 Le Faux Rhum
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Halloween concept [one-shot d'ambiance ouvert]
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Don JeF |
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09/10/2017 |
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Posté le 31/10/2018 à 18:32:18. Dernière édition le 31/10/2018 à 19:05:26
31 octobre 1718
La journée c’était déroulée on ne peut plus normalement. La compagne avec laquelle il cheminait sous terre l’avait insulté, bousculé, s’était moquée, mais Don JeF avait appris à ne pas trop en tenir compte. Heureusement, Wiff, le petit chien qui l’accompagnait désormais n’était pas avare dans l’expression de sa bonne humeur. Ça compensait un peu.
C’est au moment où le ciel devait s’assombrir à l’extérieur qu’il senti que quelque chose n’allait pas en lui. Peut-être était-ce dû à l’air vicié de la grotte, ou à la présence à ses côtés de l’avatar le plus sauvage de la Vaporeuse? Il n'arrivait pas assez à réfléchir pour avoir une idée de la réponse.
En effet, au lieu de subir stoïquement les quolibets, il se mit à visualiser la borgne à la place des morts-vivants et autre indigènes (dument convertis) qu’il sacrifiait pour la gloire de la science.
Toutefois, refusant de céder à ce type de pulsion, il souffla un moment et chassa rapidement cette pensée.
Mais imaginons…
Le plaisir de la recherche ferait alors place à un extase d’un tout autre registre.
La pensée de la lente ouverture de sa cage thoracique, à elle qui a osé laisser sa marque indélébile sur son visage, réveille alors en lui de vieux réflexes masculins.
Sans en prendre conscience, il se mit à lister ce qui pourrait lui être utile dans ses bagages : une corde, son scalpel, son épée, des bandages pour prolonger le plaisir. Ah et du rhum, elle aime tant cette boisson qu’elle appréciera sûrement qu’il lui fasse couler quelques lampées directement dans ses entrailles.
Wiff pourra goûter de la chair fraîche. Un doigt peut-être, puis des morceaux de son foie. Non ! Le foie il le gardera pour lui, bien cuit avec des fèves et un bon verre de chianti, c’est excellent. Et puis… Oui, il mangera son cœur, si elle en a un. Mais cru, pour lui démontrer à quel point elle fait fausse route en le malmenant comme un faible.
Et d’ailleurs, ils allaient tous comprendre quand il sortirait de son trou ! Tous ! Ces minables qui se prétendent des Lumières alors qu’ils ne sont rien. Tout au mieux des attardés qu’on tolère. Riquel, il allait le plonger dans un bain de plomb doré. Jusqu’au bout il le trompera en lui faisant croire qu’il aurait devant lui de l’or fondu. Mais non, il crèverait comme un cafard dans du plomb !
Et Fëantir ! Il suffira de faire effondrer quelques pierres pendant qu’il creuse ses interminables tunnels et s’en sera fini. Il est tellement pitoyable qu’il ne servira à rien de s’escrimer à chercher plus raffiner.
Renat : noyé dans la mer qu’il aime tant, Matéo et Minen: ficelés l’un à l’autre par leurs propres entrailles… Tous, il allait tous les tuer…
Sauf… Félicia… elle, elle la gardera enfermée, telle une araignée. Précieuse et dangereuse, il pourra la regarder assouvir ses vices, et partager avec lui ses terribles desseins, jusqu’à ce qu’il se lasse de la voir comploter contre lui.
Ainsi, il pourra continuer ses recherches sur ce qui fait un dieu, et il pourra certainement éradiquer cette perpétuelle nuisance qui se nomme humanité…
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Posté le 31/10/2018 à 20:03:27
Certaines nuits sont plus séduisantes que d'autres, et l'homme rencontre parfois un crépuscule propice au songe éveillé. Ces moments où l'esprit rencontre les futurs déjà écoulés, les passés à découvrir, quand tous les sens s'exaltent...voilà ce que mille meurtres et cent drogues peinent à reproduire.
Marchant sans but sur les quais, une bouteille encore intacte à la main, le maître d'Esperanza lève la main pour saluer un vol d'oiseaux qui vient de prendre son élan sans raison apparente.
Un frisson parcourt sa nuque et ses paupières tremblent. Un sourire enfantin se dessine sur la gueule lascive de Walter en rehaussant son mufle d'un air joyeux.
Faisant claquer ses doigts calleux à son oreille, Walter se met à taper du pied d'un rythme que lui seul entend.
Oh oui ! J'entends les Krampus qui rôdent dans la nuit en raclant les murs de leurs griffes. Je les vois, je les admire ces créatures féroces bondissant au travers des feux de la Saint Jean et de la Toussaint, bravant la mort, froid en dansant à la lueur des torches.
Sans aucune raison apparente autre que son racisme atavique, il décapite sa bouteille en fracassant le goulot sur le crâne d'un lascar basané de la Compagnie des Indes. Déchirant une manche en soie de son uniforme d'intendant, il fourre le tissu dans la bouteille dégoulinante, l'enflamme au contact d'une torche du ponton et l'expédie sur un ballot de coton que son équipage s'escrimait à fourrer dans la cal d'un négrier chargeant sa marchandise pour le retour.
Il s'embrase à une vitesse prodigieuse et au milieu de cris savoureux.
Dans ta gueule l'asiento!
Perdant tout intérêt pour le brasier qui menace de consumer le ventre de la flûte, et de la faire exploser en plein milieu de son port, Walter s'avance jusqu'à l'extrémité du ponton pour contempler la Lune qui approche à l'horizon. Grosse des promesses de paradis perdus et des rêves d'un million de fous.
Je me souviens des masques furieux taillés dans le bois, leurs crocs et leurs cornes. Les fourrures et les cuirs constellés de griffures, les lanières pour tenir les cloches. Les fouets dans les ténèbres, les rires libérés quand tous les hommes s'abandonnent à leur vraie nature, sous le regard terrifié et déjà conquis des jeunes femmes. La nuit avant l'été, la nuit avant l'hiver, le jour des Morts où tous se souviennent de proclamer leurs désirs, quand tout est possible et que plus rien n'est interdit.
Quand nous redécouvrons que nous sommes forts. et que notre sang est jeune.
Il y a des nuits où Walter Metzengerstein est heureux. |
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Riquel |
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05/10/2017 |
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Posté le 31/10/2018 à 20:21:11. Dernière édition le 31/10/2018 à 21:06:20
Riquel avait enfin trouvé. Le Graal. SON Graal.
Un dictionnaire Portugais-Espagnol sur les genoux, un autre Maya-portugais ouvert sur son bureau, il avait entrepris de traduire les quelques sigles gravés sur la tablette achetée à prix d'or (réduit) à cet étrange indigène décédé. Décès qui avait permis à Riquel de récupérer sa mise de départ avec un léger bénéfice.
Bénéfice qu'il avait malheureusement dû investir dans l'achat de dictionnaires, puisque le seul indigène à même de traduire la tablette était à présent décédé. La vie est cruelle.
Mais le juge était pugnace, et la lueur de la bougie se voyait concurrencée par celle qui brillait dans ses yeux...
-Mmmmm... briser... Mmm... non... Broyer... Broyer les os... de 16... enfants... Mmmnn... non... Bébés... Rrraaa... où je vais trouver ça moi, Guntar!! Liste de course!
-Rrrrrr?...
-Va me récupérer 16 bébés... MMm... Non, attends, il y a peut-être d'autres ingrédients. A la vitesse où tu vas, je dois économiser tes aller-retours.
-Rrrrrr?...
-Oui, c'est ça, attend que ce soit fini. Alors... MmmmM... Egorger... Non... Ecorcher... 16 vierges... Non... Bébés... Encore?!! Rrgrlmblm... Ah non... Fichu portugais! Enfants cette fois... Garçon ou fille?? MMmNNn... Bon, mettons filles. Pfff... Va falloir un grand sac... Gnnn.. Plomb fondu... Converti mmmmmnn, ça nous ferait... 12 barres par lingots... Pour 5 lingots.... 60... Du Fenouil... Raaaa... Encore une conversion... 4... 400... 400g de morue... Hein? C'est fini???
-RRrrrr?...
-Bah oui c'est tout!! C'est quoi cette arnaque?!! Une recette maya pour transmuer le plomb en or?!!! 5 lingots garantis!!! Ha!!! la blague!!! Si je retrouve ce grgmrblrmlgmrb d'indigène je te me le... Gggrgr... Raaaa!!! Je l'ai déjà tué!!! Le salaud!!! Il avait tout prévu!!! Tout ce temps perdu!! Et ces dictionnaires!! Tout ça pour rien!! Tiens, Guntar, ça te fera du papier à mâchouiller!
-...
-Guntar? Guntar?!! Où il est passé encore celui-là? |
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Posté le 31/10/2018 à 20:34:07. Dernière édition le 31/10/2018 à 20:58:00
Quelque chose, en cette nuit de Samhain, cette soirée d'Halloween, traînait dans l'air. Changeait les gens. Et Faye n'était pas exclue.
Quelque chose avait changé, dans son attitude. Dans son regard. Dans son sourire. Elle s'éloigne de Caitlin, retrouvant Andras et Fëantir près de l'entrée du jardin. Sa démarche est féline, prédatrice. Un farfadet ose se mettre en travers de son chemin.
31/10 20:17:53 Combat contre Farfadet, tu contres et lui mets 10 points de dégâts avec un cruel maléfice.
Jamais encore elle n'avait utilisé ses dons pour faire du mal. Et pourtant, quel plaisir que de voir cette créature se tordre de douleur sous les milliers d'aiguilles qui parcouraient son corps.
31/10 20:17:56 Combat contre Farfadet, tu l'attaques et lui mets 12 points de dégâts avec un sortilège affreux.
Quelle douce mélodie que ces cris affolés.
31/10 20:17:58 Combat contre Farfadet, tu l'attaques et lui mets 11 points de dégâts avec un enchantement vicieux.
Ah, cette voix hachée par la souffrance, ce regard voilé par l'agonie.
31/10 20:18:01 Combat contre Farfadet, tu l'attaques et lui mets 15 points de dégâts avec une potion aux effets pervers.
Elle ne tarde pas à l'envoyer rejoindre ses ancêtres. Ou les limbes.
31/10 20:18:01 Tu as tué Farfadet, et tu t'en délectes.
Pour cette nuit, oubliée l'innocence de Faye. Place à la magie de MaléFayque. Vive la fête des Morts, des sorcières et des diableries qui se cachent dans la nuit. |
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Posté le 31/10/2018 à 22:21:16. Dernière édition le 31/10/2018 à 22:26:15
Assise au bord de l'eau Althéa observait le couché de soleil, embrassant le ciel de ses rayons mourants.
Son regard se perdait sur l'horizon où se formait une brume dense.
Quelques volutes de brouillard se mirent à tourner de plus en plus vite sur elles mêmes alors qu'elles se rapprochaient des côtes de Liberty.
En leur centre, une forme humanoïde se densifia et semblait marcher vers elle, comme suspendu au dessus de l'eau.
Elle se releva et fixait en souriant ce visiteur venu d'outre tombe.
La silhouette se planta devant elle et prit consistance peu à peu, la brume sombre laissant place à un homme de grande taille à la peau noire et maquillé tel un squelette. Son crâne était surmonté d'un haut de forme orné de plumes. Autour de son cou, un serpent s'enroulait lentement et siffla à la vue de la jeune femme.
- Bonsoir Iwa Sammdi.
- Bonsoir Althaea.
Il tendit la main, paume vers le haut et Althéa y glissa une pièce d'or.
L'homme referma les doigts et s'adressa à elle d'une voix de basse, lente et envoûtante.
- Elle t'attend.
- Je sais. Mais je ne reviendrai pas.
- Je sais.
L'homme tendit la main vers le visage de la jeune femme et joua un instant avec une mèche de ses cheveux.
- Je pourrais te faire souffrir ma belle.
Althéa sourit et plaça à son tour sa main sur le visage de l'homme.
- Mais tu ne le fera pas. Parce que tu as besoin de moi ici.
Le Baron Samedi se mit à rire. Un rire fort, intrigant et dérangeant.
En un geste, il sorti un poignard à la lame damasquinée et le planta dans le torse d'Althéa. La cage thoracique de la jeune femme craqua sous la pression et son coeur palpitant se dévoila au grand jour.
L'homme plongea sa main dans son torse et arracha l'organe continuant à battre dans ses doigts.
Althéa poussa un cri strident et en se redressant dans son lit.
Sa chemise de lin collait à sa peau, et les mèches de ses cheveux, dégoulinant de sueur, collaient à son visage.
Elle mit un long moment avant de retrouver son souffle et ouvrit sa chemise, dévoilant sa poitrine ronde entourant une fine et ancienne cicatrice verticale... |
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Riquel |
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Posté le 01/11/2018 à 09:56:15. Dernière édition le 01/11/2018 à 09:56:37
Guntar était de retour... Il trainait derrière lui un grand sac poisseux de sang, d'où s'échappaient quelques râle de souffrance et une étrange odeur de poisson et de fenouil...
-Rrrrr...
-Ah te revoilà! Où étais-tu passé encore?!!
-rrrRRRrr...
-Quoi les courses? Quelles courses???
-RRrrr...
-Oui, oui, vire-moi tout ça, qu'est-ce que tu veux que j'en fasse! Pffff! T'as qu'à le mettre dans un trou, c'est pas ce qui manque sous le phare!
-Rrrr?...
-Oui, vous pouvez le manger si tu préfères, mais z'en mettez pas partout hein! Quoi que ça puisse être! |
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Posté le 31/10/2019 à 23:49:06
Halloween, encore. All Hallows Eve. Samhain. Beaucoup de nom pour une seule soirée. Une soirée de mystère, de magie, de ténèbres. Une soirée où, comme les autres années, Faye se trouve subjuguée par l'appel des esprits. La damnation du sorcier, entre autre chose, n'a fait que renforcer cet appel pour la courtisane.
Délaissant bien vite ses compagnons, la galloise sourit légèrement, comme enivrée par l'air de la nuit autour d'elle. Envoûtée par l'au-delà. Le visage levé vers la lune, elle sautille, trottine, sur un rythme qui ne semble être entendu que d'elle-seule. Ses pas légers ne font aucun bruits sur le sol de la jungle. Elle saute lestement les obstacles, accompagnée par un louveteau qui semble trouver sa mère très intéressante comme ça, et par un poussin qui pépie sur son épaule.
Elle traverse la jungle, pulvérise quelques abeilles et autres frelons et guêpes. Elle agite la main, et les marécages disparaissent de son chemin. Elle abat sans pitié quelques créatures qu'elle croise, laissant le sang baigner ses mains. Sans sourciller, elle continue son périple. Son fils mâchonne un bout d'ours alors qu'elle s'arrête finalement pour s'étendre sous quelques arbres. Elle attends. Ou elle dort ?
Et, finalement, elle se redresse vivement, ses yeux arborant ce cercle cuivré si caractéristique autour de ses pupilles alors que sa magie est drainée pour alimenter celles des esprits de l'au-delà.
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Posté le 01/11/2020 à 21:42:25
Sortie du pub prendre l'air, la sorcière jouait dans la brume, dansait, les bras levé vers la pleine lune, chantant des incantations qu'elle ne connaissait pas, qui lui venaient naturellement.
Elle dansa avec Corbeau, quand il la rejoignit, et assista à l'apparition de cet étrange tombeau. N'y prêtant pas attention, au début, elle continuait sa folle danse, grimpant sur la fontaine, dans la fontaine, extériorisant cette énergie qui bouillonnait en elle.
Au petit matin, après avoir terrifié un audacieux voleur, elle se décida à entrer dans ce tombeau apparu de nulle part. Elle sourit en y retrouvant un petit rat familier, et le récupéra pour le caler dans son décolleté. Qu'est-ce qu'une sorcière sans son familier, après tout ?
Et puis ce squelette, entouré de flamme, passa rapidement, et lui souffla quelques mots.
Black Skullington aperçoit la sorcière, et sourit de manière machiavélique* Toi... je sens ton pouvoir, et ta colère... ne serais-tu pas la digne représentante de la Mort? Ma successeur... Fais couler le sang pour moi... Extermine les tous, sans exception, et tu contrôleras la Mort.
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