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Chroniques d'un mandat anglais  
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Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 06/10/2008 à 12:53:39 

Deux jours que je patiente rageusement dans l’obscurité de cette caverne humide dont l’odeur fétide et pestilentielle des cadavres de rats et autres rongeurs en décomposition vient à chaque mouvement d’air fouetter mon vulnérable odorat et ainsi pernicieusement contracter mon diaphragme, expulsant hors de ma panse fatiguée un mélange verdâtre de bile et de nourriture avariée. Le froid transis mon faible corps, et mes yeux fatigués se fixant sur la danse hypnotique des gouttelettes d’eau tombant en un gracieux ballet luisant le long des stalactites.

 
La guerre contre la hollande commencera au crépuscule…

Depuis plusieurs mois, l’arrogance batave a décidé d’asseoir sa puissance phallique et impérialiste en marchant à plusieurs reprises sur notre territoire. Encore une fois, la soif de sang et la lâcheté meurtrière de quelques hollandais au sommet du pouvoir entraine inéluctablement deux peuples dans une guerre sans merci. Dans quelques jours, je serais probablement élue générale, je sais que l’Angleterre ne peut pas se permettre de perdre à nouveau une guerre… et moi non plus…

 
Je regarde du coin de l’œil mes deux futurs compatriotes. Trépignant d’impatience, ils font les cents pas dans les longs et tortueux couloirs sombres. Ils savent que notre réussite va dépendre de notre capacité à être discrets et patients....
L’heure est venue de leur donner leurs premières instructions. Nous nous rassemblons tous les trois à la lumière des flammes d’un feu de fortune.
Je plonge mon regard dans leurs yeux pétillants de la ronde folle des flammes, un sourire se dessine au coin de mes lèvres… Leur détermination sera mienne…
Avec des gestes précis et déterminé, je trace sur le sol visqueux à l’aide d’une brindille humide le plan stratégique de leur mission.....
 
Demain à l’aube, je sortirai furtivement de cette infâme caverne, trouverai le drapeau… Après, ce sera à eux de jouer….
RIP
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14/01/2008
Posté le 06/10/2008 à 18:07:49 

Le plan bien établit, nous passions une nouvelle nuit dans la pénombre de cette caverne, impatients de réduire les chances de victoire hollandaise dans cette guerre.

Le réveil fut plutot brutal, Trokkon nous avait trouvés et tentait de mettre fin à nos vies.Heureusement il fut bientot maitriser et Ching put partir à la recherche de ce drapeau si désiré.

Elle ne tarda pas à le repérer et Jackie se chargea d'aller le récupérer afin d'assurer la première partie du voyage.

Une fois épuisé, je pris le relais et installa mon campement à la pointe nord-Ouest de l'ile.

Ma mission était simple, il me fallait rester caché et résister aux assauts oranje dans la mesure de mes moyens en cas de découverte


Jackie boy
Jackie boy
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09/10/2007
Posté le 07/10/2008 à 01:59:32 

Je revenais d’une longue course. Lady Ching m’avait indiqué le drapeau et je l’avais ramené sans trop de difficulté. Je prenais une grande respiration et humectait mes lèvres. La guerre venait de commencer et une impression de victoire flottait dans l’aire. Mais, les impressions sont souvent trompeuses.

Je tendais le drapeau a mon compagnon et croisais son regard. Je souhaitais bonne chance à Jab. Je savais qu’il allait en avoir de besoin car…Il était inévitable que tôt ou tard des hollandais finiraient par lui tomber dessus. Alors ça serait à moi de reprendre la charge du drapeau pour l’emmener encore plus loin. On ne pouvait pas stopper les hollandais, seulement les ralentirent.

Je retournais donc à la grotte pour attendre mon heure.
Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 07/10/2008 à 16:04:25 

Minuit à la lumière blafarde d’un chandelier, je parcours péniblement du regard les cartes anglaises qui viennent d’atterrir sur l’antique secrétaire de la Guilde de La Main Noire, scellées des mains du précédant général.
Un deuxième mandat en Angleterre, un premier en tant que générale, débutant au cœur de la guerre contre la hollande…

Une guerre qui s’annonce déjà longue et meurtrière.
Les résultats des élections des autres nations viennent aussi de me parvenir. Les gouvernements hollandais et français fraichement élus ne présagent rien de bon.  

D’un coté Jade et Tuxedo, dont le besoin de venir compulsivement narguer l’Angleterre sera très certainement entretenu et encouragé par la perversité des esprits manipulateurs aux antres du pouvoir, rongés par la soif de s’assurer de leur suprématie guerrière.
De l’autre coté, Namatsea, membre des BJC et Marco Miegge tueur d’anglais invétéré…Nul doute que les français ne résisteront pas longtemps à l’appel de la chair fraiche anglaise.
L’idée de jouer sur la corde sensible du crapaud gouvernemental me traversa un instant l’esprit. Tenter de rappeler au creux de son oreille la légendaire élégance et fierté française qui ne s’abaisserait pas à ramasser les miettes en se positionnant aux cotés de la hollande, renforçant ainsi le déséquilibre déjà existant.
Une missive m’annonçant les premiers hospitalisés du jour arrive. Le constat de voir le gouverneur français s’acharner à défendre ses compatriotes ayant pris part à la guerre aux cotés des hollandais, à pratiquer la langue de bois en se prétendant neutre, fit mourir toute idée de possible tentative de rapprochement diplomatique ou de voluptueuse manipulation. 

Toutes ces réflexions martèlent les moindres recoins de mon cerveau. Depuis les premiers jours de la guerre, certes nous avons incontestablement une longueur d’avance sur les hollandais, les anglais sont nombreux et motivés d’en finir avec l’acharnement perpétuel à nous pourrir l’existence.
En revanche la réalité de la faible expérience des soldats anglais est là, et je sais que lors des attaques finales, ils ne feront pas longtemps le poids face à une armée batave dopée aux rongeurs de donjon, agrémentée de certains des meilleurs bretteurs français…
Je repousse d’un geste nonchalant le tas de paperasse déjà entrain de s’accumuler et prends ma plume noire afin de répondre à un perroquet commençant à prendre la poussière depuis quelques semaines.

....Un bruit sourd….le grincement de l’imposante porte de la Mano… devant moi une ombre s’avance doucement… Je reconnais immédiatement l’allure de l’homme avec qui je me suis entretenue il y a quelques semaines déjà, et son bandeau couleur ébène….
 
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 08/10/2008 à 22:20:51 

Journal de bord de la confrérie


19 septembre 1708 :

Quand un homme meurt, on l’enterre ou on le laisser glisser depuis la planche jusque dans l’eau.
 Mais là c’est notre repaire qui est mort. Bivouac de fortune, on se serre. Aucun regret formulés, sur nos  butins perdus, tacitement nous le passons sous silence.  Il faut se redresser et vite maintenir la pression sur les corsaires. Il nous faudra aussi reconstruire le repaire. 


20 septembre 1708


Van Ders tombe, prend les couleurs du deuil. Le Jolly Roger flotte au sommet de la tour, nous avons un toit pour cette nuit.
 Sing reçoit un perroquet :Voici que l’un de nos anciens frères nous contacte.

Mes frères, cela fait longtemps que je vous ai quitté, mais les liens qui nous unissent n'ont pas été rompus. J'ai appris que notre, enfin votre repaire avait été détruit par les corsaires. Il se trouve que je me trouve en ce moment même aux cotés d'un architecte de renom. Il s'agit de John Mitchel d'Angelo. Il porte sur lui les plans d'un projet pour aménager une île non loin de Liberty. Nul doute que si vous parveniez à lui dérober ces plans, vous seriez en mesure de reconstruire votre repaire.

Voilà qui est intéressant. La solidarité de la confrérie n’est pas un vain mot, y compris de nos frères et sœurs disparus.
 La première chose est de savoir de qui il s’agit et où le trouver. Curieux qu’il n’ait pas signé le message. C’est Diego qu est le plus réactif, il part vers la presqu’île du phare persuadé que l’auteur de la lettre n’est autre que Léon de la Rochetaillade. Nous ne pouvons trop nous diviser nous avons une tour à défendre et une autre à prendre. Diego partira seul portant nos espoirs, le Doc se décide à l’accompagner. Pourtant deux précautions valent mieux qu’une. Nous laissera t’il ses plans ? Quel sera son prix ? Dans ses bagages, Diego emporte Troun ses doigts agiles sauront peut-être mettre facilement la main sur les plans de notre architecte.


21 septembre 1708

Le Hollande pille l’Angleterre. Louis le Grand prend une couleur en harmonie avec Van Ders. Nous avons progressé. Il faut désormais tenir.  


22 septembre 1708
 

Une fois encore la guerre est déclarée entre l’Angleterre et la Hollande. Que ferons nous ? Nous nous sommes amusés le fois précédente. Mais là nous sommes aculés et sans repaire. Il faut tenir Louis Le Grand avec la guerre qui s’annonce les Hollandais sont une moins grande menace.
 


26 septembre
 

Tyler assure depuis plusieurs semaines le poste de Capitaine. Sing le somme de nommer un nouveau Second. Il s’agira en fait d’une Seconde : Anne Providence
 


28 septembre 1708

Diego a des nouvelles. Cet architecte prétentieux nous propose ses plans contre une somme colossale. Troun boude, le Français veille sur ses plans comme sur la prunelle de ces yeux. Pas moyen de les obtenir par le vol.
 Ironie du sort, il y a 10 jours à peine nous lui aurions donner les sacs d’or avec facilité. Mais ils ne sont plus. Et c’est justement pour cette raison que nous avons besoin de cet argent.  On change de tactique. Nous l'invitons dans notre refuge
Tyler
Tyler
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19/03/2006
Posté le 11/10/2008 à 13:59:07 

Nous avions honoré notre part du contrat à savoir garder Louis le Gand et Van Ders avant le début de la guerre. J’allais rappeler au général les siennes ; laisser la confrérie arpenter ses terres le temps de se mettre en quête d’un nouvel abri.

Diego avait mis la main sur l’architecte. Ce foutu rital avait des exigences au delà des moyens actuels de la confrérie. 30 000 pièces pour qu’il nous fournisse les plans de construction d’une planque… Il a perdu l’esprit !
Nous aurions pu payer trois fois cette somme moins d’une semaine auparavant, il fallait vite trouver un moyen de récupérer de l’or… et en grande quantité.

Le sorcier savait ce qui l’attendait en se faufilant dans l’encablure de la porte de la Mano. Une générale fraîchement élue au yeux bridés de réflexion était penchée au dessus d’une carte de l’île. Ce qui avait été des bouchons de liège scellant temporairement des bouteilles de rhum, avaient désormais pris des couleurs, celles de deux nations prêtes à s’affronter sur le papier, les règles de guerre ayant convenu pour la veille le début des hostilités.

La lumière de la bougie accentuait la profondeur des orbites de l’anglaise qui lèvait la tête vers le sorcier. Il se prit à penser à Pak.
Ayant jeté un rapide coup d’oeil sur la table, le capitaine de la confrérie déplia sa cape pour la jeter sur son épaule, découvrant ainsi la lame à sa ceinture et son bras glacé, dont la main malingre serti d’ongles acérés et de bagues diversement cailloutées d’émeraudes et autre pierres précieuses, vint déplacer quelques bouchons sur la carte.


_ Détrompes toi ! Les hollandais ne viendront pas à Van Ders pour essayer de nous la reprendre. Ils se rassemblent pour défendre leur tourelle, dernier bastion qui décidera du vainqueur.

Cette information gratuite surprit dans un premier temps Ching qui essaya vainement de dissimuler son étonnement aux yeux du sorcier, pour finir par découvrir ses dents d’un blanc laiteux dans un sourire entendu.

_ Qu’est ce qui te fait croire que l’angleterre aurait besoin d’une aide extérieur ?

_ Quand on vit en harmonie avec la nature, avec ce qu’elle offre de meilleur pour se rapprocher des astres et de la conscience de toute chose, quand dans votre corps coule un torrent de datura, d’opiacés, d’ergot de seigle et de rhum, que votre pipe est bourrée de tabac pris sur un cadavre de vos actuels ennemis… Savoir, c’est croire.

Un silence plomba l’atmosphère de la pièce pourtant réchauffée par le chanvre en combustion dans une écuelle de cire. Ching n'y trouvant rien à dire ni à comprendre.

_ De plus il y beaucoup plus de bouchons oranges que de rouges sur cette carte…
Les espagnols vous haïssent et les français sont occupés à reprendre leur tour, ce qu’ils ne tarderont pas à faire, ce n’est qu’une question d’heure…

Ching savait tout cela. Elle n’ignorait pas que la situation était catastrophique pour son camp. Cette guerre avait déjà choisit son vainqueur. Les hollandais n’attendaient qu’une ultime bataille aux portes de New Kingston pour les humilier.

_ Quel prix devra payer mon peuple pour que la confrérie fasse dévier le destin ?

_ Trente mille pièces, non négociable en cas de victoire.

Voyant qu’elle n’avait pas le choix, Ching, baissant la tête, semblait trouver le morceau difficile à avaler. La caisse du peuple n’y suffira pas, résigné qu'elle était à faire appel aux contributions généreuses de ses électeurs et de sa bande organisée pour gagner la guerre.
Elle voulait en savoir plus sur la manière dont les frères de la côte s’y prendraient. Ses mots ne rencontrèrent que la porte fermée de son bureau.


_ Comment ferez vous pour...
Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 11/10/2008 à 18:24:19 

Au crépuscule, le réveil fut plus que difficile. Les vapeurs de chanvre dansaient encore sur les murs noircis par les effluves de charbon, et mon regard brumeux et lascif croisait avec peine les bouchons de liège parfaitement disposés sur le vieux parchemin qui me servait de carte.

Les premiers perroquets arrivèrent progressivement, me donnant une idée de la nouvelle situation.

Certes nous avions toujours le drapeau anglais dans les environs du nord ouest aux mains des parias hollandais, mais les espagnols recrutés par les vils bataves pour le rechercher se rapprochaient dangereusement. Jackie et Robin se débrouillaient plutôt bien, ils m’envoyaient régulièrement des nouvelles pour me tenir au courant de la situation, jouant une partie de cache cache en tentant d’éviter les balles des deux pétoires de Septimus et de Marianna.


Un perroquet vient se poser sur mon épaule encore endolorie. Une missive m’apportait la liste des blessés à la défense de notre Tamock… Le constat était déplorable. Une véritable boucherie, et certains français s’en donnaient à présent à cœur joie sans se cacher.

Impuissante, je froissais nerveusement le message avant de le brûler….Tandis que les flammes s’entrelaçaient devant mes yeux, mes doigts crispés jouant à contrôler la progression sinueuse du liseret embrasant la missive, la visite d’hier soir me hantait…. Je savais bien que l’Angleterre n’avait pas d’autre choix. Et la confrérie non plus… Le sort des anglais était à présent lié au leur, et j’avais scellé cet arrangement au plus profond de mes entrailles…

La proposition de Tyler était simple, et le plan tacheté d’une voluptueuse fourberie qui me plaisait tant. Malgré ma fonction gouvernementale, mon âme restait et demeurait Main Noire. Quant aux frères de la côte, il leur fallait trouver de l’or….beaucoup d’or dans le but de payer ce maudit architecte afin d’avoir de nouveau un toit où s’abriter… Mon esprit s’échappa un instant à les imaginer dormir depuis plusieurs jours parmi les insectes et les rats… Un rictus de dégoût creusa sur les traits de mon visage, et un frisson parcouru l’ensemble de ma moelle épinière…

La guerre à présent n’était plus que du ressort des guerriers… les mains agiles allaient aussi trouver leur place…


Je pris ma plume et envoya une missive :

Mes très chères amies, J’espère que vous vous portez bien, et que vous arrivez à ne pas trop vous crêper le chignon ces derniers temps… Pour ma part, je suis quelque peu éreinté et lasse de voir de ces vils mastards s’étriper à longueur de journée afin de savoir qui de l’épée ou du tromblon saura rassasier leur appétence phallique…Je viens à vous car j’aurais besoin de la subtile délicatesse de votre talent et de votre habile doigté pour la guerre... Pour une fois, ce ne sera pas que l’épée qui parlera, mais aussi le Noble art...

Je passais ensuite la journée à préparer l’envoi de troupes vers l’ouest, il fallait progressivement changer nos positions, quitte à prendre certains risques.

La nuit tombée, je dirigeai mes pas vers le Black Beer Pub… Il fallait que je tienne au courant Daemon… L’aide des pirates risquait de ne pas totalement passer inaperçue….

A mon grand soulagement, je le trouvais affalé sur le comptoir graisseux, une chope de bière à la main, et les yeux dans le vague, respirant la soirée alcoolisée…

Un sourire se dessina sur mon visage… Je sortis une petite fiole de ma poche, mis quelques gouttes de son contenu sur mes lèvres afin de leur donner une couleur sensuellement vermeille, délaça ma chemise et avança d’un pas félin jusqu’au creux de son oreille…
John Daemon
John Daemon
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13/11/2006
Posté le 13/10/2008 à 15:43:55 

Cela faisait quelques heures que le gouverneur Anglais s’abreuvait d’alcool au Black Beer Pub. Sa peine pour sa nation pouvait se mesurer à la quantité de chopes vides présentes devant lui. Beaucoup d’idées s’entrechoquaient dans sa tête, mais une seule dominait toutes les autres et elle pouvait se formuler de la sorte : « C’est la merde. »

L’idée était simple, pessimiste et persistante. Il faut dire qu’après tant d’alcool ingurgité, peu de gens auraient pu avoir une réflexion très poussée. Et si John tenait encore sur sa chaise c’était car il commençait à avoir de l’entrainement depuis quelques semaines qu’il s’adonnait à la boisson.

Quand il vit donc arriver Lady Ching, il en fut enchanté, pensant qu’il allait lui être possible de discuter de tout et de rien avec sa si charmante générale. Il lui proposa donc un verre qu’elle accepta poliment et entama la discussion, qui tourna vite autour de la guerre et aboutie aussi vite à l’arrangement qui se profilait avec les pirates. A ce point de la discussion, Lady Ching marqua une pause. John aussi. Il prit un air perplexe, demanda si il n’était pas possible de faire autrement, obtint une réponse négative, se remit à penser et lâchât finalement :


« De toutes façons, c’est la merde ! Et en plus, c’est ton affaire ! Fait comme tu l’entends avec ces pirates. C’est ton accord, pas le mien, je ne leur devrai rien. Je ne sais rien et je ne veux pas le savoir de toutes manières ! »

Puis après un silence de quelques secondes.


« Mais fait ça discrètement quand même… »

Sur ces paroles, la générale de New Kingston se leva, salua John amicalement et s’en allât. Elle n’avait que très peu bu dans sa choppe, et le poivrot en chef qui dirigeait cette colonie de soiffard, décida de la boire d’une traite pour oublier.
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 14/10/2008 à 13:07:37 

28 septembre 1708 au soir

Le Capitaine nous convoque tous sur le pont. Seul Diego et Troun sont absents toujours avec l’architecte.

Une Alliance est passée entre l’Angleterre et La Confrérie :
 Pour 30.000 nous disloquons le Tammokk et volant le drapeau Hollandais pour le confier à une escouade d’Anglais qui descendra de New Kingston à notre rencontre.

Nul doute que Kawiil est à nos côtés. Peut de temps après la fin des explications de notre Capitaine, n drapeau Anglais est repéré non loin de nous.
 Le Capitaine et sa Seconde décident de s’emparer et de l’éloigner de Ulungen. En cas de soucis sur un potentiel échec au Tammokk il est notre assurance-vie.


29 Septembre

Des groupes se constituent au sein de la Confrérie.

Troun et Diego dit « Le Cubain » tente d’inviter Mitchel au repaire pour un dîner en espérant qu’il daignera « se mettre à table »


Des pirates descendent vers le monastères et Ulungen pour se pré-positionner en vue de l’assaut sur le Tammokk.

D’autres sécurisent la zone autour de notre Capitaine pour protéger le drapeau Anglais.


30 septembre

Les mouvements continuent comme la veille.

Les premières escarmouches sur le Tammokk ont eu lieu. Ammokk y fait une très belle percée mais nous ne sommes pas assez nombreux pour prendre le relais et les Anglais ne sont pas encore en place.

Plusieurs trajets sont à l’étude pour son acheminement vers New-Kingston, mais un passage à proximité de Port-Louis reste le meilleure option.


Nous observons les mouvements des troupes Espagnols qui se semblent aussi se diriger vers Ulungen. Les 2 camps s’observent et des échauffourées se produisent mais dans l’ensemble la situation semble maitrisée.


Le drapeau Anglais que nous détenons ne semble pas avoir été repéré. La zone reste quadrillée. Un Anglais Sir Holmes a été signalé au alentour. Alanis qui a arpenté le secteur nous jure qu’il n’y a personne.  
Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 15/10/2008 à 14:00:47 

Je ressortais satisfaite de mon entretien avec John, j'avais obtenu la labilité d'action que je voulais, et allais pouvoir diriger sereinement les troupes anglaises en fonction de l'évolution des événements.

Les deux jours suivants, nous prenions une avance sans précédant sur les hollandais en validant trois de nos drapeaux, tandis que les bataves étaient encore à la recherche des leurs…

Le 29 au soir, un premier drapeau fut acheminé aux portes de la ville sans difficultés grâce aux deux relayeurs Sealover et Romone, puis dans le jardin du gouverneur par le ministre du commerce Doudou la chopine. Nous avions à présent décidé d'utiliser les talents du ministre afin de contrecarré toute tentative d'attaque de la part d'un français ou d'un espagnol, ou de vol de dernière minute.

Pour les deux autres drapeaux, l'un était entrain d'être acheminé par les montagnes du centre, et arriverait le lendemain, l'autre était dans les mains de Baern le Graveleux suite à un malentendu un peu trop tactile avec Chenzu.

Les anglais étaient partagés entre la surexcitation d’aller affronter le paria légendaire, et d’autres offusqués qu’il se mêle de nos affaires.
Pour ma part, ma vision était bien différente. Nos chemins s’étaient croisés quelques mois plus tôt, alors que je participais à la recherche des clés du précieux coffre du Fendard, pour le compte d’une organisation secrète. Je me souvenais d’une nuit voluptueuse passée à ses cotés en compagnie d’une autre anglaise. Cela nous avait permis à l’époque d’obtenir sa clé... Ce doux souvenir le convaincra peut-être de me donner le drapeau….

Je pris ma plume et écrivis quelques mots sur un parchemin :


Mon cher Baern,

Comme vous le savez peut-être la lourde responsabilité de m’occuper des armées anglaises vient de tomber sur mes fragiles épaules. En pleine guerre avec les hollandais, soutenus par quelques félons français et espagnols, il nous est devenu bien difficile d’essayer de garder nos pauvres têtes hors de l’eau.

On m’a rapporté qu’on vous avait aperçu portant un drapeau hollandais.
Je l’ai malheureusement su un peu tard puisque j’ai appris qu’un rustre anglais a préféré l’usage de la violence à la communication. Je m’en excuse sincèrement pour lui et vous promet de venir de mes doigts délicats panser vos plaies et de mes tendres baisers vous réconforter. J’aurais aimé pouvoir joindre l’utile à l’agréable et à ce moment là récupérer ce précieux drapeau. Donnez moi de vos nouvelles, je me trouve actuellement au sud de New Kingston.

En attendant de vous revoir, je vous envoie de tendres baisers.

Lady Ching


Je repliais délicatement le message, déposa quelques gouttes de parfum sur un coin, y accrocha une rose rouge, puis l’envoyais avec mon plus beau perroquet...
 
Baern, le graveleux.
Baern, le graveleux.
Déconnectéparia
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29/08/2007
Posté le 15/10/2008 à 23:22:35 

Par l'odeur alléché, un drapeau me tomba devant l'nez, les hollandais j'allais ballader ! Par malheur un sale pleutre s'en alla m'le piquer !

Rhooo mais c'est quoi cette manie de la poésie, non décidément j'arrrive pas, parrait que ça plait aux donzelles, mais c'est bien trop d'effort. Une bonne poigne et j'ai tout ce que je veux de toute façon...

Croisé Apostile, l'ai dézinguer, le tout avec style...son air apeuré.

Par les mamelons de Sainte Apoline, ça me donne envie de gerber... Et c'est la mode chez les jeunes nobliaux ? y a un truc qui m'échappe !

Héhé faucher un drapeau à un anglais, puis le remonter... Si il la fermait, personne ne s'en appercevrait.
Ching au pouvoir, la belle n'était pas pingre avec son cul. Je serais peut être récompensé.


Sealover inquiet, sa missive m'arriva. J'en savais assez pour demander une rançon. Un baiser, rien qu'un, pour ma venue triomphale.

Dans la nuit, elle fut venue, son baiser sur mes lèvres avait le goût d'un autre, je fut déçu. Elle conserva sa vertue... Cette fois là en tout cas ! Hé hé hé

Je crachais un molard, le vent était avec moi, l'odeur d'un parfum me donnait le chemin, je suivis le cortège, retrouvant les petites mains qui avaient fouillé, si profondément, mes poches... Déjà oublié son nom, mais me souvient de son parfum... Elle portait mon drapeau !

Je passais la nuit en ville, quelques anglais m'accostèrent, pas si habiles que les petites mains de la veille. Je tachais de retrouver le goût des lèvres de Ching. Les asiatiques ont souvent des lèvres pulpeuses. J'avais faim de viande fraiche. Je ne trouvais qu'un pauvre jeune homme apeuré au bordel, j'en ressortie frustré. Pas question de me taper une pédale, mange pas de ce pain là moi...

Ching ! Tu t'es dérobé de moi, mais je te retrouverais un jour... afin de mieux gouter de tes sens...


Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 20/10/2008 à 20:49:17 

1e octobre 1708 

C’est l’effet papillon

http://www.youtube.com/watch?v=bAs8gN0j2Z8
My Lady vous seriez vous brûler les ailes à négocier avec Baern ?  

Un battement d'aile de papillon à la Confrérie peut provoquer quelques jours plus tard une tempête sur Liberty.


Nous opérons dans un mouchoir de poches, les Espagnols semblent en vouloir au Hollandais cependant ils ignorent que nous avons la même cible.


Les Anglais se rapprochent d’Ulungen sans pour autant tous savoir qu’il ne craignent rien de la Confrérie Sir Holmes étant un cas à part. 

Le premier corsaire qui éternue déclenche un massacre sans nom.  

Cependant à nous de conserver de protéger le drapeau Anglais et d’approcher au mieux le drapeau Hollandais. Il ne semble pas avoir été repéré. Le monastère devient temporairement un lieu sacré : Une fois les Français éradiqués les Espagnols et les Pirate jouent à 1,2,3 soleil : Le premier qui bouge à perdu.

Il est consigné dans le registre d’admission à l’hôpital du bandeau noir l’arrivé de Lord Hawks de suite d’un dérapage de scalpel de Madre Anna.
  


 
02 octobre 1708

L’œil du cyclone, ou le calme avant la tempête.

La confrérie est répartie en différents points stratégique à moins d’une journée du Tammokk. 

Un Tasyler est toujours en place autour du drapeau Anglais qui n’a toujours pas été repéré. L’architecte remonte vers notre planque il a déjà passé Ulungen.
Tyler
Tyler
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Posté le 28/10/2008 à 00:50:25 


Ayahuasca, liane de la mort, guide mon voyage,
Guide mes pas aveugles sur le chemin de la seconde vue.
Ils dansent devant mes yeux, tournent comme des caducées
Se substituent à d’autres réalités.
Ces arbres multicolores, où m’emènent-ils ?

La jungle ophidienne s’écarte et découvre mon but.
Un cocotier, solitaire, m’invite à grimper sur son dos.
Je m’accroche à ses écailles, sa peau est froide et huileuse,
Elle glisse entre mes mains.

Surplombant la forêt, ma troisième oreille s’étourdit,
Un ronflement proboscimiesque perce la nuit.
L’arbre tourne la tête vers ce bruit,
C’est Gaston,
Dans sa main un soufflant,
A ses pieds un blason.
Etendard de compromission.

Je glisse sur la rampe en hélice de l’échine du serpent,
Gaïa accueille violemment mon séant.
L’autre réalité m’impose ce fardeau.
Retrouve Anne, doux corbeaux, ne te fait pas prier,
Quatre bras ne seront pas de trop.

Ammokk nous a rejoint, nous seront loin demain.
Pour mon second, mission prestidigitation.
Pour moi travail ingrat,
Pour elle, les fraternels.
N’éveillons aucun soupçons, combattons loin de cette position.

Près du marchant de bijoux, je reprends peu à peu mes esprits, les effets de l’ayahuasca se dissipant. C’est le moment d’informer la générale anglaise que j’ai trouvé un moyen de payer l’architecte, et accessoirement d’aider le peuple albion à rattraper son retard dans cette guerre.

Ching,

Si tu veux laver ton linge en famille, trouve 30 000 pièces pour aider la confrérie.

Le Capitaine
Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 28/10/2008 à 17:47:21 

Nous étions tous rassemblés autour du feu à l'intérieur de la grotte du dragon pour l'attaque finale du drapeau de la tourelle. Le plan était simple... une première percée jaune, une deuxième noire et les bouchons de liège orange pourraient enfin faire danser les flammes.

Nous avions ramené aisément les deux autres drapeaux dans notre ville, il ne restait plus que celui là, bien gardé par un nombre impressionnant de goudas. Les repérages avaient été fait quelques heures plus tôt, il nous faudrait plusieurs attaques pour nous frayer un chemin à travers la défense...

Les hollandais semblaient avoir tout misé sur la protection de leur tamock et étaient encore bien loin de ramener nos drapeaux en ville. Si nous réussissons, nous avions l'espoir de mettre fin à cette guerre dès le lendemain.

Au loin, les balles des espagnols sifflaient dans les airs. Puis, ce fut les cris de Lord Hawk qui vinrent caresser notre ouïe, et les doux sons des goudas tombant les uns après les autres. Un perroquet se posa à mes pieds, nous n'avions finalement pas à intervenir.

Je regardais Melindia, nous allions devoir emmener ce drapeau le plus loin possible par la foret pour éviter de nous faire remarquer.

Des perroquets partirent afin de chercher des relayeurs de nuit....
 
 

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