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Je Tu Nous Ils  
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Wildekat
Wildekat
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25/03/2007
Posté le 16/09/2018 à 13:47:01 

 
Je m'appelle Anoek Amalia Friso van Nassau-Dietz.
 
Je vous vois déjà assumer que je suis née une cuillère dorée dans la bouche, que j'ai eu la belle vie...
Ce n'est pas faux. 
Ce n'est pas tout à fait vrai non plus.
 
Je suis la sœur jumelle de Willem Friso van Nassau-Dietz.
Si vous connaissez un peu la politique des Provinces Unies alors vous savez qu'il est aussi nommé le Prince d'Orange, et qu'il est le premier Stadtholder de toutes les Provinces Unies. 
 
Je suis sa sœur jumelle déchue, celle qui aurait pu jeter la honte sur toute la famille. Je suis celle dont on ne doit pas prononcer le nom.
 
Je suis née à Leewarden, dans la Province de Frise. J'étais destinée à une vie morne de fille de la noblesse. J'ai reçu une éducation classique de ma condition. L'on m'a appris à maîtriser le Français, les Arts de la musique, du canevas et du dessin, l'Histoire de nos ancêtres et la grandeur de mon pays.
De nature curieuse, en cachette, je lisais les philosophes que l'on m'interdisais - le Hollandais Baruch Spinoza et ses idées révolutionnaires était mon préféré, au grand damn de mes parents.
 
On m'a promise à un vieil homme puissant pour mariage. Une alliance politique qui profitait à ma famille et aux desseins de mon Père. Il avait pour projet de faire régner la famille van Nassau-Dietz sur toutes les Provinces afin de les unir. J'appris plus tard qu'il réussit son pari fou.
 
Le jour de mes fiancailles, le futur époux a trouvé bon d'essayer la marchandise. Il n'a pas été déçu, j'étais vierge comme toute fille de bonne famille. J'étais encore une enfant pour tout dire. Je n'avais jamais embrassé de garçon, et j'imaginais l'Amour être un mot magique qui se trouvait dans le mariage, que ce serait quelque chose de magnifique qui transporterait mon âme d'un incommensurable bonheur.
Ce n'est pas tout à fait l'expérience que j'en ai eu. 
Violentée par cet homme, j'ai plutôt trouvé l'amour immonde, sale, et immensément douloureux.
 
Cependant, ne vous apitoyez pas sur mon sort, mais plutôt sur le sien... je me suis occupée de mon bourreau et il a fini vidé de son sang à coups de fourchette, son propre appendice découpé et fourré dans sa bouche. Je crois que c'est ce jour là qu'est née la panthère, même si elle a toujours couvé malgré les efforts surhumains de Mère pour faire taire le félin en moi. 
J'ai toujours été inadéquate. 
Trop bavarde. 
Trop curieuse. 
Trop émotionnelle. 
Trop sauvage. 
Trop indépendante. 
Trop... moi.
 
La Haute Cour de Friesland se réunit pour me juger... bien entendu le clergé et les politiques n'ont pas trouvé que l'acte de mon "fiancé" était injustifié. Après tout, il allait devenir mon mari, alors j'étais déjà à lui. La chronologie du viol importait peu, j'appartenais à cet homme, il avait donc tous les droits sur moi.

Avez-vous déjà remarqué comme une femme, tout au long de sa vie, appartient toujours à un homme?
Elle est à son Père de sa naissance jusqu'à son mariage,
Elle est à son mari lorsque son Père décide de "donner" sa main (le terme vendre serait plus adéquat).
Elle est à Dieu si elle rentre dans les ordres, et après sa mort.
 
A cet instant précis je n'appartiens plus à mon père ni à mon fiancé, mais à cette mascarade de justice. La peine de mort est prononcée comme sentence. 

Mon jumeau m'aide à m'évader et me met sur un bateau en direction des Caraïbes, pour sauver ma pauvre carcasse. Je me coupe les cheveux avec un couteau de fortune, je m'habille de guenilles pour cacher mes formes naissantes, je visse une casquette à mon front et me transforme en garçon pour me fondre dans la masse de l'équipage. Pour une bourse d'or plus conséquente qu'il n'en a jamais eu entre les mains, le Capitaine ignore qui je suis, et s'assure que j'arrive à bon port.
 
Liberty. Voilà un nom qui sonne bon la liberté.
 
Une brise d'espoir vient caresser ma joue alors que je m'affaire sur le pont.

Sur Liberty, je serai à moi, et à moi seule. 
Ric Dangerous
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Posté le 22/09/2018 à 00:07:51. Dernière édition le 22/09/2018 à 22:51:20 

-EPILOGUE-



Ça y est, c’était fait, c’était fini.

Toute bonne histoire a une fin.

Le soleil se couchait sur l’océan. Les reflets rouge et rose coloraient le ciel. Ric, à genoux dans le sable, contemplait le spectacle. Les couleurs pastel du ciel contrastaient avec le sang coagulé et noirci qui tapissait sa veste, son visage et ses cheveux.

Il passa une main dans sa chevelure pour tenter d’enlever l’hémoglobine mais ne réussit qu’à l’étaler davantage.

Il ramassa son sabre posé à côté de lui, qui manqua de lui échapper tellement ses mains étaient couvertes de sang, et le planta dans le sable pour s’aider à se relever.

Lentement, il se dirigea vers les vaguelettes qui faisaient de petits rouleaux au bord de l’eau, trainant la lame sanguinolente et creusant le sable de microsillons rouge et rose.

Une fois arrivé, il scruta l’horizon et distingua la chaloupe qui venait le chercher.

C’est à ce moment que ses muscles le lâchèrent et qu’il se laissa tomber lourdement la tête la première dans l’eau.

Sa bouche et ses poumons se remplirent doucement d’eau de mer… cette précieuse eau de mer… celle par laquelle il était arrivé sur l’ile il y a bien longtemps… et celle par laquelle il allait surement repartir…
Wildekat
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Posté le 27/09/2018 à 22:34:16. Dernière édition le 07/10/2018 à 20:59:51 

 
Nouvelle vie, nouveau nom. 
Impossible de donner mon nom de naissance à qui que ce soit. Je me mettrai en danger, tout comme toute personne dans la confidence. 
Anoek est morte.
Longue vie à Wildekat!

Je quitte le navire la nuit tombée, je me faufile dans cette colonie du bout du monde. C'est un choc des sens - tout est à l'opposé de ce que je connais, de ce que j'ai vécu. Je m'imprègne des odeurs et des sensations nouvelles pour moi.

L'humidité de la chaleur ambiante qui emplit mes poumons, l'alizé qui caresse la peau, les caquètements des perroquets, comme ceux que Père me montrait en peintures. L'odeur de leurs fientes aussi, qui jonchent le sol des petites rues pavées là ou ils s'agglutinent en attendant qu'on leur tende un message.
Les effluves douces du coffee shop qui s'émanent par la porte... les cris de joies et de combats d'ivrognes résonnant dans la taverne.

Tous ces lieux nouveaux que je n'ai jamais fréquentés, de par ma condition, de par la nature de mon sexe... "le sexe faible" dit-on... des foutaises tout ça, je vais leur montrer!
D'ailleurs avec mes cheveux coupés courts, on me prend encore souvent pour un jeune homme. On me traite d'égal à égal, comme le "sexe fort", je n'ai pas l'habitude... mais je pourrais m'y habituer parce que ça me plait beaucoup.

Cette petite colonie est magnifique à mes yeux. Si loin de mon pays natal et des salons de thé que j'ai connu. Des couleurs, des odeurs que je n'aurais pu imaginer dans mes rêves les plus fous. Je m'aventure dans la jungle - les hurlements des singes, les cris des ouistitis, et même un panda qui vit à l'orée de la jungle. Quel émerveillement! 

Je traîne en ville pour me familiariser avec les habitants, leurs us et coutumes. J'essaye d'imiter les gens des rues, pour ne pas attirer l'attention du Gouverneur d'Ulungen. Nul doute que des avis de recherches vont bientôt lui arriver entre les mains et je dois faire profil bas un temps.
Il aurait été plus judicieux de me faire naturaliser dans une autre colonie, mais j'ai déjà perdu toutes mes racines, je me raccroche à ce qu'il me reste - une idée naive et idéaliste de ce que les Provinces Unies devraient être et cette envie d'y travailler pour que dans ce nouveau monde, la Hollande dont je rêve devienne une réalité.

J'apprends à parler plus fort, comme les hommes et les femmes des ruelles d'Ulungen. Mes réflexes me trahissent encore, je le sais bien. On n'anéantit pas toutes ces années de tutorat en quelques semaines, mais j'y travaille dur, tout en évitant scrupuleusement les salons de la noblesse et les lieux ou l'on pourrait deviner d'où je viens.

Un soir, trop curieuse pour résister, je me faufile au coffee shop. J'y trouve des hommes importants en train de fumer non pas la pipe, comme Père, mais une herbe qui enivre les sens. J'ai le cerveau embrumé, mais je détaille les présents. Il semblerait que ce ne soient pas les petites gens des rues qui visitent cet endroit... je prends note que c'est sans doute un endroit approprié pour se cacher et y apprendre des secrets... Ca tombe bien, la panthère est curieuse, très curieuse... peut-être trop, mais c'est un autre chapitre.

La taverne est elle aussi haute en couleurs. Edwin, celui qui tient la baraque, ne rigole pas avec les clients - tu payes ou tu pars! Avec mes poches vides, je ne fais pas de vieux os là bas non plus, mais quelques hommes me payent un verre de lait. J'accepte parce que j'ai soif, mais bien souvent je ne traîne pas après avoir bu mon lait comme une sauvageonne, j'ai trop peur qu'ils essayent de me tripoter comme mon "fiancé".

A l'étage de la taverne, c'est l'auberge et il y a souvent du bruit dans les chambres. Des chiens qui hoquettent, des femmes qui crient, des marins qui beuglent comme s'ils avaient trouvé le trésor du Hollandais Volant. La Karen, comme l'appellent les marins, y envoie ses filles. Elles redescendent avec des bourses pleines d'or, des bijoux, des parfums, de la viande, des épices...
Les marins, les nobles, les militaires.... tous les hommes qui redescendent avec les filles arborent le même sourire niais sur leur visage... Dieu qu'ils ont l'air niais! 

Je n'ai pas compris tout de suite, mais Karen m'a expliqué que l'amour c'est pas obligé de faire mal, et surtout que ça peut rapporter beaucoup d'or. Elle m'observe sous toutes les coutures et conclut que je pourrais me faire une fortune si je travaillais pour elle. 
Je refuse. 
Sur Liberty, je suis à moi, et à moi seule. 
 
Ric Dangerous
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Posté le 29/09/2018 à 18:21:51. Dernière édition le 29/03/2019 à 10:40:13 

LA MER



La mer.
Lorsqu’elle est calme, l’on peut y voir le soleil refléter ses rayons parsemant les vagues d’étoiles scintillantes, les navires arrivant à bon port et déchargeant leurs marchandises sur les cales d’Ulungen, les marins descendant à terre, tout sourire aux dents et rejoignant les bordels en quête d’amour maternel.



Lorsqu’elle est déchainée, elle ramène sur les rives les morceaux de planche des navires ayant oser la défier, les marchandises souillées par la mer et rongée par le sel, et parfois même les corps sans vie des marins.

C’est ainsi que tout avait commencé. Le jeune homme avait semble-t-il pris la mer à bord d’un navire et voguer au sein de l’équipage pour joindre les caraïbes, terres promises riches de sucre, de cacao, de tabac et d’esclaves. Il avait surement voulu tenter l’aventure et montrer qu’il pourrait devenir ainsi un homme.

Mais très vite, l’ambiance à bord s’était dégradée. Les vents avaient constamment modifié leur cap et comme pour clôturer le tout, la tempête s’était levée et des creux de plusieurs mètres avaient eu raison du bateau et de tout son équipage.



De son projet, il ne restait pas grand-chose.
Echoué sur les côtes et ramené sur le sable par les vagues couleur turquoise, il avait perdu un œil et ses espérances.

Se souvenait il même de son nom et de ce qu’il était vraiment venu faire dans les caraïbes… Qu’importe car c’était un tout autre destin qui l’attendait, une toute autre aventure.

Wildekat
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Posté le 08/10/2018 à 22:07:03. Dernière édition le 08/10/2018 à 22:09:21 


A force d'errer dans la bourgade d'Ulungen et ses alentours, je fais quelques rencontres....

J'ai notamment l'immense chance de tomber sur un vieux baroudeur du nom de Tipiak de Zeeman. Un homme très grand et sec, avec une barbe noire et un tricorne. Il me prend vite sous son aile, fait le tour de l'île avec moi, répond à mes millers de questions, et m'apprend l'art de la médecine. Par ce biais, je me rends utile dès les premières guerres. 
Mon parrain aussi est un médecin renommé, et il panse mes blessures à chaque fois que je me fais mal - ce qui est souvent, soyons honnêtes. Cette île regorge de créatures qui me sautent dessus au moindre signe de fatigue. Des âmes damnées, des plantes carnivores et même des moustiques aussi gros que ma main.
 
J'apprends que tout n'est pas rose sur Liberty, et que si l'on veut survivre, il faut se serrer les coudes. J'apprends aussi qu'une famille peut avoir des valeurs, des vraies. Que les Hollandais sur ce bout de caillou sont une grande famille, et que même s'il y a des traîtres de temps à autre, les autres sont formidables. Je décide alors que cette famille sera la mienne jusqu'à la mort. Mon nouveau clan, celui que je défendrais crocs et griffes.
 
Un soir, autour d'un feu de camp, alors que je nettoie mon scalpel et les quelques fioles vides qui me serviront à récupérer des onguents le lendemain, Tipiak, celui que j'appelle maintenant "mon parrain" me parle d'une guilde secrète, la première guilde qui fut crée par les colons de Liberty, à leur arrivée. Il me conte des histoires de valeureux Hollandais qui ont tout donné pour leur pays, jusqu'à leur vie. Il dit que sa guilde veille en secret sur la destinée de la Hollande, et s'assure que la colonie prospère et reste soudée.

Il éveille de suite ma curiosité et je le mitraille de questions. Il me demande de patienter un peu. Il dit qu'un jour peut-être, suivant ce que je voudrais faire de ma vie sur Liberty, il m'expliquerait.
 
 
Le temps suit son cours et j'aime ce petit bout de Hollande plus que ma propre vie.

J'ai pu m'intégrer parmi mes compatriotes et me donne beaucoup de mal pour faire un travail exemplaire en tant que procureur. Notre Justice à Ulungen doit être Juste, elle le doit. Impossible de vivre ici si la justice est la même farce que sur le continent... ce serait au-dessus de mes forces.

Voyant ma fougue et mon entrain pour la Hollande, Tipiak me fait alors quelques confidences sur sa guilde et me propose de présenter ma candidature. Seulement je me trouve trop jeune et pas assez forte pour combattre:

"Regarde mes muscles! Je ne fais peur à personne!
- Ce ne sont pas là où sont tes muscles qui compte, mais là ou est ton cœur. Où est ton cœur Wildekat?"
Sans hésiter une seconde je répond: "En Hollande."
 
Il parle de moi à sa famille et ils m'invitent chez eux.
Moi, une pauvre fille qui n'a plus de nom, plus de famille et plus aucune fortune. Moi, qui n'ai pas grand chose à offrir si ce n'est quelques talents de médecine, un cœur avide de battre pour une cause juste et une volonté de fer.
 
Quelques temps après, une belle salopette orange me parvient, avec une grosse clef à molette et un petit mot signé d'un certain Mario: "bienvenue à la Plomberie". Je prends mes quartiers dans ma nouvelle maison, la première depuis que la quitté la mienne, sur le vieux continent... et je continue de travailler pour ma colonie. Cette colonie que je considère maintenant comme ma famille, avec de nombreux frères et sœurs. Un clan, une raison de me battre, envers et contre tout.
 
Sur Liberty, mon cœur est à moi... et à la Hollande.   
Ric Dangerous
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Posté le 16/10/2018 à 12:23:57. Dernière édition le 16/10/2018 à 12:26:01 




La caravane itinérante s’arreta un instant sur les ordres de Van Loof Gang.

L’homme mesurait dans les deux mètres, le teint blafard et un tricorne vissé sur la tête. Il ne souriait pas beaucoup mais cela ne l’avait jamais empêché de nouer des liens avec les autres. Il portait de riches habits qui ne laissait planer aucun doute sur ses activités de marchand. C’est son commerce itinérant qui l’avait fait visiter les quatre coins de l’ile et c’est sur le chemin du retour vers Ulungen qu’il avait fait stoppé la caravane car il avait aperçu quelque chose sur la plage. Un marchand doit être à l’affut de la moindre opportunité pour faire des affaires et lorsqu’il contemplait, à l’aide de sa longue vue, la plage et les restes d’un navire échoué récemment, il était persuadé que les caisses rejetées par la mer contenaient des richesses qu’il serait tout à fait en mesure de revendre sur l’ile. Il s’en frottait déjà les mains et pour la première fois depuis longtemps, il sourit.

Il descendit sur la plage pour examiner les restes du navire. Le soleil tapait fort et il dut enlever son tricorne pour s’éponger le front. C’est à ce moment qu’il entendit quelque chose qui le fit sursauter. Il n’y avait personne sur la plage et il supposât tout d’abord que les cacatoès caquetaient dans les arbres mais lorsqu’il tendit l’oreille, les râles ne provenaient pas de la forêt mais bel et bien la plage.

Il pensa qu’il s’agissait sans doute du monstre marin qui avait détruit le navire et qui avait fini par s’échouer lui aussi sur la plage. C’est pourquoi, il n’en menait pas large lorsqu’il tenta de découvrir la source de ces gémissements. Bien sûr, sa profession de marchand ne l’avait pas rodé aux gestes de la guerre et c’est à l’aide d’un morceau de planche ramassé sur le sable et sur lequel était inscrit vraisemblablement une partie du nom du bateau qu’il tâtonnait de ci de là.

Il fut soulagé de découvrir le corps d’un jeune homme et non celui d’un krakenn. Il comprit assez rapidement pourquoi celui-ci gémissait autant. Non content d’être déshydraté, le pauvre avait perdu un œil dans le naufrage.




Il prit grand soin de le transporter dans sa caravane à l’aide de ses hommes et ils reprirent la route vers Ulungen.

Une fois la bas, Van Loof Gang l’emmena à l’hôpital Van Good pour qu’il puisse y recevoir les soins adéquates.

L’infirmier de réserve exigea un nom pour inscrire dans son carnet mais le jeune homme blessé ne semblait plus s’en souvenir. Le marchand balbutia un instant et c'est tout naturellement qu'il associa le prénom de son fils qu’il avait perdu lui-même pendant sa traversée vers Liberty, au nom inscrit sur la planche ramassée sur la plage.

« Inscrivez, Ric Dangerous, c’est le nom qu’il portera désormais ! »
Barrique O'Bama
Barrique O
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Posté le 29/03/2019 à 11:32:48. Dernière édition le 29/03/2019 à 11:33:44 

Il en aura fallu du temps pour récupérer l’usage de ses jambes. Son œil, lui, resterait à jamais unique sur son visage.

La solution aurait été de se venger, mais de se venger de quoi, de qui… Il décida alors de suivre la voie de celui qui l’avait retrouvé sur la grève et enfila des vêtements de commerçant pour parcourir l’île.
C’est ainsi qu’il découvrit pour la première fois les rues d’Esperanza avec son baluchon et ses broutilles à vendre.

Evidement, personne ne lui pretait attention et ces journées finissaient souvent, comme on lui avait appris à ulungen et comme tout hollandais qui se respecte, à la taverne. Dans cet établissement éclairé par seules quelques bougies reparties un peu partout sur les tables, il rencontra pour la première fois un grand gaillard mal rasé qui galvanisait un groupe d’hommes grâce à des histoires rocambolesques et des exploits invérifiables.



Pourtant, il semblait avoir tellement d’assurance que nul ne semblait douter de ses dires. Il portait autour du cou un drôle de pendentif circulaire sur lequel on pouvait distinguer une étrange lune.
L’homme fixa son regard sur celui de Ric, lui tendit une main large et ferme puis dit :

« Bonjour l’ami, je pense avoir ce que tu cherches même si tu ne le sais pas encore… Je m’appelle Nick… Nick Le Brun ! »



Cette rencontre allait bouleversé son destin…
 

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