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La fin n'est que le commencement, des retrouvailles fraternelles.  
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Kazar
Kazar
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04/04/2010
Posté le 04/04/2021 à 01:26:33. Dernière édition le 04/04/2021 à 01:29:46 

Kazar était parti de Liberty il y a plusieurs années.
Le départ de Phénix, et la probable mort qui l’attendait sur le vieux continent, avait miné le moral du panda.
Mélancolique, il avait prit la barre de l’un de ses navires et, sans dire mot, s’était éloigné du port d’Esperanza, seul et sans cap…    

Quelques années plus tard.    

Dans une petite ville marchande au milieu du désert, les rayons du soleil assaillent sans merci tout être vivant assez fou pour s’exposer à lui. Deux hommes encapuchonnés boivent du rhum assis à une table, profitant de l’ombre d’une tenture tendue simplement entre trois poteaux enterrés.
Le plus petit des deux, svelte et athlétique, semble dissimuler une queue de singe sous sa longue cape. L’autre, particulièrement imposant, semble couvert de … fourrure ?
Un homme enturbanné, à dos de chameau, s’avance jusqu’à eux. Il met pied à terre et échange quelques mots avec le plus petit. Il lui tends un parchemin avant de s’éloigner et de reprendre sa route.
L’homme à la queue de singe ouvre le parchemin, ses yeux parcourent le document rapidement, s’écarquillant progressivement au cours de sa lecture.
Il tape du poing sur la table, se lève d’un bond, et éclate d’un rire tonitruant.
  

« Mon frère, s‘exclame l’homme-singe en se tournant vers son comparse, voici des nouvelles comme l’on en reçoit peu !
 

Tendant le message à son ami il poursuit :
- Phénix est vivant ! Et il à réussi ce fou ! Il à été aperçu fuyant l’Espagne à bord d’un navire par un de mes contacts, aucun doute n’est possible.  

Le malandin sort une dague incurvée de son fourreau et commence à jongler avec tout en faisant les cent pas, une de ses vielles manies quand il est excité.  

Il continue :
- Si Phénix a réussi son coup, et qu’il a réussi a fuir, c’est qu’il est enfin libre… LIBRE ! On doit le retrouver, on pensait l’avoir perdu à jamais… 
 

L’homme marque une pause dans son va et vient, réfléchit un instant en tapotant son menton du bout de sa dague, puis, semblant être arrivé à une conclusion satisfaisante, reprends son manège : 
- Toi et moi savons pertinemment quelle sera sa destination à présent. »  

Il attrape son couteau au vol d’un geste fluide et maîtrisé, puis le pointe vers son ami.
L’être à la fourrure monochrome affiche un large sourire, révélant une dentition bestiale. Un mot s’échappe de ses lèvres, dans un murmure grave et profond.  

« Liberty... »
Kazar
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Posté le 04/04/2021 à 01:31:22. Dernière édition le 04/04/2021 à 01:35:34 

Plusieurs mois plus tard.    

Kazar avait perdu la trace de Djidane pendant une tempête en mer.
Son navire s’était retrouvé séparé du reste du convoi qui faisait la traversée du Portugal jusqu’aux Caraïbes.
De nombreuses avaries avaient eu raison de la stabilité de l’embarcation, qui dérivait maintenant au gré des courants.
Des quelques matelots ayant survécu à l’orage il ne restait plus que l’homme-panda et un jeune mousse qui regrettait sûrement sa soif d’aventure désormais.
Certains avaient succombé à leurs blessures et les autres avaient finis par s’entre-tuer pour ce qu’il restait de nourriture. Le Panda avait du ressortir sa hache pour la première fois depuis longtemps et libéra ces malheureux sans honneur de leurs souffrances terrestres.
Il n’avait pas pu se résoudre à tuer le jeune matelot cependant. Pour avoir reconnu son innocence ? Pour l’espoir qu’il représentait ? Pour ne pas être seul face à sa mort ? Il ne le savait pas vraiment lui-même.
La seule possession qu’il lui restait était son coffre rempli de sa fortune personnelle. Quelle ironie du sort, avoir 100 000 doublons d’or et rien à manger !
Perdus dans ses pensées morbides, affamé et assoiffé, il ne remarqua même pas la deuxième tempête arriver...    

31/01/1721 Tu te réveilles à Hospital Santa Lucia  

L’Hospital Santa Lucia d’Esperanza. Kazar le reconnu à l’odeur avant même d’ouvrir les yeux.  

« Ainsi la chance me sourit finalement, se dit-il. »  

L’homme-panda était dans un sale état, il pouvait à peine bouger, était pris d’une forte fièvre, et se remettait de plusieurs fractures.
Mais il s’était échoué près d’Esperanza, et c’est tout ce qui comptait.


Pendant l’un de ses moments de lucidité , il constata que son coffre d’or ne l’avait pas quitté. Cependant, il constata par la suite que la ville avait bien changé depuis son départ...  

0 5 /0 2 On te vole 19315 PO.
0 5/ 0 2 On te vole 15452 PO.  

07/02 On te vole 12441 PO.
07/02 On te vole 9953 PO.
07/02 On te vole 7963 PO.  

09/02 On te vole 6470 PO.
09/02 On te vole 5176 PO.
09/02 On te vole 4141 PO.  

Profitant de sa faiblesse, des voleurs s’étaient introduits dans sa chambre et l’avaient dépouillé, et ce à plusieurs reprises !  

04/03 Les infirmières te remettent sur pied.  

Une fois remis, Kazar était furieux ! Il rugissait, jetait des meubles, tapait du poing. Les pauvres infirmières terrifiées ne savaient que faire.
Au plus haut de sa colère, il fut stoppé net par une révélation qui lui glaça le sang.
L’Hospital était réservé aux citoyens de la ville d’Esperanza, c’était donc un Espagnol qui l’avait dépouillé.
Une fureur glaciale s’empara du panda. Il avait tant donné à cette colonie, soigné les plaies de ses compatriotes, livré bataille durant les conflits, protégé leurs possessions.
Certes il était parti depuis longtemps mais l’avait t’on oublié ? Les espagnols n’avaient-ils donc plus d’honneur ?
 

Il ramassa ce qu’il restait de ses affaires et quitta l’Hospital sans un mot, laissant une bourse d’or en dédommagement des dégâts causés, et se dirigea vers l’Auberge des 3FC.

L’Auberge qu’il avait fondé avec ses frères. Avec le capitaine Cofresi.
Il y retrouverait son bureau, ses marchandises, sa réserve de rhum, Alizée...
Une valeur sûre. Elle ne pouvait pas avoir tant changé, si ?
Kazar
Kazar
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Posté le 04/04/2021 à 01:36:17. Dernière édition le 04/04/2021 à 01:44:03 

Une dizaine de jours plus tard. Mines du crâne, capitainerie du port.    

Phénix, Djidane, Catrina et Kazar se partagent du rhum vieux de Don Ark’eyst assis à une table dans un coin de la pièce.  

Kazar

Hermanos, levons à nouveau nos verres !  

Tous lèvent leurs verres.  

A nos retrouvailles !

Tous

Salud !
 

Tous boivent et se resservent.  

Kazar

A Cofresi, un sacré capitaine !

Tous

Salud !
 

Tous boivent et se resservent.  

Kazar

Aux Sadjars, au-delà des étoiles !

Tous

Salud !
 

Tous boivent et se resservent. Un silence s’installe pendant un instant.  

Kazar

Phénix, tu est sûr que c’est eux ?
 
Phénix

Ouep, c’est l’un ou l’autre. Ou les deux. Mais c’est forcement eux.  

Djidane

Y’a pas a dire cette île a changé, bro.  

Catrina

Hips… pardon…  

Phénix

C’est clair, j’ai eu du mal à m’y faire. D’ailleurs je m’y suis pas fait.
 
Kazar

Alors on est d’accords ?  

Djidane

On attendais plus que toi, bro.  

Kazar

C’est dommage quand même, je m’attendais à mieux. Enfin non. Je m’attendais à … en fait je sais pas à quoi je m’attendais. Mais certainement pas à ça.  

Phénix

Ouais je sais… Enfin ce qui compte c’est qu’on se soit retrouvés, hein ! Qui l’aurait parié !  

Djidane

C’est vrai ça. Tu devrais être mort, bro ! Et te voila libre comme l’air !
 
Kazar

Vous avez raison mes frères, il est temps de se défaire du passé et de recommencer à s’amuser un peu !  

Djidane

D’ailleurs, la p’tite a contacté son père, il devrait pas tarder ! Right lil’ one ?  

Catrina

Hein ? Ah euh… oui ! Oui ! Il devrait pas tarder à arriver.
 
Phénix

Bien, on sera bientôt tous réunis à nouveau. On va pouvoir mettre les choses en marche. Je prendrais les devants, vous me rejoindrez.  

Djidane

No prob’ bro, you just give the signal !  

Kazar

C’est entendu mes frères. D’abord on s’organise. Ensuite on récupère ce qui est à nous, d’une façon ou d’une autre...
Kazar
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Posté le 04/04/2021 à 01:44:35. Dernière édition le 04/04/2021 à 01:59:05 

03/04 Tu entres dans Maison de guilde    

C’était la dernière fois qu’il foulerait le sol de l’Auberge des 3 Fers à cheval.

Une vague d’émotions diverses le submergea un instant.
La nostalgie et la fierté laissèrent leur place à la colère et la tristesse.

Il jeta un œil au hall d’entrée, jadis si propre et bien tenu. Aujourd’hui des traces laissés par des bottes boueuses incrustaient le tapis de sol et de la vaisselle sale traînait sur les tables basses.


Répugnant.

Il monta à l’étage.
Les belles chambres individuelles avaient été transformées en dortoirs. Du linge sale et des draps trop peu changés emplissaient l’air d’un odeur acre et tenace qu’on a l’habitude de sentir dans les baraquements des soldats de la garnison ou les quartiers de l’équipage sur un navire.


Révulsant.

Il s’aventura jusqu’à son ancien bureau.
Il l’avait fait construire pour pouvoir servir à la fois de cabinet médical et de cabinet d’avocat.
A présent il servait de placard pour la guilde.Ils y entreposaient matériel et équipement de réserve sans réelle organisation.
Son propre stock, datant d’avant son départ il y a plusieurs années, s’y trouvait encore, couvert de poussière.
Tous ses meubles à part son bureau avaient disparus. Ce dernier était dans un triste état, et avait été recouvert de gravures d’un goût douteux, probablement par un enfant, ou bien quelqu’un qui en à l’âge mental tout du moins.

Il rassembla ses affaires, ainsi que quelques objets de valeur sentimentale, puis abandonna la pièce. Ce n’était déjà plus la sienne de toute manière.

Avant de redescendre il fit un détour par le bar. Il ne connaissait pas le nouveau barman et ne lui adressa donc pas la parole.
Affichant une assurance que seuls possèdent ceux qui sont chez eux, personne ne lui posa de question quand il tira sur un chandelier accroché au mur derrière le bar.
Une porte dérobée s’ouvrit contre le mur du fond et c’est sous les yeux ébahis du personnel de maison qu’il y entra, puis en ressorti quelques instants plus tard avec une énorme caisse de rhum ancien sous la bras.


Redescendu dans le hall, il s’arrêta un instant pour jeter un dernier regard autour de lui. Tant de souvenirs, tant de bons moments, tant de rencontres…
Mais il était résolu à quitter tout ça, et recommencer, ailleurs, avec ses frères retrouvés.

Avant de quitter l’auberge, il trouva Alizée.  

« Alizée, ma douce, je pars, lui dit-elle. Tu sais déjà que Phénix est parti, et Djidane devrait me suivre sous peu… Guette son arrivée cette nuit, et écoute ce qu’il a à te dire, je t’en prie.
Il lui embrasse la joue, puis conclut : à très bientôt, je l’espère. »  

Sur ces mots, il franchit le seuil de la porte de l’Auberge des 3 Fers à Cheval pour la dernière fois.


03/04 Tu as quitté la guilde L'auberge des 3 Fers à Cheval.
Djidane Sadjar
Djidane Sadjar
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Posté le 04/04/2021 à 03:41:21 

Il était déjà tard, les ruelles d'Espéranza était sombre, mais Djidane connaissait bien le chemin. Ses indicateurs s'était dépêchés de lui annoncer que son frère panda avait quitté la ville il y a peu... Une dernière étape importante attendait le jeune être simiesque...

Djidane entra dans l'Auberge des Trois Fers à Cheval, le poing serré. Il vit Glurps affalé vers l'entrée, comme à son habitude, un trop plein d'alcool de nourriture se dit alors le malandrin. Son sourire disparu vite quand il vit l'état de peine d'Alizée.

Djidane

Alizée, Kazar a du t'expliquer ce qu'il se passe. Tu as su garder mon coffre de trésorerie personnel des yeux de tous ?

Alizée

Oui, rassures toi, l'héritage de Cofresi se trouve toujours dans ta planque. Les nouveaux ne se sont jamais douté que derrière la statue se trouvait votre fortune, Kazar a deja pris son nécessaire, il m'a dit qu'il te laissait prendre le reste.

Djidane

C'est parfait. Prend de l'avance darling, rejoint Phénix à l'endroit prévu, et c'est parti pour un nouveau départ. Tu peux abandonner cet endroit qui à perdu son âme, nul besoin de se retourner.

Alizée eut des larmes pleines d'émotions, colère, tristesse, amertume... Tout ce cocktail suffit à la faire sangloter.

Djidane

No please, don't do this to me, you pinky-promised ! On va se concentrer sur le positif, et l'avenir ! Nous sommes quasiment tous réunis, on va se refaire, et comme il faut !

Sur ces paroles, la barmaid acquiesça et pris ses affaires. Le vent du changement s'engouffra dans l'établissement alors que la jeune fille partit de ces lieux.

Djidane grimpa à l'étage de façon hâtive, il connaissait le mécanisme caché de la salle aux trésors par cœur. Il fut le trésorier de l'Auberge à l'époque glorieuse de cette dernière.
Il vit à l'intérieur son hamac qu'il laissa en place, mais surtout son petit coffre personnel marqué de la lettre C dorée.

"Je récupère ce qui nous appartient. Et de toute façon, ils ne sont pas dans le besoin." se dit alors le singe.

04/04 Tu retires du coffre secret : 80 Couronne Caribéenne.

"Cet ainsi que nous nous quittons mon Auberge. Désolé de te voir dans cet état..."

Ces dernières paroles prononcées, Djidane se mit lui aussi en route, tout en laissant de l'alcool à son vieil ami Glurps et un peu d'argent à Tenkai qui avait pris la peine de le soigner lors d'une visite à l'Auberge.


04/04 Tu as quitté la guilde L'auberge des 3 Fers à Cheval.



"Cette lune est si belle... J'aime à me dire que pendant que tous ont les pieds sur terre, mes yeux sont rivés vers les étoiles..."
Bigal Sadjar
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Posté le 04/04/2021 à 13:27:20 

Bigal était assis sur les docks d’Esperanza. Son regard était posé sur les navires qui tanguaient de droite à gauche, bercés par les vagues qui venaient de l’océan. Il tenait dans sa main l’insigne des 3FC qu’il avait porté fièrement. D’un geste lent, il retourna l'insigne pour y lire une dernière fois l'inscription au dos.

“ L’emblème de la guilde des 3FC, à l'image de l’enseigne ornant l’auberge du même nom. Les membres le portent fièrement, marquant leur appartenance à ce groupe de fêtards dont les aubergistes de toute l’île redoutent le passage. Vous avez face à vous un homme ou une femme qui saura partager sa liqueur et sa pitance avec grand plaisir, mais qui tout aussi facilement prendra les armes pour défendre ses frères et soeurs s’ils sont menacés, tout en sachant qu’ils feraient de même pour lui. ”

Dans son esprit, d’anciens souvenirs remontaient à la surface. Il se remémorait avec nostalgie ses débuts dans cette guilde ainsi que la bonne ambiance qu'il y avait à cette époque. Il ne comptait plus le nombre de soirées qu’il avait passées avec ses frères à festoyer après de sanglantes batailles sur l'île. Avec eux se trouvaient Hongo, Glurps, Rodrigo, Pedro et bien sûr Cofresi. Alizée leur servait de quoi boire à foison. Le meilleur rhum que l’on pouvait trouver sur l'île.

Bigal referma sa main et jeta l’insigne dans l’eau. Un geste symbolique pour marquer son départ définitif des 3FC. Il attrapa ensuite dans son sac une missive que son frère Phénix lui avait donnée la veille. Sur celle-ci, il y avait l’adresse d’un vieux comptoir et cette phrase : “ J’ai des projets pour nous.” Sa fille adoptive, Catrina, qui lui avait écrit pour lui annoncer le retour de Phénix, Djid’ et Kazar sur Liberty, s’approcha de lui et posa sa main sur son épaule.
— J’avais dit que je ne voulais plus jamais remettre les pieds sur cette île, Cat.
— Alors pourquoi es-tu revenu ?
Bigal se releva et donna la lettre de Phénix à sa fille.
— Il faut croire que notre famille a encore des choses à accomplir ici. D'ailleurs, tu devrais retourner au continent… ça risque de chauffer un peu ici.
Phénix Sadjar
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Posté le 13/04/2021 à 18:05:34. Dernière édition le 13/04/2021 à 18:06:12 

Extrait du carnet de notes appartenant à Phénix Sadjar

9 juillet 1717

Une année déjà que j’ai quitté Liberty. Je n’avais pas encore pris la peine de compléter mon journal depuis. Il avait fini par me retrouver même sur cette île maudite. Je n’étais qu’un bâtard, pourquoi se donnait-il tant de peine ? Il fallait que je parte rapidement sinon ils auraient tous été en danger. J’espère simplement que mes compagnons ne m’en voudront pas. Je vais essayer de leur faire parvenir de mes nouvelles sans les mettre en danger. Pour l’instant je dois trouver une nouvelle planque, déjà trois fois que je suis chassé. Pour en finir je crois qu’il n’y a pas d’autres solutions…

Sacrée journée d’anniversaire !

 
25 novembre 1717

Barcelone est une grande ville, j’ai fini par trouver un endroit sûr. Bientôt deux mois qu’ils ne m’ont pas retrouvé. Je profite de ce moment de répit pour écrire ces quelques lignes. Je n’ai plus le choix, il l’aura voulu. Je suis en train d’élaborer un plan. J’espère qu’il sera plus efficace que celui que j’avais établi pour l’assassinat de Namatsea sur Liberty, d’autant plus que cette fois je suis seul. 

 
24 décembre 1717

Je suis devant la résidence de mon enfance. J’essaye de ne pas penser aux souvenirs qui me hantent en revoyant ce lieu. J’ai réussi à me faire embaucher comme domestique pour le repas du réveillon de Noël. Après tant d’années il ne m’a même pas reconnu alors qu’il me traque de partout, la vie sur Liberty change complètement un homme. Désolé père mais après la messe de minuit vous prendrez votre repas gras en enfers.
Phœnicis, bénis ma force, guide mes mains une dernière fois dans mon combat.

 
3 juin 1718

Six mois… Je ne fais que fuir depuis six longs mois. Mais c’est fini, je suis fatigué. Je vais me rendre, ils ne me lâcheront jamais. Je le savais même si j’espérais secrètement m’en sortir et aller retrouver mes frères. Le peu de moment où je peux dormir, je rêve de l’auberge des Trois fers à Cheval. Savourer un rhum avec tous mes compagnons, sans oublier Alizée, c’est bien loin tout ça. 
Je vais planquer ce carnet dans un lieu sûr. Si quelqu’un tombe dessus et que j’ai été exécuté, essayez de le faire parvenir à Alizée. Elle saura quoi en faire et informer les autres.

 
13 novembre 1720

Je suis vivant ! Après deux ans et demi en prison, je te retrouve enfin mon cher carnet, là où je t’avais laissé. J’aurais beaucoup trop de choses à écrire mais le temps presse, je ne peux pas rester ici ou ils me retrouveront encore. Il y a eu une révolte dans la prison, bien évidement je n’y suis pour rien… Ils auraient dû m’exécuter mais ils m’ont gardé tout ce temps à me torturer. Ils m’ont posé tout un tas de questions sur Liberty, c’est certainement la raison pour laquelle je suis resté en vie. Peu importe, j’ai trouvé un bateau qui va me conduire sur l’île. C’est le seul endroit où je peux aller. J’ai hâte de retrouver mes compagnons et notre auberge.


17/12/2020 15:21:42
Tu entres dans Esperanza.
17/12/2020 16:35:32 Tu entres dans Maison de guilde.


17 décembre 1720

Après cette traversée interminable me voilà de retour à la maison ! Mais l’auberge… Qu’est-ce qu’elle devenue, merde ! Il y a beaucoup trop de choses qui ont changées, je sens que je vais avoir pas mal de travail…
 
Phénix Sadjar
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Posté le 20/04/2021 à 22:21:25. Dernière édition le 21/04/2021 à 08:28:40 

On peut toujours tomber plus bas

Phénix arriva à Esperanza en plein milieu de l’après-midi après un peu plus d’un mois de traversée qui lui avait paru une éternité. Son premier réflexe fut de se rendre à l’auberge des 3 Fers à Cheval. Il lui tardait de tous les revoir. C’est ainsi qu’il tomba des nues lorsqu’il franchit la porte. Plus aucun visage connu, l’ambiance festive omniprésente des années passées avait laissée place à un silence de mort. Heureusement Alizée était là et son visage s’illumina d’un grand sourire lorsqu’elle reconnut Phénix. Elle s’avança vers lui lentement, au fil de ses pas, son regard se faisait de plus en plus sévère et son sourire s’effaça. Arrivée devant lui, elle se planta dans le sol et rassembla toutes ses forces pour infliger au jeune homme la plus belle gifle de sa vie.

« Hum… Oui je l’ai méritée celle-là. Pardonne-moi pour toutes ces années d’absence. finit par lâcher Phénix en se frottant la joue endolorie.

- Evidement ! Ce n’est même pas une question d’absence ! J’ai cru que tu étais mort ! Partir du jour au lendemain comme ça ! répondit-elle les yeux au bord des larmes.

- Mort ? Ce n’est pas assassiner quelqu’un et quelques années de prisons qui vont me tuer. dit-il en souriant.

Alizée lui décocha une seconde gifle, certainement encore plus forte que la précédente.

- T’es qu’un idiot ! Toujours incapable d’être sérieux deux minutes, tu n’as pas changé !

- Je vais tout t’expliquer. Je crois que tu as pas mal de choses à me raconter aussi… »

Ils allèrent s’installer à une table de la taverne d’Esperanza, il ne pouvait pas rester plus longtemps dans l’auberge 3FC. Leur discussion dura toute la nuit, jusqu’au petit matin. Alizée tenta de lui expliquer tout ce qui s’était passé sur l’île depuis le départ de l’espagnol. Il raconta ensuite ses aventures à Barcelone, sans trop en dévoiler pour ne pas la mettre en danger. Leur échange fut également ponctué de rires en évoquant de veilles anecdotes, aidés par quelques verres de rhum. A l'aube, Phénix raccompagna Alizée chez les 3FC.

« Ecoute-moi bien. Je vais partir faire le tour de l’île. Il faut que je me rende compte de mes propres yeux... Je reviens vite. »

Le jeune homme commença par Esperanza. Il fit rapidement le tour de la ville, elle était quasiment vide. Il décida de passer quelques jours à la taverne avant de prendre la route. Il lui fallait préparer son itinéraire et demander les autorisations nécessaires. Quelle erreur…

19/12/2020 15:33:08          Tu entres dans Esp - Auberge Espagnole .
19/12/2020 21:18:05          On a essayé de te voler...
19/12/2020 21:18:13          On te vole 3883 PO.
19/12/2020 21:24:23          On te vole 3107 PO.
19/12/2020 21:25:13          Tu trouves ce billet dans ta poche, pour un des vols dont tu as été victime : "Ce n'est pas prudent de se promener avec autant d'argent, señor. À moins que vous ne comptiez payer une tournée générale !".
20/12/2020 08:52:10          On a essayé de te voler...
20/12/2020 08:52:18          On te vole 2505 PO.
20/12/2020 08:52:27          On te vole 2004 PO.
20/12/2020 13:18:12          On te vole 1604 PO.
21/12/2020 23:10:29          On te vole 1363 PO.

A la lecture du billet, il comprit évidement que cela venait d’un compatriote. Alors c’était ainsi que l’on traitait les anciens espagnols à leur retour sur l’île. C’était la première fois que Phénix se faisait dépouiller par l’un des siens. Il rassembla rapidement le peu d’affaires qu’il lui restait. Il s’arrêta une dernière fois devant l’auberge des 3FC puis face aux portes de la ville.

« Vous me le paierez tous, je vous le promets. »

Le jeune homme se mit alors à parcourir l’île. Il se montra dans un premier temps à Ulungen où se déroulait des festivités pour célébrer Noël et la fin d’année. Peu de têtes connues, des pirates à tous les coins de rue, à peine si on lui avait adressé la parole… Alizée n’avait pas menti, elle était même loin de la vérité. Il finit tout de même son tour de Liberty et revint finalement à Esperanza. Devant l’auberge aux Trois Fers à Cheval, il glissa une lettre pour Alizée. Il n’y avait en réalité que quelques mots griffonnés à la hâte.

« Alizée, je quitte officiellement les 3FC. J’ai mes projets en tête, je vais faire revenir Djidane, Kazar, Bigal et Rodrigo. On est resté trop longtemps loin d’ici. Dans deux mois, nous viendrons te chercher. En attendant, fais attention à toi. »

24/01/2021 22:38:39          Tu as quitté la guilde L'auberge des 3 Fers à Cheval.
Phénix Sadjar
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Posté le 22/04/2021 à 20:44:25. Dernière édition le 22/04/2021 à 20:45:54 

Lettre de Phénix à Djidane


Île de Liberty, le 27 janvier 1721

Brajta,

J’espère que cette lettre finira par te trouver. Je vais la confier à un jeune marchand qui se rend dans le désert dont tu m’as toujours parlé. J’imagine que c’est là-bas que tu auras trouvé refuge après ton départ.

Je suis revenu sur Liberty après toutes ces années, j’aurais tellement de choses à te raconter. Les heures passées à discuter ensemble sur le toit me manquent. Si tu voyais ce qu’elle est devenue notre chère auberge. Enfin s’il n’y avait que ça… Tu t’en rendras compte par toi-même. Car oui, il faut que tu reviennes toi aussi. J’ai besoin de toi. Je vais également écrire aux autres, vous devez faire votre retour sur l’île et vite. On va s’amuser un peu, comme à la grande époque.

Ah et il y a des petits malins qui se prétendent voleurs. Ils n’ont ni code, ni honneur. Je me suis fait dépouiller dès mon arrivée, par des espagnols en plus. Viens donc remettre tous ces pécores à leur place. Il n’y a qu’un malandrin digne de ce nom et c’est toi.

Je t’attends.

Phénix.
 

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