Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

Le forum > Taverne > Amour et Fleur de Passion
Amour et Fleur de Passion -1- 2  
Auteur Message
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 24/12/2007 à 20:27:36 

[hrp: chronique en cours avec Ching Shih] Cela faisait quelques jours que Luun était enfin aux côtés de Ching, et il en savourait chaque instant….même si certains étaient plus difficiles que d’autre. Il était heureux tout simplement, par le fait tout bête d’être avec elle. Ils n’en avaient guère eu l’occasion jusque là, se voyant de temps à autres quand ils avaient un coin à eux, car il y a peu de temps encore, elle ne tenait pas à ce que cela se sache. Réservée et blessée par de précédentes aventures, Ching avait peur des sentiments, peur de ce que cela impliquait. Mais Luun était patient, et il avait plutôt intérêt car en prime elle était d’une maladive jalousie. Ce qui ne lui facilitait pas la tâche vu qu’il aimait à converser autant avec les hommes que les femmes, parmi lesquelles il avait un certain nombre d’amies. Mais le soir du mariage de Dudu et Nick fut autre chose. C’était un symbole pour beaucoup de personnes, et même inconsciemment cela amenait à réfléchir. Luun commença à repenser à tout ce qu’il avait vécu et qui l’avait amené à se trouver au bras de Ching ce soir là. Etait ce si loin que cela ? Il avait un peu de mal à tout se rappeler. Une fois la fête finie lui et sa dulcinée repartirent l’un contre l’autre, et en chemin il lui demanda : Dis moi amour, tu te rappelles notre première rencontre ?
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 29/12/2007 à 15:14:58 

C’était un soir pendant le joli mois de Mai. Les fleurs, de leur parfum enivrant, mettaient en avant la sensualité des jeunes gens de Liberty. Par conséquent les rencontres se faisaient fréquentes à cette époque de l’année. Tantôt sérieuses tantôt frivoles, chacun y trouvait son compte. Et c’est tard dans la nuit que la demoiselle, sous les rayons bienfaisants de la lune, découvrit un homme qui plus tard changerait sa vie. A cette époque, notre jeune amie occupait le poste de Général des troupes anglaises. Les guerres battaient leur plein, et de ce fait elle était fort prise, réglant les problèmes de sa main agile, parfois à la prose mais plus souvent à la force de sa lame. Le 16 Mai… comment ne pas se souvenir de cette journée ô combien spéciale ? Elle en connaissait les moindres détails….. Tout juste sortie de l’hôpital, l’asiatique se fondit parmi les ombres pour arriver sans encombre jusqu’au campement anglais. Quelques hommes s’y trouvaient, l’attendant sans doute pour connaître les évènements à venir. Ce soir là Ching Shih espérait détourner les français suffisamment longtemps pour que les espagnols récupèrent leur drapeau, et c’est en ce sens qu’elle donna ses ordres à ses troupes et à leurs compagnons espagnols. Ensemble ils partirent à l’assaut de l’ennemi. Le Lys formait sa défense autour du drapeau français, et c’est non sans mal que la Générale et ses acolytes réussirent après une violente confrontation à récupérer l’objet de leur désir. Pourtant, la jeune femme avait du recourir à son fleuret devant un jeune français, chose qu’elle abhorrait, car elle avait du s’en prendre à un « jeune » homme. Ce dernier, pendant l’altercation qu’elle avait eue avec Henri d’Avron et Chriko de Craon lui avait tirée dessus, sans doute pour venir en aide à ses compatriotes. Chose courageuse certes, mais qui ne plut guère à notre anglaise. Elle finit rapidement son carnage avant de se tourner vers le fautif. Puisque c’était ainsi, pourquoi ne pas lui donner une bonne correction ? Cela lui apprendrait peut-être les bonnes manières vis-à-vis d’une dame anglaise ? Forte de ce point de vu, Miss Shih lui montra ses talents d’escrime. Et c’est avant que la brume ne transporte le Français qu’il lui murmura ces quelques mots : - Vous forcez l’admiration au fleuret ma dame....dommage que vous fussiez ennemie. Indifférente à cette flatterie la Générale s’en retourna alors à d’autres préoccupations, laissant son amant Jovic terminer le travail.
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 05/01/2008 à 09:32:47 

Tandis que Ching lui remémorait la scène il la revécut, fermant les yeux, guidé par ses mots, mais surtout ressentant à nouveau tous les instants qu'il avait alors vécus, le vent sur son corps, les coups des sabre… Oui c'était une belle journée, ensoleillée, plutôt chaude, agréable. Enfin elle aurait pu l'être si cette satanée guerre ne venait pas tout gâcher. Luun était encore assez nouveau sur l'île, du coup il était pris au milieu de ces escarmouches sans bien comprendre les tenants et aboutissants. Alors qu'il cherchait une cible donnée par un de ses commanditaires il avait aperçu au loin un groupe de français tentant de tenir un drapeau. Il ne connaissait peut être pas bien le déroulement des guerres ici mais il ne fallait pas être bête non plus pour comprendre que cela revêtait une certaine importance pour la colonie française. Lui restant un peu de temps avant de tomber de fatigue il alla jusqu'à eux, se disant que de toute façon il était plus agréable, en tout cas plus sécurisant, de passer la nuit avec des hommes aussi entraînés qu'eux. Du moins le pensait-il…Car la nuit tombant, des troupes anglaises vinrent les prendre par surprise. Des appels sourds montèrent à ses côtés, intimant chaque défenseur à se réveiller et préparer au combat. Mais trop tard, déjà deux ennemis fonçaient lame au clair, et abattaient leurs lames sur ceux présents. L'agilité des gens présents le laissait coi. Comment pouvait on aussi bien manier une épée ? Il avait bien du chemin à faire avant de pouvoir rivaliser avec eux. Comprenant ceci il arma son tromblon et visa. Une femme ? Il hésita. Elle non. Sauvagement elle frappait un de ses compagnons pour un soir. Il affermit sa prise sur la pétoire et lâcha ses deux balles sur elle, non sans se sentir quelque peu désappointé…mais à la guerre comme à la guerre non ? Elle envoya au tapis l'autre français puis vint se jeter à son tour sur lui. Il attendait, rapière sortie, près à se défendre. Trop rapide, trop précise, il était dépassé. A chaque passe d'arme il parait un ou deux coups pour finir de toute façon par se faire toucher. Son sang commençait à suinter de diverses blessures. Il serra les dents, une dernière touche l'envoya à son tour au sol, tombant aux pieds de l'anglaise. Il la regarda, un sourire aux lèvres. Elle était belle, ainsi éclairée par la lune. Un ange vengeur. Mais un ange. Il prit ses dernières forces pour lui adresser quelques mots : -Vous forcez l'admiration au fleuret ma dame....dommage que vous fussiez ennemie. Et sombra dans l'inconscience.
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 15/01/2008 à 21:34:17 

Plus tard dans la soirée, la Générale repensa à son altercation avec le jeune homme. Prise d’un sentiment dont on ne pourrait expliquer le sens, elle se dit à elle même qu’elle lui devait peut-être quelques explications, concernant la façon dont Jovic et elle l’avaient traité quelques heures plus tôt. Bonsoir Luun, Désolée de votre séjour à l'hôpital... J'espère que les infirmières seront aimables avec vous. Il est vrai que je me débrouille bien au sabre. Mais à force d'apprentissage, vous atteindrez sûrement mon niveau. Nos nations sont ennemies, certes mais cela n'empêche pas de se faire des amis. J'ai d'ailleurs quelques ami(e)s français(es). Cordialement Générale Ching Shih
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 15/01/2008 à 21:49:32 

Luun reprenait tout juste conscience à Sainte Catherine quand une sœur lui apporta une lettre. Surpris il la lut avec avidité. Il fut étonné de la signature. C’était visiblement celle qui l’avait envoyé là. Problème de conscience ? Ou autre chose. En tout cas il prit la peine de répondre, malgré les objections de l’infirmière. Oui… votre ami Yong y a été un peu fort... Ma foi...l'entraînement est une chose mais les anglais, et certes un peu aussi les espagnols, se défoulent tant sur moi, que je connais mieux les hospices que la jungle ces derniers temps. Et croyez moi, mon bras n'arrive pas à se raffermir avec de tels traitements. Au plaisir de pouvoir discuter dans de meilleures conditions. Luun
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 15/01/2008 à 21:56:57 

La réponse vint quelques heures plus tard. Elle fut surprise de constater l’introduction d’un homme qu’elle ne connaissait guère, mais au détour de sa phrase pensa qu’il devait s’être trompé de nom. La fin de sa lettre montrait une certaine rancœur contre sa nation et celle de ses alliés, mais que pouvait-elle y faire ? La vie était ainsi, leur nation respective était souvent en guerre et on ne pouvait les blâmer pour cela. Son état était certainement du même accabit que celui des jeunes Anglais. Mon ami Yong? Parlez-vous de l’homme qui vous a brutalement ramené dans votre province ? Dans ce cas il s’agit de Jovic… Les anglais non pas l'habitude d'attaquer les jeunes arrivants français...mais sachant que vous étiez près du drapeau, et que vous nous avez attaqués, nous n'avions pas d'autre choix...autrement nous vous aurions laissé en paix. Bon rétablissement Cordialement Générale Ching Shih
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 15/01/2008 à 22:00:53 

Un peu plus tard l’infirmière revint avec une nouvelle lettre, déjà une réponse de l’anglaise ? Etonnant, mais plaisant pour le moins se dit-il. A sa lecture il rigola de sa propre erreur, lui et les noms, il avait déjà du mal à connaître ceux des français bien connus, alors ceux des autres colonies….Autrement…autrement ? Moui, cela restait à voir, mais pourquoi pas après tout. Peut être était elle en effet plus clémente qu’il n’y paraissait. Après tout les anglais n’étaient pas tous ainsi que certains français les présentaient, du moins le croyait-il. Il reprit la plume avec plaisir, appréciant l’échange. Ah oui...désolé moi et les noms....Et puis je ne connais guère autre chose qu'une certaine réputation. Oui j'ai attaqué votre groupe, ou plutôt non, j'ai essayé de défendre les miens, alors que vous faisiez un massacre dans nos rangs. Mais je suis tombé....Vos lames ont trouvé trop aisément mon corps. L'expérience a parlé.
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 15/01/2008 à 22:07:00 

Un massacre disait-il… certes mais c’était le prix à payer pour aider ses alliés, et elle devait bien se l’avouer à elle même, leur alliance était bancale à présent, et le fait de guerroyer à leurs côtés, aiderait à raviver la flamme de l’amitié. Ce n'est rien, mais de quelle réputation parlez-vous donc? Disons que nous sommes plus expérimentés que vous, et si Bacchus ou Chriko sont tombés, vous ne pouvez faire de différence à vous tout seul. Vos intentions étaient néanmoins louables et courageuses. Mais attention on perd souvent des plumes. Cordialement Générale Ching Shih
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 15/01/2008 à 22:08:51 

Perdre des plumes hihi, lui aurait plutôt parlé de poils, enfin. Elle semblait assez réfléchie et parlait de notions en semblant réellement les comprendre. C’était certainement là une personne intéressante, voire charmante. A se rappeler ce visage au dessus du sien avant de perdre connaissance il sourit et choisit aussi la seconde option. Oui charmante… Et je n'ai aucune femme pour me remplumer hihi... Peut être peut être...mais...j'espère bien un jour battre Bacchus voyez-vous. Enfin on peut rêver non? Quelle réputation? Oh celle de l'île tout simplement. Tout simplement.
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 15/01/2008 à 22:18:34 

Que de rêve dans ses mots, et pourtant le sentiment de solitude se faisait poignant. Aucune femme disait-il… peut-être que cela viendrait avec le temps. Ching repensa alors à son propre parcours sur l’île et se dit qu’elle avait de la chance d’être avec une personne comme Jovic. En effet celui-ci, de caractère opposé au sien, s’armait d’une patience à toute épreuve pour vivre avec sa compagne et Ching le savait bien, c’est pour cette raison (parmi tant d’autres) qu’elle le respectait. C'est bien dommage. Il vous faudra du temps pour battre Bacchus, mais peut-être un jour y arriverez-vous. Quelle réputation a cette île? Dangereuse? Meurtrière? J’aimerais connaître les propos des gens du continent sur cette île. Cordialement
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 15/01/2008 à 22:21:21 

Les gens du continent hein ? Mais il n’y avait pas besoin d’aller si loin, et puis gardait-il autant de manières européennes pour que cela se voit rien qu’à son visage qu’il était un nouveau venu ici ? Il allait devoir changer cela. En tout cas elle n’écoutait visiblement pas le petit peuple parler. Pourtant il y avait fort à en apprendre. Tout combattant doué laisse derrière lui une marque, et sa réputation peut le précéder. Les petites gens n'ont de cesse de parler de ceux qui les impressionnent. Et cela finit par se faire savoir.
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 15/01/2008 à 22:25:43 

L’asiatique lu la dernière missive que lui avait fait parvenir Luun. Mais l’heure n’étant plus à l’écriture et devant encore organiser la journée du lendemain sans oublier le fait qu’elle devait annoncer la nouvelle de sa grossesse à Jovic… bref, le français se trouvant à présent en sûreté avec des infirmières compétentes, il ne soulevait plus de problèmes pour elle.
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 15/01/2008 à 22:28:25 

La nuit avançait et l’infirmière dut se retenir de hurler quand elle vit Luun encore éveillé en train de griffonner quelque chose sur un parchemin. Elle vint à son chevet l’air furibonde et éteignit sa lampe avec autorité. Le message était clair, il devait se reposer. Ma foi, il avait matière à réfléchir durant cette longue nuit. Et pourquoi pas rêver…
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 16/01/2008 à 22:10:59 

Une deuxième rencontre se fit plus tardivement. La guerre Franco-Espagnole venant tout juste d’être gagnée par leurs alliés, une nouvelle guerre se déclarait entre l’Angleterre et la Hollande, suite à un pillage de ces derniers. En ce magnifique jour du 22 Mai La lady se préparait à la guerre avec ses compatriotes. Pour l’occasion et voulant ménager sa grossesse elle avait décidée de rester près de la ville Anglaise, c’est pourquoi en compagnie d’un contingent Anglais elle protégeait leur drapeau. De part la décision de son coach, elle entretenait son corps et pour cela courrait sur plusieurs kilomètres matin et soir. Ses pas la conduisaient irrémédiablement près de la ville Anglaise et près des cachettes éventuelles pour ces fourbes Hollandais. Elle fut surprise de constater alors, qu’à la place d’Hollandais avide du sang Anglais se présentait à elle quelques Français. Non des moindres puisque leur gouverneur se trouvait parmi eux. Sans plus de ménagement à l’intention de ses voisins, elle les remit à leur place, c’est-à-dire dans un lit, celui de leur hôpital de ville. Puis non sans quelques allégresses elle se dirigea vers Albion, en quête d’étrangers à remettre sur le droit chemin. New Kingston semblait calme, mais elle réussit à dénicher un Français dans la chambre d’hôte. Ce dernier n’était autre que notre jeune ami, qui quelques jours plus tôt avait tiré sur la Générale. « Encore lui ! » se dit la jeune asiatique, « manifestement il est ici pour aider ses alliés ». Elle vérifia alors la liste des autorisés que Jovic lui avait fait parvenir, mais constatant que le nom du français n’était écrit sur aucune liste, elle se dit qu’il avait certainement les plus sombres desseins pour se trouver dans ce lieu une pareille nuit. De l’endroit où elle se trouvait, l’objet de son intention ne pouvait guère la voir, elle eu alors tout le loisir de l’observer. Le jeune français semblait serein et bien portant. De là où elle se trouvait, Ching pouvait apercevoir un sourire sur ses lèvres. Il était étonnant, avec ses longs cheveux blancs neige. Cela le distinguait aisément d’à peu près n’importe qui, français ou pas. Ses habits de cuir noir, et sa chemise en lin blanche, mettaient en valeur sa fine musculature. Visiblement pas une brute, il semblait plutôt félin, agile. Presque une bête aux aguets. Il lui était difficile d’en voir plus d’ici, hormis le fait qu’il possédait rapière et tromblon, les deux très bien entretenus. Son port était droit, fier mais pas hautain. Ce petit jeunot semblait aussi à l’aise ici que s’il avait été chez lui, ou en tout cas pas bien loin. En y regardant mieux Ching vit qu’il était assez nerveux. Enfin, le physique avantageux dont il semblait doté ne pouvait altérer son jugement. Puisqu’il était présent dans New Kingston, il n’y avait pas trente-six solutions ! Sans une once d’hésitation et armée de son sabre l’Anglaise marcha en direction de l’intrus. Elle ne se laissa pas démonter en voyant qu’une jeune compatriote était à ses côtés, et n’obéissant qu’à son devoir elle le renvoya parmi les siens. Avant que les infirmières ne l’emmènent elle pu contempler à loisir son visage. Ses traits fins, la peau plutôt blanche, il aurait presque pu avoir un visage féminin si ses yeux n'avaient pas été si durs. Il faut dire qu'ils étaient eux aussi particuliers: leur pupille était jaune! Non pas un reflet mais jaune, rien que ça. Il était glabre, et avait des sourcils bien dessinés. En dehors de cela il était assez commun, un peu allongé et très fin, voilà tout.
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:17:35 

Luun s'était remis de son passage à l'hôpital. Il avait repris la route, visitant de nouvelles terres pour lui et profita d'une invitation d'une amie pour aller visiter New Kingston. Il connaissait déjà quelque peu les terres anglaises mais n'était encore jamais allé en leur ville. Curieux et aimant découvrir de nouvelles choses il avait accepté cette invitation avec plaisir. Il savait que les relations franco-anglaises n'étaient pas vraiment au beau fixe mais il n'en avait cure. Pour lui cela ne le regardait pas. Il suivait sa voie sans penser au reste. Il avait rencontré Ed la fripouille cela faisait déjà un moment et il était très heureux de pouvoir partager sa route un moment avec elle, et de faire le tour de sa ville en sa compagnie. C'est ainsi qu'un soir il se retrouva à se préparer à dormir en ville, dans une chambre d'hôte trouvée par Ed. Ils discutaient gentiment, coupés du brouhaha émanent de la place centrale par les murs épais du bâtiment. Tout à coup une douleur monta de son dos, son sang gicla devant lui, éclaboussant le visage d'Ed. Il ne cria pas, mais son visage montra sa surprise à l'anglaise. Ses yeux se brouillèrent lorsqu'un autre coup l'atteignit en plein entre les omoplates. Il commença à se retourner et un dernier coup lui fit perdre connaissance. La fraction de seconde avant de fermer les yeux il crut reconnaître le visage de celui qui venait de le frapper…Ching…Shih.
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:31:41 

Plus tard alors, qu’elle attendait encore ses ennemis Ching comme à son habitude écrivait aux personnes qu’elle avait blessé pour se donner bonne conscience et leur dire qu’elle n’avait rien contre eux…mais que le contexte faisant, elle avait fait ce qu’elle devait. Vraiment désolée mais vous vous trouviez à New Kingston....
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:34:23 

La réponse se fit sans attendre, d'une main plutôt sûre pour quelqu'un de blessé. Mais, ma dame? pourquoi m'avoir tué? J'étais venu avec Ed à la recherche d'une femme, Chelsey..... Je vous croyais plus ouverte que cela...
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:35:20 

Plus ouverte ? Comment ce petit avorton pouvait il lui dire cela ? Ching furieuse, (sûrement dû à l’accroissement de ses hormones), essaya tant bien que mal de garder contenance pour répondre à cette provocation. Navrée, mais en temps de guerre nous ne pouvons laisser les français dans les parages. Votre gouverneur était lui même près du drapeau anglais, pour tenter d'aider les hollandais. J'ai du patrouiller pour débusquer les personnes qui ne devaient pas se trouver à New Kingston. Il faudrait que vous ayez une autorisation pour vous promener librement dans NK. Sans ça vous serez vite délogé.
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:37:31 

Si je m'y trouvais c'était pour affaire...cela pose-t-il un souci? Ou vous ne connaissez que la voie du sabre? Une guerre? Pas contre moi que je sache. Et vous me connaissiez déjà. Mais voyez vous, je ne vois pas pourquoi j'aurais besoin d'une autorisation pour aller voir avec une amie l'endroit où elle vit...après si cela vous gêne que j'arrive à tisser des amitiés avec des anglais... La prochaine fois....demandez avant de taper. Visiblement la manière de faire de Ching l'avait énervé et il répondait à brûle pourpoint sans totalement se maîtriser. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'on l'envoyait à l'hôpital, alors pourquoi cette fois prenait il cela à coeur? Lui même ne le savait pas, et d'ailleurs il ne s'en rendait pas même compte.
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:39:53 

Ching cru défaillir de rage. Toute cette missive n’était que foutaise ! Le connaître? Elle ne l’avait vu qu’une fois lors d’une guerre, autant dire que cela ne jouait pas pour lui. Voir une amie ? N’étais-ce pas Chelsey qu’il était venu voir ? La gêner elle ? Non mais vraiment, elle aurait tout vu ! Cela ne me gêne aucunement, au contraire. Pas la peine de me faire culpabiliser, j'ai fait mon devoir. Il faut comprendre que nous sommes en état « d'alerte », et donc à cause de cela nous ne pouvons vous laisser dans notre ville.
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:41:52 

Luun commençait à se dire qu'elle ne voulait pas le comprendre, ou qu'alors elle faisait comme tant d'autres, soit juste jeter un coup d'oeil, voire du bleu et taper. Il se demandait si cela valait encore la peine de répondre, mais piqué au vif le fit avoir d'y avoir pensé. Un état d'alerte? Alors en ce cas vous êtes pathétique! J'aurais eu le temps de faire cinq fois le tour de la ville sans me faire remarquer...si je suis resté là c'est bien que je n'avais rien à me reprocher. Pensez y.
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:43:29 

Ce français commençait vraiment à lui taper sur les nerfs ! Assurément si elle l’avait eu sous la main elle l’aurait étranglé ! Plutôt parce qu'on avait autre chose à faire dans la journée... Pathétique si vous voulez! Je ne suis plus à une critique près. Mais vous êtes assez vieux maintenant pour savoir qu'on ne traîne pas dans une nation "ennemie" lorsque celle ci est en guerre et que ces compatriotes aident leurs alliés! Ne vous saluant point Ching
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 17/01/2008 à 15:46:34 

Décidément elle le cherchait! Cette furie ne voulait pas entendre raison. Elle s'arrêtait à la simple notion blanc/noir. C'était du n'importe quoi! Traîner en plus? Mais il ne traînait pas bon sang! Luun se dit que cette femme était vraiment impossible, et il souhaitait bien du courage à ceux se trouvant à ses côtés, fallait il être fou pour cotoyer une telle personne! Il lui répondit une fois de plus, exaspéré, mais assagi. Je suis qui je suis, soit pour bonne partie, quelqu'un un peu à part. Je ne me base pas sur ce que font les français pour savoir ce que je dois faire. Je n'arrête pas de voyager sous prétexte qu'il y a une guerre. Cela ne me concerne pas...
Sita LeRoy
Sita LeRoy
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
15/07/2006
Posté le 17/01/2008 à 18:16:40 

Inutile de lui répondre, tous deux étaient fermement campés sur leur position et rien de ce que dirait l’autre ne les convaincrait. Ouh, comme il la désappointait !
Sombre ermite
Sombre ermite
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
26/08/2006
Posté le 10/05/2008 à 23:14:05 

Cela faisait plusieurs mois maintenant que Luun avait « croisé » Ching, avec les inconvénients et la bile que cela avait fait naître. Le jeune français avait quelque temps été énervé par la réaction de l’anglaise et cette histoire, mais cela ne dura point. Il laissa cet évènement se fondre dans le fond de sa mémoire, pour ne plus avoir à s’en préoccuper. Mais cela changea, sans qu’il puisse s’y attendre. Tout commença lors de la nouvelle élection de cette dame aux charmes si particuliers au poste de gouverneur de New Kingston. Il n’en fut pas particulièrement étonné, mais trouva l’occasion bonne pour reprendre contact, de manière plus douce ou amicale si possible. Car en effet, Luun espérait toujours pouvoir avoir de bonnes relations avec les colons anglais. Et ce, malgré les vols et agressions qu’il subissait de leur part. Et auxquelles il se permettait parfois de répondre, bien qu’il cherchait toujours à limiter les effusions de violence. C’est donc depuis le pont d’un bateau échoué, après avoir passé une rude journée à accompagner des amis ou connaissances, qu’il lui écrivit. Bonjour ma dame. Cela fait fort longtemps que nous ne nous sommes ni croisés ni parlés, et la dernière fois a été quelque peu houleuse. Si je vous écris ce jour, c'est pour vous féliciter de votre nomination. Cette lettre arrive en retard je le sais fort bien, et m'en excuse, toutefois je tenais à vous le signifier. Je déplore toujours autant les relations haineuses, je crois qu'il faut bien le dire ainsi, entre nos deux nations...malheureusement cette haine est fort bien ancrée dans les veines de nombres de nos citoyens, et ceux là ne peuvent s'empêcher de se sauter à la gorge dès qu'il se croise. Pas plus tard que ce matin j'ai envoyé à l'hôpital l'un des vôtres qui, comme un charognard et méprisable, s'attaquait aux français, souvent bien plus jeunes que lui, en les prenant par surprise alors qu'il était de surcroit déjà bien affaiblis. Je sais que cela n'aide pas vraiment à calmer les tensions entre nos pays, mais, ne pas châtier un homme pour sa faute, est ce mieux? Je pense que dans la situation inverse il aurait fallu agir de même. Enfin, je m'égare un peu je crois. Prenez soin de vous, avant toute chose, et bon courage pour ce travail aux fonctions si primordiales. Au plaisir de vous revoir, Luun
-1- 2  

Le forum > Taverne > Amour et Fleur de Passion


Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter.
Marquer tout le forum comme lu
© 2004 - 2024 pirates-caraibes.com - Tous droits réservés