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De l'indécision à l'action  
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Sanada, Fanfaron en chef.
Sanada, Fanfaron en chef.
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13/06/2010
Posté le 03/02/2012 à 23:02:50 



Les fanfarons avaient passé la nuit dans une cache de la jungle dense. Bercés par des rêves d'aventures rocambolesques, tous s'étaient endormis non sans se moquer de leur chef, condamné après un stupide pari à monter seul la garde en dehors, pieds nus...

Tous avaient aussi passé la journée suivante, dans la même cache, pariant sur les tailles de poitrine des femmes de Port-Louis, singeant des corsaires espagnols, ou se goinfrant de victuailles prises par les petites mains du groupe sur des anglais en maraude.

Le soir venu, le ton avait changé et c'est de stratégie qu'on discutait:


- Bon chef, il faut prendre une décision, lançait le vénitien.
- Oui je sais mais les susceptibilités des uns et des autres vont faire passer ce jeu pour une crise diplomatique.
- Mais on en a besoin!!! Juste une soirée... s'écria la bohémienne.
- Oui oui c'est bon, laissez moi réfléchir à comment s'y prendre...
- Pas dur, j'ai un plan: on entre et on remplace les draperies bataves par nos beaux oripeaux.
- J'espérais plus subtil...
- Ecoutez chef, si les hollandais sont vraiment intelligents, ils ne nous en voudront pas. Et puis on ne la prend qu'une soirée, ils n'ont pas non plus le monopole des tours! On a des soldes de misères par le gouvernement sauf si on s'illustre autour des avant-postes et j'ai des gosses à nourrir moi...

Tous se tournèrent vers la rousse qui venait de prononcer ces mots.

- Bon d'accord, je n'en ai pas, mais d'autres français en ont.
- Soit, on y va. Premier objectif: on empêche les espagnols d'occuper les lieux. Second objectif: on dialogue avec les bataves qui y seront éventuellement de garde. Troisième objectif: on annexe la tour pour une journée.
- Et si vos amis d'Ulungen refusent de nous en laisser le droit.

Chacun attendait la réponse du capitaine des fanfarons avec impatience. Ils savaient que son amour pour l'alliance du Sud, entrait en conflit avec les objectifs de ce soir.

- Si ne le font pas, eh bien je me serai bien trompé sur eux... Cette tour doit être à nous ce soir.
- De toute façon on ne la défendra pas les jours suivants Chef donc pas de quoi se tortiller le colon.
- Oui je sais, mais il est facile aux communs des mortels de voir de la vilainie dans les actes, plutôt qu'autre chose.
- Oui mais l'autre chose, on ne peut pas leur dire hein? donc c'est sûr qu'ils nous en voudront...
- ...

Dans la tour, soudain déboula un ami des français: Jacques d'Orsam, tandis que Sanada lui lançait un "bonsoir", son ancien compatriote lui assèna deux coups sans un mot.
Les fanfaronnades étaient finies, les hollandais assuraient leur monopole ...
Angelo Zanetti
Angelo Zanetti
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12/03/2007
Posté le 03/02/2012 à 23:33:44 

La journée avait pourtant bien démarré. Après avoir monté la garde toute la nuit, le Patron avait rejoint le camp, et avait récupéré de quoi se chausser.  Un vagabond, ramassé en chemin, avait même été temporairement intégré au groupe …

Le crépuscule arrivant, l’ambiance s’était faite plus tendue, car Sanada n’était plus si sûr d’avoir l’entier soutien hollandais. Qu’importe, il fallait se lancer. Et compter sur la diplomatie. Et ne pas trainer, car bivouaquer au même endroit deux jours de suite n’est pas recommandé pour qui ne veut pas se retrouver pourchassé dans les forêts par les indigènes.

Dans la tour … aucun espagnol, objectif numéro un rempli. Soyons vigilants, ils pourraient n’arriver qu’en fin de soirée.

Les minutes s’égrènent, et toujours pas d’espagnol, ni d’anglais. Pas un seul hollandais sur les tapis. Un seul batave, caché derrière un rocher, rien de bien gênant ; laissons le tranquille.

Et soudain, un cri qui retentit : 
« ils arrivent » ! 

Place à la diplomatie donc … le temps de quelques secondes, car ces drôles chargent dans la foulée et attaquent sans sommation. « Doucement Jacques, ami ! » lance le vénitien, en reculant tout en parant les attaques de son agresseur. Sanada tombe inconscient. Puis le chacal, puis Calico. Puis un voile noir.

La diplomatie a donc parlé. Acta est Fabula.

Anton
Anton
Déconnecté
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21/11/2005
Posté le 03/02/2012 à 23:49:44 

* Apprend que quelques Français avaient encore tenté l'attaque sur l'OLK et s'interroge sur le bien-fondé de leur action.
Se demande alors *


Mais pourquoi est-ce qu'ils foncent d'abord avant de prendre contact avec notre gouvernement ? Ils voudraient chercher querelle qu'ils ne s'y prendraient pas autrement...

* Alors, dans le doute, ajoute de nouvelles balles dans son chargeur *
Sara
Sara
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07/03/2011
Posté le 03/02/2012 à 23:50:12 

Depuis quelques jours, Sara commençait à tourner en rond. Elle en avait marre de dormir dans la jungle. Il faisait humide, froid, sombre. Heureusement, elle avait trouvé une personne pour la protéger des bêtes sauvages et des indigènes. Elle ne comprenait pas pourquoi on lui demandait de murmurer tout le temps, de toujours observer le silence afin de ne pas se faire repérer. Cela rendait cette forêt encore plus sinistre. Elle commença alors à se plaindre auprès de Sanada.

"T'inquiètes pas, on va finir par bouger. Mais pas tout de suite. Si tu restes sage, tu seras récompensée." lui répétait Sanada à longueur de journée. Alors forcément, la nuit fatidique venue, Sara était prête à partir. Il ne lui fallu pas plus de deux minutes pour lever le camp.

Enfin de l'action. Mais la situation actuelle était un peu difficile à saisir pour elle : trop de prétendants pour une seule tour. Elle espérait avoir compris cette fois ci :


"Les hollandais sont nos alliés, nous devons chasser les espagnols" lui répeta le vénitien. Bon, c'était à priori simple. Mais, une fois dans la tour, elle ne croisa ni hollandais, ni espagnol. Cela se compliqua un petit peu plus lorsqu'elle tomba sur Lady Deirdrepool, une anglaise, cachée derrière un rocher. Que faire ? Elle retourna auprès de ses amis, mais ceux ci avaient disparu. Seule une marre de sang traduisait les batailles de la soirée. Pourtant, aucune menace ne planait sur la tour, les espagnols fuyant depuis quelques jours l'armée française.

Ni une, ni deux, il était temps de prendre ses jambes à son coup afin de trouver une personne capable de lui expliquer la situation.
 

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