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Le journal d'un jeune centenaire  
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Turb Van Solo
Turb Van Solo
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Posté le 17/01/2009 à 11:54:03 

De la Libye aux Indes orientales


1593 – Herman Van Solo, un aventurier batave expert en culture nord-africaine, fait une halte de quelques mois dans une oasis saharienne quelque part en Libye. Il y vit une idylle secrete et enflammee avec Dihya l’ainee d’une riche famille turque, les Qaramanlis. Le fruit defendu de leur union declenche scandal et rage meurtriere dans la paysible oasis, l’amant sacrilege est mis aux fers des les premiers ‘symptomes’ d’une grossesse honteuse.

La naissance de l’enfant ne fait qu’attiser les rancoeurs tant sa peau est blanche et la ressemblance avec son pere frappante. “Frappante”, c’est le mot puisqu’un des freres de Dihya deverse sa haine sur ce chien d’infidel en une bastonnade furieuse et fatale. Dihya, bien qu’affaiblie par l’accouchement difficile, se rue dague a la main sur l’assassin de son amour… l’issue du combat inegal fit du bebe un orphelin dont le jour anniversaire de sa naissance serait aussi celui de la mort de ses deux parents. Triste presage.

L’enfant est eleve par ses grand-parents mais ne fut jamais vraiment accepte par les Qaramanlis. Son oncle fratricide est une constante menace pour sa securite et c’est le coeur gros que sa grand-mere le confie a une caravane faisant route vers l’Egypte. Elle depose le jeune garcon endormi parmis les dattes et le safran, emmaillotte dans le turban de son pere, le fin bracelet de sa mere au poignet. Quand il se reveille le lendemain, il est deja loin de l’oasis et curieusement, se sent presqu’heureux pour la premiere fois.

Les gens du voyage le nommerent “Tulbent”qui signifie “turban” en turc (et se prononce preque pareil), ils furent sa vraie famille et l’eduquerent plus que convenablement. A 10 ans Turb parle couramment 5 langues, en pratique les differents alphabets et sait admirablement bien compter. Ses talents furent vite employes dans le commerce et il se retrouve a 12 ans sur la route des Indes et son fameux trafic des epices. Aux Indes il est bien vite repere par les riches commercants etrangers. Hollandais, anglais, francais, espagnols et portugais se disputent les services de ce jeune europeen si bien implante dans le decorum oriental.



Des Indes orientales aux Indes occidentales


 1608 - A 15 ans, Turb maitrise maintenant une douzaine de langues dont sa langue paternelle sans qu’il en ait vraiment conscience. C’est lorsque qu’une personnalite prometteuse de  la Compagnie hollandaise des Indes orientales, Piet Heyn, s’interesse particulierement a lui que sa famille d’accueil lui raconte son histoire et la chance d’une vie meilleure qui s’ouvre a lui. La nouvelle de ses origines n’est pas un choc, il avait toujours de vagues souvenirs de ses grand-parents et du persiflage permanent de son oncle envers ce “fils d’infidel”. Il sait maintenant que le turban qui ne l’avait jamais quite etait celui de son pere voyageur et se separe difficilement de cette etoffe soyeuse, unique heritage paternel. Opportuniste dans l’ame l’adolescent s’embarque avec le capitaine hollandais vers le royaume du Siam et ses merveilles. Il y vit ses plus heureuses annees se liant d’amitie avec Heyn qui lui apprend toutes les ficelles de la vie de marin.

1624
- Heyn est maintenant vice-amiral et ne se separe plus de Turb, son second et  meilleur ami. Ils partent pour les Antilles pour le compte de la Compagnie neerlandaise des Indes occidentales. Au Bresil, ils capturent la colonie Portugaise de Salvador et de nombreux navires portugais transportant du sucre. Cette action d’eclat fait de Heyn l’un des corsaires hollandais les plus celebres.

1628 – Ils partent a l'attaque de la flotte espagnole transportant les tresors du Nouveau Monde, en l'occurrence l'argent des colonies minieres. Une partie de la flotte a ete prevenue de l'attaque et s'abrite dans les colonies espagnoles avoisinantes, mais l'autre partie continue son chemin. Quinze navires seront pieges dans la baie de Matanzas, sur la cote cubaine. Heyn met ainsi la main sur un butin (or, argent et diverses richesses) valant plus de 11 millions de florins. C'est la plus grande victoire hollandaise dans les Caraibes : lorsque Heyn retourne à Rotterdam, il y est accueilli en heros et son tresor servira a financer l'armee hollandaise pendant 8 mois.

1629 – Heyn devient lieutenant amiral et Turb retrouve officiellement sa nationalite et son nom a defaut d’un quelconque titre. Leurs chemins se separent, trop d’esprits « bien pensants » ne pouvant laisser le heros national se montrer en public en compagnie de ce roturier curieusement enturbanne.



De retour au Siam


1630 – Turb depense sa part de butin dans l’acquisition d’une petite caravelle, la Dihya. Il rassemble un equipage plutot jeune et inexperimente mais ayant soif d’aventures orientales. C’est donc en capitaine de la Dihya, que Turb prend la mer en direction du Siam, pays du sourire et des souvenirs heureux.


A suivre…
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