Posté le 28/03/2019 à 13:04:26. Dernière édition le 28/03/2019 à 13:16:25
Analyse du brave sir Jean du Bayou, philosophe des Lumières à basse intensité.
Liberty, c'est bien humblement que moi, Bayou, champion de Port Louis, héros au froc en soie, m'adresse à vous en ces heures sombres à propos d'un sujet qu'on mésestime faute à nos rancunes communes.
Les TOAPUCO, cette tribu hostile de l'île dont certains membres ont été apprivoisés dans l'armée fronçaise avec quelques miettes de pain imbibés de rhum, rentrent aujourd'hui dans les anales de notre petite communauté multi-culturelle. Et par là je ne parle ni du sort réservé aux hollandais ni de leurs coutumes sexuelles, ma foi fortes suspectes et barbares.
Ces autochtones à l'esthétique fleurie sont-ils encore légitimes à vivre sur notre bonne île ? Telle est la question.
Voilà quelques années que la civilisation s'est installée, et bien qu'on ne force personne à porter un pantalon, il y a tout de même un certain standing à respecter. Hier soir, ce standing a été bafoué, puisqu'un simili-génocide a eu lieu.
Vous me connaissez, mon âme n'est que Noblesse et mon cœur n'est que Bonté. Même dans la rivalité, la beauté du geste compte, et les actions pieuses sont les plus prestigieuses. Mais ce n'est point là l'avis des TOAPUCO, ces indigènes sans foi ni loi qui taillent du bois pour leurs masques comme Carmilla taille une pipe pour le sien.
Les TOAPUCO ont rompu l'équilibre en place, connaissant la foret comme leur poche (à l'instar des kangourou, ils ont des poches sans avoir de pantalon - ils sont différents, ils ne sont pas comme nous), ils ont récemment dévoilés des passages secrets qui mettent en péril notre science de la chevalerie. Jusque là tout était simple pour nous autres, hommes respectables, l'on se donnait rendez vous à une heure précise puis on criait "Yah!", "Oh!oh!", "En garde faquin!", puis nous rentrions chez nous, comblé et satisfait. Avec plus ou moins de Tours dans notre sac.
Ce concept a été tué par cette lie de la jungle. Ils ont fait ce que même Shère Khan n'aurait pas osé faire à Mooglie.
Ce ne sont pas seulement des salauds : Ce sont des abominations perverses, des fumiers décrépis, des couards égoïstes, des crottes abjectes, des mollusques sataniques, des pourritures malsaines, des merdeux crasseux, de détestables saloupiauds, des vermines vérolées, des catins à couilles, des misérables chnoques, des fripouilles sirupeuses, des garages à boules de pétanques, des gogoles infâmes, des lavettes aux tétons plats, des faces de raie, de pet, de craie, des étrons de pangolin, des enflures flagadas, d'ignobles empafés, des avortons virales, des baudets libidineux, d'atroces chagasses.
Entre autre.
Même Maui, fier fronçais souffrant d'une maladie rare l'empêchant de porter des pantalons nous l'avait bien dit, je cite "Je suis CONTRE", avis qu'il a ensuite développé par un "Moi j'étais CONTRE!". L'avons nous écouté ? Non. Alors lavons nous de nos pêchés.
La réponse la plus humaine face à cette crise soudaine serait de génocider les TOAPUCO, afin qu'ils nous laissent mener nos petites rixes en bonne intelligence et entre colons honnêtes. Bien entendu, je ne suis point un Juge ni un Bourreaux, mais un simple philosophe objectif qui pointe le doigt sur cas un problème nouveau.
C'est pourquoi j'en appelle à vous, colons de Liberty !
Mettons de côté nos différences, au moins le temps de combattre un ennemi encore plus différent que nous autres. |