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Tragédie tragiquement tragique. Et ennuyeuse. [Avec les commentaires de la metteuse en scène.]  
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Mad Demoiselle
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Posté le 05/02/2020 à 19:13:13. Dernière édition le 05/02/2020 à 19:15:03 

PROLOGUE

Octobre 1719 - Dans la Jungle des Araçaris.

Mademoiselle caresse doucement la joue de Faye.

"Hihihi!
Toi, agissant ? Je suis curieuse de voir ça.
Et non, tu auras beau le répéter, ce n'est pas à moi de m'éloigner. Mais si ça te permet de mieux le vivre, tu n'as qu'à le penser en boucle.
Comme nous avons toutes les deux été claires sur ce que nous allons faire, personne ne sera surpris."
"Eh bien, nous sommes donc d'accord pour être en désaccord, finalement."

Faye sourit légèrement, amusée.

"Je crois que, par contre, c'est sans doute toi qui seras surprise. Tu ne me crois pas capable d'agir, après tout."

Un petit rire plus tard, et la galloise embrasse doucement la française.

Mademoiselle pourrait reprendre Faye. Lui expliquer que non, elle ne sera pas surprise, vu que Faye ne peut pas lui faire grand chose, et que le meilleur moyen qu'elle a de lui faire du mal est plutôt verbal et sentimental. Mais que de la voir enfin réagir face à sa vie serait clairement quelque chose de positif, et la preuve qu'elle n'est pas qu'une cruche quand il s'agit d'agir.
Sauf que là, ce n'est clairement pas ce qu'elle fait. Parler implique d'utiliser sa bouche, et ses lèvres sont occupées. Mademoiselle préfère rendre à Faye son baiser. Avec envie et empressement. Ses bras entourent la jeune femme, la serrant contre elle avec une certaine maladresse et une légère brusquerie.
Sa langue,confuse, cherche timidement à rencontrer celle de la galloise.

Faye sourit contre les lèvres de Mademoiselle, et ses bras se glissent aussi autour de la jeune fille, même si plus doucement. Elle se fait douce, légère, en caressant un peu la langue entreprenante, transmettant son affection et elle ne juge bien évidemment pas la maladresse, essayant plutôt de la guider.

Mademoiselle s'arrête, d'un coup d'un seul. Et fronce les sourcils, les joues particulièrement rose.

C'est vrai... J'oubliais.
Avec moi tu ne réagis pas, je ne suis pas Andras ou n'importe qui d'autre en fait.

Elle se mordille la lèvre inférieure, pensive et apparemment soucieuse, regardant ses pieds. Ou ceux de Faye, qui fronce les sourcils à son tour.

Comment ça ? Bien sûr que je réagis. Mais je ne veux pas te brusquer. Et la douceur a du bon aussi.

Elle relève la tête de Mademoiselle en posant un index sous son menton et lui sourit.

Mais si tu veux, je peux me montrer plus entreprenante. Tu es une jeune femme très attirante, je ne vois pas pourquoi je ne réagirais pas.
Si je glisse mes mains sur ton corps, pour caresser tes courbes, ça te dérange ? Ou si je les insinue sous tes vêtements pour tester la douceur de ta peau, pour t'en délester ensuite, et venir embrasser doucement ton cou, tes épaules, ta poitrine, ça irait ?

La brune joint le geste à la parole, au moins au départ. Elle arrêtera si ça la met mal à l'aise, mais continuera autrement.

Première pause, afin d'expliquer les choses. Et puis autant vous le dire tout de suite, vous ne verrez pas la suite. Oui, nous partageons un moment d'intimité, Faye et moi. Et non, ce n'est pas un rêve mais un souvenir. Ceci dit, ça me paraissait intéressant de le montrer, ça permet d'expliquer la suite. Enfin, en partie, au moins.
Comprenez moi. Je ne suis pas forcément la personne la plus cohérente. Nous sommes d'accord là-dessus, ou presque, moi et moi. Et moi. Et moi. Et toutes les autres moi, en fait. Mais avouez que ça ressemble quand même beaucoup à deux personnes qui sont un minimum proches et qui s'apprécient, non ?
En tout cas, moi, je croyais. Et je pense que je me ferai chaque fois avoir.

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Novembre 1719 - Dans le Monde Souterrain de Jack

"Le squelette t'arrete !!"

Cendre est debout devant Mademoiselle ! Dans les vers gluants, bras tendus. Tremblant. Et à demi aveuglé par un vilain coup sur le crane.

"Non, Cendre !"

Terrifiée par sa cécité passagère et paumée ici, la petite menace.

"S.. sinon je.. j'te tape !"
"Ce n'est pas grave tu sais ! Je vais revenir ! Et Faye va arriver aussi !"

Mademoiselle tente de se mettre devant Cendre, pour la protéger.
Cendre fait non de la tête, les larmes aux yeux.

"Je.. je veux pas ..."
"Là... Là... Tout va bien !"

Oui, voilà ! Il est bien aussi, ce souvenir. Là, Cendre s'interpose entre Jack, qui veut clairement me régler mon compte, et moi. Sauf que moi, je tente aussi de me mettre entre eux, parce que cette inconsciente de Cendre est blessée, fragile, et que je dois veiller à sa sécurité.
Mais avouez qu'on dirait qu'elle aussi m'apprécie ! C'est trop mignon, non ?
Bon, au final, Jack m'a quand même totalement frappée. Et j'ai perdu une journée, le temps de m'en remettre. Mais je suis retournée auprès de Cendre et Faye.


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Mad Demoiselle
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Posté le 05/02/2020 à 19:28:18. Dernière édition le 07/02/2020 à 16:39:31 

ACTE I

Novembre 1719 - Dans le crâne de Mademoiselle

Elle est encore là. Depuis quelques temps déjà, je la sens, mais c'est de plus en plus violent. Elle tente de me contrôler, c'est évident. Une attaque psychique ! Une invasion mentale !
Pourquoi je suis venue me fourrer dans ce Monde Souterrain, aussi ? Ces terres magiques la renforcent. L'Entité. Elle est hostile.
Il faut que je trouve un moyen de lutter. Faye n'a pas l'air d'être capable de m'apprendre, mais elle m'a conseillé d'en parler avec Caitlin.
Je dois me débarrasser de ce pique-assiette cérébral ! C'est de plus en plus difficile de résister. Je faiblis, je le sens...

Je vous avoue qu'à ce moment là, je suis légèrement en stress. Je perçois la menace, mais je n'ai aucune réelle solution. Heureusement, Caitlin est calée en Magie, et m'apporte des éléments de compréhension. Dont un parchemin que je ne vais sûrement jamais lui rendre. Hihihi !
Je décide d'aller à la Grotte aux Esprits pour tenter un Rituel Magique, afin de limoger sans sommation l'Esprit qui me ronge l'esprit, et je demande à Faye de m'accompagner, lui signalant que c'est légèrement urgent et sensiblement vital. Elle me répond, bien sûr, qu'elle va venir avec moi.


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Novembre 1719 - Sur l'île de Liberty

Quelqu'un titube, peinant apparemment à avancer. Quelqu'un salue quelqu'un, mais quelqu'un ne répond pas. Quelqu'un n'a d'ailleurs pas entendu.
Quelqu'un fait peur à voir. Sa peau est blafarde, ses joues creusées, et des cernes violettes entourent ses yeux fiévreux et hagards. Quelqu'un marmonne une litanie sans queue ni tête, tel un mantra.
Un pas. Encore un. On dirait que quelqu'un va tomber à chaque mouvement, mais quelqu'un continue sa progression tant bien que mal.
Quelqu'un est bientôt arrivé à la Grotte aux Esprits.

Oui, j'admets que je ne suis pas au mieux de ma forme. Mais prenez conscience du fait qu'à ce moment là, je ne peux plus dormir, manger ou quoi que ce soit. L'entité est de plus en plus forte, elle ne quitte plus mes pensées, et parasite tout.
Heureusement que le Mantra me permet de ne pas m'éparpiller. C'est assez amusant de voir que la personne qui m'a le plus aidée, finalement, c'est Caitlin.

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Posté le 07/02/2020 à 00:02:21. Dernière édition le 07/02/2020 à 00:04:06 

INTERLUDE


Novembre 1719 - Dans une missive

Je suis navrée que tu l'aies pris comme ça.
Mais comme tu le sais, tu n'es pas la seule dont je dois m'inquiéter. Et oui, je n'ai envoyé un message que parce que Cendre m'a appris que tu étais triste, mais parce que je ne savais pas que tu ne te reposais pas dans la zone apparemment mise à disposition par Jack pour cela.
Je suis désolée, que tu penses que je t'ai abandonné. Ce n'est pas le cas. Je ne peux simplement pas être partout, et je ne peux pas non plus être en alerte en tout temps. Et c'était confus, dans l'Arène, alors je m'excuse d'avoir manqué de te protéger.

Je pensais aussi que tu voulais que je t'accompagne, à la grotte aux Esprits. Mais je ne t'ai pas vue en ressortant à PL, et j'ai voulu te rejoindre. Sauf que je n'ai pas été plus loin que l'entrée, hélas. Une nouvelle m'est parvenue. Messire Nico n'est plus. Et si toi, tu t'en fiches, ce n'est pas mon cas. Tu ne comprends peut-être pas, mais je vais aux funérailles que la Confrérie organise pour lui. Si tu veux venir, je serais heureuse de ta présence. Sinon, ce n'est pas grave, et j'essaierais de te rejoindre à la grotte aux Esprits. Mais tu auras peut-être fini, d'ici là.

Qu'entends-tu, par "rien ne va" ? Es-tu malade ? Es-tu en danger ?

Faye.

Le décalage total me fait rire. Parfois. D'autres fois, moins.
Mais il faut quand même reconnaitre qu'il y a là des éléments comiques. Me demander si je suis en danger alors que je lui ai clairement dit, que je suis plus ou moins en train de mourir, et que j'aurais grand besoin d'aide, puis annoncer que finalement, aller à l'enterrement de la personne ayant organisé son viol est plus important, c'est grandiose.
C'est à cet instant que j'ai compris. Je n'étais rien pour elle.


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Posté le 07/02/2020 à 16:39:12. Dernière édition le 12/02/2020 à 19:23:33 

ACTE II

Novembre 1719 - Dans un rêve de Cendre

Mademoiselle se concentre, et réfléchit. Longtemps. En marmonnant, parfois, se parlant à elle-même. Au bout d'un temps, ceci dit, elle se relève, et va rejoindre Cendre, l'air décidé.

"Cendre. Ma Cendrounette d'Amour.
Merci de m'avoir hébergée. Je pense savoir comment m'y prendre, maintenant. J'ai compris.
Je vais aller affronter Nanabozo.
Puis-je te prendre dans mes bras, pour te dire au revoir, s'il te plait ?"
"... prend' dans les bras oui ça s'peut !"

L'enfant se leve et ouvre ses bras et ses petites ailes.
Mademoiselle prend Cendre dans ses bras, et la serre fort contre elle. Elle prolonge légèrement l'étreinte, puis dépose un bisou sur son front.
C'est absolument, totalement et indéniablement "Mad" qui regarde Cendre, les larmes aux yeux, en lui offrant un grand sourire.

"Adieu, toi.
J'ai été heureuse de te connaitre, tu sais."

Elle claque des doigts pour faire apparaitre une autre porte, et s'y engouffre rapidement, pour ne pas flancher et changer d'avis.

Elle ne pouvait pas m'aider. Elle ne comprenait pas, j'étais incapable de lui expliquer, et je la mettais en danger en restant avec elle.
Et ça, c'était un non. Franc et massif. Que Cendre en pâtisse, par ma faute, était tout simplement inenvisageable.
Je pense que ce Choix était un des plus difficiles que j'ai dû faire, mais qu'il m'a aussi donné la force d'affronter la situation.


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Novembre 1719 - Dans le crâne de Mademoiselle

MADEMOISELLE : Mes bien chères moi, je vous souhaite la bienvenue en ce Premier Conciliabule de Mademoiselle(s)...
MADEMOISELLE : N'avions nous pas opté pour Conférence ?
MADEMOISELLE : Je pensais que c'était Convention !
MADEMOISELLE : Conclave me parait plus approprié.
MADEMOISELLE : Silence !
MADEMOISELLE : Nous aurions dû voter.
MADEMOISELLE : C'est vrai que Conclave, ça en jette.
MADEMOISELLE : ORDER ! ORDER !
MADEMOISELLE : Sérieusement ? Il y a une Mademoiselle Anglaise ?
MADEMOISELLE : Je propose qu'on avance.
MADEMOISELLE : Ou qu'on se batte ?
MADEMOISELLE : On devrait vraiment voter...
MADEMOISELLE : Non, on va pas s'en sortir, là ! On continue !
MADEMOISELLE : L'ordre du jour est le suivant : Nous avons peut-être une solution pour triompher de Nanabozo...
MADEMOISELLE : Genre !
MADEMOISELLE : Grande nouvelle.
MADEMOISELLE : Et depuis quand ?
MADEMOISELLE : Moi j'étais au courant !
MADEMOISELLE : Moi aussi...
MADEMOISELLE : ... mais ça implique de sacrifier quelqu'un.
MADEMOISELLE : Pas moi j'espère !
MADEMOISELLE : Non, c'est évident.
MADEMOISELLE : Qui alors ?
MADEMOISELLE : C'est évident, j'ai dit.
MADEMOISELLE : C'est elle, non ?
MADEMOISELLE : Oh, oui, ça doit être elle !
MADEMOISELLE : ...

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Posté le 21/04/2020 à 17:10:03. Dernière édition le 21/04/2020 à 17:28:13 

Novembre 1719 - Quelque part

Un ciel sans nuage, d'un bleu azur si pur, depuis lequel le soleil vient caresser avec douceur l'épiderme de Mademoiselle. Entourée d'arbres fruitiers en fleur qui embaument l'air ambiant, une table est dressée. La plupart des chaises l'encerclant sont occupées par Mademoiselle, mais ces dernières n'ont pour l'instant entamé ni le thé, noir et parfumé à la bergamote, qui est en train d'infuser, ni les petits gâteaux présents sur de larges assiettes et dont la cuisson semble parfaite.

"NANABOZO !"

L'appel est clair et éclatant, interrompant les pépiements d'oiseaux et le murmure caractéristique des insectes. Mademoiselle ne compte pas le répéter : elle sait qu'il a entendu. Elle attend, donc.
Presque immédiatement, d'ailleurs, une silhouette anthropomorphe fait son entrée. Le lapin est souriant, et se fend d'une révérence avant de prendre place à la table quand Mademoiselle lui indique d'un geste de la main une chaise disponible.

- Bienvenue.
- Amusant. C'est la première fois que je pénètre en ces lieux.
- C'est un de nos refuges.
- Oui, j'ai remarqué que tu continuais à m'échapper...
- Et ça restera le cas.
- Je compte bien te débusquer. *sourire malicieux*
- Je n'en doute pas, mais...
- Tu vas échouer !
-  On ne te laissera pas faire !
- Nous sommes trop...
- Les filles, laissez moi donc mener cette discussion, je vous prie. Nanabozo, nous avons conscience de ta puissance. il serait vain de le nier. C'est pour ça que nous nous sommes réunies, et que nous avons discuté. Après mûre réflexion, il nous est apparu qu'il n'y avait qu'une solution.
- Tu vas enfin abdiquer ?
- En effet.
- Sérieusement ?
- Oui. C'est le but de cette invitation. En ce lieu.
- Tout à fait charmant...
- Car vois-tu, ce lieu est particulier. Il n'appartient qu'à une personne.
- Oh ? Et qui donc a créé cet espace ?

Tous les regards se tournent vers Mademoiselle. La gentille, la timide, celle qui aime, qui pardonne et qui sourit. Elle rougit, au demeurant, d'être ainsi la cible de tant d'attention, mais sa main se pose sur celle de Nanabozo.

- C'est moi.
- Toutes mes félicitations, ma chère. J'aime beaucoup ce que tu as fait.
- Merci Monsieur le Lapin.

Elle lui fait un grand sourire, et ses yeux se mettent à briller quand, du regard, elle parcourt l'assemblée. Elle aurait aimé pouvoir faire plus. Plus pour Faye. Plus pour Cendre. Sans elle, elles seront en danger. Plus pour Mademoiselle. Comment va-t-elle être heureuse maintenant ? Plus pour l'île, finalement. Oui, les habitants sont parfois rudes et brutaux, mais ils l'ont accueillie.

Sa voix se brise sur les derniers mots qu'elle prononce, sa main serrant toujours celle de Nanabozo.

"Je vous aime."

Là, c'est un peu le chaos. En fait, pour résumer, Mademoiselle Gentille se sacrifie, et retient Nanabozo dans le "monde" qu'elle a créé. Et qui s'auto-détruit. Les autres Mademoiselle peuvent, elles, s'enfuir. Donc je suis sauvée.
Mais ce n'est pas aussi simple non plus. Autrement ce serait trop facile. Nanabozo est une entité puissante, et il est impossible de le tuer ainsi. Oui, je fais des effets de manche. Et j'assume. Hihihi !
Mad Demoiselle
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Posté le 21/04/2020 à 17:23:42. Dernière édition le 21/04/2020 à 17:25:30 

ÉPILOGUE

"Ma pauvre muse, hélas ! qu’as-tu donc ce matin ?
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La folie et l’horreur, froides et taciturnes."

Novembre 1719 - Devant la Grotte aux Esprits

Quelqu'un émerge de l'ombre de la Grotte, lentement. D'une main, elle se protège le visage contre la lumière aveuglante du soleil de midi surplombant l'île. De l'autre, elle serre son tromblon, les phalanges blanchies par l'effort. Ses habits partent en lambeaux, du sang coagulé s'est écoulé de plaies superficielles, de la poussière macule sa peau, mais elle est vivante.
Ses yeux s'habituent au grand jour, plus rapidement qu'elle ne s'accomodera des oreilles de lapin dressées au dessus de son crâne ou de la queue ronde et poilue qui lui orne désormais le bas du dos.
Ces séquelles sont visibles, mais c'est intérieurement qu'ont eu lieu les plus grands changements.

Mademoiselle lève la tête et hurle.
 

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