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[RP Ouvert] Dans un lieu incertain. 1 -2- 3  
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Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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23/09/2010
Posté le 17/10/2011 à 14:51:53 

Port Louis,  je franchis l’entrée principale en direction de la place  sous les regards ahuris des passants.
La foule s’écarte à ma vue, la peur déformant tous les visages, des parents masquant les yeux de leurs enfants.
 

Je continue d’avancer dans ma robe bleue à moitié déchirée, ma peau est noircie par la fumée, la poussière et les cendres, mon visage est livide,  mes pieds nus laissent après mon passage des flaques rougeâtres.
Ce sang n’est pas le mien mais il est partout, maculant tout ce que je touche. Je m'arrête, mon reflet dans l’eau de la fontaine me renvoie l’image d’un cadavre à moitié brulé.

Mes mains en sang plongent alors dans cette eau mais  la sensation de  caresses habituellement ressentie s’est aujourd’hui transformée en supplice, comme des coups de scalpel tailladant la peau. Tombant à genoux, les mains toujours dans l’eau, je m’acharne à enlever ce sang qui ne veut pas partir tandis que  l’eau de la fontaine s’obscurcit.


Je continue de  frotter  furieusement alors que des ombres  se rapprochent de moi, ces gens que j’avais pris pour des habitants de Port Louis étaient en réalité les morts, des anglais mais aussi des français et c’était leur sang que j’essayais d’enlever en vain. Leur présence m’oppresse, ils m’étouffent mais je suis obsédé par ce nettoyage… Une pression à l’arrière du crâne et me voilà la tête sous l’eau, je me débats en manquant d’air, les yeux exorbités, mes forces me quittent peu à peu…


Je coule dans cette fontaine sans fond, voyant dans ma descente leurs visages déformés par l’ondulation de l’eau à la surface,  ils ne me suivront plus… Il fait froid…

Destinée à me perdre dans cet infini, je suis mon pire ennemi, je suis mon supplice. C'est ma faute...
  
Titus Pullo
Titus Pullo
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08/02/2007
Posté le 27/10/2011 à 14:50:04 

dans un lieu incertain, peut-être ici, peut-être ailleurs, musique de fond, zapata et manitas en mariachis s’égosillant avec leur accent atroce, je suis nez à nez avec un panda en soutane, je dis « jouan ? », il répond « claro qué si », un panda qui parle, où suis-je ?, je me retourne vers les deux zouaves, je leur dis « oune panda qui parlé », merde pourquoi j’ai chopé cet accent pingouin ?, ils continuent de chanter à tue-tête, le panda me dit « yé t’absous dé tous té crimes, mi hijo », merde, merde, merde, merde, merde, je pars, zapata me pousse dans le vide, pourquoi juan portait une soutane ?, pourquoi zapata et manitas se sont dits que chanter et jouer de la guitare étaient une idée lumineuse ?, pourquoi ne suis-je toujours pas tombé ?, dans un lieu incertain, peut-être ici, peut-être ailleurs, musique de fond, zapata et manitas en pingouins s’égosillant à propos du pillage d’esperanza, je suis nez à nez avec juan en soutane, prêt à infiltrer la colonie espagnole, dans un lieu incertain
Ten'Goku
Ten
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07/12/2010
Posté le 07/11/2011 à 23:35:08 

La falaise lui semblait étrangement familière. En bas, les vagues qui se fracassaient contre la roche avec un bruit typiquement marin éveillant en elle des souvenirs sans qu’elle puisse les situer avec précision dans son passé. Elle se retourna, et reconnut instantanément la maison qui se dressait là.

_ C’est pas possible, dites moi que je rêve…  Ou alors je suis morte…

_ Tu rêves Ten. Et tu es bien vivante.

Elle fit volte face à nouveau. Sur le bord de la falaise, déserte quelques secondes plus tôt, se tenait à présent un jeune homme aux longs cheveux noirs. Elle en eut le souffle coupé et elle dut inspirer plusieurs fois profondément pour éviter de s’évanouir. Finalement elle dit:

_ Je m’en doutais. Si j’étais au paradis, tu serais nu. Salut Thomas.

_ Bonjour June.

_ Ce n’est pas mon nom et tu le sais, répondit-elle en grimaçant.

_ Thomas n’est plus le mien depuis que j’ai fui l’Angleterre.

_ Très bien, alors salut Takeo.

L’homme éclata de rire, et Ten sentit son cœur se pincer. Elle réprima les larmes qui lui venaient, et sortit une cigarette. Si elle était effectivement dans un rêve, elle avait forcément du tabac sur elle. Ceci dit, elle se trouvait vraiment trop consciente de ce qu’elle faisait pour que ce soit un rêve banal. Sans compter qu’elle aurait probablement laissé l’habit de Gouverneur dans la réalité, or, elle portait toujours l’encombrante robe.

_ Pourquoi tu m’as amenée ici ? Finit-elle par demander.

_ Je n’ai rien fait moi, c’est ton rêve.

_ En général, j’évite de rêver de toi. C’est parce que ça fait un an ?

_ Sans doute, dit Takeo en haussant les épaules. Faut croire que ça t’a marquée…

_ Bien sur que ça m’a marquée ! S’emporta-t-elle. Bon sang, je t’ai tué ! Tu es mort à cause de moi, à cause de ma vengeance. Je t’ai laissé crever alors que je t’aimais…
 
Sa vue se brouilla, mais elle essuya ses yeux d’un geste rageur. Non, elle refusait de pleurer. Elle tourna le dos au fantôme, et observa la maison. C’était la demeure de Fei, la demeure de son enfance, là où elle avait grandi. Pourquoi avait-elle choisi ce lieu ? Elle n’y était pas retournée…depuis qu’elle avait rencontré Takeo. Elle sentit des bras lui encercler les épaules.

_ Ca fait pile un an que tu es mort…murmura-t-elle. Et j’ai l’impression de t’avoir oublié trop vite… J’ai l’impression que je ne devrais pas me sentir heureuse alors que je suis responsable de ta mort… Je…je ne devrais pas envisager une relation avec un autre homme, pas si tôt….

_ Tu parles de Mac Fritz ? Elle hocha la tête. Je ne vais pas te dire que je ne suis pas jaloux, mais lui est vivant, moi non. Et il tient énormément à toi, ça se voit, même de l’au-delà. Si tu veux mon avis, tu as fait une belle connerie en le quittant…

_ Je me passerais de ton avis alors…

_ Sans rire Ten. Si je suis mort, c’est pour que tu ais ça. Je t’aimais suffisamment pour me sacrifier, afin qu’à ton tour, tu ais une vie à peu pris normale. Que tu te fasses des amis, que tu recommences tout à zéro, que tu sois heureuse. Et je crois ne pas avoir échoué. Regarde-toi ! Ten, la tueuse à gage la plus tristement célèbre du Japon, gouverneur hollandaise ! Tu gardes ton foutu caractère, mais tu le mets au service des autres.

_ Mais ça fait à peine un an que tu es parti… Je nous revois sur ce bateau, moi ayant allumé la poudre, toi me regardant, moi te suppliant de partir avec moi avant qu’il ne soit trop tard, toi refusant, m’annonçant que tu te sacrifiais pour que ma vengeance soit complète… Et le bateau qui explose tandis que la barque m’emmène au loin. Tu y étais, tu es mort là bas…

_ Et si je devais le refaire, je le referais. Je n’ai jamais regretté ma décision. Bien sur, il est évident qu’une part de moi aurait aimé rester avec toi sur Terre. Découvrir Liberty en ta compagnie, vivre à tes côtés, pourquoi pas nous marier et avoir des enfants… Mais quand je te vois comme ça, dans ta robe, tes yeux vides de cette étincelle de rage qui brillait constamment dans ton regard avant, je me dis que ça en valait largement la peine.

Il la retourna face à lui. Elle baissa le regard, mais il lui releva le menton.

_ Alors tu va me faire le plaisir d’aller retrouver ce type, et tu vas le récupérer bordel !

_ D’accord…

_ C’est bien, bonne fille. Il faut que tu te réveilles, donc on se dit au revoir pour un bon moment. Il se pencha à son oreille et murmura: Je t’aime Ten…

Il l’embrassa alors.


Quand elle rouvrit les yeux, elle était de retour sur Liberty. Elle se recroquevilla sur elle-même, ne sachant que faire. Elle regarda les étoiles. Ca faisait un an…Elle se releva, et se mit en route. Il fallait qu’elle aille le voir.
Kristal
Kristal
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15/04/2007
Posté le 01/12/2011 à 19:41:34 

Je cours dans une prairie parsemée de tulipes et de roses. Il n'y a rien d'autre à l'horizon, rien que ces immenses fleurs oranges et rouges qui me chatouillent le nez au passage. Couettes au vent, j'ai l'impression de courir sans toucher le sol. Des rires me poursuivent, des rires d'enfants, je leur tire la langue tout en continuant ma course.
Petite soeur ! allez reviens ! Papa va nous gronder ! Nous sommes trop loin de la maison !

Rien à faire, je continue, ils m'auront pas ! Quand je me retourne, ma course se termine violemment en heurtant quelque chose d'immense, de fort, et terriblement impressionnant. Au sol, j'ose à peine regarder de quoi, de qui, il s'agit. Lentement, mes yeux se posent sur ses bottes, puis remontent peu à peu et assez pour savoir que j'avais devant moi mon père. Je ferme les yeux, attendant la sentence mais sa canne, au lieu de me tomber sur le dos, se retrouve au sol. Me voilà projeter en l'air dans des éclats de rire et couverte de bisous affectueux.

Je cours maintenant dans une forêt d'arbres tous plus hauts les uns que les autres. Le ciel est rouge sang contrastant avec la noirceur de cette forêt où étrangement des oranges flottent à travers les branches. Le sol est recouvert de pétales de roses et de tulipes fanées, comme un tapis moelleux, attirant mais pourtant si effrayant. Des cris me poursuivent, ma poitrine me fait mal à respirer si rapidement cet air froid et humide.
D'enfant, je suis passée à jeune femme et pourtant je me mets à implorer mon père terrifiée d'être seule, seule face au danger que je n'arrive pas à identifier. Les cris s'éloignent, je reprends mon souffle et j'avance comme une aveugle, comme si le noir avait pris possession de mon corps, mes sens sont alors à l'affût, je m'arrête, j'écoute, je sens, je continue. Je suis une proie pour des chasseurs invisibles, une proie qui tombe soudainement dans un trou immense, sans fond, sans fin. Dans le silence, seul mon hurlement raisonne, c'est la fin je le sais pourtant...


Pourtant je me réveille dans les bras d'un homme qui me berce. Je ne sais pas qui c'est, je vois rien, je prends une grande inspiration et je ferme alors mes yeux recouverts de lunettes noires, mes doigts s'aventurent sur son visage, délicatement et, au ralenti, ils en dessinent le contour. Puis je m'approche de son visage, je le respire, je m’imprègne de son odeur si familière et rassurante.

Papa ?
Oui ma fille, je suis là, tu ne risques plus rien, ton vieux Van der Much veille sur toi.
Esther
Esther
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19/01/2010
Posté le 07/03/2012 à 00:37:21 

*Les yeux clos, l'Ogresse songe. Elle songe qu'il n'y avait pas plus cruels que les grecs, pour concevoir tant de tragédies et faire naitre un monde si amer, remplit d'injustices et de violence.
A la place d’Orphée, se serait elle retournée? Aurait elle eut peur d'avoir été trompée, que son rêve se transforme en fumée en emportant dans une bise glacée les fragments d'un cœur arraché?
Peut elle se permettre ce risque, même à présent?

Des bras bronzés aux muscles secs l'entourent, sans un bruit, comme toujours. Le rêve est si réaliste qu'elle a presque l'impression de sentir son odeur, les doigts serrant ceux du voleur.
Comme ces nuits où Erick fermait les yeux, sans un mot, il dépose un baiser sur sa nuque, le visage toujours plongé dans l'obscurité. Toujours derrière elle, inaccessible, hors d'atteinte, inconsistant fils du vent, rêve dans le rêve. Chimère.*

"Tu me manques encore, tu sais. Autant que je t'aimes et que je te hais... me rendras tu mon âme un jour, Django?"

*Seuls des rires d'enfants lui répondent, le bruit de petits pieds dans l'herbe grasse et humide qui courent vers elle et s'emparent de ses mains à présent vides. Elle comprend, elle sourit.*

"Tu n'as jamais su faire simple..."

*La Gardienne baisse alors les yeux sur ce qui fut, est et sera, se perdant dans les prunelles si semblables aux siennes dans un visage qui n'est pas lui. Qui ne le sera jamais. Il ressemble à un autre à présent, on ne saurait revivre le passé, mais qu'importe.
Quel hasard que le souhait d'un homme déguisé en cerf et son offre d'ignorant ont pu avoir comme conséquences dans les rêves délirants d'un matin de fête?
Dans un lieu incertain, le jour se lève sur une clairière aux couleurs si vives qu'elles ne sauraient exister.
Et pourtant...*
Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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07/08/2007
Posté le 21/05/2012 à 00:40:39 

De belles toilettes, des décorations, des parfums de plats délicats, de la musique, la gouvernante d'Esperanza tout aussi mégère qu'elle peut-être n'a pas lésiné et les fêtes de Noël vont être impressionnantes.

Vala la mégère qui me voit et on commence à se chamailler même les armes sortent malgrè la trève.

Je suis malade bie malade et je ne sais pas ce que j'ai, j'ai commencé à danser et je suis tombée étourdie.

Marieke, Dudu, Anton et d'autres une bagare en rang serrés, les balles fusent le cliquetis des armes, le sang va couler, mais si les esprits se sont vites échauffés ils se calement vite aussi.

Certains passent à table d'autres boivent, moi je n'ai pas faim, ni soif, bien au contraire, le contenu de mon estomac ne demande qu'à ressortir, et je n'ai que le temps de sortir de la pièce pour tapisser un tapis du hall.

Quand tout s'efface à l'arrivé d'un homme que je n'ai pas vu depuis des mois.

La dernière fois c'était chez Jacquot, sur la plage j'avais gagné 2 duels, 2 corps à corps du moins un premier, pour le second corps à corps il n'y avait ni gagnant ni perdant, mais juste après Rohel m'avait annoncé son départ de Liberty. Mon meilleur ennemi quittait l'île.

Et le revoici, quelque jours avant Noël ici à Esperanza, le troisième duel sera une danse, nous dansons longuement, doucement les yeux dans les yeux, son médaillon des loups d'Azur au cou, comme le mien identique, son pistolet rangé à la ceinture et ses balles gravées Le Vioter. Mais il n'en a pas besoin ici, pas ce soir. Ses bottes en Kraken évoluent sur le parquet de la salle de bal.

Rohel est revenu, mais où est-il ?


Eva Damian
Eva Damian
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23/09/2010
Posté le 04/06/2012 à 20:05:39 

"Sens dessus dessous"


Un sourire s'étale sur mon visage... Cette odeur qui flotte autour de moi m'apaise comme elle m'anime. Les paupières fermées, je profite de l'instant présent et laisse mes poumons se remplir lentement de ces envoutantes effluves... Un parfum enivrant et pénétrant, un de ceux qui vous collent à la peau, qui vous restent en mémoire, ravivant vos souvenirs. L'odorat...
 
Toujours dans l'obscurité totale, je laisse glisser le bout de mes doigts sur sa peau veloutée, suivant la parfaite cambrure de son dos.  Tantôt souple, tantôt ferme, l'exploration de cette douce enveloppe n'en devient que plus excitante. Le voyage se poursuit entre monts et merveilles...   Le toucher...
 
Un murmure au creux de son oreille et l'éclat de rire qui s'ensuit me rappelle que jamais il n'y eut de plus belle chose à l’écoute. Je perçois sa respiration, sa voix est sensuelle, les mots subtils mais le message explicite. A cet instant, je n'ai qu'une seule idée en tête... L'ouïe...
 
Son souffle circule sur mon visage et je sais qu'à présent ses lèvres sont en face des miennes, elles ne se touchent pas encore qu'elles fourmillent déjà... Je les connais bien, rosées et pulpeuses, douces et exquises, je n'attends que cela et l'attente ne fait qu'accroitre ce désir. Mais ces lèvres sont joueuses et lorsqu'elles s'approchent enfin, c'est pour mieux s'esquiver...
Avec un plaisir non dissimulé, je me prête au jeu le temps de quelques secondes semblables à quelques minutes, ma bouche s'entrouvre et murmure quelques mots subitement étouffés par ses lèvres et le langoureux baiser qui s'ensuit. Je retrouve avec joie cette saveur unique, exquise, souhaitant m'en sustenter à jamais. Le goût...
 
J'ouvre enfin les yeux, chose que je regrette aussitôt, allongée dans l'herbe, le bras cherchant l'être qui devait être à mes côtés,  je me rends à l'évidence que tout ceci n'était malheureusement qu'un rêve.  Mes paupières s’écrasent les unes contre les autres à plusieurs reprises, la lumière me brûle les yeux, retour à la réalité... La vue...

Demain c’est ailleurs que dans ce lieu incertain que j’aimerai te retrouver.
Dulcina Fagney
Dulcina Fagney
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13/02/2006
Posté le 04/07/2012 à 14:51:15 

Une maison en pierres, perdue au milieu de la jungle.
Un havre de paix, où règnent le bonheur et les cris d'enfants.

Le premier sort en courant, une épée en bois à la main, il court après un monstre inconnu. Il est encore jeune, si jeune... mais il ressemble à son père. Beau, prêt à livrer justice par delà le monde.
Il est suivi par une fillette aux yeux bleus, plus âgée de cinq ans. Ses cheveux bruns lui descendent jusqu'au bas du dos, ils frisent. Son regard n'est pas sans me rappeler celui de son père, pénétrant, touchant. Elle me sourit, et j'ai l'impression que plus rien ne pourra jamais m'atteindre.

Ils courent tous deux vers le champ de canne à sucre, derrière. L'hidalgo déchu y travaille, et relève la tête pour observer son fils, avec toute la fierté et le bonheur que peut exprimer un regard. Non loin, je vois un homme, torse nu, qui travaille la terre. Ses cheveux bruns lui reviennent en pagaille sur les épaules, et il accueille sa fille qui court se réfugier dans ses bras.

Mes yeux oscillent vers l'un et l'autre des tableaux. Sans avoir le sentiment d'un détail étranger.

Jusqu'à l'apercevoir. Et sentir mon sang se figer...

"Les enfants, revenez à la maison! Courrez, rentrez!"

La peur m'envahit doucement, tandis que les deux têtes brunes courent dans ma direction.
Je leur tends les bras, mais je ne les regarde plus qu'à moitié : derrière, je la vois, la succube, qui s'approche de leurs pères. Elle les embobine, elle les charme. Jusqu'à ce qu'ils ne voient plus qu'elle.

"Empêchez la d'entrer! Que faites vous, empêchez la d'entrer!"

Ma gorge se serre en constatant qu'ils la laissent passer. Et c'est un sourire de victoire qui se dessine sur le visage cruel de la sorcière.

Mon fils dans mes bras, mon autre main tenant celle de ma fille, je tourne les talons et les emmène en toute hâte dans la maison.
Nous calfeutrer, les protéger...
J'ouvre ce coffre que j'avais condamné depuis longtemps maintenant. J'en sors une arme à feu, vieille, mais toujours en état de fonctionnement, après avoir posé le petit garçon à terre.

Puis, je m'assied au fond de cette pièce, mes enfants dans les bras, leur parlant d'une voix que je veux rassurante.

"L'Ogre arrive, mais je vous en protègerai... je vous le promets... N'ayez pas peur, je serai toujours là pour vous."

Puis la voici, monstre humanoïde, illustration même de l'excès : de charmante, elle passe à l'effrayant.
Les coups de feu pleuvent, mais ne l'atteignent pas, à moins qu'elle n'y soit pas sensible. Elle se déchaîne, furieuse, mais ne m'atteint pas.

Ma rage ne suffit pas, mon arme est impuissante, l'on ne peut lutter contre telle monstruosité.

Un cri retentit au sein de la maison de pierre. Celui d'une femme qui voit ses enfants se faire égorger, rejoint bientôt par le cri de victoire du monstre qui s'en réjouit.



"Dulcina, c'est moi ! Reprends toi, tout va bien"

Des bras me secouent, doucement, tendrement. Une voix qui me rappelle à la réalité. Un visage familier, inquiet.
Et sur mon visage, des larmes, tandis que je répète ces derniers mots que l'Ogre a prononcés...

Pas de rival... pas de rival...
Sing
Sing
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Posté le 21/07/2012 à 16:07:46 

J'en suis certain
Ce lieu, c'est le pont du Sournois.
IL va nous terrasser et nous allons passer dans l'au-delà.
Le testament,
j'écris,
je rature,
je réécris,
je deteste ça.

A Madre Anna, je laisse les coordonnées de l'île ou Ashram se cache
A Ching, je laisse le terrible héritage des Huns, le Mihiragula, et les dangers de la traque des Thugs
A Momo, je laisse le doigt de Camello et quelques épices pour le rendre digeste
A Anne, je laisse la onzième griffe, celle qu'elle laissa dans le phare il y a si longtemps
A Eva, je laisse le mystère, et l'aide d'un ami
A Montalvès, je laisse un sac d'eau en poudre, pour son commerce
A Kristal, je laisse le droit de dire la vérité
A Dudu, je laisse son fils en vie
A Alejo, je laisse le collier que Nara portait lors de son suicide
A Vidange, je laisse une carte de l'île d'Alcatraz
Au Padre, je laisse une paluche ensanglantée


Je deteste cetter réalité,
ce n'est pas un rève
je me réveille,
ce cauchemar...

Je suis à nouveau dans l'au-delà
Dulcina Fagney
Dulcina Fagney
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Posté le 25/07/2012 à 16:02:29 

Une scène, au centre d'un magnifique théâtre. Sur celle-ci, des acteurs. Au nombre de deux.

Lui, éloigné, qui regarde ailleurs. Dans ma direction, moi, simple spectatrice ébahie. Oui, je n'ai d'yeux que pour lui, et étrangement, il m'a repérée, il me regarde.

L'autre, hideuse, étrange, dotée de crocs anormalement développés, d'une lueur maléfique dans le regard, surtout lorsqu'elle me fixe : elle m'a repérée.

Et soudain, quelques notes, avant qu'une voix anormalement douce ne sorte de ce monstre...


http://www.youtube.com/watch?v=Qdjt0mWWH_M

J'ai compris tous les mots, j'ai bien compris, merci
Raisonnable et nouveau, c'est ainsi par ici
Que les choses ont changé, que les fleurs ont fané
Que le temps d'avant, c'était le temps d'avant
Que si tu crois que je te lasse, mon amour lui ne passe
Il faut que tu saches

J'irai chercher ton coeœur si tu l'emportes ailleurs
Même si dans tes danses une autre danse tes heures
J'irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore

L'homme détourne son regard de moi, pour le poser sur elle. Elle sourit, faisant disparaître ses ignobles dents d'ogresse, pour laisser place à un sourire charmeur, tandis qu'elle fait un pas vers lui, voluptueux.

Fallait pas commencer m'attirer me toucher
Fallait pas tant donner moi je sais pas jouer
On me dit qu'aujourd'hui, on me dit que les autres font ainsi
Je ne suis pas les autres
Il faut que tu t'attaches, il n'faut pas qu'elle te gâche
Je veux que tu saches

J'irai chercher ton coeœur si tu l'emportes ailleurs
Même si dans tes danses une autre danse tes heures
J'irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore

Sa forme change, féminine, intrigante, elle fait un nouveau pas, puis un autre, tel un chat qui s'avance vers sa proie, grâcieuse, sans un bruit, un étrange ballet, hypnotisant... à tel point que l'homme fait un pas vers elle, même s'il me regarde encore, régulièrement. Je sens ma gorge se nouer.

Je trouverai des langages pour chanter tes louanges
Je ferai nos bagages pour d'infinies vendanges
Les formules magiques des sorcières celtiques
J'les dirai sans remords pour que tu m'aimes encore

Son sourire s'accentue, toujours plus, à mesure qu'elle se rapproche de lui. Ou devrait-on dire, qu'il se rapproche d'elle. Son regard se fait de plus en plus fuyant envers moi, pour ne presque plus me voir, moi, simple spectatrice ordinaire.

Je m'inventerai reine pour que tu me retiennes
Je me ferai nouvelle pour que le feu reprenne
Je deviendrai cette autre qui te donne du plaisir
Ses jeux seront les nôtres, si tel est ton desir

Elle est maintenant collée à lui, s'y frottant sans aucune retenue. Et lui la dévore du regard, une vue insoutenable...

Plus brillante plus belle pour une autre étincelle
Je me changerai en or pour que tu m'aimes encore.

Comme par enchantement, c'est ce qui se produit. Autour d'eux, de la végétation prend forme, se répand, tandis que la sorcière se voit recouverte d'un éclat étincelant. La salle au complet n'a plus d'yeux que pour elle, et c'est sans parler de l'hidalgo qu'elle subjugue avec une expression de victoire absolue sur son visage.
Dans ses bras, un bébé en or. Une statuette, plus brillante que jamais, qui rendrait fou d'envie tout avide d'enfant.
Les bras de l'homme entourent maintenant cette apparition sublime.
Et la salle se met à applaudir, tandis que je quittte la pièce en courant...
Alejo
Alejo
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Posté le 26/07/2012 à 08:45:53 

Je suis chez moi. Dans ma maison. Aucun lieu n'a plus d'importance que celui-ci. Je viens de quitter le salon pour rejoindre ma chambre, je parcours un long couloir.

Je croise une porte. Mais elle est fermée. Derrière, je crois entendre un bruit. Les pleurs d'un bébé ? Le cri d'un félin ? Je continue.

J'arrive au bout du couloir. Il y a une vasque d'eau qui sert à la toilette au centre. Et une porte de chaque côté. Les deux sont ouvertes sur des chambres.

A droite, la pièce est chaleureuse. Décorée avec gout. Elle respire le bien-être et le confort. Une femme y est assise, berçant dans ses bras le couffin d'un nourrisson que je ne distingue pas. La femme est belle, ses cheveux châtains encadrent un visage éclairé de tendresse. Chacun de ses gestes la montrent prévenante, rassurante, aimante.

A gauche, la pièce est désordonnée. Ca et là, on y distingue des objets hétéroclites et curieux. Les lieux sont aussi rassurants et protecteurs que le serait une tanière. Une femme y donne le sein à un nouveau-né aux cheveux bruns dans un geste maternel. D'un second berceau s'échappent les babillements d'un autre bébé. La femme est jeune et séduisante, ses longs cheveux noirs contrastent avec son regard saphir. Son visage est enjoué, sauvage, mystérieux.

Mes jambes sont de plomb. Je n'arrive pas à les bouger. Je n'ai pas la volonté suffisante pour me tourner vers une des portes. Et si je me tourne vers l'une, je sais que je ferai dos à l'autre. Je souffre.

Je vois mon visage dans l'eau de la vasque. Il est lisse et sans expression. Il est rouge et fait de cuir. Seuls des yeux qui me semblent étrangers me regardent en retour.
Je lève mes mains et je saisie cette peau. Je l'arrache. C'est un masque.

Je vois mon visage dans l'eau de la vasque. Il est déformé par une cicatrice douloureuse. Il est marqué par la peine et les remords. Seuls des yeux qui me semblent étrangers me regardent en retour. Je lève mes mains et je saisie cette peau. Je l'arrache. C'est un masque.

Une porte claque.

Je me réveille.
La nuit est calme.

Je n'ai pas vu le visage qui était sous le masque. Je sais pourtant qu'il était monstrueux.
Murdok, the sentinel!
Murdok, the sentinel!
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Posté le 26/07/2012 à 12:31:56 

Je ferme les yeux quelques instants. Quelque part dans un lieu incertain, je suis en agréable compagnie, entouré des belles femmes. Celles-ci me massent mes pieds dégueulasses tout en me servant à boire. En confiance, je me permet de lâcher quelques gaz que j'avais jusqu'alors retenu toute la journée pour ne pas choquer les demoiselles. Amusée, l'une d'entre elle m'interpelle:

-"Dis donc matelot, tu ne sens pas vraiment la rose, on va te faire prendre un bain."

Mes sourcils se lèvent alors très haut à l'annonce de cette terrible nouvelle. J'apperçois une éponge, du parfum et du savon. Mon sang se glace et je suis tétanisé. Je me réveille alors en hurlant de toutes mes forces: 

-"AAAAHHHHHHH!!!!!"

Quel affreux cauchemar...
Pierre de Siorac
Pierre de Siorac
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Posté le 27/07/2012 à 11:32:48 

*Cette sensation est étrange.

Pourquoi suis-je capable de me déplacer à quelques mètres du sol sans tomber comme un fruit trop mûr? Et pourquoi suis-je sur le Vieux Continent?
Je ne me souviens pas d'avoir fait le voyage en sens inverse... À moins que je ne sois jamais parti. Survoler le sol me paraît normal.
Soit, après tout, les oiseaux volent bien. Et je pense être plus doué qu'un oiseau en général. Peut-être pas un albatros... Leur envergure est impressionnante.

Où sont mes frères?

Nulle trace d'eux. Pas grave je vais prendre un peu de hauteur, dit-il en s'élevant à plusieurs dizaines de mètres du sol.

.
..
...


"Foutredieu..., dit Pierre en ouvrant un oeil sur les deux. Cela va encore être un de ces matins où marcher va me paraître bien triste..."
Capitaine Providence
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Posté le 06/08/2012 à 14:01:59 

Les loups d'Azur, je suis arrivée la veillé dans la matinée, Marc n'a pas fait d'histoire pour m'ouvrir, il semble pourtant mécontent qu'aucun loups d'Azur ne soit présent. J'hésite un moment à monter dans une chambre, celle de Luun ? Celle de Skuleth ? L'une comme l'autre me semblent déplacée. Je regarde la grande salle du bas toujours aussi propre accueillante et chaleureuse. S'il y a un lieu où je suis bien sur ce foutu rocher qu'est Liberty c'est ici, dans l'antre des loups d'Azur. 

Inutile de montrer mon ventre à Marc, il a bien compris et me demande ce dont j'ai besoin. 

Rien, je par m'allonger sur un canapé. Je me sens mal, j'ai mal et j'ai peur, je ferme les yeux un moment, je voudrai dormir et ne plus jamais me réveiller. 

Le sommeil ne vient pas, mon ventre tire, j'ai la tête lourde, j'ai chaud, j'étouffe. Je monte dans les étages rentre dans la chambre de Skuleth et j'ouvre la fenêtre, il fait nuit, tout est calme, une légère brise me rafraichit et j'ai presque froid maintenant.

Des pas précipités, et quelqu'un rentre ici, qui cela peut-il être ? 

Marc tente de protester et c'est la voix de Téquila que j'entends, elle est venue, tout ira bien alors. Je suis soulagée. Doucement je redescends l'escalier, je vais attention à ne pas tomber.

"Anne !
- Bonsoir Téquila, merci d'être venue
- Je t'avais fais une promesse Anne, vient il faut que tu t'allonges, je vais t'ausculter."

Finalement elle préfère que je remonte le salon n'est pas l'endroit le plus indiqué, elle réclame de l'eau des serviettes, de la lumière. Je tourne en rond comme un fauve en cage. 

"Anne calme toi !"

Je crois que j'ai perdu connaisance, Téquila est là, les mains pleines de sang elle m'encourage et fouille en moi.

Je crois que j'ai un pied, non une main. Attends... mais... C'est une patte ! Anne ? 

Je ne sais pas, au bout d'un trop long moment ce n'est pas un cri de bébé que j'entends mais celui d'un chat fâché qui crie. Un gros chat.... 

"Anne... C'est.... un tigreau
- Ben oui un tigreau, je l'ai toujours dis. "

Je prends dans mes bras la boule de peluche fauve à rayures. Ses yeux sont étranges, non pas dorés comme ceux d'un tigre, mais jaune comme ceux d'un loup.

"Anne... "
*Téquila semble perdue*

"Je ne sas pas si c'est un mâle ou une femme. 
-C'est un mâle voyons un tigreau."

Il a déjà essayé de me mordre, tout mon caractère, tout va bien.

Téquila s'inquiète :

"Mais Anne, comment vas-tu le nourrir ? Il va te mordre si tu lui donne le sein.
- Moi ? Devenir une vache allaitante ? Tu m'as bien regardé ? Non c'est un tigre, il va manger de la viande, il y en a pleins sur pied ici, les corsaires sont là pour ça non ?"

Je savais bien que c'était un tigreau, l'avantage avec lui, c'est que je gagne 15 ans d'éducation, dans 2 ans quand il sera devenu un vrai tigre, digne de ce nom grand et fort, c'est lui qui protègera sa m... Qui me protégera !

J'éclate d'un rire un peu dément et carresse le tigreau comme un chat en admirant déjà la puissance de ces pattes et la taille de ces griffes.

Téquila revient encore à la charge.

"Anne, ce n'est pas possible"

Comme je n'ajoute rien trouvant tout cela tout à fait naturel, elle finit par me demander :

"Comment vas-tu l'appeler ?
- Tigreau voyons"

 
Capitaine Providence
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Posté le 30/08/2012 à 23:11:10 


Où suis-je ?
Peu importe, j'y suis..
Un loup passe aux alentours, j'ai eu de nombreuses histoires avec des loups, des drames ou des amitiés, certains me font peur, d'autres non. celui-ci est particulier, c'est un loup blanc, il ne me fera jamais de mal du moins pas volontairement? Son absence est douloureuse...

Je me jette littéralement sur lui pour le stopper dans son élan, posant ma main sur sa gueule lui intimant le silence.


Mais on m'agresse ! Ai-je mérité cela ?

Sans lui répondre je commence à le gratter familièrement autour des oreilles.

Mais, je sais que je ne peux le retenir prisonnier, qui sait s'il n'acceptera pas de rester ici librement. Effectivement le loup tourne autour de moi avant de s'installer contre moi.

"Tu me manques tu sais toi.......Je retourne chez les loups parfois et j'ai toujours votre oeil.....
- J'ai vu oui."

Je caresse le loup tendrement, voir même avec plus de tendresse que je ne m'occupe du paquet rose qui vagit dans son coin.
Le loup semble l'avoir humé de loin et me demande juste :
"Ton étincelle de vie
?
Quoi ? Ah... Ca..."

Je soupire.

Certain disent que c'est un don ou je ne sais quoi, moi je trouve plutot que c'est une plaie, étincelle de vie...  c'est une Tigrine.... Enfin, elle est moitié tigre.... et moitié loup....."

Le loup claque des dents.

" Souillon?

Oui, souillon..... Comment le sais-tu ?
- Je reconnais son parfum
- je ne l'aime pas, je ne les aime pas.
- Alors pourquoi?
- Je n'ai pas dis que je les hais hein, un incident de parcours..... une agression, des mois d'amnésie.... Des mois sans massacre"
Le loup fait une drôle de grimace ressemblant à un sourire, je gratouille sa tête.

"Bah, le massacre, n'est pas une fin en soi, ni un moteur, tu le sais
.
- La Tigrine non plus, c'est un frein, un stop.
- Tout dépend, la protéger, la suivre dans son évolution, la faire grandir, pour perdurer. C'est pas mal. Et ce n'est pas un frein, mais une nouvelle étape.
- Moi non, mais je crois que souillon est assez bête pour vouloir s'en occuper....
- Laisse le temps au temps, et apprend à connaître cette part de toi.
- Elle me fait horriblement peur.....
- Affronter ses peurs est ce qui rend plus fort vas tu baisser les bras face à ce défi lors que tu t'es défendue contre toute une île?
- Je ne pouvais plus me battre tant que je portais la Tigrine. les choses vont pouvoir changer.
- Il y a plusieurs façons de se battre, as tu oublié?"

Je soupire, oui, je le sais, je l'avais juste oublié et pourtant je me rappelle de nos discussions d'avant.. Je m'allonge contre lui, la tête contre son museau et mes souvenirs affluent, peut-être qu'il lit dans mes pensées et les partages, je sens que tout est possible avec lui, surtout ce soir.


"Ce n'est pas parce que j'ai disparu que je ne suis plus. De même, ce n'est pas parce que tu ne sors pas le sabre, que tu ne combats pas.
- Tu existes puisque tu es là, et si tu savais, je crois que Marc attend que tu revienne ; il tient l'antre des loups à merveille, c'est là que la Tigrine est née le seul lieu où je me sentais bien et en sécurité....



- J'existe encore dans vos cœurs, quant au reste...c'est une autre affaire. Mais c'est de la tienne qu'il est question. Ah oui? Il a du être content de la voir arriver.
- Si tu savais... ça a été compliqué il y a avait beaucoup de monde bien trop des gens pas invités qui sont venus. Souillon est pirate tu sais..... Mais il revient parfois chez les loups. Il y reste attaché.
- Oui, ce n'est pas le premier à suivre une voie qui m'est incompréhensible.
- Et pour répondre à ta question, oui il était content, il a sorti du champagne, mais un peu perturbé par autant de monde et si peu de loups.... Beaucoup d'Anglais.

Il sait que la Tigrine est la fille de Skuleth"


Je reste allongée près de lui un bras autour de son cou et attrape le paquet rose qu'elle met sous le museau du loup, dans le paquet à côté de la joue de la Tigrine un hérisson en peluche. Il la hume et lui souffle sur le visage, la faisant réagir.

" Elle est vive.

- Et elle a du caractère.
- Etonnant tiens !
- Si c'est celui de sa mère ça promet.
- Elle tient de toi.
- Elle s'appelle Katia, souillon voulait un nom de son pays moi je pensais que se serait un tigreau, je n'avais pas d'idée, enfin si... Marine.
- Pour un Tigreau.. eheh pardon. J'aime bien Katia, fort, coupant, mais doux dans le même temps.
- Non pour un Tigreau cela aurait été Sing je pense notre vieux hibou est mort....

- Je sais, je l'ai vu passer.
- Passer ?"


Le loup grimace sans rien expliquer.



"Luun ?
- Luun n'est plus. Je ne sais pas un reste de lui, en toi? une voix de ce qu'il est devenu?
- Marc a tors d'attendre alors ? c'est vain ? Ce n'est pas juste
- Peut être pas Je ne sais pas. Le temps ne signifie plus grand chose pour l'instant pour Lui"

De rage je lui donne un coup dans les cotes, puis je me maitrise un peu et tappe le sol.
"Qu'y a-t-il?
- Luun me manque, je supporterai assez mal l'idée de ne plus le revoir
- Il suffit pourtant de l'appeler, de le rappeler de ton coeur, ta mémoire Tout comme tu l'as fait pour moi ce soir

- Comme Marc j'attends qu'il revienne, je n'ai pas de coeur as tu oublié ?
- C'est toi qui l'a oublié
- Non, si j'en avais un, peut-etre que je l'aimerai elle"

Dis-je en montrant le paquet rose qui est la Tigrine du menton.

"Tu ne l'aimerais pas, elle serait déjà morte, ne crois tu pas?
- j'ai déjà essayé de la tuer 2 fois
- Tu tentes toujours aussi mal de t'auto persuader. C'est mignon
- Ben voyon.... Pourquoi ne me crois tu jamais, je ne mens jamais.
- Pas aux autres peut être, mais à toi même?"

Un silence méditatif s'installe je le respecte en regardant la Tigrine.

"J'en sais rien, Sku l'aime c'est évident, il aime la prendre dans les bras, il lui sourit, moi non.
- C'est dur d'être confrontée à soi même
quoi ?"

Le loup grimace et n'en dira visiblement pas plus.
J'ai beau le regarder interrogative ou lui mettre une tappe sur le nez il n'ajoute rien.

Caitlin Samhain
Caitlin Samhain
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Posté le 02/09/2012 à 11:22:22. Dernière édition le 17/05/2018 à 06:22:33 

Shhhhh...
Caitlin Samhain
Caitlin Samhain
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Posté le 02/09/2012 à 11:23:04. Dernière édition le 17/05/2018 à 06:23:02 

Le silence est d'or...
Ten
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Posté le 11/09/2012 à 21:40:35 

_ Mamaaaaaaaaaan ! Regarde le dessin que j'ai fait !

Je relève la tête et voit mon fils se précipiter vers moi en courant. Il tient une feuille à la main, et un immense sourire trône sur son visage. Il vient s'asseoir à mes côtés sur l'herbe tandis que je referme le livre dans lequel j'écrivais, après m'être assurée que l'encre était bien sèche. Puis j'en profite pour reposer mon dos endolori contre l'arbe derrière moi. Le gamin tient fièrement son desin, et m'explique vec moult détails ce qu'il représente.

_ Alors là, c'est Papa et toi, là y a Sal qui dort comme d'habitude, là y a tata Tequila et tonton Marneus, et même que tata elle a un gros bidou parce qu'elle attend 6 bébés !

_ Six bébés ? Je m'exclame, en regardant la forme censée représenter mon amie. Et effectivement , il lui a fait un très gros ventre...

Mon fils hoche la tête, puis continue ses explications. Il me montre Dudu, Mieke et ses huits enfants, Jean-François qui se tient sur sa fidèle canne, etc. Il a dessiné notre maison, et la mer qui est juste à côté. Moi, je l'observe, me faisant une nouvelle fois la réflexion qu'il ressemble énormément à son père. Sauf pour ses yeux, ils sont identiques aux miens. Je passe tendrement ma main dans ses boucles blondes, en l'écoutant attentivement.

_ Et là tu vois, ce petit rond vert, c'est Liberty !

Je me tend à ces mots, et regarde la feuille. Dans le coin supérieur droit, perdue en pleine mer, Liberty... Cela fait des années que nous l'avons quittée, mon mari et moi, mais l'île ets toujours autant présente dans notre esprit. On la voit d'ailleurs de notre maison, nous ne sommes pas partis bien loin. Le gamin a grandi en écoutant ses légendes, les aventures qu'on y a vécues, les gens qu'on y a connus. Il en rêve, je le vois dans ses yeux.

_ Dis maman, un jour, tu m'emmèneras sur Liberty ?

_ Oui Solal, je t'y emmènerais.

_ T'emmener où ? fait une voix près de nous.

Je lève les yeux et sourit. Sora est là, tenant notre fille Aurore dans ses bras. Le gamin se met debout pour montrer son dessin à son père, qui l'écoute tout à fait sérieusement. Je peux voir la fierté dans ses yeux, ça me met du baume au coeur. Je me relève à mon tour, avec difficulté, gênée par ma robe et mon gros ventre de femme enceinte de 7 mois. Je ramasse le livre que j'ai presque terminé, et qui contient ma vie, mon histoire, notre histoire.

Je regarde ma famille, mon mari et mes enfants. Mes pensées volent vers une époque où je n'imaginais pas avoir un jour à droit à cela.... Et je me dis que c'est trop beau pour être vrai.

Alors je me réveille, mais l'image des gamins est toujours vive, je peux presque essayer de les prendre dans mes bras. Le réveil est douloreux, rien de ce que j'ai vu n'est réel. Pour autant, ce n'est pas un cauchemard, c'est juste unt rès beau rêve, et je me rendors, le sourire aux lèvres.
Taï-Peï Huang
Taï-Peï Huang
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Posté le 15/09/2012 à 23:24:58 



L'océan s'étendait à perte de vue devant nous. Derrière, Liberty. J'avais écoulé mes 15 ans de services sur l'île, et j'étais rappellé en mer. Sur le port, une Femme agite un mouchoir blanc. Ses cheveux roux sont reliés dans une queue de cheval. Elle porte un sari turquoise, le tissu est vieux. Assez usé, sans doute a-t-il vécu très longtemps, et a été porté un bon nombre de fois.
A côté de la Femme, d'autres personnes? Je n'arrive pas à les distinguer, elles sont trop loin.
Qui sont-ils ? Je les connais ? On dirait bien... Sinon ils n'attendraient pas là. A moins qu'ils ne soient là pour la Femme ? Elle semble bien entourée alors que je pars...

Je reporte mon regard sur le navire. Il est gigantesque. Ce n'est pas celui avec lequel j'ai rejoins l'île. Je lis un nom sur le gouvernail. "Hand Of Steel". Un nom majestueux pour un vaisseau majestueux. Le vent pousse le navire au large, il vogue fièrement, escorté par des dauphins. Ils sautent autour du navire, mais je ne les distingue que d'un oeil, le gauche.
Ainsi donc il n'avait pas guérit, 14 ans auparavant j'avais donc reçu une blessure qui m'invaliderait. C'était bête, mais j'avais l'air de m'y être fait.

Un Homme vient alors me voir. Il est assez petit, avec une barbe blanche et un regard perçant. Son uniforme noir tranche sur la blancheur environnante. Il est tout proche de moi et me parle, mais je ne vois que ses lèvres remuer, sans sons.
Sans prévenir il me décolle une claque, et reprends ses invectives. Cette fois j'entends :


"Capitaine Calgar, restez avec nous ! Bon sang ! Doc' !"

Alors j'ouvre les yeux. Je suis allongé sur des planches en bois, je reconnais celles du pont du Remington. J'ai un goût cuivré dans la bouche, et j'ai froid. Etonnement mon oeil droit est ouvert, et je vois que tout autour de moi des flaques sont rougeyoantes. Du sang. Partout. Je le discerne à la lueur de plusieurs feux.
Deux hommes s'affairent autour de moi. Mon Second, Taï-Peï, et un médecin, je suppose.
Etais-je entrain de rêver ? Ou c'est cela le rêve ? Mon oeil se referme et je sombre dans un nouveau sommeil.
Hubert von Tach
Hubert von Tach
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Posté le 27/09/2012 à 17:02:27 

Tout est si sombre. La noire obscurité dans laquelle le corps endormi d'Hubert se trouve plongé ne laisse entrevoir d'espoir depuis trop longtemps. Peut-être le confrère peut-il sentir son quasi cadavre bringuebalé, sûrement n'en a-t-il pas conscience, comme du reste. Les ténêbres, toujours, depuis sa dernière rencontre avec le loup. Bien sûr il lui est arrivé de rêver, une fois, deux peut-être, mais ces instants sont si vite passés et sitôt oubliés. C'est toutefois l'un de ceux-ci que nous allons vous conter là, simple trêve onirique dans son océan comateux.

Il est parfois des évènements de la vie quotidienne à faire paraître bien pâles tous les rêves. Peut-être le voleur eut-il un jour la chance d'en vivre un, mais là n'est pas le sujet de ce texte, car c'est bien un songe que nous allons maintenant évoquer. Personne ne pourrait être aussi chanceux. Bien évidemment. Et puis, le mériterait-il vraiment ?

Prenons un corps. Féminin. Ajoutons-lui de la grâce, du charme et des courbes à faire pâlir Lord Dark Archangel (et il faut y aller). Maintenant, habillons-le de ses plus beaux atours. Soie aussi douce que ses mains, ruban colorés pour tenir cette chevelure éblouissante, fins escarpins dévoilant le blanc de la peau de ses petits petons délicats ; le tout suffisamment voyant pour attiser le désir latent que l'on peut avoir en croisant cet être, mais bien assez présent pour laisser cette part de mystère sans laquelle le feu serait trop vite consommé. Enfin, laissons donc ce corps à une distance suffisante pour ne pas être importuné par les bavardages incessants de la douce voix de cette Clémente de Beaufort.

Approchons-nous maintenant d'un un second personnage. Féminin toujours, bien que peut-être pas si bien formé que le précédent, sans pour autant être repoussant, loin de là. Celui-là devra savoir utiliser sa musculature plus développée que le précédent pour se donner une indolence typiquement féline, un déhanché à faire chavirer le plus stable des bâtiments de la Navy, une agressivité sauvage et charnelle ressortant de ses cheveux noirs et brillants en broussaille, intelligemment négligés. Ses vêtements semblent bien moins présents que sur le précédent, comme si le corps n'avait aucune honte, aucune gêne à se montrer. Hypnotisant dans sa démarche aussi bien qu'à l'arrêt.
Laissons-le donc suffisamment éloigné pour ne risquer les morsures pourtant si sensuelles de l'âme indomptable d'Esther.

L'orée d'une forêt à l'heure du crépuscule voit les deux femmes se rencontrer sous la lumière fuyante du soleil couchant. L'or embrase la verdure, reflétée par l'humidité des lieux. Des goutelettes pendues aux feuillages épais renvoient les rayons de l'astre, dans un dernier au revoir laissant progressivement place à la blanche lune dans les cieux. Tout pourrait sembler calme et pourtant, pour peu que l'on porte le regard un peu plus loin parmi les arbres, pour peu que l'on tende l'oreille, attentif aux moindres signes d'agitation, on peut percevoir les bruits étouffés d'une dispute, portés par les voix des deux femmes précédemment décrites. L'œil, lui, ne peut qu'être attiré par leurs vêtements. Bien sûr, nous l'avons déjà décrit, la sauvageonne est fidèle à elle-même, avec son strict minimum que l'on pourrait nommer "pudeur", mais peu à peu, sa peau hâlée se voit recouverte par les traces de boue laissées par son adversaire. Clémente, elle, ne peut que pleurer la soie déchirée, découvrant peu à peu l'albâtre de son être à mesure que l'Ogresse tire et pousse, colle son corps contre celui de la demoiselle de belle parure. Bientôt, les membres enchevêtrés se trouvent trop proches pour laisser les deux succubes libres de leurs mouvements ; bientôt, l'étreinte se resserent, les bustes ne font qu'un, laissant dégorger les cols de leur encombrante charge peinturlurée de boue. Bientôt, les souffles se mêlent alors que les cheveux s'emmêlent, dans une sensuelle danse boueuse, et sous le regard fixe d'un Hubert prostré là de n'être parmi elles, immobilie derrière une fougère, trop hypnotisé pour dégager son œil valide de cette vision féérique.
Puis les deux corps se séparent d'un commun accord, alors que la boue vole, vole et vient percuter la face voyeuse d'un voleur trop peu discret, dégoulinant sur la chemise blanche qui l'a vendu. Et Hubert de ne pas se réveiller, bien sûr. Le rêve cesse, le coma continue.
Ten
Ten
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Posté le 05/03/2013 à 08:06:39 

[Warning, rêve légèrement glauque ^^]

La pièce est sombre, mal éclairée. Quelques candélabres projettent une lumière palote sur les meubles et les objets, au centre, rendant leurs ombres impressionnantes, effrayantes. Tels des monstres, des créatures, qui me menacent, immobiles. Le reste de l'endroit est plongé dans l'obscurité, je n'arrive même pas à distinguer les murs ou les fenêtres.  

J'essaye de bouger mais ne peux pas. Seule ma tete semble arriver à se mouvoir.Je promène mon regard sur la pièce, avec curiosité. Une légère crainte aussi, qu'est-ce que je fais ici ? Tout ce que j'arrive à distinguer dans ce noir quasi total est une table, ronde, et quatre chaises, tout de bois sombre, à quelques centimètres de moi. Je dois être assise sur un cinquième siège, mais je ne sens aucun contact sur ma peau.


Peu à peu, la lumière augmente. Pas beaucoup, juste assez pour révéler une grande bibliothèque, en face de moi, sur laquelle s'empilent des centaines de boules de cristal de différentes tailles dans lesquelles tournoient des espèces de fumées épaisses et blanchâtres. J'observe ces boules, tentant de deviner ce qu'elles contiennent. J'ai l’impression d’entendre des murmures qui en proviennent. 

Mon attention est détournée par un bruit de porte qu'on ouvre, derrière moi. Des gens entrent, des hommes à juger par la lourdeur de leurs pas. Ils sont au nombre de trois et viennent prendre place chacun sur une chaise dans un silence religieux. Mon sang se glace dans mes veines.

Il y a là Takeo, Sora et Skuleth.
 

Ils me regardent en souriant. J'aimerais leur parler, mais mon cerveau n'arrive pas à se faire obéir. J'aimerais leur demander où on est et ce qu'on fiche là, mais les mots se bloquent dans ma gorge. Eux non plus ne brisent pas ce calme morbide. Ils m'observent simplement. Puis Takeo claque des mains, et des assiettes apparaissent devant les chaises, y compris devant celle restée vide. Attend-on un quatrième convive ?


_ Messieurs, bon appétit.

C'est Sora qui prononce ces paroles, sans pour autant que je les comprenne. Il n'y a aucune nourriture, n'est-ce pas ? Le temps de cligner des yeux, des verres se sont matérialisés, remplis d'un liquide rouge vif, trop vif pour être du vin, ainsi que des plats contenant des membres humains. Ils se servent avec voracité, ne laissent rien, mollets, cuisses, bras, dos, ventre, tout y passe. Ils dévorent ce corps comme s'ils n'avaient jamais rien mangé de leur vie, ce corps que je reconnais très vite.


C'est le mien. C'est moi leur festin.


Je remarque les cicatrices, les marques, les tatouages. Je veux hurler d'horreur, mais à nouveau ma langue refuse d'obtempérer. Je ferme les yeux, mais les bruits de leur repas sont encore plus affreux. Alors j'attends, patiemment, qu'ils aient fini, qu'ils aient vidé leur coupe de ce qui doit être mon sang. J'espère qu'après cela, ils me laisseront partir. 


_ Un petit dessert ? Les assiettes sont vides à présent.

Et eux, ils semblent avoir mangé le meilleur festin au monde. Pourtant, Sora et Takeo hochent la tête à la proposition de Skuleth. Celui ci se lève, sort quelques instants, et revient avec un petit coffre cadenassé, fait de glace et de pierre. Je me fige. Je sais ce qu'il y a dedans. À trois, ils ouvrent le coffre avec une facilité déconcertante, comme si toutes les protections que j'y avais mises n'avaient servi à rien, comme si j'avais laissé ce qu'il contient à la portée du premier venu. Skuleth plonge la main dedans et la ressort. Mon cœur bat la chamade, il palpite entre ses doigts, mis à nu, faible, et pas préparé à ce qui l'attend. Le pirate le pose sur son assiette, prend son couteau.


Alors débute une guerre. Les trois hommes veulent tous la plus grosse part de mon cœur. Ne voient-ils pas que le muscle est atrophié, qu'il ne sert pas à grand chose ? Ignoré et brimé des années durant, il s'est ratatiné sur lui même, et je doute qu'il puisse les contenter à lui seul. Pourtant ils se battent. Finalement, ils le coupent en trois parties à peu près égales. Takeo parvient même à subtiliser un morceau qu'il dépose dans la quatrième assiette, sous le regard outré des deux autres.


Soudain, je comprends à qui est destinée la dernière chaise, et ce petit bout de cœur si jamais il a faim. 

Les trois hommes commencent à manger. Chacune de leurs bouchées me fait mal, sans corps, je suis toujours capable de ressentir la douleur. Je voudrais leur crier d’arrêter, que c'est mon cœur, pas le leur, qu'ils n'ont pas à le dévorer ainsi, que j'en ai besoin. Je voudrais les supplier d'arrêter. Mais les mots ne sortent pas, et ils ont l'air d'ignorer complètement ma détresse.  

Leur dessert dure plus longtemps que leur repas. Sans doute prennent-ils un malin plaisir à déguster ce pauvre petit bout de chair que j'ai toujours refusé d'écouter. Une fois les morceaux disparus, il ne reste que du sang, qu’ils lèchent consciencieusement. Ils n'en perdent pas une goutte.


Puis Takeo se lève et s'approche de la bibliothèque. Il passe lentement ses doigts sur les boules de cristal, puis sans prévenir, en brise une sur le sol. Les murmures que j'entendais deviennent des voix parfaitement audibles. Des silhouettes sombres se matérialisent. Je revois, impuissante, la mort du premier homme que j'ai aimé. Le souvenir disparaît, je sens mes larmes couler. Pendant ce qui me paraît des heures, Takeo s'amuse à balancer ces morceaux de ma mémoire par terre. Les deux autres le laissent faire, ils regardent, que les souvenirs les concernent ou non. 

Pourquoi me font-ils ça ?

Enfin, Takeo s'avance, s'approche de moi, et m'embrasse. C'est un baiser possessif, le genre de baiser qui pue l'amour. Il m'a toujours trop aimée. Mais lorsqu'il s'écarte, et quitte la pièce après m'avoir chuchoté un adieu, c'est un goût de sang que j'ai dans la bouche. Un goût amer de regret, auquel viennent se mêler des larmes. Je veux chuchoter son prénom, mais c'est trop tard, il est parti.

Sora se lève. À son tour, il vient m'embrasser. Mais c'est tellement différent. Ce baiser me fait mal, il est passionné et douloureux, et j'en redemande. Il profane ma bouche sans remord, pille mes sentiments. Il a toujours été ma drogue, qui me blessait chaque jour davantage, mais qui m'était nécessaire. Avant de cesser ce baiser agressif, il me mord violemment la lèvre. Du sang coule. Lui, il me dit à bientôt, puis il s'en va.
 

Finalement, Skuleth vient se placer à ma hauteur. Lui aussi m'embrasse. Mais c'est bien plus doux, et sa langue vient lécher consciencieusement ma blessure. Les baisers de Skuleth sont protecteurs, il sait qu'il doit réparer les erreurs des précédents. Il y a de l'urgence aussi, comme s'il avait peur de ne jamais trouver une place à mes côtés, place qui lui appartient pourtant. Lui, il ne me laisse pas, il me prend les mains et attend en silence que mes larmes aient cessé. 


Alors, mon regard se pose sur la dernière chaise, et sur l'assiette où un bout de mon cœur patiente. Et je me demande si le quatrième convive viendra un jour, si lui aussi dévorera ce bout de chair atrophié. Ai-je assez de place sur les étagères de la bibliothèque pour lui ? Suis-je prête à le laisser s'approprier mon corps ? Survivrais-je à un nouveau goût sur mes lèvres ?

Je me réveille, haletante. Frissonne. Je ne me rappelle pas de mon rêve, mais le goût qu'il me laisse en bouche me donne la nausée. Je regarde au loin, vers la mer, et croit un instant apercevoir Takeo. Il sourit... et semble jeter quelque chose à la mer. Un coffre. Fait de glace et de pierre.
William Fowler
William Fowler
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Posté le 05/03/2013 à 09:32:06 

Ah ! Cette vue faisait bondir mon coeur démoniaque ! La vue du Manoir Bolton de mon jeune maitre. Ces chiens assoiffés de sa gloire et de son argent ont bien du le tourmenter en mon absence. Je dois dire qu'un peu de supplice donne du goût et de la valeur à ce maudit gamin arrogant !

- Jeune maitre ! Je suis entré ! Je vous ai rapporté un peu de thé de la colonie anglaise pour votre Tea Time de cet après midi ! Je l'accompagnerais d'une charlotte aux baies que j'irai cueillir tout à l'heure. Et pour ce midi, après la leçon de danse que je vous donnerai, j'irai chasser. Un faisan au jus vous plaira-t-il ?
- Le seul gros faisan qui sera chassé, ce sera toi.
- Plait il, jeune maitre ?
- Jack, tue le. C'est un ordre !
- Yes, your Highness.
- Your Highness ?

Un homme me bondit dessus ! A sa cabriole, je reconnais en lui un démon. J'esquive son coup de hache.

- Que ? Jeune maitre ?
- Ta gueule.
- Notre contrat ?

Le sale gamin retire son gant avec fougue et me montre sa main avec désinvolture. Mon pentacle, signe de notre contrat, a disparu. J'écarquille les yeux, comment a t il pu ... j'esquive le coup de hache de l'autre démon ... effacé notre contrat ? Je pare son nouveau coup avec mes deux mains, cette petite pourriture de gosse me tire la langue. Un autre pentacle. Celui de Jack.

- Un majordome de la maison Bolton ne peut perdre un combat.

Je saisis dans ma poche intérieure deux couteaux du BBP. Ils ne valent pas ceux de l'argenterie de la famille Bolton, mais ça suffira à entraver Jack quelques secondes, précieusement secondes durant lesquelles je pourrais me jeter sur ce qui m'avait servi de jeune maitre. Je lance un couteau, puis l'autre. Bien entendu, le deux font mouche et plaque les manches du démon sur le mur.


- Si plus aucun contrat ne nous unit ...

Je me rue sur le gamin, mes yeux tournent au rouge sang et je commence à adopter ma vraie forme qui se déploie en commençant par sa forme noire vaporeuse.

- Ca te plait de me voir mal en point Jack ? Enlève moi ce sourire et viens me sauver immédiatement, c'est un ordre !
- Yes, your Highness !
- Alors vous, arrêtez avec vos Highness !

Je lui envoie un dernier couteau à la gorge, je retrouve ma forme charnelle mais ce Jack attrape le couteau en direction de sa gorge entre son index et son majeur. Il allait encore me sauter dessus, alors j'empoigne le gamin.

- Navré jeune maitre, mais la leçon de danse est avancée.

Je le fais pivoter pour qu'il me fasse dos, de façon à ce qu'il devienne mon otage.


- Un majordome de la maison Bolton sait toujours arranger ses heures pour avantager son jeune maitre.

Jack se met à courir sur le mur, attrape le lustre en cristal et bondit derrière moi. Nouveau pivotement.

- Que serais la Maison Bolton si son majordome ne savait pas danser ?

Jack sourit, j'entends un grincement comme si quelque chose se balançait. Pur réflexe, le lustre allait tomber. Je pousse le gosse héritier en avant et dans un vacarme assourdissant, le lustre me tombe dessus.



Je me réveille en sursaut en criant "Jeune maitre !" ... Tout cela n'était qu'un rêve. J'espère que le Jeune Maitre va bien ... "Your Highness" ... Rien ne vaut la vraie valeur d'un "Yes, my Lord".
Voodoo Jim
Voodoo Jim
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29/02/2012
Posté le 05/03/2013 à 15:05:59 

Jim avait encore noyé sa soirée dans l'alcool. C'était devenu une habitude, ma foi. Contemplant sa cabane, ses collections insolites, les bouteilles vides entassées tristement, il but la dernière gorgée et jeta la flasque derrière lui. Un bruit de verre brisé retentit, mais qu'importe ! Ses yeux se perdirent dans le vague, ses pensées s'égarant par delà le temps et l'espace, ressassant de vieilles blessures. Des aventures, oui, mais non pas comme celles que lui rappelaient ses trésors entassés, ramenés de ses voyages. Non, cette fois, c'était son lointain passé.

"Yo-ho-ho... et une... bouteille... de rhum..."

Il sombra dans les brumes de l'alcool, s'affalant peu à peu dans son cher vieux fauteuil tout dépareillé. Le feu ronronnait paisiblement dans l'âtre grossier.

D'abord, le fantôme de son père, mort depuis longtemps, tué par un inconnu alors qu'il traversait la jungle quand Jim était tout gamin. Juste une brume informe, au visage imprécis, vu qu'il ne l'avait même pas vraiment connu. A peine le souvenir de bras rudes et poilus le lançant en l'air en riant, ou le réprimandant parfois sévèrement. Les dures années qui avaient suivi, vivre sans figure paternelle à laquelle se raccrocher, faire partie d'une famille sans père dans une société patriarcale, où la valeur d'une famille se résumait de son patriarche. Ils tenaient, difficilement, mais tenaient.

Puis, la nuit où tout bascule, finalement. Quand le reste de sa famille fut capturée par une tribu rivale. Son frère qui s'enfuit avec lui, l'encourageant à avancer, lançant des regards inquiets par-dessus son épaule, en direction des feux et des hurlements d'angoisse. Avant qu'il ne chute avec un cri, la pointe d'une flèche dépassant de sa poitrine. Sa main qui cherche celle de son petit frère avant de se serrer en un dernier spasme. Jim qui pleure sur le corps du grand frère, incapable de continuer seul.

Les hommes de la tribu ennemie qui l'encerclent, tenant déjà ses soeurs et sa mère. Ils le frappent, le matraitent, l'emportent. Plusieurs jours de jeux cruels, de moqueries, d'humiliations. Enfin, ils veulent sacrifier les femmes et enfants à leurs dieux. Il ne peut que leur dire qu'il les aime alors que les chamans le séparent d'elles pour les emmener à l'autel.

Il les voit mourir, il ne reste que lui. Il endure encore quelques jours de tortures, avant que (ironie du sort) une troisième tribu n'intervienne et ne commence à massacrer les meutriers de sa famille.

Il réussit à se faufiler sans un bruit au travers des mailles du filet tandis que la bataille fait rage autour de lui. Il garde les yeux fixés sur la jungle, son salut. Il y parvient.

Alors, s'ensuivent des semaines de survie dans la jungle, à mourir lentement de faim.

Puis, la rencontre, l'homme qui le recueille, lui apprend tout. Le vieil homme dont les traits commençaient à s'estomper dans la mémoire de Jim, à son plus grand regret et à sa plus grande honte. L'ancien, qui lui apprend tout. Qui le guide, l'aide, lui transmet son savoir. Le corrige sans pitié en cas d'erreur, le félicite comme un fils pour ses succès.

Le sorcier, le prêtre du marais, l'homme-grigri... Les élixirs, potions, cataplasmes, mais aussi sortilèges trompeurs, illusions et charmes. Les malédictions. A chaque progrès, un tatouage, un piercing, ou une scarification. Des années durant, il n'eut pas le droit d'utiliser son vrai nom, celui donné par ses propres parents. Il était ... l'élève.

Puis, comme si le destin l'avait prévu, l'ancien qui meurt la nuit même où Jim reçoit son dernier tatouage, celui sur son coeur. Il se rappelle encore la scène, le vieil homme mourant lui souriant, enfin fier de son apprenti, la mort approchant à grands pas lui rendant un semblant de clarté dans le regard. Il avait ouvert tout grand les yeux, et avec son dernier souffle son.. âme s'était envolée. Jim l'avait vue, de ses yeux vue, ouvrir les bras et s'élever. Avant de se dissiper, elle était passée à travers lui, marquant d'un point le dernier tatouage, le finissant. Le flambeau avait été transmis.

Depuis, il avait eu le droit de se rappeller comment on l'appelait. Il avait gardé ce secret bien caché, persuadé qu'il lui arriverait de grands malheurs si son vrai nom venait à être connu. Soudain, il les voyait, là, devant lui, les fantômes de ses proches, ouvrant leurs bouches et soufflant à l'unisson un mot, le poussant à l'accepter, le réassimiler. Son nom. Son véritable nom.



T...


**



Il se réveilla en sursaut, la bouche pâteuse et l'air hébété par l'alcool ingéré la veille. Honteux, il s'aperçut qu'il avait bavé dans son sommeil. Il se redressa, la mine sombre et le rêve de la nuit hantant encore son crâne. Le Poulet grattait de la patte sur un des bras du siège où il s'était assoupi.


"Foutreburne et mortedieu. Casse-toi de là, toi." Il le chassa d'un geste de la main, envoyant le volatile piaillant à travers la pièce.

Amer, attristé et pensif, il se leva péniblement et sortit de sa cabane, s'éloignant dans les profondeurs de la jungle.
Knack
Knack
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31/01/2011
Posté le 02/07/2013 à 16:54:15 

Quelque part dans un lieu incertain, et une époque oubliée, on peut entendre des échos…

Dans la montagne des cornes sonnent l'alerte, les clans barbares installés plus loin signalent une invasion…
ou peut être qu'ils sonnent le rassemblement…
allez savoir…

Knack l’enclume, Göerk le haut et Frapp le berserk étaient tous les trois parties à travers les plaines chasser l’auroch lorsqu’ils furent alertés par ce bruit lointain. Ils coururent vers un point haut qui dominait l’endroit, et virent une armée de Goths venant du nord. Ils n’eurent plus aucun doute ! Crom leurs demandait d’aller à la baston ! Crom voulait qu’ils prouvent leurs forces et leurs volontés ! C’est ainsi que, les épées sorties de leurs fourreaux, les haches brandies au dessus de leurs têtes, leurs bottes serrés, et leurs torses nus, ils chargèrent l’ennemi dans une course aussi rapide que suicidaire. Les trois barbares n’étaient plus qu’à une dizaine de mètres des guerriers Goths qui, en voyant ces cimmériens, furent soulagés d’avoir finalement un peu d’avance…

Quand soudain, le ciel se déchira, lassant apparaitre trois Walkyries qui embrochèrent de leurs griffes les trois barbares, coupés dans leurs élans.

Les Walkyries survolent généralement le champ de bataille, elles récompensent les héros morts au combat en emmenant leurs âmes au Walhalla, mais aujourd’hui, ces guerriers ont été tués délibérément par les Walkyries pour être conduit devant Crom. Ils gisaient là au Walhalla dans une marre de sang quand Crom leurs dit :

"Ouais salut,
Alors qu’est ce qu’il vous prend à charger n’importe qui comme ca !?
Votre chef vous a pas mis au jus ?"

Ils répondirent :

- "Heu…
- Z’avez pas entendu les cornes ?
- Heu… ben en fait heu…"

Crom piqua une colère et dit :

"Bah alors ? On sonne pas l’ouverture du concours annuelle de lancer de choppes, c’est le rassemblement !  Z’êtes sensé rentrer dans votre clan pour qu’on vous mette au parfum… …bon, de toute façon j’avais besoin de volontaires et vous venez de faire un grand pas en avant, alors ouvrez bien vos oreilles, je ne répéterai pas !"

Il continua d’un ton grave :

"Mars m’a traité de pecnot, soit disant que ses Romains sont tellement forts qu’ils vont botter le cul de tout les barbares, en annexant leurs territoires pour entendre la civilisation Romaines partout. Ainsi tout le pays sera contrôlé par Rome et ses légions dans l’ordre et la sécurité ! Comme ça il n’y aura plus jamais de baston, et toi, tu seras le dieu de mes fesses !  Qu’il a dit."

Dit il en caricaturant Mars. Il continua sur un ton démonstratif :

"Vous imaginez plus de baston !?! C’est vrai que ces Romains bottent parfois le cul des quelques barbares, mais ils se battent comme des mauviettes, avec des machines qui tuent de loin !
…pffffff
Ce clampin croit que parce qu’il laisse son fer bruler dans le charbon, il a percé le secret de l’acier !
J’vais lui montrer ce que c’est que la baston ! J’ai réuni toutes les peuplades barbares des Gaulois aux Huns en passant par les Vandales, une grande armée va bientôt déferler sur Rome haha !"

Il continua le briefing en déroulant une carte :

"Le problème c’est que le chemin grouille d’espion et pour garder l’effet de surprise il faut absolument détruire ce poste de commandement régional avant l’arrivé de l’armée. Cette forteresse renferme le gros des troupes du secteur et coordonne les renseignements de l’empire, si un espion doit baver, l’info passera forcément par là-bas."

"Votre mission est donc de dé-souder cette forteresse, tuer tout le monde à l’intérieur, et tuer tout ceux qui y vont ! Vous devrez faire cela à trois, car lorsque vous attaquerez, un messager partira avertir les postes avancés que la forteresse est attaqué par trois barbares, les centurions penseront que l’incident est gérable par la garnison et ne prendront pas l’initiative de relayer l’information à Rome, tout juste enverront ils un émissaire s’assurer que l’incident est clos. Je vous ai fait faire des armures et des armes en acier-titane  avec traitement de surface au carbone, vous allez voir que c’est autre chose que sa ferraille cramer !"

Crom ouvrit la porte de l’armurerie. Il y avait en effet 3 sets d’armure complets du Tamponneur impitoyable, pour Göerk il y avait une hache à deux main du Ragnarök dans ta face, Knack avait un bouclier Rempart des destinés maudites ainsi qu’une masse d’arme La vengeance de Thor, et Frapp reçut deux épées des 1000 morts de Loki. Ils reçurent aussi chacun une épée courte Du roi Viking, au cas où… Crom demanda :

- "Vous avez compris ?
- Heu… non…
- Y a un camp Romain, vous y allez, et vous bastonnez !
- Ah… bon…"

Ils s’équipèrent rapidement. Leurs nouveaux équipements leurs plaisaient assez, même s’ils préféraient aller en guerre le torse nu, pour avoir plus de charisme. Avant de les renvoyer, Crom leur dit :

"Souvenez-vous,
Qui ne va jamais à la baston, fini par mourir bêtement !"

Le sol s’ouvrit sous eux et ils tombèrent sur Terre à proximité du camp romain. Le camp était situé sur une colline entouré d’un rempart de bois, de plusieurs tours de gardes, et de fossés garnis de pieux. Il semblait n’y avoir qu’une seul entrée, un pont-levis gardé par une section entière. Par chance un convoi se présentait à la porte, le pont était abaissé et les garde fouillaient les voitures. Les barbares commencèrent à charger. Ils couraient vers la colline toutes armes sortis et arrivaient jusqu’au convoi, tandis qu’un garde d’une tour donna l’alerte. Le pont commençait à monter quand Göerk donna un grand coup de hache dans la dernière voiture, la coupant en deux dans le sens de la longueur. La voiture s’effondra et Frapp sauta sur l’épave pour s’occuper des passagers. Knack détruisit les roues de la voiture suivante, celle-ci tomba sur le coter, les passager sautèrent du véhicule et tombèrent sur Göerk, tandis que Knack projeta 3 gardes dans le fossé par un heurt de bouclier. Les gardes s’empalèrent sur les pieux, et les membres des passagers tombèrent au sol dans des cris de souffrance. Les chevaux de la voiture de tête, pris de panique, commencèrent à avancer, mais le pont-levis étant remonté, ils entrainèrent le reste du convoi et quelques gardes dans le fossé qui se remplissait de sang. L’accès au camp était maintenant bloqué par les débris des deux voitures et leurs chargements, et il restait quatre gardes romains en armure et bouclier devant la porte. Frapp sauta sur le bouclier de l’un d’entre eux, et le fit basculer en arrière, il perdit la tête avant d’avoir touché le sol. Knack lança un coup de masse dans le bouclier d’un autre, et lui défonça la cage thoracique à travers le morceau de métal plié en deux. Göerk leva sa hache et donna un coup à un garde, qui para avec son bouclier. La Hache coupa le bouclier en deux, puis le bras qui le tenait, puis elle éventra son propriétaire et son collègue qui se tenait à côté. C’est à la mort du dernier garde que les flèches commencèrent à tomber. Heureusement les flèches venu des remparts se tordaient lorsqu’elles percutaient les armures, c’était plutôt amusant, mais ça ne résolvait pas leurs problèmes, il fallait entrer !

"C’est toujours pareil avec ces portes," dit Frapp, "il faut couper la corde et la porte tombe toutes seules !"

Göerk saisit alors Frapp, et le lança sur les remparts. Après avoir tué quelques archers il trouva la corde et la déchiqueta entre deux torgnoles données aux romains. A ce moment-là, les romains lui avaient tellement balancé de flèches dans son armure que ça avait réveillé en lui son pouvoir berserk. Il se retourna énerver et commença à massacrer tous les romains présent sur le rempart avec ses deux épées tandis que la porte était toujours levée, car en effet elle tenait avec une corde de chaque côté. Quand Göerk compris que Frapp ne reviendrait pas il lança sa hache à deux mains contre la porte, la fendant en deux. C’est ainsi qu’une demi porte tomba et que les barbares purent entrer.

A l’intérieur il y avait une division complète avec machines de guerres. Göerk lança Knack sur un groupe de légionnaires qu’il écrasa debout sur son bouclier, d’autres légionnaires crachaient leurs dents pour avoir rencontré sa masse au vol. Göerk et Knack décimèrent la légion avec une facilité déconcertante, tant l’équipement romain était fait d’une ferraille de mauvaise qualité comparé à l’acier de Crom ! Les cadavres tombèrent et les machines de guerre s’écroulèrent  peu après, et lorsque Frapp retrouva son calme, les baraquements étaient dévastés, Il ne restait plus qu’à visiter la tente du commandant.

La tente dissimulait en fait un escalier qui descendait sous terre dans un volcan souterrain. L’escalier menait sur un pont qui enjambait une rivière de lave. De l’autre côté du pont se déroulait un spectacle démoniaque. On pouvait voir des damnés qui tapaient au marteau sur du métal chaud, des pucelles farouches enchainées, des caisse de pièces détachées, des barils de poudre, plus loin des damnés fixaient des pièces de métal sur une pucelle endormie, cela ressemblait à une forge, il y avait des étincelles et des cris. Les barbares contemplaient d’étonnement cet étrange ballet qu’ils ne comprenaient  pas. Soudain on entendit :

"Là-bas, tuez-les !"

Les paroles venaient d’un pirate, qui se tenait derrière un bureau en surplomb où était enchainé Von Foufou. Des pucelles modifiées se réveillèrent et commencèrent à tirer sur les barbares. Frapp cria :

"Baston !"

Les obus lancés par les pucelles étaient énormes. Un obus arracha le bras de Frapp un autre qu’il reçut en pleine poitrine le projeta en arrière, Göerk encaissa quelques balles et cassa sa hache avant d’aller se planquer derrière le bouclier avec Knack. Frapp ne se releva pas. Göerk sorti son épée et empoigna le bouclier avec Knack pour tenter une charge. Le bouclier encaissa une dizaine d’obus avant de commencer à accuser le coup. Lorsque le bouclier céda, Knack et Göerk furent projetés dans la rivière de lave…

Knack se réveilla en sursaut sur le comptoir du BBP. Il reprit ses esprits, et compris qu’il avait rêvé et se dit :

"…envoyer des mecs nettoyés devant, pour garder l’effet de surprise, c’est de la ruse…
…truc de mauviettes !"

Knack
Knack
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Posté le 10/02/2014 à 16:29:25 

Quelque part dans un lieu incertain, Knack est seul…

Il entra dans NK, personne sur la place, pas âme qui vive dans l'hopital, le palais du gouverneur ? Vide, le bureau de Holmes ? Nada, et le BBP alors ? Tout juste Kenny qui tenait la boutique... il dit :

- "ouais salut, dis moi, où ils sont tous passé là, y a un buffet gratos quelque part et on m'a rien dit ?
- hum... ils sont occupés...
- euh... attend, Daphné est partie sur une commande, Guilia est en vadrouille, Karelle est bannis, Tequila doit être collé à Marny, Alex est en quête, Eun et Li Na on sait jamais où elles sont fourrées les deux de tout' façon, Izno est toujours paumé dans son donjon, Helena, Tylde et Swann n'ont pas d'raison particulière d'être dans l'coin... pffff on dirait qu't'as raison ! Bon bah... j'vais monter voir Isis alors, heureusement qu'on peut compter sur Jenna, héhé !"

il monta rejoindre Isis mais celle ci lui dit :

- "Non, je peux pas Knack, j'aimerai rester fidèle autant que possible... tu comprends ?
- hein ??? Mais c'est quoi cette..."

Il fut interrompu par des Walkyries qui firent exploser le toit du bar pour l'embrocher de leurs griffes et l'amener devant Crom. Il gisait là au Walhalla dans une marre de sang avec ses compagnons Göerk le haut et Frapp le berserk, quand Crom leurs dit :

"Ouais salut,
ça fait longtemps que j'observe votre fine équipe, j'vous ai convoqué parce que j'ai besoin d'vos talent pour une mission, alors ouvrez bien vos oreilles, je ne répéterai pas !"

Il continua d’un ton grave :

"Mars m’a traité de pecnot, soit disant que ses Romains sont tellement forts qu’ils vont botter le cul de tout les barbares, en annexant leurs territoires pour entendre la civilisation Romaines partout. Ainsi tout le pays sera contrôlé par Rome et ses légions dans l’ordre et la sécurité ! Comme ça il n’y aura plus jamais de baston, et toi, tu seras le dieu de mes fesses !  Qu’il a dit."

Dit il en caricaturant Mars. Il continua sur un ton démonstratif :

"Vous imaginez plus de baston !?! C’est vrai que ces Romains bottent parfois le cul des quelques barbares, mais ils se battent comme des mauviettes, avec des machines qui tuent de loin !
…pffffff
Ce clampin croit que parce qu’il laisse son fer bruler dans le charbon, il a percé le secret de l’acier !
J’vais lui montrer ce que c’est que la baston ! J’ai des mecs qui vont bientôt déferler sur Rome haha !"

Il continua le briefing en déroulant une carte :

"Le problème c’est que le chemin grouille d’espion et pour garder l’effet de surprise il faut absolument détruire ce poste de commandement régional ! Votre mission est donc de dé-souder cette forteresse !"

il demanda :

- "Des questions ?
- Bah en fait euh... ça m'dit un truc !
- Temps mieux !"

Avant de les renvoyer complètement à poil, Crom leur dit :

"Souvenez-vous,
Qui se laisse balader par une gonzesse, fini par chialer comme une mauviette !"

Knack eu juste le temps de dire "Quoi ?!" que le sol s’ouvrit sous eux et ils tombèrent sur Terre en plein milieu du camp romain. Le camp était complétement dévasté, comme si quelqu'un était déjà passé pour remplir leurs mission. Frapp s’énerva et dit :

- "hey, mais ils sont où les romains là ? Il débloque, Crom !
- Mais j'me souviens maintenant, fit Knack, on l'a déjà dégommé cette base !
- hein ?
- Mais si, on a tout saccager l'autre fois, les gars, même qu'après il y avait un volcan souterrain dans la tente là-bas !
- t'es sûr ?
- Mais oui, même qu'on s'est pris une branlé sur le pont, ...hey ! mais c'est p'être ça la mission, il nous renvois finir l'boulot en fait ! Mais euh... la dernière fois on s'est fait démolir avec du super matos, alors j'suis pas sûr qu'on fasse mieux à poil du coup !
- Bah t'façon, on a rien d'autre à faire hein ?
- Ouais, on y va mais faites gaffe !
- Je fais c'que j'veux !
- Baaaaaston !"

Les trois barbares se dirigèrent vers la tente du commandant, Knack passa devant. La tente dissimulait comme prévu un escalier qui descendait sous terre dans un volcan souterrain. L’escalier menait sur un pont qui enjambait une rivière de lave euh... rose bonbon ?!

"p'tain mais c'est quoi c'bordel, z'avez vu les gars ?"

demanda Knack à ses compagnons qui avaient disparu. il se retrouva seul et nu sur le pont, de l’autre côté du pont se déroulait un spectacle démoniaque. On pouvait voir des ballons rouges en forme de coeur, des tables pour deux personnes pour diner en tête à tête avec chandelier, les tables était occupé par la moitié des filles de l'île, qui l'attendaient, enfin il y avait une grande banderole où l'on pouvait lire "HAPPY ST VALENTINE'S DAY". Les filles se tournèrent vers lui et dirent toutes en même temps :

"ah ma montagne de muscle, tu es enfin là"

Les filles se jetèrent sur lui en s'insultant entre elles de jalousie comme si c'était le premier jours des soldes. Knack fut démembré par la meute de gonzesse enragée puis tout ce petit monde tomba dans la lave rose bonbon.

Knack se réveilla en sursaut sur le comptoir du BBP. Il reprit ses esprits, et compris qu’il avait rêvé et dit :

"ouais Kenny, ta cuvé spéciale euh... elle tabasse !
j'vais rester à la gouiness pour la suite, hein ?"
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