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Les fARINAilles d'une naufragée  
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Dulcina Fagney
Dulcina Fagney
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13/02/2006
Posté le 21/06/2021 à 21:15:11 

* Cela faisait moins d'une semaine que l'irlandaise avait appris la nouvelle : Alejo lui-même l'avait contactée pour la prévenir que le navire sur lequel Arina avait embarqué avait sombré, corps et biens, ne laissant, selon les sources d'Alejo, aucun survivant à ce drame.

Dulcina fut tellement stupéfaite de lire ces mots que Voynich dut lui prendre le parchemin des mains pour comprendre l'état dans lequel elle se trouvait. Ils échangèrent alors la peine que cette information leur procurait, jusqu'à ce que l'anglaise songe à celle que devaient éprouver Alejo, et Phénix, s'il en avait été lui aussi informé...

A compter de ce moment, elle se hâta de les rejoindre : par chance, ils se trouvaient tous deux au même endroit : le bar de la plage.
Le chagrin qu'elle put lire sur leurs visages ne la trompa pas : ce n'était pas une blague (elle eut été de bien mauvais goût)

A compter de cet instant, elle décida d'en informer l'ensemble de ses compatriotes, qui avaient commencé à apprendre à mieux la connaître depuis qu'elle avait rejoint la colonie anglaise.
Elle prit également l'initiative de contacter le Père Johnson, afin que soit organisée, en sa paroisse, la Saint Elizabeth Church, une cérémonie funèbre puis un recueillement en sa mémoire.

Ainsi, donna t-elle rendez-vous à chaque anglais qui pouvait atteindre la ville à l'église le lundi 21 juin 1721, mais également aux personnes qu'elle savait avoir noué des liens avec Arina.
Évidemment, elle ne pouvait prétendre connaître toutes les personnes qui auraient pu compter pour l'espagnole, mais elle fit de son mieux pour convier ceux dont elle avait la certitude de leur attachement pour elle.*
Dulcina Fagney
Dulcina Fagney
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13/02/2006
Posté le 21/06/2021 à 21:18:49. Dernière édition le 22/06/2021 à 00:08:20 

Saint Elizabeth Church, 20h30

Un portrait de la défunte était affiché.

*Une fois le sermon du Père Johnson terminé, l'irlandaise se lève pour aller prendre la parole.
Son visage est terni par la tristesse, mais elle se concentre pour ne verser aucune larme, et Dieu sait que c'est difficile pour elle en ce moment avec ses hormones qui s'emballent, afin de pouvoir parler intelligiblement.*


"J'invite chaque personne présente, si elle le souhaite, à prendre la parole afin de parler d'Arina. Vous pouvez exprimer ce que vous souhaitez la concernant, un souvenir, votre relation, ou tout autre mot qui permettra de lui rendre hommage.
Je lirai ensuite les mots que l'on m'a fait parvenir, des personnes n'ayant pu être présentes ce soir."


*Puis elle laisse sa place et retourne s'asseoir auprès de Voynich*
Lisbeth McCarthy
Lisbeth McCarthy
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08/05/2020
Posté le 21/06/2021 à 21:33:23 

Après le père Johnson, une ou deux minutes de silence s'étaient écoulées, elle n'avait plus vraiment la notion du temps, avant qu'elle ne se dirige vers l'autel

"Je t'ai d'abord détesté à notre première rencontre, quand je t'ai offert mon sourire habituel que tu aimais tant, et que je n'ai eu en retour que ton air hautain qui t'allait si bien,

Je t'ai ensuite observé pour rire en cachette de tes bêtises, de ton vouvoiement ou de ta répartie souvent cinglante,

Je ne peux retenir un sourire car tu es là en face de moi à te moquer de ce que je dis, laisse moi tranquille et écoute pour une fois ! Et ...laisse moi pleurer ton absence, nous pourrons ensuite boire un verre à toi, Arina.

Nous nous sommes apprivoisées peu à peu, je dirais même rapidement, l'une et l'autre se prenant mutuellement d'affection, une affection sincère et belle, pleine de respect et de fraternité,

Tu es ma plus belle rencontre, tu m'as fait rire et pleurer, et même pleurer de rire,
Je t'ai connue merveilleuse et passionnée dans tes moments de bonheur,
Tout comme malheureuse dans tes tourments,

Toi brune au caractère de feu, moi blonde tout en douceur. Toi qui explose, moi qui tempère, deux amies tout aussi complémentaires que différentes, mais pourtant si proches quand tout était compliqué dans nos vies.

Je garde ce médaillon précieusement, un petit bout de toi, de nous, de ces moments de joies et de peine, les souvenirs que nous avons su nous créer resteront dans mon coeur et ton visage dans mes rêves,

Merci pour tout Arina, Merci pour ton amitié et ta folie qui te rendait unique, merci de m'avoir fait une place dans ta vie mais sache que je garderai toujours l'espoir de te revoir un jour,

Alors je ne te dis pas adieu, ni même au revoir, juste que tu me manques"

Nadia Thorpe
Nadia Thorpe
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25/04/2020
Posté le 21/06/2021 à 22:05:55 

Nadia prend la parole et dit quelques absurdités, car elle n'a pas préparé son texte.

Adieu l'Arina je t'aimais bien. C'est rude de partir au printemps, tu sais.
Tu étais pleine de plaisanteries, parfois involontaires, je crois ? Et si légère, ne pouvais-tu flotter ?
Te voilà disparue, et il est difficile de croire que nous ne te verrons plus.
Mais si tu étais parmi nous, je suppose que tu demanderais quand est-ce qu'on va fêter ça au pub. C'est de cette insolence que nous devons nous inspirer ce soir.

Puis elle assiste aux prises de paroles d'autres personnes. Quand elle se décide à quitter les lieux, elle précise, en direction du cercueil vide :

Ma chère Arina, il semble que là où tu es tu n'auras plus soif. De notre côté nous allons voir si nous t'apercevons au fond d'un verre. Ou d'une bouteille.
Dulcina Fagney
Dulcina Fagney
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13/02/2006
Posté le 21/06/2021 à 22:40:02 

* L'irlandaise n'avait rien préparé. A quoi bon?
Certes, Arina n'était plus. Mais elle ne souhaitait pas dévoiler ce qu'elle avait pu découvrir la concernant.
Car elle avait appris à la connaître. Elle ne prétendait pas la cerner, loin de là, mais après de nombreuses journées, soirées, passées en sa compagnie, elle avait pu voir au delà de la carapace qu'elle laissait entrevoir à tous.
Elle avait découvert des failles, qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle avait ressenti de la compassion à l'égard de cette jeune femme emplie de doutes.

Elle avait appris à la connaître... et à l'apprécier.
Auraient-elles pu devenir amies? Elle ne le saurait jamais. De nombreuses questions resteraient sans réponse, désormais.

Toutefois, elle ne souhaitait pas rester sans intervenir. Alors lorsque vint son tour, elle monta devant le cercueil improvisé là pour rendre hommage, sans trop en dévoiler, à cette femme attachante à sa manière.*

Si Arina était là ce soir, je pense qu'elle nous dirait qu'étant donné qu'elle n'est plus de ce monde, le monde lui-même n'a plus aucune raison de continuer à tourner. Et il est vrai que ceux qui appartenaient à son monde vont éprouver des difficultés à envisager que le monde puisse encore tourner sans elle...

Si Arina était là... je suis certaine qu'elle nous reprocherait la petitesse de cette église, et la taille de ce comité venu honorer sa mémoire.

Mais Arina n'est plus là, et aussi étrange que cela puisse paraître, ses détracteurs habituels vont se rendre compte qu'elle va leur manquer.
Car elle n'a laissé personne indifférent, et que ce n'est pas sans raison qu'elle fut élue personnalité féminine de Liberty, l'an passé, après seulement quelques mois de présence sur l'île.

*Evitant de croiser le regard de qui que ce soit, elle sourit avec tristesse en repensant aux premiers échanges qu'elles avaient eu.*

Arina, tu es partie trop vite. Tu as essayé par bien des moyens de me manipuler, mais sans avoir attendu d'y parvenir. Tu étais pourtant douée pour cela... crois moi. Pardonne moi si je t'ai donné l'occasion d'en douter.

*Elle retourna ensuite à sa place*
Don Zogetsu
Don Zogetsu
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12/09/2020
Posté le 21/06/2021 à 23:17:55 

*Z avait attendu de se retrouver seul dans l'église pour aller se mettre vers le cercueil. Debout au milieu de la nef il fixait les quatre planches vides. Il leva le regard vers le plafond si haut de la structure religieuse.
A cette instant les souvenirs partagé émergèrent. Ils avaient accosté sur l'île à quelques jours d'intervalles, s'en était suivi une amitié. Ils avaient commencé par rendre quelques services au gouverneur de la cité d'Espéranza, bravant les dangers ils avançaient ensemble, ils étaient les jeunes espoirs espagnol. Ils ne fallu pas longtemps avant de les voir sur un champs de bataille, ils avaient été les éclaireurs lors de la guerre contre la Hollande. Lui était discret, elle était l'inverse. C'est ainsi qu'elle gagna rapidement en réputation. Ainsi leurs routes se séparèrent, mais jamais il ne perdirent le contact. Les lien tissés était restés et il suffisait à la jeune femme d'appeler pour voir accourir le jeune homme. Chacun vivait sa vie sur l'île, mais chaque retrouvailles étaient arrosées comme il se devait...
Il la visionnait lever son verre à sa santé. Il ferma ses yeux et une larme s'échappa du côté gauche, coulant le long de sa joue. Il les rouvris avant de dire :


La prochaine fois ça sera de l'autre coté, nous nous retrouverons comme nous nous somme trouvé ici...

*Il pris le chemin du bar sans se retourner.*
Althéa de Rioghan
Althéa de Rioghan
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07/07/2015
Posté le 21/06/2021 à 23:44:42 

Althéa resta l’entièreté de la cérémonie à serrer la main de sa soeur Lisbeth et celle d'Alejo, faisant passer son énergie en eux, récupérant pour elle une partie de leur douleur et de leur tristesse.

Elle murmura à la sortie de l'église quelques mots audibles d'elle seule : "tu m'auras emmerdée jusqu'au bout. Mais tu vas me manquer. Sale gosse !"
Paulus van Tard
Paulus van Tard
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29/06/2012
Posté le 21/06/2021 à 23:51:01. Dernière édition le 21/06/2021 à 23:53:32 

Apprend la nouvelle en surprenant une conversation dans le baraquement des gardes d'Ulüngen et hausse les épaules.

C'tait une sorcière et la fille d'une chèvre et d'un unijambiste, t'façon. Peut bien aller embrasser les oursins.
Jax Chiryacht
Jax Chiryacht
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03/03/2019
Posté le 22/06/2021 à 00:02:53 

*Apprenant aussi la nouvelle des mêmes gardes,
entreprend de récupérer une des dernières lanternes ramenées de sur la plage et l'allume*
Ça aurait dû être la tienne, voilà pourquoi tu ne répondais pas. Qu'elle te rejoigne et porte nos voeux de paix sur toi.
Même si t'étais quand même une belle grognasse hautaine. Une pièce à toujours deux côtés.
Anne Marteix
Anne Marteix
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07/05/2020
Posté le 22/06/2021 à 21:51:39 

Ainsi, Arina les avait quitté. Anne était attristée de cette disparition... Ainsi que de ne pas avoir été invitée aux funérailles...
Arina l'aurait invitée, elle ! Si elle avait pu... Entre autres parce qu'elle aurait invité toute l'île, décrété une journée de deuil internationale et réclamé un nouveau jour férié en son honneur, mais n'empêche.
Au moins la vermine qui infeste New Kingston en permanence n'aura pas pu profiter de l'occasion pour la délester de la moitié de ce qu'elle aurait pu trouver dans ses poches, voire des poches elles-mêmes...
 
Elle se recueillit dans sa retraite sur l'île des Pestes, priant pour cette fois un dieu qui n'était pas celui à qui son autel de fortune était destiné à la base. Sans être les meilleures amies, Anne l'avais croisée très régulièrement depuis son arrivée sur l'île, et elle aimait bien son caractère plein de vie, tout comme le fait qu'on ne s'ennuyait jamais en sa présence... souvent par sa propre volonté, parfois bien malgré elle, ce qui rendait le tout encore plus drôle.
 
Certes, Anne trouvait depuis longtemps que cette sympathique excitée avait grand besoin d'un peu de repos, mais s'en faire offrir un éternel lui paraissait exagéré, et injuste... un fidèle résumé de la vie sur l'île en somme.
La prière finie, elle se détourna pour retourner sentir la chaleur du soleil sur sa peau, se demandant si ses proches avaient réussi à encaisser le choc...
Don Alejo Onza de Llama Duende y Seda
Don Alejo Onza de Llama Duende y Seda
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20/11/2005
Posté le 24/06/2021 à 14:56:06. Dernière édition le 24/06/2021 à 14:58:48 

L'hidalgo s'avance à son tour, sans texte en main. Il néglige le cercueil qu'il sait vide avant de prendre la parole.
 
"Est-ce que je connaissais Arina ? Non. Non plus que quiconque ici. Car elle possédait de multiples facettes comme une pierre précieuse et j'étais loin de toutes les avoir contemplées. Elle avait la grâce de la folie douce, celle qui permet de mettre des coups de pieds dans les conventions sans jamais être vulgaire. Celle qui permet les pires remarques comme seule l'innocence des enfants le permet. Non, je ne connaissais pas Arina, je n'ai pas eu le temps de la découvrir."

Il fait une pause et serre les dents, refoulant son émotion. Il reprend son discours avec une voix quasi mécanique, trop contrôlée pour être naturelle.

"J'ai vu en elle, dès le début, cette soif de se libérer de son carcan imposé par la société, par sa naissance, par son éducation. Et j'ai voulu la guider sur ce chemin. Et moi qui me croyais guide, j'ai vite constaté que je marchais à côté d'elle et non devant. J'avais autant à apprendre d'elle qu'à lui enseigner. Et j'en étais heureux."

Il souffle, puisant de la force dans la présence de ceux qui le soutiennent aujourd'hui.

"Et lorsque je doutais, lorsque je ne me sentais à pas assez, pas assez bien, pas assez fort pour elle, elle savait devenir l'autre Arina, cette autre facette qui m'a si souvent déstabilisé, cette facette si passionnée et si sûre de ses choix."

Il évoque ainsi ses souvenirs et ses émotions sans véritable schéma, manquant de concentration, sa voix commençant à se briser.

"Le chemin semblait si long encore. On ne s'attend jamais au pire... Où que vous soyez maintenant n'y change rien.
Je vous aime, Arina."

Il retourne à sa place avant de ne plus pouvoir parler, la gorge nouée.
 

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