place.

Par cette belle journée de juillet, la cour de l'académie a été fermée, les places se vendant cher pour voir ce duel. Certains imaginent sans mal la victoire de Van Meeren, mais d'autres n'oublient pas la maîtrise de la Capitaine durant l'affrontement oral en public, ni que le roi a auprès de lui 3 capitaines de sexe féminin parfaitement rompu au combat.  

Le sol pavé de la cour a été couvert d'une bâche de toile et de sable, afin d'assurer une stabilité égale pour les deux protagonistes. Des sièges ont été disposés pour le roi et sa suite, les étudiants et les quelques personnes influentes de la cour ayant quand à eux la possibilité de s’asseoir sur les marches entourant la cour tel un amphithéâtre. Le jeune Van Der Meeren est amené par une escorte de la garde royal, son air hautain plaqué sur son visage.   Le Roi lui a accordé la possibilité de pouvoir s’entraîner, et il est sur de gagner face à cette "femelle". Et se venger ainsi du roi Souriant méchamment, dans ses vêtements de courtisans, il sait que le combat est au premier sang, mais il compte bien mutiler cette mégère qui a osé le faire mettre au cachot.

Installé face a la tribune du roi, le lieutenant l'escortant lui attache une épée à la ceinture, et détache ses chaînes, au moment ou le Roi et sa suite, composé des six capitaines et d'une très petite partie de la cour arrive.

La Capitaine a souhaité arriver séparément, elle est à son bureau à l'académie.

Le Roi regarde Van Meeren sans rien dire, mais ses poings sont serrés en voyant le jeune homme, l'envie de le tuer lui courant sous la peau, sa main jouant avec le pommeau de sa lame.

La Tigresse ne se voyait pas faire le duel autrement que dans son uniforme d'officier de marine et d'enseignante. Cela dit une fois qu'elle la mis, elle se regarde dans le miroir du bureau.

Et elle sourit malgré elle.

lle en a défié des royautés et des monarchies. Elle en a transpercé de par en par des uniformes. Et elle est là, enseignantes dans une académie royale sans avoir jamais maltraité le moindre des gamins pré pubères qu'elle a comme élèves.  

Bien que dans quelques minutes, les choses pourraient bien changer.

Le matin elle est restée calme mais soucieuse, elle a bien vu que le gamin n'est pas à son niveau, cependant, elle se doute qu'il se battra sans honneur et qu'un coup non réglementaire pourrait fort bien surgir, pour le gamin, seul le résultat compte.   Elle aurait été moins inquiète dans le cas d'un duel à mort. Mais elle n'avait réclamé qu'une duel au premier sang. Cependant dans sa situation c'était plus risqué. Un mauvais coup pouvait arriver très vite. Il n'arriverait pas à la tuer. Enfin sur le papier... Donc il lui faut être particulièrement vigilante.

La tenue du roi parait inhabituelle et étrange tant elle fait penser à un aventurier ou un mercenaire, son tricorne de cuir noir borduré d'or trompant seul sur l'importance du personnage Son épée à la lame noire bas sur son flanc, les capitaines venant habillés de façon militaire. Il fait signe de faire appeler la Capitaine, la cour s'installant autour et derrière lui, les capitaines prenant place autour du roi.

La Tigresse hoche la tête et prend son tricorne et observe Destinée qui est restée sur la table.  

Dans l'immédiat c'est tout ce qu'elle a gardé de son passage sur Liberty. Anne observe son arme, le prolongement de son bras et de ses griffes ; puis elle la glisse dans le fourreau. Elle suit le serviteur vers la cour le visage quasi impassible pour ne pas montrer son inquiétude.  

Le Roi se tient debout, sans rien dire, statue de marbre habillé de noir, marron et or, ses armes et son accoutrement laissant un message d'autorité indiscutable à tous, le rendant dangereux et menaçant Van Der Merren regarde le roi et la cour quelque peu déstabilisé. Son adversaire ne sera donc pas cette femelle mais le roi lui même ?

La Tigresse arrive dans la cour, jouant son rôle d'officier et de professeur de l'académie, elle salut le roi. Les soldats de la garde prennent place autour de la cour, le Roi saluant Anne comme il le ferait à soldat ou un officier Le Roi prend la parole, fixant les deux protagonistes :

"Ceci est un duel judiciaire. Le vainqueur sera jugé comme soutenue par une bonne cause et libre. Le combat aura lieu jusqu'au premier sang versé.   Acceptez vous tout deux les termes ?
- Oui, je l'accepte »  

La Tigresse avait une voix déterminée.  

Van Meeren sourit de Façon hautaine :   "Oui messire"

Le Roi hoche la tête.  
"Une seule arme par combattant. Commencez le combat."

Van meeren fait la moue et regarde Anne, sachant qu'un poignard se tient dans ses bottes. La Tigresse présente Destinée, puis elle salut et se met en garde.

Accepter une seule arme ? Ridicule, un homme ne s'embarrasse pas de ceci pour gagner Van Meeren se tient face à la jeune femme, lame hors du fourreau, dirigée vers elle.

"Montrez vos bonnes manières saluez et mettez vous en garde, qu'on voit un peu ce que vaut un noble.
- Plus que vous Catin de bas étage ! »

Van Meeren s'avance et feinte sur la droite.

La Tigresse feule :  
« On salut son adversaire misérable ! »

Mais elle attaque classiquement le jeunot Arthur arme son coup et pare au dernier moment la lame de Anne, laissant filer la sienne vers son ventre   Et plisse les yeux :

« En fait, vous émasculer serait drôle en vous laissant vivre après.
- Vous feriez mieux d'apprendre a utiliser un balai.
- Mais j'ai appris, quand j'étais mousse. »
Se met en garde  
« Votre place est dans un bordel, ou même au gibet. »
Elle soupire.
« Par Neptune, que c'est original... Je crois bien que les hommes n'ont jamais d'autres idées d'insultes en tête à propos des femme. »  

Il attaque Anne, visant ses jambes, puis son ventre
« Van Merren, ce duel est en raison des offenses que vous m'avez déjà causées ne vous sentez pas obligé d'en rajouter !"
Un saut en arrière et la féline esquive.

« Je ne fais que décrire ce que vous êtes : Une arriviste et une sans gène. Une fille de joie ramassée pour servir de jouet. »

La Tigresse se remet en garde :
« Attaquez donc et taisez-vous ! »

Anne observe, elle connaît son piètre niveau d'escrime, son père n'avait pas choisi un bon maître d'arme. Mais c'est un duel au premier sang, elle ne cesse d'y repenser.   Le jeune godelureau attaque plusieurs fois, visant bras, puis jambes, puis les hanches   les coups sont classiques la tigresse les pare facilement et n'attaque pas pour autant. Elle se tait désormais, observant le jeu incohérent de son adversaire. Donc plus difficile à anticiper. Anne se force a rester calme et à observer intensément son adversaire   Elle sait depuis longtemps trouver le moment où l'adversaire prend son attention et où il faut attaquer, le soucis étant que le gamin n'est pas vraiment concentré la lecture de ses intentions est plus difficile.

Il attaque soudain, frappant d'estoc et de taille puis il se baisse genoux à terre, sa main ramassant discrètement du sables dans la poussière qu'il fait. Il se relever rapidement, se tenant à distance.

Anne écarte la lame et se retourne pointant soudainement la pointe du sabre à quelques centimètre de la gorge du gamin sans l'entailler pour autant.   Il Déglutit.

« Vous osez me menacer ?
- Je suis la fille de Barbe Noire le pirate, je pourrai te tuer à l'instant. »

Un moment de peur file sur le visage du jeune homme.

"Ayez pitié !
- Respecte ton adversaire et bats toi comme un homme ! Ou tu mourras comme un chien !"
Van Merren affiche un visage peureux.

La capitaine lui donne un coup de pied dans le ventre pour l'obliger à se reculer un peu. Puis elle se recule de quelques pas et se remet en garde s'interrogeant sur son attitude. Van der Merren s'écroule au sol, et en profite pour ramasser du sable, dans ses mains.

  « Relève toi !"

Anne ne s'approche pas, elle l'attend en garde attentive. Finalement l'inconscient se jette sur elle et fait semblant de trébucher. De surprise elle met un pied en arrière toujours en garde et maudit le crétin de clown. C'est alors qu'il se relève vivement et en profite pour se jeter sur Anne, cherchant a s'approcher d'elle et à la percuter. Parer une arme c'est une chose, mais le gamin.. dans une fraction de seconde elle revoit Maria lui donner un coup de coude pour l'écarter au cour d'un entraînement. Dans l'instant la Tigresse effectue une manœuvre inspirée de son entraînement avec Maria.     Cependant Van Meeren en profite d'être proche de Anne et lui jette le sable dans les yeux. De surprise et peu à l'aise fait quelque pas et cri devant la manigance du jeune Tu vas souffrir catin ! Ceci dit, illance sa lame vers la jambe de Anne pour l'entailler profondément Aveuglée sabre dans le vide et autour d'elle au jugé et dans toutes les directions et à toute les hauteurs. C'est ce qu'elle craignait, un coup en traître et une blessure inopportune, un premier sang qui signifierai qu'elle a perdu. Je vais t'apprendre moi, à tenir ta place, je vais t'arracher les yeux

"Sois maudit à te battre sans honneur ! »

Son cerveau fonctionne a toute vitesse, elle ne sait si c'était lui et si elle l'a touché, blessé.Pourquoi l'arbitre du duel ne dit rien.

Le roi se lève finalement :  

« Il suffit ! Van Meeren, battez vous avec Honneur. Vous êtes la honte des hommes ! »  

De son côté la Tigresse ravale sa fierté :

« Majesté je demande une suspension du combat..... "

Elle se fout de savoir si le gamin se sent fier et se croit proche de la victoire. Mais le gamin en rajoute encore. Il fustige Anne, et lui balance un coup de pied dans le genou. La Tigresse encaisse le coup mais sacrifie aussi aux bonnes manières qu'elle montre depuis des mois : en retour donne un coup de tête dans le plexus du gamin qui tombe au sol.  

La garde rapprochée du Roi s'interpose entre Anne et Van Meeren pistolet prêts à faire feu. La Tigresse est toujours aveuglée par le sable obligée d'attente qu'il se manifeste pour savoir où il est.   Van Meeren au sol voit les armes pointés sur lui, et les capitaines de la garde épée à la main L'un deux se tourne vers la jeune femme :  

"Anne Providence, allez vous lavez le visage et reprenez ensuite le combat."

Ils en ont mis du temps explose t'elle intérieurement.

« Merci, c'est tout ce que je demande. Van Meeren dans le cas d'un duel comme celui-ci ce geste vous accuse de félonie on ne vous a jamais appris cela ? Cependant, nous allons reprendre ce combat dès que je serai prête. Et là, je ne vous ferai plus de cadeau.   Vous n'avez eu qu'une mise en bouche de ma part."

Anne de très calme sent monter la colère de la Tigresse, mais elle sait qu'elle doit rester maîtresse d'elle-même. Elle se rince le visage et les yeux longuement   Elle attend quelques instant de voir si le sable ne la gêne plus ayant l'inpression d'en avoir encore. Le roi et peut-être le Doyen de l'académie peuvent sentir que Anne laisse sortir la Tigresse, elle est moins posée qu'avant, un visage plus mauvais avec une expression de la fille de Barbe Noire sur le visage. Van Meeren est de nouveau frais et disposé et attend, sachant parfaitement qu'il est en tort dans ce duel, pour son geste. Peu importe, comme le disais son père, seul compte la victoire, pas le prix.

"Reprenez le duel judiciaire, et ce loyalement Van Meeren."

Anne salut et n'attend que quelques secondes de voir s'il fait de même. Sans surprise il attaque sans saluer. Cette fois la pirate après la parade enchaîne les attaques. Van Meeren recule devant les attaques, parant de son mieux.

Comme lors d'un entraînement, Anne enchaîne 3 ou 4 fois la même attaque, sauf qu'elle a la volonté de le réussir et non de feinter à chaque fois La garde de Van Meeren diminue sous les assauts, puis levant sa lame vient se coller à Anne et sort un poignard de sa veste, cherchant à trancher la gorge de Anne :

« Je vais te faire rendre gorge !
- Félon ! »  

Comme lors de son entraînement, le sabre change de main, passant de droite à gauche pour surprendre son adversaire. Mais la vision du poignard lui fait abandonner la tactique en cours. Elle se baisse et s'éloigne du poignard Un coup part sur la main qui tiens de poignard, le sabre revient en main droite, elle a frappé avec la garde donc le sang ne coule pas. Mais son adversaire lâche la prise.   Le tout est aller assez vite. Le juge n'a t'il rien vu ? Elle préfère ne pas arrêté car le gamin ne respecte rien de toute façon. Elle aurait pu le faire taire immédiatement en cours. Mais elle se l'était interdit. Elle aurait presque des regrets. A l'académie de marine, elle tente de bannir tout ce que faisait la Tigresse hormis ses connaissances de la mer, de la navigation et des navires. Elle regrette presque de ne pas l'avoir tué ce jour là !   Nouvelle passe d'armes, il n'avait pas été attentif à son échange de main dans la tenue du sabre trop occupé à son coup tordu. Si bien qu'elle sait qu'elle peut le retenter.   Quand il tente un nouvel assaut la brune le surprend. Elle a prévu de lui entailler le bras droit. Mais paniqué, le garçon se jette sur Anne tête baissé, espérant la faire chuter pour l'abattre une fois au sol :

« Je vais vous tuer ! »

Anne n'a pas le temps d'arrêter son coup, tout au plus de le ralentir. Elle entame sévèrement le visage du nobliot. Et ne peut retenir un cri :

« Nonn !! »

Le jeune homme s'empale tête la première sur l'épée de Anne, un unique cri et des gargouillis de sang s'écoulant de sa bouche en flot continue, formant une écume sur ses vêtements. Il tombe sur le coté, les yeux grands ouvert dans une expression de surprise et de peur mélangé. Du sang vient tacher son uniforme, La Tigresse n'arrive pas à percevoir l'étendu des dommages. Le Capitaine Providence se recule, c'était un duel au premier sang, elle a gagné, le combat prend fin, mais elle se méfie des réactions du garçon et ne range pas son sabre pour autant.

La cour ne souffle mot, le Roi venant dans l'arène voir rapidement le jeune homme, s'accroupissant à son coté.

La Tigresse ne jubile pas et maudit le gamin qui a encore fait un truc des plus inattendu qui l'a mis en danger Les jambes et bras de Van Meeren sont pris de mouvement convulsifs, gênant le Roi dans son inspection.   Elle aussi observe son adversaire au sol guettant une réaction du Roi. Ce dernier se relève et fait signe a des médecins de venir, la sang ne coulant pas de la bouche mais de l'œil et de la balafre faite courant sur le visage d'Arthur Van Der Meeren. Les médecins accourent examinant la blessure, découvrent l'œil crevé d'Arthur et essaie de diminuer les épanchements de sang.

Sur Liberty Anne aurait léché la lame de son sabre, ici elle s'en abstient. Un élève lui apporte une étoffe, elle essuie soigneusement la lame du sabre avant de la ranger au fourreau, le gamin ne se relèvera pas sitôt.  

Le Roi se tourne vers elle :
"Capitaine Providence, votre adversaire est dans l'incapacité de combattre, et vous avez versé le premier sang. Justice est rendue."

Elle salue sobrement et militairement le roi.

"Arthur Van Der Meeren, vous serez soigné puis envoyé au bagne de Nouvelle Calédonie jusqu'à la fin de vos jours. Puisse Dieu vous pardonner. Justice est rendue."

La cour applaudi la Capitaine pour la démonstration de force qu'elle a faite, les capitaines de la garde avec qui elle s’entraîne parfois ne cachant pas leur satisfactions, beaucoup d'élèves applaudissant tandis que quelques rares autres restent sombres.  

Elle juge les applaudissement incongrus voir déplacés. Quand elle combat d'habitude c'est pour sauver sa vie. Et sans public. Soit par ce qu'il est déjà mort ou en fuite.  

La Capitaine fait mine de se retirer sans un mot vers son bureau.   Elle y retire son arme, sa veste, le tricorne et retrouve le miroir.   Le jeune homme était un fameux traître. Mais elle repense à toute la scène et aux circonstances qui l'ont conduites à l'académie. A ce qui vient de se passer.   Elle qui a défié les monarchie. Elle sait que son nom de capitaine Providence a fait autrefois trembler la cour anglaise.  

Ne n'est-elle pas trahie elle-même ?   Qu'est devenue la pirate ? La Tigresse sanguinaire de Liberty ?
Jax Chiryacht
Jax Chiryacht
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Posté le 30/06/2019 à 23:58:47. Dernière édition le 02/07/2019 à 00:19:09 

Le crachin avait laissé la place à d’épais et lourds nuages sombres. Le vent s’était calmé, mais un subtil changement de pression, un léger abaissement de la température laissait craindre un sacré grain à venir. Les bateaux qui le pouvaient avaient été rentrés dans le Port de Louis, et la chaîne abaissée pour permettre les passages en urgences et éviter les accidents. La soirée serait houleuse et la house serait sombre.

Dans la petite masure à l’entrée de Port-Louis, rebricolée à la hâte après le pillage des jours précédents, renforcées de blanches et de barda en prévision d’un assaut de quelque hispanique qui viendrait chercher les symboles d’Esperanza que les hommes ramenaient, en signe de motivation à combattre l’ennemi. Néanmoins, pour tout gardien, ne s’y trouvait, au vu de l’heure tardive, qu’un intendant qui travaillait sur les comptes de la ville, et son assistant. A toute heure, les rapports défilaient, les messages arrivaient, les mains déliaient de petits tubes, en remplissaient d’autre, et tout partait au pigeonnier. C’était devenu ça le secret de la France : une fourmilière. On n’avait pas de bras, mais on avait des oreilles et des yeux. On n’avait pas de bottes ferrées, mais on avait des jambes. Et surtout on avait du courrier en abondance, des bougies qu’on recyclait, et on travaillait tard. Plus tu dors, moins tu seras fort, était devenu un dicton qu’on glissait dans les oreilles des enfants.

Mais voilà, les enfants on ne les nourrissait plus guère. Et les adultes non plus. Du gruau pour tous, en petite quantité, et dans beaucoup d’eau. Et les ventres gargouillaient avec les coffres vides et les greniers exsangues.

Jax, pensif, regardait le dernier bulletin de salaire. Bon dieu tout ce travail pour si peu de gains. Mais surtout, tout ça pour voir des mômes crevant de faim dans les rues. Mais a toute chose malheur est bon : devant tant d’infamie partagée, toutes les nations royales de Liberty avaient proposé, malgré leurs différences religieuses, une forme de soutien logistique. Ou plutôt non : des citoyens libres le faisaient, en dehors de tout cadre. Ils se pointaient à Port Louis et ils disaient ce qu’ils avaient vu, ce qu’ils pouvaient faire. Et toute la nuit, les pigeonniers crachaient des volatiles dans le noir… et les réserves de nourriture diminuaient.

« Etienne ?
-Intendant ?
- Jax bon dieu. Jax. Intendant c'est une fonction, c'est pendant les moments officiels.  Que disent nos réserves ?
- Avec le tribut à verser, nous aurons bientôt de sévères carences…
-Sévères comment ?
- on pense que le vieillard mendiant pourrait…partir à la chasse quelques temps… »

A la chasse. Ouais. Autant dire au casse pipe, pour préserver les valides. Se passant les mains sur les yeux, Jax réfléchit, alors qu’un premier coup de tonnerre se faisait entendre. Mais où trouver l’argent ? La guerre se passait bien, les gens ramenaient de nombreux drapeaux et quelques trophées, mais cela ne suffirait pas. Il fallait un apport. Rapide.

« A qui pouvons nous demander de l’argent Etienne
-Toutes les intendances sont au bord de la faillite. Molotov a dit qu’il refusait de faire crédit. Tylde pratique des taux usuriers capable de faire fuir même un général. Benssoussan nous reçoit à coup de massue.
- Il n’y a donc qu’un endroit où se fournir. Mais on a pas de quoi percer leurs murs.
-L’Espagne ? Hors d’atteinte.
-Je sais…. Bon va te coucher. Je finirais seul. 
- Mais…
- Va donc. Tu as bien travaillé Etienne. Je finis et j’y vais moi-même. »

Sans demander son reste, l’assistant, fatigué, entreprend de s’éclipser. Posant la main sur les deux cages restantes il s’apprête à partir quand Jax l’interrompt :
« Laisse les oiseaux, un dernier message attend. Je veillerais encore un ptit peu. »
Entendant bien la porte claquer lui, malgré la saine curiosité d'un assistant qui ne comprend pas légitimement deux autres quasi-contradictoire, Jax refit les comptes. Deux fois. Trois fois. Rien à faire. Il fallait trouver pour la colonie de quoi acheter même de mauvaises provisions. 2000 ducats pensa-t-il, et le seul endroit où je peux les avoir je ne peux y entrer, et ceux là qui le peuvent sont en vadrouille pour nous. Nous ne nous battons pas contre l'Espagne, nous nous battons contre le temps. Et le seul tour d'horloge que je peux remonter, le seul répit que je puis espérer, je ne peux y entrer.

Y entrer non, mais les en faire sortir ?

Ce serait audacieux oui, mais comment? A moins que...Qu'est ce qui attire le plus un Espagnol, sinon sa petite fierté personnelle...

Les idées tournebouèrent soudain dans la tête du jeune intendant:
On ne peut pas…non ce serait trahir tout un pays… et pourtant y at-il un autre choix? Mais ce serait terrible… Que personne ne l’apprenne jamais, ou ce serait la corde, sûrement, ou pire, la fin de ses galons…
Pas de choix. Sinon celui de ne pouvoir choisir...

Jax, fébrile, attrapa et retailla une dernière fois sa plume. Puis d’une écriture complexe en patte de mouche il écrivit sur un tout petit rouleau.

« Hola Signora Guénéralèsse,
On dit comme ça?

Bref,
Inutile de vous dire que cette missive n'existe pas.

Bon, visiblement vous semblez avoir des difficultés à repérer/rapatrier/juste avoir de l'intérêt (peut-être) à nos emblèmes.
Et nous, on l' a toujours dit, on fait surtout ça pour la gloire.
Et pour vous fournir un remède au mal de gorge je crois, ça devient sérieux cette épidémie.

Mais ainsi que je ne le disais certainement pas à votre intendant hier puisque je n'étais pas en contact avec lui, je me faisais une réflexion (ou plutôt je me faisais absolument pas évidemment), hier devant ma bouillie d'avoine de prolétaire: la gloire ça nourrit pas son homme.
Et je crois savoir qu'éliminer un gouvernant fronssay reboosterait peut-être un peu vos hommes, ou en tout cas, vous donnerait quelque argument pour vous déclarer vainqueur de la guerre.

Il se trouve aussi que j'adore les coins à champignons, et que j'aime à me balader seul et sans escorte dans la jungle.
Et du coup je me demandais si , pour disons, un sac de pièces assez lourd fortuitement déposé au même endroit, vous connaitriez pas un coin à champignon.
Vous me suivez?
Parfait. Voilà ça n'a jamais existé mais j'attends quand même votre réponse, avec, grosso merdo, la taille que pourrait prendre ce sac de pièces de deux milles piastres qui n'existe pas.
salutations absentes;
Jax. »

Hésitant, humectant ses lèvres de dégoût, Jax entreprit de rouler le papier en une petite boule d'amertume pure, puis de le glisser dans un petit tube de laiton, et quelques minutes plus tard, une silhouette laissait partir, vers le nord, un minuscule pigeon qui s’élevait dans le ciel qui crachait déjà un lourd rideau de perles noires.

Jax rentra sans lumière se mettre à l’abri. Le tonnerre grondait dehors. Mais dans son cœur, il y avait plus de pluie encore.

Se vendre à l’ennemi, n’est ce pas là le pire des crimes ? Pensa-t-il ?
Enfin…Pour Port Louis ! Sans un mot, il découvrit  de son étui de cuir la dernière lanterne, la souffla et entreprit de trouver dans le noir obscur d'une nuit presque sans lune, une position pas trop inconfortable pour dormir, alors que de sombres pensées tournoyaient en lui, faisant échos aux vents violent et furieux du dehors du dehors.

Dans la baie de port Louis, se cachait le futur vainqueur de la guerre. Mais dans la baie de port Louis, se cache aussi un traître.  
 
Gérard Lard Séché
Gérard Lard Séché
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05/03/2019
Posté le 01/07/2019 à 20:38:33. Dernière édition le 01/07/2019 à 21:37:45 

Lui :  

Jamais je n'aurai du accepter. Je n'aurai jamais imaginé mourir de la sorte. C'est stupide si stupide..Je n'aurai jamais du baisser ma garde de la sorte.. Cette foutue histoire date de 15 ans elle m'aura ruiné la vie jusqu'au bout et m'accompagnera dans la tombe. J'aurai du me méfier d'elle ! Puisse-t'il expié mes péchés. Et merde qu'il aille se faire foutre, lui, elle, comme tout les autres !

  Dans un sursaut d’orgueil, le vieux flibustier arracha le poignard des mains de la jeune fille et lui transperça le corps à de multiples reprises. Les deux êtres inanimés baignaient à présent l'un contre l'autre tel deux amants, dans une marre de sang.

  Une heure avant le drame :

  Lui :

  A peine débarqué dans Port-Louis, le premier constat que j’eus à faire est que la ville est toujours resplendissante rien n'a changé durant tout ce temps. Si ce n'est moi. Jadis maître de la cité, flibustier hors pair au service du Roy. Je ne suis aujourd'hui qu'un simple paria, un déchu, accusé des pires crimes ! Alors que je n'ai fais que mon devoir. Mais la situation risque de changer, je tiens ma revanche. Le Roy lui-même sera obligé de m'accorder son pardon, j'estime avoir assez enduré cette situation !

Arrivé à l’embouchure de l'artère central de la cité, j'appercu ma destination. Le Bordel de la Fleur Bleue. N'hésitant pas je franchis le seuil de l'établissement c'était-là ou elle m'attendait. Le Bordel de la Fleur Bleue est le lieu de débauche et de jouissance de la cité. Mais il était étonnamment vide en ce soir de juin 1719. En me dirigeant vers l'allée central en direction du bar, à ma grande surprise elle y était déjà. Je su immédiatement que c'était elle sans même ne l'avoir jamais vu. Une splendide jeune fille aux formes généreuses, voluptueuses.Une rousse au visage gracieux avec de multiples taches de rousseurs. Et surtout avec une pair de pastèque à faire saliver n'importe quel homme normalement constitué. Je me dirigère donc vers elle et à ma grande surprise elle su qui j'étais. Elle m'invita à l'accompagner aux étages supérieurs.

Arrivé dans une chambre je fus subjugués une nouvelle fois par sa beauté, je ne tenais plus en place. Mais je ne devais pas oublier la raison pour laquelle j'étais là. Elle devait me fournir la carte au trésor du célèbre capitaine Ryu-sel comme convenu. Après ma demande à ma grande surprise elle se mit à se déshabiller. A présent nu elle s'approcha de moi et mis sa main dans mon futal. Mon membre se mit instantanément au garde à vous au contact de sa main. Malgré son age, il n'avait rien perdu de sa vitalité. Je lui dis faussement que je n'étais pas là pour ca, lui demandant ou était la carte. Elle me demanda de me calmer et tourna lentement. J'admirai ces formes généreuses, le regard fixe sur son postérieur qui ne demandait qu'à être pénétré... En levant les yeux à mon grand étonnement je vis la carte tatouée sur son dos. Elle me dit que j'aurais tout le loisir de l'observer. Maintenant nous pouvions passer aux choses sérieuses.. A cet instant je me mis également à nu sans me douter ce qui m'attendait...  

Elle :

  J'ai passé toute la journée à cogiter, devais-je vraiment le rencontrer ? J'étais à deux doigts de fondre en larme c'était aujourd'hui ou je devais le rencontrer. Ma supercherie allait-elle fonctionner ? J'ai été agréablement surprise il y a un mois quand j'ai reçu sa lettre. A partir de là je n'ai plus cessé de penser à lui jours et nuits. Il m'obsédait. Comment pouvais-je l'oublier son visage, son regard, ce monstre.. Entre excitation et peur je savais que cette journée de juin 1719 allait être longue.

Le matin même j'ai du implorer mon maître afin de rester au bar toute la journée. Le soir je commençais à désespérer de ne pas le voir. Quand soudain je le vis. Quel choc ! Je le reconnu instantanément, mais en étant surprise il avait terriblement mal vieilli. Mais cet homme était toujours aussi hideux, petit, gros avec de multiples cloques au visage mais surtout sont immense balafre ravageant son front. J'ai été dégoutté par sa présence mais je devais à tout prix cacher mes émotions. Je lui adressa donc la parole en lui disant que c'était moi qu'il cherchait. Quel fut ma surprise quand il me dit qu'il le savait déjà.. Je tressailli, j'ai tout de suite remarqué qu'il avait commencé à me reluquer de la tète au pied. Je l'invita donc à me suivre..

Arrivée dans la chambre je me mis à me déshabiller, j'étais pétrifiée par le monstre en face de moi mais je ne devais pas me laisser abattre. Il fallait aller jusqu'au bout. En m'approchant de lui je me mis à glisser ma main dans en futal en lui saisissant sont sexe. Pendant le massage il me demanda ou était la carte. En tournant doucement sur moi même. J'ai du attendre une longue minute avant qu'il « trouve » la carte. Une fois cela fait, j'étais disposé à accomplir ma sinistre tache avec lui, c'était le seul moyen. Entre dégoût et excitation je me mis au travail.

Pendant l'acte je ne pensai qu'à une chose, ce qu'il c’était passé il y a quinze ans. Les corsaires français, ce capitaine ordonnant de détruire Esperanza, les hommes pendus dans les rues, les femmes violés. Je nous revois ma mère et moi dans le Palais, ma mère en train de supplier cet homme de nous laisser en vie. Je me souviens des cris, de ma mère essayant de me protéger, je me souviens du sang, je me souviens de la mort de ma mère et de mon viol... Je me revoie saisir son poignard et lui donner un coup au front, puis fuir... Fuir le palais, fuir une ville en sang et en flamme, fuir l'enfer. Puis être arrêtée le lendemain aux abords de la ville par les soldats français. Être maltraitée, une nouvelle fois violée, puis me retrouvé à Port-Louis à être vendu à mon maître. Pour commencé ma nouvelle vie sinistre. Cet homme a tué ma mère, mon père, il a détruit ma raison d'exister, j'avais 11 ans. Pendant toutes ces années j'ai peaufiné ma vengeance et ma trahison à son encontre. J'ai retrouvé sa trace grâce à mes clients français, j'ai réussi à prendre contact avec lui, à inventé cette fausse histoire de carte au trésor allant jusqu'à me la faire tatouer.

Mes esprits retrouvés, je l'entend jouir. C'est le moment. Je me jetai hors du lit me précipitant en direction de son futal pour prendre le poignard qui s'y trouvait. Lui, le regard agar ne comprenant pas ce qu'il se passe. Je me rendis de nouveau vers le lit. L'enfourchant. Il cru sûrement que je n'étais pas rassasié et me sourit.. Ce sourire me donna la rage, j'ai hurlé : «  Souviens toi de tes crimes d'il y a quinze ans ! » Et les coups de couteaux lui furent assénés encore et encore...
 

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