Le Faux Rhum
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Posté le 13/02/2021 à 23:32:05
*Dans la salle des fêtes du palais du Gouverneur de New Kingston, devenue la salle de la fête des amoureux, un homme d'âge mûr, un peu courbé par le temps, prend place sur un fauteuil central.
Il observe les convives des Valentine's Days pénétrer dans la salle, en découvrir la décoration mise en place pour l'occasion, puis prend la parole d'une voix haute et intelligible*
Soyez les bienvenus en ces lieux. J'invite les participants au concours des déclarations d'amour à me remettre leur texte. J'en serai l'orateur, qui rendra ces déclarations anonymes.
Spoiler
(HRP / Vous avez deux jours, dimanche 14 et lundi 15 février jusque 23h00, pour poster ici vos textes. Pour ce faire, vous pouvez exceptionnellement vous connecter sur ce personnage, afin de venir publier votre déclaration. Faites la précéder d'un numéro (correspondant à l'ordre de publication : 1er texte = numéro 1, etc) afin de faciliter la tâche des juges qui voteront pour le meilleur texte. Pour vous connecter : Login : pnj11 mdp : eventNK )
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Posté le 14/02/2021 à 11:26:21
*On apporte une première feuille, pliée dans un enveloppe, à l'Orateur. Il l'ouvre et la lit puis se lève et, à la vitesse limitée par son dos douloureux, s'avance.*
Nous avons le texte Numéro 1. Peut-être cela encouragera-t-il les prochains participants...
*Texte en main, il tend les bras pour faire la mise au point, plissant les yeux.*
Hum... On dirait un dialogue. Voilà qui n'est guère conventionnel... Allons-y.
*Il s’éclaircit la voix.*
« L’on ne m’y prendra plus ! » dit la Raison, encore meurtrie d’une expérience récente. « N’avons-nous pas la chance d’être comblés ? Tant par l’amour reçu que par celui donné ? Par une famille nombreuse et heureuse ? Pourquoi toujours en vouloir plus ? »
« Pour ce regard mutin et ce caractère trempé. Pour la fraîcheur et l’enthousiasme. » répond le Cœur.
« Elle fuira à son tour, lorsqu’elle découvrira qui nous sommes. Et nous n’avons rien d’un Pygmalion. »
« Et elle n’a rien d’une Galatée. Tu la sous-estimes. Tu sous-estimes ses tempêtes adorables, ses caprices délicieux, ses chamailleries ravissantes. Tu sous-estimes ces moments qu'elle cache où elle est candeur, ingénuité et tendresse. Chaque heure passée à ses côtés la rend plus précieuse, plus indispensable.
Ne sens-tu pas que le monde est différent quand elle est là ? Les parfums sont plus beaux, le ciel plus limpide quand tu la vois sourire ? Elle n’est pas, elle n’a jamais ‘juste une autre femme’ et tu le sais très bien. »
« N’a-t-elle pas choisi une voie opposée à la nôtre ? Ne combat-elle pas nos idéaux, aujourd’hui ? »
« Non, elle combat des chimères comme nous l’avons fait en notre temps. Renoncer au poids de l’éducation et de l’ordre établi ne se fait pas facilement. C’est la plus dure des épreuves. Et elle peut la réussir. Avec notre aide. »
« Et comment vas-tu t’y prendre ? Crois-tu que tes mots peuvent la toucher ? Vas-tu la convaincre ? »
« Non. Je vais l’aimer. » |
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Posté le 14/02/2021 à 12:55:35. Dernière édition le 14/02/2021 à 15:48:27
Un volatile vient déposer une deuxième feuille dans les mains de l'orateur. Il la déplie, la lit rapidement une première fois puis s'avance.
Plus conventionnel, voici un hymne. Le texte Numéro 2 Hymne à Lui
Le ciel libertyen sur nous peut s'effondrer Et l’Ile peut bien s'engloutir Peu m'importe si tu m'aimes Je me fous des corsaires et des pirates
Tant qu'l'amour inondera chacun de mes matins Tant qu'mon corps frémira sous tes mains Peu m'importe les événements Mon amour, puisque tu m'aimes
J'irais jusqu'au bout du monde … même s’il n’est pas encore découvert Je me ferais teindre en blonde … grâce à d’obscures mixtures Si tu me le demandais
J'irais décrocher le Brasero du phare au péril de ma vie J'irais voler la fortune de tous les habitants de l’île…ce qui est presque déjà fait Si tu me le demandais
Je renierais ma patrie …. ce que j’ai fait il y a quelques années Je renierais mes amis … pas tous quand même Si tu me le demandais
On peut bien rire de moi Je ferais n'importe quoi … même des choses inavouables Si tu me le demandais
Si un jour, la vie t'arrache à moi Si tu meurs, que tu sois loin de moi Peu m'importe si tu m'aimes Car moi je mourrais aussi
Nous aurons pour nous l'éternité Dans le bleu de toute l'immensité Dans les limbes, plus de problème Mon amour, crois-tu qu'on s'aime? Satan réunit ceux qui s'aiment
Et personne ne pourra nous séparer. |
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Posté le 14/02/2021 à 13:37:09
S'éclaircit le timbre avec de l'eau miellé et commence la déclamation du texte envoyé.
Texte numéro 3
Déclaration ?
Un amour est une chose fragile. L'on dois respecter ses choix même quand ceci sont idiot bête et incompréhensible.
Je m'efforce de le faire. Mais parfois une pointe, oui une toute petite pointe de jalousie s'enfonce dans mon cœur en suivant ses peregrinations ...
Tel une vague elle vogue, sans but autre que de ce laisser porter.
Je ne suis que la vigie silencieuse sur la plage, qui entretient le feu d'un phare de naufrager.
Qui sais, un jour sur ma plage elle reviendra s'échouer.
Je serais là silencieux et aimant, passant ses voyages sous silence.
J'enlèverais alors cette pointe de jalousie pour l'enfoncer dans la gorge du premier opportun qui parlerais de l'emporter.
Je n'offre rien. Elle a déjà tous de moi.
Je n'attend rien. Elle sais tous ce que j'offre.
Je patiente.
J'attend.
J'espère.
Je l'aime.
Jusqu'à l'aube du temps.
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Posté le 14/02/2021 à 19:05:13
*Après une pause de plusieurs heures. L'orateur reprit la parole pour déclamer un nouvel ode à l'amour.*
Texte 4
J'ai compris tous les mots, sauf le mot Amour qui m'échappe encore.
Je sais pas si un mot peut signifier tout ce que je ressens pour toi.
Ecoute moi, mon cœur bat la chamade, ma peau transpire de désir, mon esprit fantasme de toi.
Quand on a que l'amour pour exprimer ces symptômes c'est clairement insuffisant.
Tel est mon destin, je me retrouve incapable de te déclarer mes sentiments.
Dans un autre monde, le mot amour est peut-être suffisant.
S'il suffisait d'aimer, je serais comblée. Mais je ressens de l'affection, de l'admiration, de l'adoration pour toi.
On ne change pas mais tu m'as fait découvrir les sens des mots désir, passion et tendresse.
J'y mets tout ce que j'aime, ce que j'espère, tout ce que je crois dans cette relation.
Je rêve de ses bras oui mais je ne sais pas comment l'aimer, Amour tu me fais chavirer.
Vole, vole mon amour, un jour peut être je te définirais … |
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Posté le 14/02/2021 à 19:40:20. Dernière édition le 15/02/2021 à 15:31:04
S'ensuit un nouvel hymne auquel l'excellent orateur ne tarde pas à dévoiler les vers : Texte numéro 5.
Mauve en arbre.
Le temps est l'ennemi du désir et laisse,
Bien peu d'accalmie et tant de détresses.
Viennent alors les souvenirs éphémères,
Cacochyme trésor, Passion usuraire.
Pardonnant mes péchés, regrettant mes folies,
Tu as toujours prêché ton amour démoli.
Au jeu des sentiments, il ne faut pas mêler
Les fantasmes opprimants, fulgurant démêlé !
Hier encore la grive et le merle jouaient.
Silencieuses rives, dont les oiseaux muets
Ont aujourd'hui éteint l'élan de leurs chansons.
Demain aura dépeint une étrange rançon ?
Toi, Hibiscus, tes fleurs ont éclos dans l'émoi,
Et la rancœur des ans a cessé dans le mois,
Préservant tes pétales de leur prune splendeur.
Moi, Malvales discret et regretté dupeur ;
Il ne me reste que, ce délicat message.
Dans ce manifeste dévoiler mon visage.
Celui qui t'as aimé, celui qui t'as chéri,
Et qui a essaimé tant de journées guéries.
En mon cœur sifflent toujours les chants volatiles,
En mon corps brulent souvent le feu de tes pistils,
En mon âme renflent encore les souvenirs intacts,
En ma vie gonfle sans peine cette union artefact.
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Posté le 15/02/2021 à 08:28:24
*Se voyant remettre un nouveau parchemin, l'orateur reprend parole pour donner vie aux mots qui s'y trouvent couchés*
Texte numéro 6
Dans l'intimité sommaire d'une certaine garnison Tu es venu à moi, qui perdais la raison Patience et bienveillance t'ont mené à me parler Déliant chaque noeud que le fil de ma vie portait.
Etrange alchimie, que celle des gestes et des mots Tu as trouvé, par miracle, comment guérir mes maux Peu à peu, mon corps tout entier a compris Que c'est toi désormais qui lui redonnerait vie.
Ma tête fut la première, intriguée par ton approche Passant outre ma méfiance, tu devins assez proche Pour briser la muraille qui m'enfermait depuis des mois Dans un carcan de chagrin et de colère à la fois
Mon corps à toi s'ouvrit, réagissant à tes avances Ou étaient-ce les miennes? Telle une étrange danse Au travers d'un jeu nous nous sommes découverts Jusqu'à ce que l'alchimie de nos corps s'opère
Troublés par cette intense sensation partagée Nos coeurs, hésitants, ont fini par trouver En l'autre, comme une évidence, un écho parfait La passion par l'Amour fut bien vite remplacée
La pulpe de tes lèvres les miennes ensorcèlent Ta peau contre ma peau provoque des étincelles Le vert de tes yeux de joie inonde les miens Chaque fois que ton corps vient s'emparer du mien
Il ne se passe plus un jour, une heure ou une seconde Sans que désormais mon esprit sur toi vagabonde Tu es devenu mon guide, mon phare, mon étoile Mon autre raison d'exister, mon rêve d'idéal
Au creux de ma poitrine, mon palpitant s'emporte Dès lors que tu susurres tes promesses les plus fortes Celles d'un avenir qui m'était interdit Toi le maçon de mon cœur, et de toute ma vie. |
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Posté le 15/02/2021 à 10:23:02. Dernière édition le 15/02/2021 à 10:24:24
"L'orateur revient sur le devant de la scène et déroule le nouveau parchemin fraichement arrivé"
texte numéro 7
Notre relation est comme une danse endiablée où l'on s'écarte violemment l'un de l'autre, puis l'on revient tout aussi brutalement pour s'écraser l'un contre l'autre, avant de s'éloigner à nouveau mais sans jamais se lâcher la main.
Je te déteste pour tous tes défauts mais je t'aime autant pour tout ce que tu provoques en moi.
Tous ces pleurs qui ont surgi dans le noir,
Toutes ces larmes qui ont effleuré mon visage,
Toutes ces nuits blanches passées à t'attendre, J'avais de la peine à revendre.
Je déteste tes faux sourires mais j'adore tes lèvres qui me font vibrer et tes yeux posés sur moi qui reflètent tous mes voeux.
Aimer c'est souffrir, souffrir c'est t'aimer,
Voilà deux mots qui se valent,
Deux petits mots ancrés dans mon coeur,
Un jour je t'aime, le lendemain je pleurs.
Je déteste tes mots qui m'emportent toujours plus haut mais je raffole de ta chaleur si près de mon coeur et de tes mains qui me caressent sans penser aux lendemains.
Je t'aime et je te hais,
Amour, haine,
Je ne sais plus si ça en vaut la peine.
Alors ce soir encore je penserai à toi,
Je fermerai les yeux et tu seras là.
Je te parlerai de toi, de moi, de nous. Je resterai alors jusqu'au matin et quand le soleil enfin se lèvera j'attendrai que tu viennes me chercher pour m'emmener aux pays des rêves où jamais l'amour ne s'achève. |
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Posté le 15/02/2021 à 18:13:54
*L'on remet un morceau de parchemin à l'orateur, qui le parcours rapidement*
Ah ! celui-ci est plus concis.
texte numéro 8
J'ai soif de ta présence, j'ai faim de ton corps.
Nos combats nous font danser,
Ton odeur me fait vibrer.
Je ne me contrôle plus, est-ce un tord ?
Pardonne moi si par mégarde je te mors.
J'attend le moment propice
Pour te saupoudrer d'épices.
Si c'est ça l'amour, alors ...
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Posté le 15/02/2021 à 18:41:07
L'orateur, toujours heureux de faire entendre sa voix, reprend place sur son estrade, un long rouleau à la main.
Il le déroule mais tout semble vide. Au pied de la page, juste quelques phrases en petit.
texte numéro 9
Je te n'aime.
En échange, donne moi ton maki.
Pour la vie.
Merci. |
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Posté le 15/02/2021 à 19:48:14. Dernière édition le 15/02/2021 à 19:49:02
Ce papier est plus étrange, il est scellé de superbes rubans de soie colorée.
Texte numéro 10
♫♪
Ôde à la catin qui pensais m'échapper,
Elle est superbe et balafrée, cette gueuse, et son corsage baillant déchiré par ces mains étrangères laisse entrevoir les traces de griffures de leurs gestes affairés. J'aime les plaques rouges sur ton enceinte et les traces de bleus que tu caches sous tes bas. J'aime ton orgueil plantureux, tes arguments épanchés quand tu te penches pour faire la fière, toi ma misérable, mon adorable.
Tu te déhanches, tu quêtes pour des protecteurs en prétendant avoir du cœur. Mais tu es une pute. Tu tapines n'importe où et le soir venu tu poignardes tes amants dans leur sommeil, moi je trouve cela charmant. Tu es une reine de la nuit et des coup-fourrés, nid de vipère, panier de crabe, je t'ai vu enfanter tant de déments qu'il n'est pas un méchant qui ne soit passé entre tes cuisses ! Tu pues la peur et la pisse. J'aime ça.
Bâtarde rejetée
New Kingston
Je reviens t'engrosser. |
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Posté le 15/02/2021 à 21:54:17. Dernière édition le 15/02/2021 à 21:54:50
Une lettre, scellée d'un ruban et d'une rose de papier :
Texte numéro 11
Mes doigts dans tes cheveux, Tu fermes les yeux. Je sais que tu ne dors pas, Tu es mon ange, certains diront un faux pas.
Pourtant, tu es ma lumière, mon soleil, La flèche de ma boussole ne pointe plus que vers toi. Mon avenir, je le vois dans tes bras, Si la vie était un jeu de cartes, tu serais mon roi. |
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Posté le 15/02/2021 à 21:57:16. Dernière édition le 15/02/2021 à 22:00:11
Face à un nouveau pli, l'orateur s'éclaircit la voix :
Texte numéro 12 ( Hors concours )
Timide essai..
J ai déposé ma clé entre tes mains. La clé de mon coeur sur ton chemin.
Une rencontre en douceur, pour nous apprivoiser. Une tête déposée sans heurt, puis un regard posé. Un sourire ravageur, et me voilà troublée.
Des débuts timides et tendre, me voilà conquise. Moi qui n'avait jamais aimé, me voilà dans ses filets prise.
Révélant alors les sentiments voilés.
Les jours ont passés, mais ses émotions sont restées.
Mon regard sans arrêt, vous cherche Et lorsqu'enfin vous trouve ma bouche s’anime, C'est alors que mon âme crie de vous dire : " je vous aime" sans cesse, sans relâche. |
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Posté le 15/02/2021 à 22:36:33. Dernière édition le 15/02/2021 à 22:36:44
Un parchemin scellé est décacheté par l'orateur. Ce dernier brise le sceau afin de commencer a conter sa lecture.
Texte numéro 13
*La rose est une fleur à double versant Des pétales de velours et des épines au rudes piquants. C'est un peu la manière dont je me défini Depuis que je foule les terres de Liberty
Pourtant mon cœur s'est envolé Quand j'ai partagé plusieurs danse avec un cavalier Deux nations différentes réunis sous l'égide de l'amour Les deux personnages arborant de tes beaux atours.
Le vide se fait autour d'eux, les lumières se tamisent Les cœurs s'envole, mon âme est éprise. Je me souviens de l'odeur de son parfum Je me souviens de la douceur de ses mains. Mais au crépuscule ce beau valentin s'est volatilisé Comme une poussière d'étoile qui s'est dispersée Mais il a ranimé mon esprit lui qui était déserté Par tous les sentiments qui provoquent l'amour et la gaité.* |
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