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Esperanza et la Marque de la Bête!  
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Posté le 16/07/2008 à 05:50:58 

Esperanza, la nuit. C'était sous une nuit calme et sans lune que s'endormait la Cidade, quand soudain, un cri d'horreur se fit entendre à travers les ruelles: "HOUHOUUUUU!!!" Ce cri me glaça jusqu'aux os, tellement il empestait la peur, et fut de suite suivi d'un... singe?! Un grand singe, vêtu d'un poncho et d'un sombrero! Il fallait le voir pour le croire! Il déambulait comme un fou en hurlant et cognant aux portes, faisant des gestes incohérents à ceux qui ne s'étaient pas enfuis en courant. En m'approchant, je pouvais voir qu'il avait, en plus de son accoutrement mexicain, un tromblon et une ceinture de franc-tireur. "C'te bonne blague!", pensai-je tout-à-coup, "Habillé comme ça on croirait presque ce bon vieux..." Je m'arrêtais net; en me rapprochant je pouvais distinguer qu'il avait aussi deux bagues que je connaissais bien, puisqu'elles appartenaient à mon ami D. Benito... Je tendis mon bras et m'adressa à lui: "J'ai tout compris!" En entendant ces mots la bête se calma, ayant l'air apaisée, comme délivrée d'un lourd fardeau. "QU'EST-CE QUE T'AS FAIT DE MON POTE? T'AS INTÉRÊT DE PARLER OU SINON!" Je me jeta sur l'animal en lui assenant des violents coups au visage, qu'il me rendait aussitôt! Nous combattîmes environ cinq minutes, jusqu'à ce qu'il ramassa un pavé et s'en servit pour m'assommer. Je me réveillais une demi-heure plus tard, le cœur rempli de honte, j'avais laissé partir l'animal qui était surement responsable de la disparition de mon compadre. Après m'être relevé, j'entrais dans une colère noire et cria aussi fort que je le pouvais, afin que cette satanée bestiole puisse l'entendre même de l'autre coté de l'île: "J'TE RETROUVERAI! TU PERDS RIEN POUR ATTENDRE!" Ainsi débuta ma chasse, je devais avoir sa tête, pour l'honneur d'un ami...
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Posté le 18/07/2008 à 15:25:03 

Quelques jours plus tard. Le grand singe se rendait bien compte de la mouise dans laquelle il s'était fourré. Avant de quitter Esperanza, après son combat acharné contre son ami, il avait croisé une personne singulièrement sinistre et cruellement froide, un chasseur sanguinaire... nommé Caratawc. Le singe, dans sa grande subtilité, n'avait rien trouvé de mieux à faire que de répondre à son agression verbale par un acte considérablement inconsidéré ( ^^ )... En effet, en entendant certaines horreurs, concernant les animaux, vociférées par Caratawc, cet imbécile de singe n'as rien trouvé de mieux à faire que de s'essuyer un doigt qu'il avait auparavant enivré de l'odeur de son anus, sur la veste de l'ancien général! Chose qui, apparemment, n'as pas plu à ce dernier, mais qui en a profité pour prendre son odeur. Le grand singe connaissait la réputation de Caratawc, et il savait plus que quiconque qu'il était dans la merd... dans la mouise! Désormais, où qu'il aille le Pendu le retrouverait... Il décida donc de prendre les devants, il allait s'occuper de ce bougre, avant que l'inverse ne se produise. Au petit matin, il lui tendrait une embuscade...
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Posté le 30/07/2008 à 13:54:49 

Quelques petits matins plus tard.

Le singe errait sur les toits d'Esperanza, un pots de fleurs en main, cherchant désespérément Caratawc. Son plan était simple: jeter le pot de fleurs droit sur la tête de son ennemi! Pour être sur que cela fonctionne, il avait passé une journée à faire des essais sur des touristes, et la conclusion était: "Les géraniums c'est bien, les ficus c'est mieux!"
Les jours passaient et le singe commençait à se poser des questions, l'absence prolongé de son ennemi n'était pas normale. Mais les jours continuaient leur route imperturbable, si bien que le singe commençait à sombrer dans une paranoïa aigue.
"Et s'il était en train de s'amuser avec moi? Cela serait parfaitement son style, me rendre fou jusqu'au suicide, c'est bien un coup digne de lui!" pensait-il sérieusement, au point de ne plus dormir, de peur d'être poignardé durant son sommeil.
Malheureusement cela faisait déjà 3 nuits que le singe ne dormait plus, et sa paranoïa ne s'amplifiait que de plus belle. Maintenant il avait peur de tout, se sentant oppressé au moindre bruit, prêt à tuer s'il se sentait encerclé... recherchant les ombres et fuyant les passants. Quand soudain, au détour d'une ruelle, bien à l'abri derrière des caisses, le singe entendit une conversation de badauds:
"Quoi? T'es pas au courant? Le Général Caratawc a été envoyé à l'hosto, pendant l'attaque à New Kingston, il était mal en point..."
Le singe repris automatiquement ses esprits en entendant ses mots, un sentiment de honte s'empara de son âme. Pendant sa folie temporaire, il avait maintes fois vociféré des horreurs contre son ennemi, souhaitant jusqu'à sa mort dans d'atroces souffrances. Il se sentait responsable, et décida d'aller voir Caratawc.
Arrivé à l'hôpital il trouva enfin, après avoir fouillé plusieurs chambres, le Général Caratawc. Il était allongé sur son lit le corps couvert de bandages, maculés de sang. Le singe se sentait vraiment coupable et alla à son chevet, posa sa main sur son front. Subitement, Caratawc hurla dans son sommeil, surement de fait de ses maux:
"ENFOIRÉ! TU VEUX TE BATTRE?!"
Mais le singe, pensant que ses mots lui étaient adressés, eut peur et assomma le Général avec son plateau repas. Il ne comprenait pas, même quand il voulait être gentil, tout tournait de travers...
Il se décidait à partir quand il entendit soudain le bruit d'un corps tombant du sol. Il se retournait lentement et apercevait le Général, rampant, malgré ses blessures, vers le singe. Le coup l'avait réveillé!
"ENFOIRÉ! TU CHERCHES LA MERDE?!"
Le singe, pris de panique, arracha la porte et assena avec plusieurs coups violents sur le corps étendu du Général, jusqu'à en être essoufflé!
"En...foiré..."
C'en était trop pour le singe, empli de terreur, il pris ses jambes à son cou et courra aussi vite qu'il pouvait! Cet homme n'était pas normal...
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Posté le 07/08/2008 à 02:51:35 

Quelques semaines plus tard. Cela faisait plusieures semaines que le singe était apparu et, hormis certaines altercations avec le dénommé Valakas, la population de l'île commençait à s'habituer à lui. Toutefois, un jour où il visitait la ville d'Ullugen, un certain Maarten Beckett pris peur en le voyant et lui tira dessus. Deux coups étaient partis, l'un alla s'écraser dans le mur, à quelques centimètres de sa tête, et l'autre se logea dans sa cuisse. Le singe se retourna, regarda son adversaire fixement puis examina sa blessure, ça n'était rien de grave. Mais quand son agresseur se rendit compte que le singe ne voulait aucun mal, il comprit son erreur et lui demanda s'il n'avait rien, le singe se jeta au sol et se tordait de douleur en se roulant par terre. Maarten alla aussitôt s'excuser et tendit une barrique de rhum au singe. Ce dernier se leva de suite, content de voir que son cinéma avait marché! Quelques ruelles plus loin il s'assit et bu d'une traite le rhum qu'on lui avait donné, puis tomba dans les vapes, le rhum était frelaté! Le lendemain il se réveilla dans une chambre d'hôpital sauf que ça n'était pas un singe mais un jeune homme! C'était bel et bien D. Benito el Monkey, celui qui avait disparu peu avant que le singe fasse son apparition... A son côté gisait un costume de singe, c'était donc un déguisement!? -"Ahhh, vous voilà enfin réveillé!" s'exclama le docteur, curieux de connaitre l'histoire de ce jeune travesti, "Peut-être pourrez-vous m'expliquer pourquoi vous vous promeniez dans un costume de singe qui empeste alors que vous aviez la langue à moitié arrachée, qui plus est avec une grosse infection. Et pourquoi vous comatiez dans nos rues." -"Bah à vrai dire il y a quelques semaines, j'ai voulu faire une farce à mes amis. Suite aux transformations étranges de certains ressortissants Espagnols en animaux, j'ai voulu faire croire que moi aussi j'avais été changé en animal... Seulement quand j'ai voulu faire un trou au niveau de la bouche de mon costume, pour pouvoir manger, je me suis coupé la langue! J'essaya donc d'enlever ce costume mais la fermeture éclair était coincé. Et, puisque j'étais dans la forêt, pour faire croire à ma disparition, le temps que j'arrive à Esperanza, ma langue avait doublé de volume, plus personne ne pouvait me comprendre! Au fil du temps je me suis habitué. Quand à la raison de mon coma, c'est à cause d'un mauvais rhum, très mauvais même..." -"Le rhum a au moins eu pour mérite de vous nettoyer la langue, et par la même, l'infection. Tirez la langue! ... Bien, bien, de mieux en mieux effectivement. Je crois donc que vous n'ayez plus rien à faire ici, une fois que vous aurez mangé, vous pourrez partir... Ah! oui! Et n'oubliez pas de consulter votre médecin d'ici quelques jours, afin qu'il examine l'état de votre langue, bien que selon moi il n'y a plus aucun risque." Après avoir mangé, Benito se promena à nouveau dans cette belle ville d'Ullugen. Son sourire était au beau fixe, puisqu'il était à nouveau libre. Seulement, son bonheur allait être de courte durée. Arrivé à la Grand Place de la ville, il vit un faire-part, concernant la mort du vétéran espagnol Nico Miguel de Garcia. Ce grand nom s'en était allé. Le jeune Benito ne le connaissait pas vraiment, il avait parlé avec le vétéran à quelques reprises seulement, mais la peine s'empara de lui. Encore plusieurs jours auparavant, lors de son départ pour la ville de l'Est, il avait aperçu cette même personne, regardant du haut d'une montagne cette île, qui était notre maison à tous. Ce jour là, Benito lui avait envoyé une missive à laquelle le vétéran espagnol ne répondit pas. Il compris alors pourquoi son compatriote n'avait daigné donner de réponse. Après quelques songes, Benito décida d'aller se recueillir mais, à son habitude, il allait être en retard. Il couru aussi vite que possible vers le magasin de vêtement, acheta le premier costard noir qu'il trouva, se changea de suite et aussitôt après, sortit de la ville. Il marchait maintenant en direction d'Esperanza, le cœur lourd...
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Posté le 11/08/2008 à 15:37:42 

Esperanza, le jour de l'enterrement.

Après quelques jours de marche, Benito était enfin arrivé à Esperanza, et ce, plus vite qu'il ne l'avait pensé. A son inhabitude, il était en avance, il décida donc de se rendre de suite à l'église.
Dans l'église, après s'être recueilli, il s'assit au dernier rang, à coté de son ami Alexandro, puis après quelque heures d'attente, fini par s'endormir. Dans son sommeil il commença à ronfler, de suite Alexandro lui mit un coup sur la tête avec le manche de sa hache, ce qui le réveilla brutalement. Tout le monde jetait un regard noir sur le jeune Espagnol, il ne comprenait pas.
- "HO! POURQUOI TU ME TAPES?! T'ES PAS BIEN?!", s'exclama-t-il en hurlant, hurlement qui résonna dans toute l'église et même au-dehors...
L'assemblée présente en ce jour, ne trouva pas ce cri très appréciable, et même le Padre semblait avoir des envies de meurtre.
- "T'es pas normal toi, tu sais pas qu'on s'endort pas à un enterrement?", lui dit Alexandro en chuchotant, "T'es dans une église là."
- "Mais il a même pas encore commencé l'enterrement!", repris le jeune Espagnol, "Et j'ai faim moi! j'en peux plus de rester à rien faire l'estomac vide, j'ai la dalle!!!"
- "Vas bouffer quelque chose alors, je sais pas moi, vas à l'auberge!"
- "J'ai plus de fric..."
- "Pfff! t'es vraiment un glandu toi!"
Le temps qu'Alexandro cherche dans sa bourse quelque pièces d'or, afin de les lui donner, Benito n'était plus là...
Il se trouvait déjà devant le poulailler, son coutelas dans une main et son tromblon dans l'autre.
- "MANGEEER!!!"
Il débarqua comme un fou à l'intérieur du poulailler, mais, à sa grande surprise, le gibier était un peu plus imposant qu'il ne l'avait imaginé... Devant lui se dressait un énorme poulet, qui paraissait comme enragé!
Le jeune Espagnol en bavait d'envie à la vue du gros volatile, il lui vida son chargeur dessus et l'attaqua aussitôt après! Le combat n'avait pas trainé, et Benito emporta la carcasse. Avant de partir, il mangea un œuf cru, dans l'espoir de tenir encore jusqu'à la fin des obsèques.
A son retour dans l'église, les personnes présentes poussèrent un soupir de désespoir. Il avait apporté avec lui l'imposante carcasse du poulet!
Le jeune espagnol, un peu naïf ne voyait pas en quoi cela pouvait être gênant...

Mais quel boulet celui-là...
 

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